Dictionnaire de théologie catholique/CLÉMENT D'ALEXANDRIE

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Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 3.1 : CLARKE - CONSTANTINOPLEp. 77-108).

signale des concordances entre les listes de philosophes du Protre pticus, d’une part, et du De natura deurum, 1. 1. c. x-xit, d’autre part ; Maas, De biographis præcis questiones selecta, dans l’hilolog. Untersuchungen de Kiessling et WillamowitzMullendorf, fosc. S. Berlin, 1880 ; C. Merk, Clemens Alex. in seiner Abhängigkeit von der griechischen Philosophie, Leipzig, 1870, cherche à prouver, comme l’ont fait beaucoup d’autres, que Clément est superficiellement chrétien, foncièrement stoicien ; P. Wendland, Questiones Musionana, dissertatio, Berlin, 1886, a voulu montrer que Clément a mis à contribution un écrit stoicien, contenant la doctrine de Musonius, maitre d'Épictète ; depuis lors, Wendland a dù modifier essentiellement son hypothese, cf. Bardenhewer, op. cit., p. 41 ; Scheck, De fontibus Clementis Alex., 1889, d’aprés lequel l'érudition de Clément, toute d’emprunt. n’aurait aucune valeur ; Kremmer, De catalogis heurematum, Leipzig, 1890 ; A. Wendling. De peplo aristotelico quæstiones selectæ. Strasbourg, 1891. Pour plus amples indications, Bardenhewer, Geschichte der altk. Litt., t. II, p. 44, 45, qui souscrit à la très juste observation de koetschau : que ces recherchese par les contradictions qu’elles provoquent, auront pour résultat de stimuler les chercheurs plutôt que de fournir sur tel ou tel problème des résultats assurés » . Voir P. Ketschau, Theol. Litteraturzeitung, 1901, p. 415-421, et de Faye, op. cit., p. 312-316 : Appendice : Les sources de Clément, bon résumé bibliographique et critique.

III. ATTITUDE APOSTOLIQUE ET PRÉOCCUPATIONS MORALES.

Dans sa préoccupation de plaire aux Grecs et aux chrétiens cultivés, de s’assimiler tout ce qu’il y avait d’assimilable dans leur philosophie, Clément sut pourtant ne s’inféoder à aucune école : ce qu’il appelle la philosophie, ce n’est ni le stoïcisme, ni le platonisme, ni l'épicurisme, ni l’aristotélisine. Strom., I. c. VII, P. G., t. VIII. col. 732 ; cf. VI, c. vII, P. G., t. IX, col. 277. Il ne fut point non plus un éclectique, au sens habituel du mot, quoiqu’on en ait dit. Winter, Die Ethik des Clemens von Alexandrien, Leipzig, 1882, p. 48 sq. Il fut surtout un moraliste, un pedagogue, voulant faire I éducation de ses contemporains, et pour cela, leur parler une langue familière ; il fut surtout un apôtre, soucieux de prosélytisme, autant et plus que d’exactitude théologique. Il ne nous a d’ailleurs laissé aucun traité de théologie dogmatique proprement dite. Même dans les Stromates, il est visible que sa préoccupation est tout autre propédeutique, apologétique, surtout morale ; ce qui ne l’empèche pas de rattacher habituellement au dogme toute cette théologie morale. Il fut surtout un apôtre, soucieux de se faire tout à tous, un missionnaire, c’est l’expression de Bigg, op. cit., p. 47, reproduite par de Faye, un missionnaire parfois emporté bien loin par son zele. Et précisément ce zele apostolique, ce souci de se faire tout à tous, suivant I Cor., 1x, 22, lui dicte sa méthode, lui inspire son habitude d’envelopper sa pensée chrétienne d’expressions familières à l’esprit grec. Strom., V, c. III, P. G., t. IX, col. 37. S’il va plus loin que le simple usage d’une terminologie, s’il essaie de traduire la conception chrétienne en conception grecque équivalente, c’est qu’il croit toujours possible de découvrir des points de contact ; il pense que la sagesse humaine, si imparfaite qu’elle soit, peut toujours servir à traduire la pensée divine ; que même là où elle déraisonne, on peut s’accommoder à ses égarements, arguer ad hominem. A l’insensé il faut répondre suivant sa folie, 'Anoxpib, privadoper, To pop ix the popias auto ; avec référence à I Cor., IX, 22 ; Rom., III, 29, 30. Ibid. Il est vrai, de pareilles condescendances sont périlleuses ; ces transpositions, ces la pensée divine en pensée humaine exposent à des contre-sens ; à force de rapprocher des choses lointaines, on s’expose à des assemblages disparates, incohérents. Cela est arrivé plus d’une fois à Clément : il juxtapose l'élément rationnel et l'élément divin plus souvent qu’il ne les systématise dans un tout cohérent. C’est d’ailleurs le moins systématique des hommes. 140 L’enthousiasme du missionnaire est bien sa caractéristique morale. Il éclate dans des pages admirables, telles que la péroraison du Protreptique : Les historiens de la pensée de Clement n’exploitent guère des passages comine ceux-là. On peut passer rapidement. Et cependant a-t-on raison ?… Est-il plus chrétien que philosophe ou plus philosophe que chrétien, voila la question que l’on se pose, et l’on ne tiendrait pas compte de ces passages… De Faye, Clément d’Alexandrie, Paris, 1898, p. 61, 62.

IV. PHYSIONOMIE INTELLECTUELLE. A toutes les circonstances sociales et à toutes les particularités individuelles qui expliquent le caractère de Clément, il convient d’en ajouter une importante pour rendre compte de son ceuvre. la forme même de son intelligence. Cf. de Faye, op. cit., c. VII. La physionomie intellectuelle de Clément, p. 112-115. Pour expliquer l’allégorisme outrancier de notre écrivain, on a beaucoup parlé de l’influence de Philon. A côté de celle raison, partiellement explicative, il convient de faire une part, encore peut-être plus grande, à l’originale mentalité de l'écrivain chrétien. De là, sans doute, les bizarreries et le désordre des Stromates, tout aulant que leur beauté et puissance ; de là encore, le procédé habituellement allégorique on analogique. Il suffit de lire quelques pages des Stromates pour voir combien Clément a l’esprit synthétique, comine il voit tout au concret, combien grande est sa difficulté d’abstraire pour analyser, de dégager nettement les éléments essentiels : « C’est la moins simpliste des intelligences… Son imagination n'évoque jamais que des objets complexes, multiples, chargés d’accessoires… Ses idées sont très précises… Mais, encore une fois, il les voit toutes ensemble et d’un seul coup. Cela lui suflit. » De Faye, loc. cit., p. 113. L’habitude du procédé analogique est en rapport étroit avec ce tempérament intellectuel : non seulement l’analogie au sens précis et rigoureux, fondée sur des rapports intimes et naturels, montant du monde visible au inonde invisible par les voies normales, en vertu de connexions logiques, mais analogies lointaines et imparfaites, le plus souvent superficielles, et donnant lieu à des spéculations fantaisistes. Tout cela, du reste, était compris sous le terme général d’allégorie. Ainsi entendue, l’allégorie était depuis longtemps à l’ordre du jour. Cf. Siegfried. Philo von Alexandria, Leipzig, 1875, p. 9-27. A son aide, les philosophes grecs, stoiciens, péripatéticiens et autres, à l’envi, s’efforçaient de trouver dans llomère le germe de leurs théories favorites. Les Juifs alexandrins appliquèrent à la Bible les mêmes procédés : ce fut un Juif péripatéticien, Aristobule, qui le premier crut à la possibilité de montrer la philosophie grecque dépendante de Moïse et des prophètes. Strom., V, c. XIV, P. G., t. IX, col. 145. Cf. Stöckl, Lehrbuch der Geschichte der Philosophie, Mayence, 1888, t. 1, p. 184 ; Zeller, Die Philosophie der Griechen, Leipzig, 1881, t. I, p. 259. Il utilisa l’allégorie stoicienne. Siegfried, loc. cit., p. 25. Vint ensuite Philon qui poussa si loin l’abus de l’allégorisme, faussa le sens de la révélation, dénatural l’esprit de la religion juive, exerça de profondes influences sur la littérature judeo-biblique, Siegfried, loc. cit., p. 278-302, sur le monde alexandrin. Richter. Neuplatonische Studien, Halle, 1867, fasc. 1. p. 34-13, sur la morale de Plotin et jusque sur la pensée chrétienne. Clément devait difficilement se garder de pareilles influences, d’un héritage transmis par des prédécesseurs si illustres, d’un ensemble de procedès, d’une méthode qui s’identifiait avec toute la culture intellectuelle de ce temps.

V. REPUTATION POSTHUME : DOCTRINE ET SAINTETÉ. Dès les III, Ive et ve siècles, de nombreux et imposants témoignages sont rendus en faveur de la science, de l’orthodoxie, de la vertu et parfois de la sainteté de Clément. Zalin signale, avec références à l’appui, que « des auteurs appartenant à des courants de doctrines opposées, tels que Cyrille et Théodoret, s’accordent à le louer » . Forschungen zur Geschickia des neutest. Kanons, t. iii, Supplementum Clementinum, Erlangen, lS81, p. 141. Sans parler des louanges d’Eusèbe, que l’on pourrait, à la suite de Benoit XIV, considérer comme suspectes, voir notamment les témoignages de saint Alexandre de Jérusalem, de saint Fpiphane, de saint Cyrille d’Alexandrie, de saint Jérôme, de saint Jean Damascène, etc., P. G., t. viii, col. 33-19 ; Preuschen, dans Harnack, Ueberliefentng, t. i, p. 296 ; Stëhlin, Die Gviechisclien christlichen Schriftsleller der ersten drei Jahrhunderte, Clemens Alexandrinus, Leipzig, 1905, p. ix-xvi, moins complet.

Photius le premier éleva une voix discordante. Il dit avoir relevé, dans les Hypotyposes principalement, cinq erreurs : l’éternité de la matière ; le Fils considéré comme une créature (sur ce point, le témoignage de Photius est confirmé par Rufin ; cf. S. Jérôme, Apologia advenus libros Rv/pii, 1. II, 17, P. L., t. xiii, col. 439) ; une théorie de l’incarnation entachée de docétisme, et s’appuyant sur le), ôyoç Jtpoçopixoç à l’exclusion du Xdyoç évSiâÔEcoç ; la métempsycose et la pluralité des mondes. Bibliotheca, cod. 109, P. G., t. ciii, col. 384.

Sur l’appréciation de ces griefs, les critiques postérieurs sont loin de s’entendre. A partir du xvil 6 siècle, ils sont en désaccord. Voir Benoit XIV, loc. cit. La discussion concerne, d’une part, le sens très obscur du décret du pape Gélase, Thiel, Epislolæ pont. rom. genuinse, p. 461, d’autre part, la valeur des accusations portées par Photius. Gélase condamne opuscula alterius Clementis Alexandrini apocrypha. Les bollandisles, t. iv julii, p. P2, n. 27, pensent qu’il s’agit d’un autre Clément. Benoît XIV juge néanmoins que ce décret autorise de graves soupçons : Cum non levem de Clementis operibus ingérât suspicioneni censura decreli Gelasiani, et il rejette, comme moins vraisemblable, l’interprétation donnée par quelques auteurs, au mot apocrypha : ouvrages interdits à la lecture publique, ne devant être lus qu’avec réserve.

Sur la valeur des accusations portées par Photius, la controverse était déjà vive au XVIIIe siècle. Voir dans Denoit XIV, loc. cit., les opinions respectives des divers historiens ou théologiens.

