Dictionnaire de la langue française du seizième siècle/Fesser

La bibliothèque libre.
◄  Fessepinte
Fesserie  ►

Fesser. Fesser un chien, v. Chien.

Fesser. Dénigrer. — Ceux mesmes qui avaient esté fessez en leur absence, estans avec les autres, donnoient pareil jugement de chacun absent qu’on avait fait d’eux. Beroalde de Verville, Voyage des princes Fortunez, p. 388.

Manger vite, expédier. — Vous ne mangez point, compere… Fessons la brioche, Ph. D’Alcripe, la Nouuelle Fabrique, p. 101.

Lire. — Je visitois les escholes, oti je fessois maistre Laurens Valle, et Epistres de Cicero. Du Fail, Contes d’Eutrapel, 26 (II, 68).
Fesser les dez. Jouer aux dés. — Encores est-il plus seant de passer son temps à telles gaillardises, non moins serieuses que philosophiques, que de baguenauder, fesser les dez, jouer au mat, aux cartes. Cholières, Ap.-disnées, Aux liseurs, p. 11.

Fesser sainct Mathieu. Pratiquer l’usure. — Ce-luy qui n’a point d’autre Dieu Que le coing de fesser jour et nuict Sainct-Mathieu, Et qu’à brasser en soy quelque embusche secrette. Guy de Tours, Meslanges (II, 63).

Fessé. Expédié. — Adieu, monsieur le cardinal, la messe est fessée. Brantôme, Cap. franç., M. de Guise (IV, 229).