Dictionnaire de théologie catholique/ABSALON

La bibliothèque libre.

ABSALON, abbé de Springkirsbach, au diocèse de Trêves. Dans l’Histoire littéraire de la France, Brial l’identifie avec Absalon, qui fut installé abbé de Saint-Victor à Paris, en 1198, et qui mourut le 17 septembre 1203. Il pense qu’il avait gouverné l’abbaye de Springkirsbach avant celle de Saint-Victor. Oudin croit au contraire qu’il était simple religieux à Saint-Victor de Paris, avant d’être abbé de Springkirsbach vers 1210 et qu’il ne fut jamais abbé de Saint-Victor. Ces deux auteurs citent en faveur de leur opinion le titre de manuscrits qui renferment les sermons d’Absalon de Springkirsbach. Ces sermons, au nombre de cinquante, ont été imprimés à Cologne en 1534, in-fol., sous le titre de D. Absalonis abbatis Sprinckirsbacensis Sermones festivales, réimprimés avec des corrections, en 1605, à Milan, in-4o, et reproduits par Migne, P. L., t. ccxi, col. 8-294, d’après l’édition de Cologne. Plusieurs de ces sermons ont aussi été insérés par Pierre de Alva et Astorga dans sa Bibliotheca virginalis seu Mariæ mare magnum, Madrid, 1649. Les discours d’Absalon sont ingénieux et ne manquent pas d’onction. Il interprète souvent les textes de l’Écriture dans un sens allégorique et aime les applications morales. Ce qu’il dit des prérogatives de la sainte Vierge, dans ses neuf sermons in purificatione, in nativitate, in assumptione B. Mariæ, intéressera particulièrement les théologiens.

Oudin, Commentarius de scriptoribus Ecclesiæ antiquis, Francfort, 1722, t. ii, p. 1714, reproduit par Migne en tête de l’ouvrage d’Absalon, P. L., t. ccxi, col. 8 ; Histoire littéraire de la France, Paris, 1824, t. xvi, p. 451, analysé dans la seconde édition de Ceillier, Histoire des auteurs sacrés, Paris, 1863, t. xiv, p. 876.

A. Vacant.