Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ACQUIESCER

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 93).
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☞ ACQUIESCER. v. n. Consentir, se soumettre à ce qu’on nous propose, en l’acceptant & en nous y conformant. Assentiri. C’est un homme facile & accommodant, qui acquiesce à tout ce qu’on lui propose. acquiescer aux sentiments, aux volontés d’autrui.

On dit aussi au Palais, qu’un homme acquiesce à un jugement, ou à une sentence, lorsqu’il l’exécute, ou qu’il renonce à l’appel qu’il en avoit interjeté. On acquiesce expressément par écrit en consentant à l’exécution d’un jugement, en renonçant à l’appel, ou en se désistant. On acquiesce aussi tacitement, quand on exécute en tout, ou en partie, la sentence. On peut néanmoins l’exécuter sans acquiescer, pourvû que dans l’acte qui contient l’acquiescement tacite, on proteste d’appeler des chefs qui font préjudice. On ne revient point contre un acquiescement.

Il semble, dit M. l’Abbé Girard, que le mot d’acquiescer emporte un peu de soumission. Les parties acquiescent au jugement d’un arbitre.

Son opposé est rebuter. On rebute les choses auxquelles on ne veut pas acquiescer. On s’oppose à celles auxquelles on ne veut pas consentir. Voyez encore Adhérer & Consentir.