Voir Benoit XIV, bref Postquam intelleximus, du 1° juillet 1748, adressé au roi de Portugal, el inséré en tête de son édition <lu martyrologe romain, Rome, 1749 ; Alhan Huiler, Vie des Pères et des martyrs (au’i décembre) ; Zahn, Supplément mu Clementinum, p. 140 sq. ; Ch. Bigg, The Christian platonists of Alexandria, Oxford, 1886, p. 269 "<. W. Capitaine, Die Mural des Clemens von Alexandrien, Paderborn, 1’. « W, p, 26, 58 sq. ; Hort, Clément of Alexandria, Mtscellunics, Londres, 1902, t. vii, Introduction, c. IV, p. LX-LXI.

La valeur et la signification des termes qui attestent sa sainteté peuvent être contestées. Cf. Benoit XIV, loc. cit., p. xiv. Ouoi qu’il en soit, divers martyrologes, à la suite d’Usuard, admettaient en sa faveur cette tradition, et indiquaient sa fête au 4 décembre ; l’Église de Paris la célébrait à cette date. Sur l’avis de l’.aronius, Clément ne fut point admis au martyrologe romain, revisé par Clément VIII, et lienoil XIV maintint cette décision, sans trancher absolument la question de doctrine et de vertu, non ut Clementis Aie. math-mi laudibus quidquam detrahamus… quidquid sii de ejus doctrina ac probitate, p. XII, mais pour des raisons d’opportunité, qui sont les suivantes, p. XII-XV : sa vie trop peu connue, aucune trace de culte public rendu dans L’Église, doctrine pour le moins douteuse et suspectée par divers historiens ou théologiens.

ré, — Bardenhewer, Geechichte der « ItUirchlichen Literatur, Fiibourg-en-Bii.-tjau, 191)J, t. ii, p. 1 13, les Alexandrins ; p. 13-15, Pantène ; p. 15-40, biographie de Clément, sa culture, sources qu’il a utilisées ; G. Krùger, Gescliichte der altchristlichen Litteratur in den ersten Jahrhunderten, 2’édit., Fribourg-en-Brisgau et Leipzig, 1895, p. 100-107 ; Clemens of Alexandria, dans The Church quarterly review, Londres, 1904. t. lviii, p. 348-371 ; L. Duclicsne, Histoire ancienne de l’Église, Paris, 1906, t. I, p. 332-340.

Discussions chronologiques — Harnack, Die Chronologie der altchristlichen Litteratur. t. II, p. 2-7, réunit et compare les données sur lesquelles s’appuie la chronologie des faits principaux de la vie de Clément : témoignages de Jules Africain, Ilippolyte, Alexandre de Jérusalem, Eusèbe, Épiphane, ceux de Clément lui-même dans le Pédagogue et les Stromates ; p. 9-16, discussion très serrée sur la chronologie de ses œuvres.

Pour les détails. — Winter, Die Ethik <les Clemens von Alexandrien, Leipzig, 1882, Introduction, p. 1-10 ; Zahn, Forschungen zur Geschichte des neutest. Kanons uud der altkirchl. Literatur, Erlangen, 1884, t. iii, Supplementum Clementinum, p. 156-176 ; Bigg, The Christian platonists of Alexandria, Oxford, 1886, p. 45-52, sa vie, son caractère, son aïoour des lettres et de la philosophie, sa position moitié rationaliste, moitié mystique ; E. de Faye, Clément d’Alexandrie, Étude sur les rapports du christianisme et de la philosophie grecque au n’siècle, Paris, 1898, Introduction, p. 1-35, l’Église chrétienne à la fin du IIe siècle, biographie do Clément ; p. 117-101, les sinipliciores, ce que Clément entend par philosophie ; Capitaine, Die Moral des Clemens von Alexandrien, Paderborn, 1903, Introduction, p. 1-05, civilisation alexandrine, les Juifs, l’allégorisme, l’influence de la philosophie, biographie de Clément, son érudition, sa réputation d’orthodoxie et de sainteté ; Hort et Mayor, Clément of Alexandria. Miscellanies, Londres, 1902, t. vii, Introduction, p. xxii-xlix, influence de la philosophie grecque sur la théologie et la morale de Clément ; p. l-lx, Clément et les mystères ; p. lxi-lxiv, la réputation de Clément ; Tixeront, Histoire des dogmes, Paris, 1905, p. 46-00, le judaïsme alexandrin et la Diaspora. Voir Alexandrie (École chrétienne d’), t. i, col. 805-824.

II. Manuscrits et éditions.

I. manuscrits. — L’histoire des manuscrits et autres sources fragmentaires a été établie par Harnack, von Gebhardt, Zahn et surtout par Stâhlin, dans Beilnige zur Kenntniss der Handschriften des Klemens Alexandrinus, Nuremberg, 1895 ; et dans Unlersuchungen i’iber die Scholien : it Klemens A lexandrinus, Nuremberg, 1897. Cf. E. de Faye, op. cit., les manuscrits, p. 303-305 ; le texte, p. 308-310. Il est mainlenant acquis que tous les manuscrits connus dépendent du célèbre codex d’Aréthas, évêque de Césarée en Cappadoce, manuscrit ordinairement désigné par la lettre P. Bibliothèque nationale, n. 451. Cf. Barnard, Clément of Alexandria, Quis dives salvetur, Cambridge, 1897, Introduction, p. ix-xxviii, où on trouvera une élude complète et neuve de la tradition du texte de Clément.

II. ÉDITIONS.

P. Victorius, Florence, 1555 ; F. Sylhurg, Heidelberg, 1592 ; D. Heinsius, Leyde, 1614, contenant une traduction latine d’Hervet antérieurement parue à Florence, 1551 ; réimpressions de ledit. Heinsius à Paris, 1629, 1641, et à Cologne, 1688. La meilleure des anciennes éditions est celle de l’évêque anglican, .1. Potter, Oxford, 1715, enrichie de noies précieuses ; réimpressions par Fr. Oberthûr, SS Patrum opéra pôlemica, opéra Palrum græcorum, Wurzbourg, 1778-1779, t. iv-vi ; Klolz, Bibl. sacra Palrum Ecclesiee græc.se, Leipzig, 1831-1834 ; Migne, Paris, 1857, 7’. G., t. viii, ix. L’édition Dindorꝟ. 1869, Oxford, 1res défectueuse, a été sévèrement critiquée. Stâhlin vient de donner le t" volume, comprenant le Protreptique et le Pédagogue, de l’édition comprise dans la collection : Die Griechischen christlichen Schriflslellcr ilcr ersten drei Jahrhunderte, Leipzig, 1905. Ce volume comprend une introduction relative aux manuscrits, à la tradition littéraire indirecte, aux éditions et traductions ; le texte, et les scolies du scribe Baanes et de l’évêque Aréthas.

III. Activité littéraire, — Outre le Protreptique, le Pédagogue et les VII Stromates (voir plus loin leur analyse et les problèmes que soulève leur trilogie), on a de Clément quelques autres ouvrages ou compilations : I. l’l< BTPi’i i, , m huit livre » , une suite de n marques iui di passages de l’Écriture sainte. I u èbe u H. E., 1. VI, c. xin. . I. G., i. xx, col. 548, 549 ; Photius, Bibl. cod. 109, P G., t. i m. col

i m en trouve de nombi menti dans Eu i

II. /.’., I. I, c. . I. M. c i. iv.. ; 1. VI, c. xiv, /’. (>-, t. xx, col. HT, 196, 157, 172, 549 ; dans Œcumenius, Commet larii iti Acta aposU nmnet P

epistolas, m epistolas catholictu onines, Paris, 1631 ; P, c, ., t. i. col. 745 Bq. En outre, il existe un fragment considérable, traduction latine il orij ine inconnue, mentionné par Cassiodore, De institutione, I. I. c. viii, /’. 1.., t. i.xx. col. 1 120, et intitulé : Ea opère Clementit Alexan drini, cujus titulusest nep’i inzoruTtwvti ie scriptioni bus adumbratis. Zahn en a donné une nouvelle édition dans Forschungen, t. iii, p. 7 ! » Bq.

Ce Fragment contient îles commentaires sur quatre Épttres : I Pet., Jud., I et II Joa. Mais d’après I moignage d’Eusèbe et de Photius, le texte original devait s’étendre à la Genèse, l’Exode, les Psaumes, l’Ecclésiastique, les Actes des apôtres, les Épttres de saint Pau) el touies les Épttres catholiques, et en outre, l’Épttre de Barnabe et l’Apocalypse de Pierre. M. l’abbé Mercatia découvert dans le manuscrit Vaticanus354 un fragment des Hypotyposes, cité comme scholie marginale de Matth., viii, 2, dans lequel Clément parle d’un apocryphe inconnu, peut-être l’Évangile des Èbionites. Un fratnmento délie Tpotiposi di Clémente Alessandrine, dans Sludie testi, t. XII, p. 3-15. A. Harnack a conjecturé que Clément y utilise un renseignement tiré de Papias. Ein nettes Fragment aus den Hypotyposen des Clemens, dans Si/ :. lier, der K. preuss. Akailemie der Wissenscltaft, 1904, p. 901-908. Dom Chapman a prétendu que le canon de Muratori était un extrait du I er livre des Il ypotyposes. L’auteur du canon muralor’ten, dans la Revue bénédictine, t. xxi, p. 240-264, 369-374. Photius a sévèrement apprécié les Hypotyposes, voir col. 141.

Éditions. — M. de la nigne, Paris, 1575 ; Migne, P. G., t. ix, col. 729-740 ; Dindorf, clou, alex.opera, Oxford, 1869, p. 479-489 ; Zalin.dans Forschungen, t. iii, p. 79-92. Voir aussi dans Zahn, op. cit., p. 93-103, des remarques sur 1rs Aduntbrationes ; p. 64-78, la collection des fragments grecs ; p 130-156, une tentative de reconstitution de l’ouvrage. Cf. ES, de i aye, op. cit., p. 35-oS ; Bardenhewer, Gesch. der altkirch. Lit., t. ii, p. 4’J.

II. QVIS DIVES SÂLVETVR.

C’est une homélie sur Marc, x, 17-31, destinée surtout à expliquer ces paroles du Sauveur : Jl est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une, aiguille, qu’à un riche d’entrer au royaume des deux. — Exorde. P. O-, t. ix, col. OO’1609. — Nécessité d’une doctrine sûre. Les paroles du Christ : Facilius est…, sont en général mal comprises. Clément va prouver que nulle situation n’est à craindre pour ceux qui observent les commandements.

/" partie, P. C-, t. ix, col. 609-632. Sens des paroles | </ii Christ. — Ne pas prendre ces paroles charnellement, eapxixft ;, mais selon l’esprit. Convenance de la question et de celui à qui on la fait ; la connaissance du Dieu hon par Jésus-Christ, son Fils, est capitale pour le salut. Sens de ces paroles : Vade, vende… : pauvreté spirituelle. Conclusion : Les richesses ne sont, de leur nature, ni honnes, ni mauvaises, mais selon l’usage qu’on en fait ; comme le corps humain, elles sont un moyen.

IIe partie. A quelles conditions les richesses sont un moyeu de salut. — Le véritable amour du prochain, d’après la parabole du Samaritain ; peinture de la charité chrétienne, éloquentes exhortations à la pratiquer. Le Christ est mort pour nous, nous devons nous dépouiller pour nos frères. Par la véritable pénitence, le riche peut entrer dans le ciel.

I n lui de péroraison, (’mouvante histoire du jeune

homme, d I Jean | ursuit jusqu’à

ce qu d i.ut ramené a l’L, .

lions et traduction*.’« r>our la

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QuelU ntchrfften, Eue. 6 ; P. H. I 1897, 1 v,

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citent fréquemment le L III, p. 80 ; ]. ui. cit., t. i, p. 310 ; Holl, J

ment » attela,

Leipzig, 1 « 9 ! » , p. 112-11. ; E. SchwarU, Zu C

rXoùo-ioï, d ; ms // I, t. XXX VIII, p. 75-100 (tradi ti n du texte). Trad. française : de Genoude, 1840 : trad. allemande : BopfenmiiUer, Kempten, 1875 ; trad. anglaise : Bai. L ndrea, 1901.

/II. LE VIII’STBOMATB ; LES BU ERPTA ET LES

i.i iiii, E, voir plus loin la trilogie, problèmes relatifs à sa composition.

IV. AUTRES.i niTSQCISB SOCSSOST POIST PARVi

— Bardenhewer, Geschichte, t. ii, p. 51-50, en a di un inventaire succinct et complet.

In riepl toî -ii/a. sur la Pàque, plusieurs fois cité par Eusèbe, II. E., 1. IV. c. xxvi ; 1. VI, c. xiii, P. G., t. xx. col. 323. 518, 549, composé à l’occasion des controverses des quartodécimans, et de l’écrit de Méliton de Sardes. Un fragment du De paschate a été’publié dans Texte und Untersuchungen de Harnack et de un Gebhardt, t. xvii. fasc. 4, p. 48 sq. Voir Zahn. op. cit., t. m. p. 32-35 ; l’reiischen, op. cit., t. I, p. 299.

Un Kavi’ov £xxta)0- ! aoTix<>( r irpôç tov ; Eo-jSa{ÇovTaç. On ne sait pas précisément les points de doctrine qui y liaient vis ; s. Jl - l - : 1 1. d ; li a Alexandre, et a en juger par son litre, il semble se rattacher à la contre. pascale. Voir Zahn, op. cit., t. iii, p. 35 : l’reusclien, op. cit., t. i, p. 300 ; Kattenbusch, Das aposlvlicheSymbol Leipzig, 1897, t. il a, p. 175.

Des : x’i l : î. : ~iï : VTjffteia ; -/.aï - :  ;. /.an"/ 1°/ : ï :. Etl II. E., 1. VI. c. xiii. P. <.’., !. x. col

Eusèbe en cet endroit mentionne deux écrits dist. :

Une exhortation à la persévérance, adressée à de nouveaux baptisés, 'I > npoTpETmxb ; itp&c Û7CO|iovt|V t, npo ; to-jç vetaor’i peSanTiopivouc, mentionnée par Eusèbe, U.E., 1. VI, c. xiii. P. Gf., t. xx, col. 548, et signalée par Barnard dans le mannscrit de PEscurial. Cf. P. M. Barnard ment of Alexandria, Quis dives salvetur, p. 47, 50.

Un écrit sur le prophète Amos, l’A ; rbv irpo ?T, Ttjv’Au.(ô ;, mentionné par Palladius, /’. G., t. xxxiv, col. 1236 ; et un autre sur la providence, Tlio : icpovofac, cité par quelques écrivains à partir du VIIe siècle. Sur ces deux écrits d’authenticité douteuse, voir Bardenhewer, loc. Zahn, loc. cit., p. 39-44 ; Barnard, lue. cit., p. 50.

Sur la très problématique existence d’un Aôyoc ~iz i-peparefa ? el d’un yaïuxôç yoz, cf. Bardenhewer, Zahn, l’reiischen, loc. cit., et Wendland, dans Tlieolog. Literaturteitung, 1898, p. 653.

Sur divers écrits que Chilien ! annonce, ou bien auxquels il fait allusion dans ses ouvrages, Stromates futurs ou ouvrages indépendants, -.yx :. i-Uo/o- ; a. Dspl i.a ry-xiKû ;, Qep T.lor-l :.x ;, 1 1 £ p iv/f. ;. IL-.’: Tr ; KvOpMKOU

ysviffeuc, Miy. yevéoeuç /.r, nLo :. cf. Zahn. Forschungen, t. m. p. 3-v i.V’, 7 : Prenschen dans Harnack, op. cit., p. 301-308 ; de Faye, op. cit., p. 79-84, 1 ! " suma*

de ces auteurs dans Bardenhewer, op. cit., p. E III. La Trilogie.

I. problèmes qvb soai

L’ÊTDDB DE SA COMPOSITION. — 1° L’existence du S : -SxoxaXo ;

le rapport chronologique du Protreptiq

des Stromates ; les hypothèses de Paye et Heusti. — Au premier abord, il est a-. I. naturel de considérer leProtreptique, le Pédagogue et les Stromates comme les trois parties d’un ensemble, comme la réalisation d’un plan plusieurs fois indiqué ou formellement annoncé par Clément : conduire graduellement son disciple du paganisme au christianisme, voir Pæd., 1. 1, c. I, P. G., t. VIII, col. 249, qui rappelle le Protreptique et résume la mission du Logos : Trpoxpéircjov, i : occ6ay(j>Y<ôv, Èxôioâoy.tov, P. G., t. viii, col. 252 ; Strom., VI, c. i, P. G., t. ix, col. 208, qui se réfère expressément aux trois livres du Pédagogue. E. de Faye, Clément d’Alexandrie, p. 7886 : Le maître ou la troisième partie de l’ouvrage de Clément ; p. 87-98 : les Slromates ; p. 99-111 : Du irritable caractère des Slromates, a émis cette hypothèse que les Stromates ne seraient point la troisième partie projetée et annoncée, mais une préparation à cette troisième partie. D’après divers passages, de Faye, p. 49, note 2, Clément avait l’intention de donner à celle-là le litre de Aioâ<ry.a).o ;. Les Stromates ne seraient alors qu’une digression, destinée à préparer les esprits, en justifiant les nouveautés de sa méthode et de son exposition dogmatique. L’auteurde cette hypothèse s’appuie encore, d’une part, sur l’allure générale de la rédaction des Slromates, et d’autre part, sur l’interprétation d’un passage important. — 1. Rédaction des Stromates : pour le fond, ce n’est pas l’enseignement dogmatique et didactique du maître, c’est encore un traité propédeutique, apologétique, c’est surtout une discipline morale ; pour la forme : défaut de cohésion intentionnel et systématique ; l’auteur, mis en suspicion par les simpliciores, attaqué sans doute aussi par les philosophes, a senti le besoin de justifier sa méthode, et pourtant de n’écrire que pour un nombre restreint de lecteurs. — 2. Interprétation d’un passage important : préface du IV" livre, P. G., t. viii, col. 1213, 1216. A la tin de cette préface, Clément annonce un autre ouvrage, qui serait, d’après de Faye, le A16cc<rxa)oç. Tour la critique de cette hypothèse et des raisons données à l’appui, voir P. Lejay, Revue d’histoire et de littérature religieuses, 1900, t. v, p. 170 ; Ileussi, Zeitschrift fur ivissensch. Théologie, 1902, t. xlv, p. 465 sq.

Ce dernier critique est arrivé par ses études à une conclusion très divergente, d’une part, des conclusions de M. de Faye, d’autre part, de l’opinion jusqu’alors indiscutée, relativement au plan de la Trilogie, et à l’ordre chronologique de ses parties. Tout en n’admettant pas que Clément eût projeté et désigné sous le nom de At ?iT/.a)o :, autre chose que les Stromates — ni que 1rs Stromates fussent une digression hors d’œuvre, il conclut néanmoins que les quatre premiers livres des Stromates ont été composés avant le Pédagogue, suivi lui-même des Stromates V-VII. Il parvient à cette conclusion, en discutant les passages de Clément, allégués par de Faye, et en montrant que pour le fond, les Stromates répondent bien au programme que devait remplir le ÂtSâcncaXo ; — que pour la forme, la diversité de composition entre Stromates I-1V et Stromates V-VII s’explique précisément par l’intervalle de temps écoulé, par la publication, dans cet intervalle, du Pédagogue : celui-ci facilitait la lâche assumée, de présenter le Ao-o ; comme maître. Cf. A. Harnack, Die Chronologie, Leipzig. 1904, t. il, p. 9-16 ; Bardenhewer, Geschichte der altkirchlichen Lit., 1903, t. n. p. 27-29.

2° Le Vil / Stromale ; les Excerpta, et les Eclogæ.

— Eusèbe, II. E., 1. VI, c. xiii. P. G., t. xx, col. 545 ; et Photius, Bibliotheca, cod. 111. /’. G., t. ciii, col. 385, attribuent à Clément un VIIPHvre des Stromates ; en fait. le Florentinus, bas.’du texte des Stromates, contient un livre VIII. petil traité de dialectique relatif à la méthode logique, aux définitions et aux preuves, aux

, m espères, etc. Awrimr entrée en matière,

ni conclusion ; pas de référence aux autres Stromates.

H’t suivi, ’luis le Florentinus, de deuxaulres textes : ’Ex Tôjy 0eo6rf7OU y. ai t ?, ; àvaTo) e/./, : 9ta).0U(iiv1)( SiSair/.a )iaç yaràroùç O0a).£vTtvou -/pôvou ; ÈTiiTOijaf, Extraits des écrits de Théodote et de l’école orientale du temps de Valentin, et’Ex tôiv 7rpoinr]Tixiov sxXoyai, Morceaux choisis des prophètes. Zahn, Supplementiim Clemet/tinum, p. 104-130, a étudié ces trois textes et émis l’hypothèse qu’ils étaient des extraits tirés du véritable VIIIe Stromate par un compilateur subséquent. Cette hypothèse n’a pas trouvé crédit. P. Piuben, Clementis Alexandrini Excerpta ex Theodolo, pense que les Excerpta sont une compilation faite par Clément lui-même, en vue d’un ouvrage dogmatique. J. von Arnim, De oclavo Clem. Stromalorum libro, Rostock, 1894, adoptant cette manière de voir, I’étend aux Eclogæ, et au VHP Stromate lui-même ; ces trois textes ne seraient qu’un ensemble de matériaux, préparés par Clément. Cette vue est adoptée par M’J r Duchesne, Histoire ancienne de l’Eglise, Paris, 1906, t. i, p. 337. note. Voir Ch. de Wedel, Symbola ad Clementis Alexandrini Stromalum librum V11I interpretaudum, Berlin, 1905.

II. SOMMAIRES ; Analyses. — 1° Sommaires succincts du Protreptique et du Pédagogue. — 1, Protreptique.

— Tirant son exorde d’une gracieuse légende grecque, Clément proclame la nécessité de prêter l’oreille à un chant nouveau, celui du Verbe, c. I. — Critique du paganisme : oracles et mystères ; les dieux, leur immoralité, leur origine humaine ; le culte, les sacrifices, les images, c. n-iv. — Les philosophes et poètes ; leurs idées très diverses sur la divinité, pourtant des lueurs de vérité, c. v-vn. — Il est temps d’écouter les prophètes hébreux inspirés du Saint-Esprit, c. vin. — Motifs de conversion : justice et bonté de Dieu, c. ix. — Transcendance du christianisme comparé aux criminelles coutumes et aux absurdes croyances qu’on voudrait défendre au nom de la tradition, ex. — Morale et institutions bienfaisantes apportées par le Christ, c. XI. Exhortation à écouter le Christ, à fuir la vie païenne, à vivre dans le culle et la familiarité de Dieu, c. XII.

2. Pédagogue.

Lirre I. — Explication du titre : Après l’exhortation, doit venir la pédagogie, ou correction des mœurs, guérison de l’àme, c. I. — Le vrai pédagogue est le Christ, llieu fait ho le, 1res doux, 1res

puissant pour nous guérir, c. II. — Vraiment Dieu, il remet les péchés, secourable à tous, aux femmes aussi bien qu’aux hommes, c. iii, iv. — Ce que sont les enfants que le Christ vient élever ; il ne s’agit point de l’âge, mais de la simplicité des mœurs ; l’Ecriture leur donne ce nom, qu’il ne faut point prendre en mauvaise pari ; le baptême constitue un état de perfection. Pourquoi et comment l’apôtre parle du lait des enlants ; diverses considérations mystiques et allégoriques, c. v, vi. — Notion plus complète du pédagogue et de la pédagogie, c. vil. — Identité de la justice et de la bonté ; c’est le même Dieu, le même pé dagogue, qui menace et qui sauve, dans l’Ancien et dans le Nouveau Testament, c. viii-xii. — Est moral ce qui est conforme à la raison droite ; est pérhé le contraire, c. XIII.

Livres II et III. — Préceptes minutieux, relatifs aux aliments, au mobilier, au repos, au rire, aux paroles déshonnètes, aux parfums et aux couronnes, au sommeil, aux rapports conjugaux, à la mise trop recherchée, aux bains, etc.

Hymne au Sauveur composée par Clément ; et hymne

au Pédagogue, attribuée par Stâhlin, Vntersuchungen

ûber die Scholien tu Klemens Alexandrinus, 1897,

p. 48, à l’évéque Aréthas de Césarée.

2 n Stromates 7-177. Exposition analytique du mou vement des idées. — « Les Str ates passent encore

maintenant pour des miscellanées. On verra par l’analyse qu’il y a beaucoup d’exagération dans cette opinion. Il y a un plan, ou plus exactement un enchaînement des matières dans 1rs Slronialrs. « De Faye, Op. rit., p. 90. Les grandes lignes sont les suivantes : Le P r Stromate est une introduction relative surtout à la méthode apostolique, doctrinale, B] h ib II l i oncei nent la foi, l<

H nnei. I.. - Stromati. i i ii iit< ni di

i Stromate Ml d< pi inl li idéal de

Chomn

i. titre, d apri - Eusi be // / ! VI, c. un, P. <-, t. w. col 548, d’aprèa Photiu I Iheea, cod. III.

/ i., i. i m. col. 386, el’i api m des 1.

Il.lll, i Stromates, sérail le suivant : r<iou 4Xavlou

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V’"’" "7-v.iv a : ’:, l..|" Couiun-n’i ii la vraie philosophie, de ritu I lavius

ns. 1’siri.inair.-~0’Droit d’écrin.apostolat doctrinal.

— Au prédicateur de la vérité on ne peut dénier le droit d’écrire accord.’à des écrivains mauvais ou futiles ; la doctrine est une paternité, le vrai, un bien que l’on communique volontiers. P. G., t. mu. col. 688. La gnose doit être propagée, telle est l’intention du Christ, col. 689 ; mais il faut prudence et discernement : conditions exigées chez le maître et le disciple, col. 692 ; louanges de l’apostolat exercé par la parole et par la plume, col. 693, 696. Lloge des maîtres de Clément ; il plaide pour ses écrits, trop faillies si on les compare aux leurs, col. 700, 701.

b) La méthode et 1rs adversaires. — Sa méthode est traditionnelle, en partie ésotérique ; pour gagner h-> intelligences, il usera des meilleures données de la philosophie grecque, col. 705. — Procédé légitime en soi. hon contre les sophistes ; raisons en faveur dune certaine obscurité, col. 711 ! i-7Ki. — Fausse et vraie sagesse ; l’hellénisme prépare au christianisme ; ce qu’est la philosophie, col. 710-733. — Nécessité et possibilité de la foi, col. 733. — Réfutation des sophistes, des ennemis de la philosophie, qui la disent mauvaise ou simplement inutile, col. 736-711. — Simplicité et pureté d’intention de l’apologiste ; pas de nouveautés, pas d’artifices de style, col. 7’ii, 7 il). — Doctrine de la providence, critérium d’une vraie doctrine, col. 749. — Suivant l’ordre du Christ, Clément enseignera la vraie gnose, cachée seulement aux indigues, col. 753.

<) Hébreux ci païens : doctrines communes, origine unique, secours providentiel. — La vérité est une. dispersée dans les secles ; histoire de la philosophie grecque, col. 753-765 ; origine hébraïque de la philosophie et des arts : les o voleurs » , Joa., x. 8, venus avant le Sauveur, col. 768-801. — Parcelle de vérité qu’on trouve dans la philosophie, secours providentiel, col. 885-812.

— Dans quelles limites la philosophie est l’auxiliaire de la révélation, col. N13-8I7.

d) Chronologies et parallèles. — Antiquité de Moïse ; chronologie des chefs et des prophètes israélites comparée à celle des rois et philosophes étrangers, col. 820869. —Les sages du paganisme étaient sous l’intluence de causes naturelles, les prophètes hébreux sous l’intluence divine, col. 869-872. — Dissertations chronologiques, col. 872-889. — Version des Septante, col. 692, 893. — Histoire de Moïse, sagesse de ses lois, apologie de leur sévérité, col. 896-291. — Une étude rationnelle peut en donner l’intelligence ; fables puériles des tirées, col. 924928.

11’Stromate. — a) Préambule. — La tâche qui s’impose à Clément : montrer les plagiats des Grecs, ce qui l’amènera à parler de la foi et des autres vertus, de l’usage des symboles, col. 932-933.

b) La foi. — La sagesse a divers chemins pour conduire à la foi ; elle-même, la foi conduit à la vérité. Programme de la vraie sagesse : la’.ctosia puffiXY|, puis la contemplation des vot)tsc. On arrive ainsi à la connaissance du Maître de l’univers, très lointain el 1res prochi ; grandeur des mystères, don) la connaissance est chose réservée. —Que la foi est volontaire, principe d’activité

mini lide,

col. 933-941. — Divers modi - d<- conn

de la loi qui al

col.944, 945. — Elle est une antii taire avant touti

.i tonte discipline '> lia, col.’. » i lait Platoi

qu>- possèdent les chrétiens. (Toutes ces notions d<- la

se et du législateur venui sacrés, col. 951-959 / combien n

cet assentiment de docilité ; quels grands biens il procure : pénitence, espérance, observation des comm. nul. ments, chant.- el gnose, col. 9

L’édifice des vei. fermeté

nu nt, stabilité de i nsemble. — Légitimité de la ci .i de la loi ; la crainte est principi di non

pas au sens d.- Basilide et de Val< ntin. co

La crainte conduit a la pénitence, à l’espérance, i la charité. Les.luil< ont i.noré la vraie j de la lettre, à eau-., de leurs mauvaises di-positions I n leur place les Gentils sont appelés, < t le et la régénération ont été donnés dans le*, enfers aux justes, gentils ou juifs, observateurs de la loi naturelle, col. 976-979. — En résumé, toutes lesverlus sonteonm couronnées par la charité- dont la, le parlait

achèvement. Dans l’amoureuse poursuite de la saf et de la gnose, le philosophe travaille à acquérir toute science, compris celle des actions extérieures ; par celle-ci même, il devient semblable à Dieu. col. 979— Au point de vue de la certitude, d< ux sortes de foi. Seule notre divine foi possède une inébranlable immutabilité. Elle embrasse tous les temps passés el à venir ; elle est un assentiment libre, une vertu qui f.iit la solidité des vertus dont elle est le fondement, col. 963-993.

Digression : Dans cet édifice, la pénitence, qui n’admet pas de rechute ; en un sens, elle e<t unique. C’e-i la doctrine d’Hermas. Faites en plus grande connaissance de cause, les rechuteindiquent plus de malice et font douter de la sincérité de la pénitence, col. 993-1011. — Examen du volontaire, de ses esp< chés qui

en découlent. Fermeté de la volonté fondée sur la science ; la volonté domine toutes les facultés.

Les autres vertus décrites par Moïse ont été’placées par les Grecs à la base de la science morale. Un rapide examen suffit à montrer leurs intimes connexions. Clément s’attache plus spécialement à quelques-unes : continence et force, libéralité el charité, et fait voir comment la loi mosaïque les j recommandées, col. 1016 d) But de l’ascélii ilitude divine, souverain

bien. — Portrait du véritable gnostique, image el -imilitude de Dieu, véritablement noble par la liberté, véritable roi. Cette assimilation à la perfection divine, commandée par l’Écriture et par Platon, n’est pas incompatible avec la conformité a la nature que voulaient les stoïciens, col. 1040-1045.

La similitude divine se réalise dans le gnostique. crucitié au monde, col. 1048-1049. — Donc, mortifier les passions, perdre son âme, revêtir l’armure divine ; sur ce point, l’enseignement et le symbolisme légal cordent avec la sagesse païenne, col. 1049-1053, à l’encontre de Basilide, des nieolaites. d’Lpicure. etc. col. 1006-106."). — Le culte et l’amour de la Loi soir sibles ; comme le montrent les exemples des justes anciens et des nui lus actuels, col. Il Conclusion : combattre la volupté pour arriver au souvi bien. Digression : théories relatives a ce souverain bien, col. 1072-1085.

La répression des passions charnelles amène Clément à parler du mariage ; définitions et notions préliminaire-, col. 1085-1097.

//7e Stroniale. — a< De quelques doctrines hérétiques. — Les valentiniens et les basilidiens. col. 11001 ÎOI ; sentiments orthodoxes relatifs aux secondes noces, col. 1104. — Abominable communion des carpocraliens ; sentiment de Platon, col. 1105-1112.— Les marcionites ; si la matière et la génération sont choses mauvaises ? col. 1113-1128. — Infamies des carpocratiens, prodiciens, etc. Comment ils abusent des Ecritures, col. 1 129Il il.

b) Essai de classification et de réfutalionméthodique.

— Deux catégories principales : ceux qui enseignent l’indifférence objective de toute action, àSiocsôpo) ; Ç- ?, v ; ceux qui enseignent une continence impie. Contre les indifférents, considération philosophique des actions intrinsèquement mauvaises, et considération des motifs théologiques, assimilation à Dieu, vie éternelle ; vraie nature de la liberté chrétienne, col. Il 14-1 148. — Contre les encratites, blasphémateurs de l’œuvre divine, Clément fait voir la doctrine scripturaire, l’exemple et les enseignements du Christ, col. 1149-1160.— Supériorité, caractère surnaturel de la continence chrétienne, comparée à celle des hérétiques, gymnosophistes…, col. 11611161. — Controverses exégétiques : contre les indifférents, explication de Rom., vi, 14, 15 : Peccatum vestri non dominabitur, col. 1 16 i- ; — contre les encratites, explication d’une parole attribuée au Sauveur par l’Évangile aux Egyptiens : Yeni ad dissolvendum opéra feminse, dont application à la destruction de l’intempérance et de ses suites criminelles, col. 1165 ; — explication mystique de Matth., xviii, 29 : Duo et très qui congregantur in nomine Domini, col. 1169.

c) Véritable doctrine ; exégèse de divers textes. — Légitimité des noces, surtout des premières, d’après saint Paul ; pas d’opposition entre sa doctrine et celle de l’Ancien Testament ; indissolubilité du lien conjugal ; mariage et célibat sont bons tous deux ; que chacun persévère où il a été appelé, col. 1172-1180. — Polémique contre Tatien et d’autres qui attribuent au diable la génération ; unité doctrinale et pratique des deux Testaments, col. 1181. — Sens de divers textes ; sévérité de saint Paul contre les secondes noces, col. 1189. — Parabole des invités, figure de ceux que la volupté rend infidèles à la vocation, col. 1192. — Polémique contre Cassien et les docètes, partisans des mêmes erreurs, col.l 192. — Texte de l’Evangile aux Égyptiens : Quando conculcaveritis indumentum pudoris ; réfutation d’une idée platonicienne, chute de l’âme, malice de la génération, col. 1193. — De la corruption de nos sens comparée au péché d’Adam, II Cor., xr, 3, col. 1193. — Du nouvel homme, Eph., iv, 24, et de notre vie céleste, Phil., iii, 20, col. 1196. — Sens de divers textes : I Cor., vu, 1 : Bonum <’si homini… ; Luc, xiv, 26 : Qui non oderit ; Is., lvi, 23 ;.1er., xx, 1 1 ; Job, xiv, 3 : Nullus est asordr mundus ; Ps. i, 7 : lu peccatis conceptus sum.

ii Contre tous les hérétiques : idée transcendante (théologique et philosophique) de la févesc ;. — La génération n’est point mauvaise ; autrement seraient mauvaises la création et la constitution du xtfajio ;, des êtres invisibles et spirituels, l’ordre des préceptes et de la Loi, l’Évangile et la gnose, l’union de l’âme et du corps, en dehors de laquelle sont inintelligibles et la nature de l’homme et l’économie providentielle de l’Église ef de son chef. col. 1205-1208. — Que l’arbre de vie est l’arbre bons désirs ; en quel sens la science est péché ; que la grâce médicinale est donnée pour le corps lui-même.

IV’Stromate. — a) Clément formule à nouveau son programme : le martyre, l’homme parfait, la niant et la : <- i 77 (’7 !  :. le a-j|x60Xixrfv eïôo ; el diverses questions morales, etc. Il ne procède pas méthodiquement, il use d’une rédaction propre à dérouter le lecteur malveillant : il fait des tapisseries, <77pi.W*7a, col. 1217.

b) Vraie grandeur de l’homme ; le chrétien supérieur à toutes les épreuves par la vertu de /une et par le martyre. — La vraie grandeur de l’homme consiste à libérer l’âme, à lui donner la vraie vie exempte de maux

et de crainte. (La souffrance et la crainte ne sont pourtant pas nécessairement des maux ; et la Loi a sa raison d’être : en quel sens elle n’est pas pour le juste ? col. 1224.) Le philosophe chrétien, mort au monde, libéré de son corps, souffre courageusement un véritable martyre, col. 1228, 1229. — Louanges et apologie du martyre ; considérations sur la pauvreté el les richesses, sur les béatitudes évangéliques, col. 1232-1252. —De la vertu de force, au sein des épreuves. L’Église est pleine de chrétiens et chrétiennes qui s’y sont illustrés ; par là on comprend bien l’unité de la foi, la perfection chrétienne, col. 1253-1277.

e) Doctrine et objections ; idéal accessible à tous ? — Enseignement du Christ, nécessité de confesser la fei, col. 1281-1285. — Comment la providence permet les souffrances des martyrs ; ce qu’il faut répondre à la métempsycose de Basilide et aux erreurs de Valentin, col. 1288-1300. — Diverses considérations morales sur les devoirs et la perfection du « martyr gnostique » , col. 13011325. — L’homme et la femme peuvent tendre à cette perfection, leur destinée étant commune, col. 1328-1340.

— En dehors du Christ quelqu’un a-t-il réalisé cet idéal ? Le christianisme, du moins, est le parfait achèvement de la Loi ; par le martyre on peut atteindre le sommet de l’idéal chrétien, col. 1340. — Par quels actes très variés, par quels genres de vie atteindre la plénitude du Christ ? Réponse d’après saint Paul, qui fait voir l’étroite connexion de l’Évangile et de la Loi, col. 1341-1341. — Avant tout, la fuite du mal, et sur ce fondement, la gnose, contemplation totalement désintéressée ; par suite V àitiOna, et l’assimilation parfaite, qui se poursuit jusque dans le sommeil. Que le sommeil comme la mort est l’affranchissement du corps ; aussi la nuit est le temps de la prière et de la pureté. Cette pureté s’obtient par une pénitence parfaite et durable, stabilité du juste supérieur à toute tentation, à toule cause de trouble, même à toute vie intéressée, col. 1352.

d) Usage des cr< : alures ; en les dominant, le gnostique parvient à l’unité. — La juste estime des créatures les fait regarder comme des biens relatifs, subordonnés à la gnose ; le gnostique sait en user avec discrétion, pour s’unir plus étroitement à Dieu ; il sait concilier les indications de la nature et les exigences de la doctrine, double manifestation de l’intenlion divine ; il parvient à dominer toute cause de trouble et de multiplicité : il devient un en Dieu, par Dieu, qu’il attire en lui, col. 1356-1362. (Digression relative au péché et à ses châtiments.) — Bienheureuse l’âme pure, qui contemple sans se lasser la nature divine, accessible par l’intermédiaire du Fils, col. 1364-1365. —La croyanceau Logos nous rend uniques, et nous introduit au sanctuaire ; cette admission est le privilège des croyants et des purifiés ; figures de l’Ancien Testament. Ce qu’il faut penser du corps ? col. 1376 ; le regarder comme moyen et comme demeure provisoire, Il Cor., v ; il n’est pas chose essentiellement mauvaise, col. 1377 ; il n’est point une prison, la terre point un lieu d’exil au sens platonicien. Le ciel, c’est l’âme juste ; la terre, l’âme pécheresse. Comparaison des pécheurs endurcis, rejetés de Dieu, et des justes, toujours exaucés dans leurs prières.

Conclusion : l’assimilation gnostique et la prière pour obtenir la céleste Jérusalem.

V* Stromate. — a) De lu foi et de V espérance ; de la recherche, ^r-r^<. ;. — lie nouveau, Clément va parler de la foi. Il faut croire au Eils, croire à sa venue, en croire les causes et les circonstances. Foi et gnose sont dans une intime corrélation connue le sont la connaissance du Fils et celle du Père. La Ici n’est point soumise à un déterminisme fatal, comme le prétendaient Basilide et Valentin. /’. a., t. ix, col. 9, 12. Vanité de toutes ces recherches hérétiques ; mais nous s, iii, ns qu’il y a une excellente ^tYjfftç, celle qui construit sur le fondement de la vêi Ité, ci Ile q l ir il

y.1 dev< i ii’- i vident* i i poui l< connaître aisément. Dieu nous f.iii pai tii i ; il lanl aussi

notre effort personnel et noa bonnet disposit col. 16, 17. — D’ailleurs, au sea trefaibles »

envoyé le Maître, col. 17. Chi rchez et vous trouvi rex, m. iichi rchez I pun U de cœur, col. 20 28.

I. me la foi, a pour objet lesvor^i, les

chus, - futures. Logos et vérité sunt choses supi Bibles ; le juste cherche avec persévérance et vertu ; Boigneuse préparation des âmes prudentes, col.

b) De la méthode symbolique, (ru(160>ixôv i ! 80(. — Le vulgaire veut des pn uves Ch m< nt en donnera aui Grecs, s’adaptant à leur mentalité, se faisant tout à tous. col. i ! 7. Clément montre donc que la méthode symbolique, enseignement et occuli : ition tout ensemble, est d’un usage universel, el motivée par la nécessité d’i

ter les profanes ; hiéroglyphes, proverbes, col. 40-41 ; témoignages de l’Écriture, col. 14-45 ; symbolisme pj thagoricien, sa dépendance du symbolisme judaïque ; symbolisme scripturaire ; symbolisme des Égyptiens et de divers autres peuples, col. 16-85.

Baisons de convenance : l’obscurité du symbole entraîne certains avantages ; nécessité d’un enseignement réservé à une élite, col. 88, 89, 92. — La tnulilion apostolique s’exprime de même : Eph., iii, 3-5 ; Col., 1, 9, 11, 25-28 ; I Cor., iii, 10 ; vin. 7 ; Heb., v, 12-14 ; vi, 1, etc. Distinction du lait des enfants, la catéchèse, et de la nourriture des hommes faiis, la Becopta âiroitTUM), col. 100, 101,

— Nécessité du sacrifice préparatoire, col. 101.

c) La transcendance de l’un. — Donc, avant toute recherche de Dieu, nécessité de la mortification et du renoncement à toute vie charnelle ; l’homme charnel se fait un Dieu à son image ; il faut proscrire tout cet anthropomorphisme, col. 101-104. — D’ailleurs, les Grecs eux-mêmes ont compris ce que devait être cette préparation du gnoslique, bien qu’ils aient ignoré la gnose elle-même, col. 105. — Pour nous, nous avons un sacrifice rare, qui est le Christ, col. 108. — Et notre préparation peut être comparée à celle qu’employaient les Grecs avanl les grands mystères : à leurs bains purificatoires correspond nuire Àouvpév ; à leurs petits mystères, sorte de méthode didactique et préparatoire, correspond notre méthode, l’àvôXucriç, conduisant à l’èTtoTiTcta. — Description de la méthode de théologie négative : de l’essence divine il faut nier d’abord les propriétés corporelles, puis les propriétés spirituelle :, elles-mêmes, col. 109.

Car Dieu est ineffable et incirconscrit ; aucune formule ne peut l’exprimer, il n’est contenu dans aucun lieu. Il est, au contraire, la cause qui contient tout être et toute vie. Act., xvit, 24, 25, col. 109-113. —L’Écriture nous donne à entendre cet être invisible et inexprimable, quand i lie nous parle de la nuée où il se tenait et où Moïse dut entrer, col. 116. Saint Paul parle également des arrima verba, cul. 117. Il n’y a donc en Dieu aucune dimension, aucune composition logique, aucune diversité’de perfections : les noms multiples que nous lui donnons, s’équivalent.entre eux. Aucune définition, aucune démonstration a priori ne nous le fait connaître, cul. 120, 121, 124 ; seuls, la grâce divine et le Ao- ; o ; peuvent nous le révéler, col. 124-128.

d) Les Grecs se bont approprié les vérités révélées, relativement à la nature de Dieu, col. 129, 132 ; la matière, le hasard, la providence, les châtiments de l’autre vie, col. 132, bli> ; les anges, la création, le double monde, la similitude divine, col. 140 ; la vertu et le bonheur, col. 144. — Aristobule a montré que la philosophie péripatéticienne vient de Moïse ; emprunts de Platon, Pythagore, Socrate, Homère, Hésiode, etc., col. 145452. — Dans Platon, la trinité, la résurrection, chez Empédocle, Heraclite et les stoïcien-, la confla 156 157 A t on droit, Platon excitait t

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col. Vm>--3* t. iponsabilité et malheur des incroj col. "ii’l. bonheur futur di col. 204.

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lés. — Clément avait annoncé, au début du II’strie et au début du IV-, son inti nlion di de l’Écriture, les philosophes grecs et du même coup les juifs. Au début du VI » , il rappelle ce d< - i in. A précédemment exposé la doctrine morale et li vie gnostique, il fera voir apologétiquement, dam VI’et VIIStromates, que le gnostique n’est pas un athée, mais bien au contraire le seul vraiment religieux, immédiatement, en guise d’introduction et aussi de complément au Vlivre, il reviendra sur les emprunts deCrées, col. 201-212.

b) Emprunts de la philosophie grecque ; sa part <le vérité ; possibilité dt r tuas. — Chez les auteurs grecs, le plagiai est chose courante ; ils ont in

le récil de ci - événements miraculi ux, par où le Tout-Puissanl a pris soin de convertir les bon, lue-. Pourquoi ces faits seraient-ils incroyables ? on croil bien au pouvoir des esprits, aux mages, aux prévisions scienti-Gques ! col. 212-252.

D’ailleurs, les philosophes grecs eux-mêmes se vantent de leurs emprunts, faits non seulement à nos traditi mais à celles d’autrebarbares, Égyptiens, gymnosophistes. col. 253-257. — Toutefois leur connaissance de Dieu, bien que véritable, est une connaissance inférieure à la nôtre, col. 257-260. —Ce Dieu, imparfaitement connu et adoré par les juifs et par’, - païens, appelle les uns et les autres à embrasser la foi du Christ, col. 261-265. — L’Évangile a été porte parle Christ et par ses apôtres, jusque dans les régions inférieures, où le salut est rendu possible aux gentils qui ont vécu selon la loi naturelle, col. 265-276.

c) La vraie sagesse. — Malgré tous ces facteurs comni’ins, la véritable celle qui vient, non des maîtres humains, mais du Fils de Dieu, de

auteur des choses, col. 275-281.— A cette tl i î parviennent ceux qui fuiil effort pour se purifier, avant reçu du Christ par li s apôtres la tradition gnostique, col. 28l-281. — La philosophie païenne est d’ordre naturel, absolument inférieure, un chrétien ne saurait y revenir. Col., ii. S, quelli s que soient d’ailleurs ses utilités incontestables. La sagesse chrétienne est la gnose qui atteint les réalités spirituelles, inconnues avant la révélation du Christ, col. 284-292.

d) Le gnoslique. — Portrait de son idéale perfection ; son affranchissement de toute passion et son union à Dieu, ses vertus et son savoir encyclopédique, si utile pour comprendre l’Écriture et pour éviter toute erreur. pour s’élever jusqu’à la contemplation des choses di-,

col. 292-301. — La science n’est pas chose oiseuse : par le bon usage qu’il en fait librement, le gnostique peut la sanctifier, col. 301-307. — Comment le gnostique s’élève progressivement à la gnose par la foi ; quel est son détachement universel, son pouvoir par la prière faite en de grâce, sa gloire future dans le ciel et son assimilation à Dieu, col. 317-337.

e) Usage </< la philosophie ; « sage des Écritures. — Imparfaite, la philosophie grecque doit être entée sur la gnose chrétienne, alors elle portera de bons fruits, Col. 340-344. — Par ses propres ressources, elle n’atteint pas les vérités essentielles, ensei-n.es par le l’ils, ! e

Dieu et contenues dans les seules Écritures, col.’'><348. - Ci Iles ci, d’ailleurs, doivent être interprétées selon certaines règles, méconnues des hérétiques ; leur sens. est allégorique, leur intelligence est le privilège d’un pelit nombre, col. 348, 349. Explication mystique du décalogue, col. 357-380. — Et pourtant la philosophie est un don de Dieu, une préparation providentielle à la venue du Christ, col. 380-389 ; il faut philosopher avec discernement, col. 393-396. — Et ainsi les Grecs reconnaîtront quel est le véritable culte, par où l’on arrive à la gnose, à l’héritage éternel, col. 397. — Impuissance de la raison païenne, merveilleuse propagation du christianisme en dépit des persécutions : signe de sa divinité, col. 400.

VIIe Stromate. — a) Préambule. — Clément rappelle son dessein : montrer aux Grecs la piété et la religion du chrétien parfait, et par suite l’intimité d’affection entre Dieu et lui. Il le fera voir par des considérations rationnelles, non par autorité scripturaire, bien qu’il se conforme aux doctrines de l’Écriture, col. 404.

b) Religion du gnostique. — Le gnoslique exerce le véritable culte, celui qui perfectionne l’âme en même temps qu’il sert Dieu et l’humanité, col. 400 ; il connaît la vraie nature de Dieu, il suit docilement les inspirations du Aôyoç ; pour l’interprétation des mystères cachés, il suit une tradition conforme à la majesté divine. Comment l’appellerait-on un alliée ? col. 408. — Excellence du Fils de Dieu ; il est le principe du gouvernement providentiel ; intimement uni au Père, il accomplit sa volonté, il est sa sagesse, il est le sauveur et le seigneur de tous, la vertu toute-puissante d’où dépend toute activité ; il dispose toutes choses en vue du salut de tous, opéré librement dans un ordre providentiel, col. 408-416. — Le gnostique travaille à se rendre parfaitement semblable à Dieu et à son Fils, en devenant un homme nouveau, c’est là le véritable sacrifice. Il est ainsi maître de soi, juste envers tous, il acquiert la science des choses divines et humaines, col. 416-428. L’anthropomorphisme grec est ridicule et immoral : tellescroyances, telscultes, col. 428-436. — Notre culte est digne d’un Dieu infini : pour temple, l’âme de l’homme et l’Église ; pour sacrifice, la prière, col. 437-449.

c) Prière du gnostique. — Elle est fondée sur la croyance à un Dieu omniprésent et omniscient ; donc continuelle, col. 419-457. Elle est une incessante correspondance entre la providence et l’âme : libre don de Dieu, libre coopération de l’âme, col. 457-460. — La prière mentale suffit, col. 460-461. Le gnostique prie pour la stabilité de ses biens surnaturels, et fait effort dans ce but ; il demande et obtient l’éternelle récompense, col. 464-470. — Digression : de la véracité, du jurement, de la fonction d’enseigner, col. 472-477.

d) Portrait du gnostique, sa perfection morale surnaturelle. — La gnose est bâtie sur la foi et se développe en charité ; sa plénitude est obtenue dans la vision béatifique, col. 477-481. — Lesactionsdes nongnosliques sont simplement droites, àpStôç ; supériorité de l’action gnostique xatà Xôyov, par motit de charité, par l’efficacité de la gnose ; donc, deux ordres de vertu, col. 483. — La bonne volonté du gnostique, les réalités supérieures qu’il envisage, col. 485 ; sa force d’âme, il est le temple de l’Esprit-Saint ; son courage et sa tempérance supérieurs, en tant que fondés sur la charité, col. 495-496.

— Comment il use des biens de ce monde et pardonne les injures, col. 497-512. — Le gnostique d’après I Cor.,

VI.

Sur le Protreptique en particulier, voir Aj « -, "> : « j ; îo ; Ainiirtfdmoc,

K/^aivti ; ’AXc£avSptb) ; ’/ irpoTp11CTtx%ç r’/, ; ’V.Wt.r^a.^ »>7’j ; (thèse (le

Leipzig), Bucharest, 1890 ; pour la critique du texte, .1.-13. Mayor, Notulm cr’uicx in Clementis Alexandrini Protrepticum, dans Philologus, t. LVIH(1899), p. 200-280.

Sur le Pédagogue, voir R. Tavcrni, Sopra il neiSay, ., ; - ;  ; ili Tito Flavio Clémente Alessandrino, Disrorso, Rome, 1885.

Sur les Stromates, voir 1-’.. de Faye, Les t Stromates » de Clément d’Alexandrie, Paris, I8’.X avant l’apparition de son livre, dans la Itcvue de l’hist. des religions, t. xxxvi (1897), p. 809-320. Pour la critique du texte, J.-B. Mayor, d’abord une étude sur le passage Strom., IV, viii, 02, dans The Journal of

Philology, t. xv (1887), p. 180-185, et ensuite sous divers titres des notes critiques, sur les sept livres des Stromates, dans The Classical Reuiew, t. VIII (1894), p. 233-239, 281-288, 385-391 (sur Strom., I-III) ; t. IX (1895), p. 97-105, 202-206, 297-302, 327-342, 384-390, 433-439 (sur Strom., IV-VII) ; cf. P. Tannery, Miscellanées, i. Clem. Alex. Strom., I, 104, dans la Revue de philologie, nouv. série, t. xiii (1889), p. 66-69 ; H. Jackson, Notes on Clément of Alexandria, dans The Journal of Philology, t. xxviii (1901), p. 131-135. Sur les chronologies de Strom., I, c. xxi, cf. P. de Lagarde, Septuagintastudien, dans les Abhandlungen der K. Gesellschaft der Wiss., Gcettingue, 1891, t. xxxvii, p. 73 sq. ; V. Hozakowski, De chronologia Clementis Alex.. I, De chronologia Novi Testamenti a Clémente Alex, proposita, Dissert, inaug., Munster, 1896.

V. Dogmatique.

I. dieu et ses rapports avec LE monde. — 1° Existence de Dieu. — Dans toutes les intelligences humaines, surtout chez les lettrés, agit une influence divine, ÊvÉsTaxTou ànoppoïix -ri ; 6sixr|, par où ils sont contraints d’avouer qu’il existe un Dieu unique, inengendré, immortel. Prot., c. VI, P. G., t. viii, col. 173. Voir tout le c. vi, que les philosophes, avec le secours de Dieu, ont parfois en cette question entrevu la véritable doctrine. Cf. Strom., V, c. XIII, P. G., t. ix, col. 128, 129. La connaissance, k’u.cparji ;, d’un Dieu puissant était naturelle chez toutes les intelligences droites. Prot., c. xiv, P. G., t. VIII, col. 197. Tous les peuples ont une seule et même intuition, TrpdXvyjnç, ou anticipation, au sujet de celui qui est le fondateur de ce vaste royaume ; en tous lieux se fait sentir son action. Toutefois cette connaissance de la sagesse païenne est incomplète, approximative, xarà TCpicpa<jtv. Voir la note 31, loc. cit. Cf. ibid., col. 193, 196. Cette connaissance est donc a posteriori ; Dieu ne peut être connu démonstrativement a priori, âx TrpoTÉpuw koù y^iopiu-coTÉptov. Ibid., c. xii, col. 124.

Nature et attributs de Dieu.

Dieu est inexprimable,

au-dessus de tout nom et de toute conception. Clément a fortement insisté sur cette thèse de théologie négative. Voir sommaire du 1. V, comment après avoir cherché à justifier la méthode analogique et symbolique, il en donne la raison foncière : le caractère absolument transcendant de la divinité, c. xi-xiii. Voir surtout c. xi, col. 108, 109, la description de la méthode d’analyse conduisant à l’èiroTrreta. De l’essence divine, il faut nier les propriétés corporelles, puis les propriétés spirituelles, on parvient ainsi à l’être absolument simple ; l’imagination peut seule le représenter en le comparant au point géométrique, auquel on parvient par abstraction des dimensions spatiales. Ainsi nous connaissons non point ce qu’il est, mais ce qu’il n’est pas. Celte doctrine de l’indétermination logique revient en bon nombre de passages sous des formes diverses. Tantôt l’essence divine nous est décrite comme chose transcendante : Dieu est un ; il est au-dessus de l’un, au-dessus de l’unité elle-même, â’v 8k ô 0êo ;, -/.où àTrexetva to-j Ivdî, xa ÙTi’zp aCtïiV u.ovâ8a, Psed., 1. I, c. VIII, P. G., t. viii, col. 336 ; tantôt Clément fait ressortir l’absence de toute catégorie logique : ni genre, ni différence, ni espèce, Strom., V, c. xii, P, G., t. ix, col. 122 ; tantôt les notions que nous pouvons avoir de lui sont déclarées informes, àeiSsï ; èwota ;. Strom., II, c. ii, P. G., t. viii, col. 936-937. Voir loc. cil., à la note 23, le rapprochement avec un passage de Philon. Cf. Strom., V, c. x, P. G., t. ix, col. 100, 116.

Nombre de critiques ont reproché à Clément non seulement l’abus, mais l’usage même de la théologie négative. Il est aisé de leur répondre au triple point de vue de l’orthodoxie de la théologie négative, de son actualité, du correctil apporte par Clément lui-même. Voir Alexandrie (École chrétienne d’), la transcendance divine, t. i, cul. 812.

Le correctif apporté’par Clément et par tous les théologiens n’est autre m 11 la théologie positive, c’est-à-dire l’affirmation d’attributs divins, eonnaissables en partant de la conri iiss lescri itai loul Strom., I,

c. i. / i., i. viii, col. 808, 809 B12 l i (position du triple mode de Cf.Sti om., A I

c. xvii, P. G. i i dil de l’utilité

providentii Ile de la philosophie grecque, moyen de parvenir i une certaim mce de I lieu.

Deux di de la divinib sonl spécialement

le th. m. d ma de Clément, ceux-là mi

que le dualisme hérétique déclarai ! incompatiblea et qu il attribuait à deux principes inconciliables : la justice el la bont

Dieu est tout en emble juste et bon. — Cette synthèse des deux attributs, où revient souvent Clément, itue pour lui un motij de convei ion, une thèse apologétique, un rondement de sa doctrine Bur la pro1. Motij de conversion : voir particulièrement Prot., c. ix, gravité du péché de ceux qui méprisent l’appel divin, si miséricordieux ; surtout, col. 196 : voilà les menaces ! voilà l’exhortation ! voilà le châtiment I rijv Tty-vy/, pourquoi changeons-nous la grâce en colère ? col. 200, combien le Verbe désire le salut de tous les hommes : le Seigneur lui-même qui a tant aimé le genre humain…, écoutez, vous qui êtes loin, écoutez, vous qui êtes près. Le Verbe est-il caché à qui que ce soit.’il est une lumière pour tous, il brille pour tous. — 2. Thèse apologétique contre les marcionites, qui présentaient la bonté et la justice comme inconciliables c’est la même puissance providentielle qui se manifeste dans la bonté et dans les châtiments. Psed., 1. I. c. ix. P. G., t. vin. col. 353. Dieu est bon en lui-même, c’est à cause de nous qu’il est juste, et cette justice a précisément pour cause sa bonté. à-.-aOô ; jikv ô 0eb( Si’lavtôv, Bîxaioc Zi r$i 8V r.y.i : ’xa roùto ote àya’jo :. Ibid., col. 356. Ainsi la pédagogie du Sauveur est à la foi douce et sévère, par intimidation et par persuasion ; ainsi se manifeste l’unité de plan dans le gouvernement providentiel. Voir plus loin, Unité de la Loi et de I Evangile.

La création.

1. Notions générales. — La création

est l’œuvre du Adyoç, instrument du l’ère, dont il est l’image ; prototype universel, a et <>, ce yot a tout créé, ou plutôt Dieu a créé toute chose par lui. Prot., c. x, P. < ?., t. viii, col. 212, 213 ; Strom., IV, c. x.w, ibid. col. 1365 ; c. vi, P. G., t. tx, col. 280. Ni l’esprit ni la matière ne sont éternels. Strom., , c. xtv. P. G., t. IX, col. 130. 140. La doctrine de Clément sur la création est généralement correcte en dépit de quelques réminiscences ou imitations platoniciennes ou philoniennes, Clément veut trouver dans Platon la doctrine de la création Ix ii, t| ôvtoç. Ibid., col. 136. A la suite de Platon et de l’bilon, il adopte la conception d’un double monde, /.ôtu.o ; vorjTÔç, xdiT|tO( ïlffôïjTd ;, et veut le trouver dans la révélation ou philosophie des barbares, Ibid., col. 137. La création n’est pas nécessaire ; Dieu n’est pas bon par nécessité’, à la façon du feu qui brûle nécessairement. Simm., VII, c. vii, P. G., t. ix. col. 457. Le seul vouloir de Dieu sufiit à l’acte créateur ; il veut et les êtres viennent à l’existence, <|<tXto t<ô [ioi-Àct’Jxi ôrjj.io’jv 3 : y.aC T( ; > [idvov ê8eXtj<to(( avxôv £-£Tai tô Yeysvrjaôai. Prot., c. v, P. G., t. viii, col. 164. Donc, quoi qu’en disent les gnostiques, la matière n’est pas mauvaise, Strom., IV. c. XXVI, /’. G., t. viii, col. 1372 ; la matière, la yÉveatç ne sonl point choses essentiellement viciées. Strom., III, col. 1113, cf. la conclusion du Strom., III. sainteté’de la yévEffic, voir le sommaire, plus haut. col. I 19. Donc, dans la nature humaine, pas de contradiction dualMique, le corps n’est pas disqualifié, foncièrement mauvais, dignité et beauté du composé humain. Cf. Winter, <v » . cit., p. 55.

2. L’acte créateur n’est point de nature successive. — La différence des jours est pour marquer l’ordre d’origine et l’inégalité des êtres, créés par un seul acte de volonté : nuot voqu.ati KtttrOtvTcov, àXX’ovx Sitf<n)( Svtcov T’.aitov. Strom., VI, c. xvt, /’. G., t. îx. col. 369. La généra lion de’i il fallait q

manifesté par la vois divine ; il ne dallait dor

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Le temps lui-même est un<

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tol< oOai /.% : t’, C gpévou ; Ibid. Cet créateur n’est point de nature su<’icore

marquée par l’expression biblique, quando /’, -.i èyevero. Gen., n. L Quant à I

DeuSfti r, j.£py. £icoîi]oev 6 6eô ;, elle si ri seulement à marquer l’opération du Verbe. C’e-t le Verbe qui est d’par le mot jour, col. 370.

S^Les anges.— i. Création, éli i ange

a été créé supérieur <i l’homme, allu-ion au Ps. iii, 6 ; c’est le gnostique qui est ainsi représenté ; cette infériorité est caractérisée pa ment corpor^ par le mode d’existence temporel : il s’agit sans doute du temps nécessaire à l’acquisition de la perfection, t-’o Xp6*vu /.*’; êv6yu.aTi. Strom., IV. c. III, P. G., t. viii, col. 1221. L’homme est le point culminant de la création terrestre ; l’ange est le chef-d’œuvre du ciel, le plus proche et le plus pur participant de la lumière éternelle, -’<) itXyjaiaécspov xarà tôiiov xai T, ôr, /.aOap ri )( xlcovfou /.%-. [laxapîa ; *<> ?, ; [AETa) av/âvtov. Strom., VII, c. n. P. G., t. îx, col. 108. — 6) Pourtant nécessité de la grâce, obtenue par la prière, pour eux. comme pour nous, toutefois d’une façon différente. Car autre chose est prier pour obtenir la grâce initiale, autre chose prier pour la persévérance du don, oO yâp i--. : ro -x’.-.i’.^Hx’. uapau£Îvai rijv Sôutv, r, rrjv icyr.v j-o-.’. : Xaëeïv. Ibid., c. vil, col. iô6. — c) La chute des anges est attribuée à leur faiblesse de volonté, paOufifav, n’ayant pas su sortir de cette flexible indétermination du libre arbitre, pour se fixer dans la stable unité de leur constitution, Etf tt, v [xtacv IxeÎvtjv êÇiv èx t ?, ; Et ; -. z>or, v ÈmT7]6ei<)TT)-oç. La chute des anges est attribuée à la concupiscence. Psed., I. III, c. ii, P. G., t. vin. col. 576 ; Strom., III. c. vii, col. 1162 ; à cette occasion ils trahirent le secret des mystères. Pour le supplice réservé’aux mauvais - lir plus loin. Châtiments </t< péché.

i. Fonctions, hiérarchie, catégories. — Il y a sept archontes premiers-nés, KpuTrfyovoi ifflXcov ip/ovt :  ;. ils président aux mouvements de L’univers, Strom., VI. c. xvi, P. G., t. ix. col. 369 ; losanges forment une armée, soumise au A’io ; pour le gouvernement du monde, allusion à 1 Cor.. XV. 27. 28, anges inférieurs qui ont communiqué aux Crées la philosophie, anges des nations, allusion à Peut., xxxii, 8, 9. Stront., VII, c. ii, P. G., t. ix, col. 410 ; cf. c. VI, col. 389. Les anges sont les instruments des inspirations divines. Strom., VI, c. xvin. col. 389. 391, à propos de l’origine de la philosophie ; par leur intermédiaire s’exercent les motions auxquelles obéit le libre arbitre des natures d’élite. C’est ainsi que par eux Pieu gouverne les nations. P gardiens gouvernent aussi les individus. Ibid.Ct. V.c. xiv, col. 133, citation de Matlh.. xviii, 10. et témoignage de Platon.

6° Dieu r*t tout-puissant, itavroxpôrup, intensivement et extensivement. — L’activité de cette puisn’est déterminée ou limitée dans son action par aucune réaction contraire, tù 8eû oùSèv Kvrtxettai, olô ;. tioOtïi t bÙtù, Kuptu y.ai iravTOxpdéropt 8Vrt. Strom., I, c. xvii. /’. (’., t. vin. col. 801. P. uee qu’il est toulpuissant, Pieu peut, en l’absence de toute matière subjacenle. engendrer dans notre organe le son et image auditive, indices du souverain domaine qu’il exerce sur la nature, en dehors de son cours habituel, pour la conversion de l’âme qui n’est pas encore croyante et pour l’acceptation du précepte imposé. Œiï » ko iravtoxpitopt y.a’i (xrjSevb ; ovroç Û7toxsqi.r]vo’j, çwvt|v y.ai cpavTauc’av èyyevv ?j<7ai àxor Suvarbv, èySst’/.vupivw ttjv éauToO y.EyoàstÔTrja Trapà xâ eitoôôra ç-juty-^v e^eiv tt)V àxo).o8 ; av, sic ëTnarpoçT)’/ ty ; ç qu]311rto TrtTic’JO’JTT, ; il/v/r, ;, xoù 7rap « 80/r|V r ?, ; Siîouivi, ; IvtoXtJç. Strom., VI, c. iii, P. G., t. ix, col. 252. Parce que rien ne s’oppose à lui, il peut ramener le mal au bien ; les conseils et les activités des volontés perverses, tùv àitoa-rxtrjuàvrtov, appartenant à un ordre partiel, (isptxal o’jaa :, naissent d’une disposition malsaine, ainsi que les maladies corporelles ; mais la providence générale les dirige vers un but sanitaire, même si la cause est morbide, y.uêspvû>vTai Sî (itûÔ tfjç xa6ô).ou Ttpovoia ; eut tIXo ; iytîivbv, y.à’v voaoTtO’.b ; r, rj ain’a. Slrom., I, c. XVII, P. G., t. VIII, col. 801.’7° D/ei ! est omniprésent. — A propos des miracles du Sinaï, il est dit que les manifestations locales de la toute-puissance ne prouvent rien contre son immensité. Slrom., VI, c. iv, P. G., t. ix, col. 219, 252. L’omniprésence est d’ailleurs enseignée sous diverses formes. La première cause est au-dessus du temps et du lieu, Slrom., V, c. xi, P. G., t. ix, col. 109 ; cf. col. 112 ; d’après le Kv-pyy f-a TlÉrpou, en dehors de tout lieu, il contient tout, lieu, à/tôpr^o ;, 8ç rà uâvxa -/<<) ?£’Strom., VI, c. v, col. 257. Cf. VII, c. vii, col. 452. D’autres passages ont prêté à discussion. D’après Slrom., II, c. il, P. G., t. viii, col. 936, Dieu serait omniprésent seulement par sa puissance, non par sa substance ; dans Slrom., V, c. xiv, P. G., t. ix, col. 129, réfutant les stoïciens, il dit : Ceux-ci prétendent que Dieu compénèlre toute substance, nous aflirmons seulement qu’il est créateur par son Verbe ; il ajoute que le texte : atlingit ubique propler suara mundiliam, sa pureté pénètre partout, Sap., vii, 24, doit s’entendre non de la sagesse incréée, mais de son effet, la sagesse empreinte dans la créature. Ce sont contradictions apparentes, aisément conciliaires avec la doctrine clairement professée ailleurs. Cf. de San, S..1., Tractatus de Deo uno, Louvain, 1874, t. i, p. 297-299.

Existence de la providence.

Elle apparaît à

Clément une chose si certaine, si clairement prouvée par ses manifestations, âv ot’itùvi’otç é’pyoi ; xai Xo’yotç, qu’à ses yeux les négateurs de la providence méritent le châtiment et non la discussion. P. G., t. ix, col. 16, 315. Cf. col. 377, la négation de la providence rangée au nombre des blasphèmes très pernicieux. La croyance à la providence est un point de départ pour toute recherche fructueuse de la vérité. Strom., I, c. xvi, P. G., t. viii, col. 796. D’ailleurs, il la déduit ainsi de l’omniperfection divine : si de l’aveu de tous, Dieu est le bon, à-, af)b ; ô 0eb ; 6jj.o).oy£ÏTat, et s’il n’y a rien de plus parfait que le bon, il est essentiel au bon, il est essentiel à Dieu d’être utile, dçeXes ô 0eb « ; bien plus, il est utile par une expresse intention, ùçeXeï xaxà yv<ôij.ï]v, il a de nous une réelle sollicitude, èiutj.£) errai. P. G., t. viii, col. 325-328. Clément parvient ainsi à une conception absolument différente du fatalisme stoïcien, qu’il combat d’ailleurs avec insistance et précision. Voir col. 158. L’affirmation de la providence revient sans cesse sous la plume (le C], m. ni. Voir spécialement P. G., t. IX, col. 408-413, important passage où l’activité providentielle est attribuée au Fils, voir col. 158 ci-dessous : Le Fils, et /’. G., t. ix, col. 465 : le i ; nostique est soutenu dans la pratique de la vertu par la crojance â une providence spéi’.i Nature de la providence : tout à la fois providence générale ri spéciale ; elle est essentiellement un pmn, , / « / et une activité libre. — La science

de l’ene i uni i I Ile dans le temps et dans l’espace. P. G., t. ix, col. 388. Elle connaît les indhidus d’une

manière parfaite, et sans préjudice des libertés humaines ; elle les meut ; elle les dirige comme elle veut tout en usant des causes secondes et du ministère des anges. Ibid., col. 389. Voir tout ce chapitre, fort important, Slrom., VI, c. xvii, relatif au rôle providentiel de la philosophie. Cf. Strom., VII, c. ii, col. 412, 413, 416. Mais tout en atteignant la changeante multiplicité des individus, l’acte providentiel est, du côté de Dieu, une opération unique et immuable ; c’est cette unique opération qui se manifeste sous les formes multiples de la divine pédagogie, dans l’unité des deux Testaments : ’Evbç yâp Kvpt’ov èvepyeca ôç £<tti « 6’jvajj.t ; y.ai ffo ; p : a toO Heoû » ô Te vô[xo ;, t<5 te E’Jayyé), iov. P. G., t. VIII, col. 921. Cf. Strom., VII, c. ii, t. ix, col. 416. L’universalité de la providence embrasse le monde physique et le monde moral dans un même plan ; en vue du salut de tous est organisé l’ensemble total aussi bien que les parties : ordre qui a pour objet le développement de tout être vers sa perfection plus complètement réalisée, èui xb ap.sivov, P. G., t. ix, col. 384, 385, 413, 416, ordre qui met l’inférieur au service du supérieur, et se réalise soit par le progrès libre des âmes vertueuses, soit par la contrainte et le châtiment des pécheurs. P. G., t. ix, col. 416.

La liberté de la providence et la liberté de l’homme sont mises en corrélation. P. G., t. ix, col. 457, 460. « La sainteté du gnostique consiste en quelque sorte dans le soin de répondre à la providence ; et l’amitié de Dieu s’exerce par une bienveillance réciproque. Car la bonté divine n’est point chose fatale…, ses dons sont libres…, l’homme n’est point sauvé sans son propre vouloir, axojv ; car il n’est pas ctyujfoç ; c’est volontairement et librement qu’il va au salut… ; la bienfaisance de Dieu est libre. » Donc la providence n’est point la finalité aveugle, -JTt^psTtxTi SJvafxi ;, imaginée par les stoïciens. Ibid., voir la note 56. Voir encore P. G-, t. VIII, col. 256. Dans le plan providentiel, le mal est ramené au bien, P. G., t. viii, col. 797, où Clément fait une longue digression sur la différence entre le vouloir providentiel et la simple permission.

Voir au sommaire analytique, Strom., V : la transcendance divine et la méthode de théologie négative ; Strom., Vil, la providence ; J. Denis, La philosophie d’Origène, Paris, 1884, p. 6972, la théologie négative ; p. 138-148, la création ; Bigg, The Christian platonists of Alexandria, Oxford, 1886, p. 62-66, la méthode négative ; p. 76, l’allégorisme des six jnurs : E. de Faye, Clément d’Alexandrie, Paris, 1898, p. 214-231, l’idée de Dieu ; Schwane, Histoire des dogmes, trad. Degert, Paris, 1903, t. i, p. 139-142, la connaissance de Dieu. Voir AGNOSTICISME, t. I, col. 597-598 ; Alexandrie (école chrétienne d’), t. I, col. 812-814.

II. LES PERSONNES D1VIXES ET L’ŒUVIE SALVIFIQUE.

— 1° Le Fils. — 1. Appropriation des effets d’ordre intellectuel ; apparence de subordinatianisme. — Passage capital : Strom., VII, c. ii, P. G., t. ix, col. 408-416 ; voir le sommaire, col. 153. Ce chapitre fait connaître l’excellence du Fils de Dieu, manifestée par son rang au-dessus de toutes les créatures, et aussi par l’activité providentielle qui lui est attribuée ; car, suivant un point de vue très fréquent chez Clément, toutes les opérations intellectuelles sont attribuées au Fils. Le Fils est sagesse, science, vérité et toutes choses de même ordre. Slrom., IV, c. xxv, P. G., t. viii, col. 1365. C’est le Aôyo ; qui prophétise, c’est lui qui juge, et qui discerne toutes choses. Strnm., V, c. vi, /’. G., t. ix, col. 65. Cette attribution ou appropriation (’tait chose naturelle dans un milieu platonicien ; elle permettait d’utiliser largement toutes les analogies entre le Verbe chrétien et le Verbe philosophique. Mais elle semble introduire une sorte de partage dan* l’activité divine extérieure. Clément la corrige, quand il insiste continuellement sur l’unité de cette opération extérieure, où le Fils agit conjointement â la volonté (lu l’ère, à la toute-puissance créatrice du Père : d’abord dans le premier passage cité, Strom., VU, c. il. le I ils nous : ipp : irMt comme une activité lurémi-Deote, principe i tcellent, TeXeitotôrr, …^. ce principe est étroitement conjoint a l’activité toute puissante, ;

pouvoir "i’avec la volonté du

Père, « erra qru’il contemple

les mystérieuses notions « le l’intellect divin. -/ ; « xo, / i.. i, i. col. 108. Plus

loin, i’i ils est la puissance même du Père, 3-jvocu.ic narpixT) ûwâpxtov, col. 112 ; cf. Pœd., . III, c. xii, P. G., t. vin. col. (177. iyaôoû lx-yj-, iyaùiv y, ’.ir ; i.-x c’est c H, - même identification à la volonté du Père qu’il oppo-r, dans un passage important, a la notion, cal riquement n jetée’in Aoyo ; irpoqpopixb ;, Strom., V, c. i, 7’. Gr., t. i. ccil. Ki : il est la puissance sans limifa est l.i volonté toute-puissante, « 5 icavxparf) ;,

ia jtavroxpaTopixôV En résumé, l’activité intellectuelle est appropriée au Fils. Aoyo ;  ; la production créatrice au Père, navroxpârcop ; mais l’unité dope-ration extérieure est afGrmée avec insistance.

Assurément, du fait de ces appropriations, il subsistera toujours quelque obscurité sur la véritable pensée de Clément ; elles apparaissent le plus souvent comme des images symboliques, dis tâtonnements d’une langue théologique en voie de formation. Aussi, beaucoup de critiques ont-ils voulu voir le subordinatianisme chez Clément ; mais après de nombreux travaux, l’opinion semble définitivement fixée : sur ce point capital, la pensée de CI. nient fut orthodoxe.

2. Des passages très explicites en font foi.

Aucun être n’est objet de haine ni pour Dieu, ni pour le Verbe, car ils sont un, Dieu lui-même, vi yxp aiJ. ?(o, ô 0eo ;, puisqu’il est dit : Dans le principe était le Verbe, Joa., I, 1. Pœd., 1. I, c. viii, /’. G., t. viii, col. V<± : >. Aussi le Verbe est-il proclamé vraiment et évidemment Dieu : 6 tpavepûraTo ; ô’vno ; Bebç, £ tù SiT-orr, t’.iv ô/.mv ÉÇttTto6e(ç, iV- « /., c. x, P. Gf., t. viii, col. 228 ; il est dans le Père et le Père est en lui, Pæd., 1. I, c. vii, ibid., col. 312 ; on les invoque et on les honore avec l’Esprit, ibid., 1. III, c. xii, col. 680, 681 ; il prend soin de l’homme qu’il a créé, ibid., 1. I, c. m. col. 256 ; il remédie à tous les maux de sa créature, âme et corps, et comme Dieu il remet les péchés. Ibid.

La génération du Fils est éternelle, point important, où les écrivains apologistes laissaient à désirer : sa génération n’a pas eu de commencement, ivip^to ; yev6u « voç, Strom., VII, c. il, /’. G., t. ix, col. 409 ; le Père ne peut être sans le Fils, dés qu’il est Père, il a un Fils. Strom., V, c. I, col. 9. Surtout Clément allègue la connaissance intime du Père, qui est le privilège du Fils, l’étroite union et la conformité qui en résulte : le Fils connaît le Père, il voit le Père agir, sans quoi il ne pourrait rien faire par lui-même. P. G., t. ix. col. 63, 408. Autant d’allusions à Joa., v, 19, et à Mat th., xi, 27.

Tout ceci implique évidemment la vie et la distinction des personnes divines. D’ailleurs, le caractère abstrait du Verbe platonicien disparait totalement dans les très nombreux passages où le Verbe est dépeint comme le pédagogue, le Seigneur et le chef d’Israël ; voir notamment Pœd., 1. I, c. vii, surtout t. viii, col. 317, attribution au pédagogue, des apparitions de Dieu à Abraham, à Moïse ; c’est le pédagogue qui se dit Dieu et Seigneur, ô 0£Ô ;, 4 K’jpioc ; avanl d’être homme, il est vraiment le Dieu innommé, col. 317, 32(1. En un mot, c’est lui qui est Dieu, lui le Eogos, le Pédagogue : i >.. ?6 ; ivxi o t>so.-. 6 Aoyo ;, 6 Ilaioayioyô ;, col. 320.

Le Saint-Esprit.

Il est associé’au Père et au

Fils ; on leur doit le même honneur. Pœd., 1. I, C. VI.

P. (’.., t. viii, col. 300 ; 1. 111, c. xii. col. 681 ; <Jms dire*, c. xi. il, P. G., t. ix, col. 652. Clément nomme expressément la sainte Trinité. t/, v iyiàv rpiiSct, à l’ocras]., n d’un texte de Platon où il croit la retrouver. Strom.,

UV, /’. C, I. IX. Col i nt -Esprit r-<=t p :, r , . /’< :, t. viii. col. ; joo. H habite

particulièrement Les r sa

nt s.jii on, I. II, c. mm,

I. g., t. viii, col.’.7_. vu. c. i ii,

col. 189. Il y rient par la foi, il s’implante en quelque suite dans la créature limitée, illimité lui-même, ix » . „-, . Strom., VI. /’.. t. i. col.

A la croyance phil..-, ". ; hu main meorigine dh ine, il

chrétienne : venue du Saint-Esprit dans I.’une Qdi T-.j KETrtimvxOTi KpoatmiMÎvQ v. V, c. xiii, col. 129

ii nous comme une émanation de

Dans hs Adumbralionet, P.’/'., t. ix. col.’.

ilier, ou hFils et le Saint-Esprit soir peints comme vertus primitives i < producti

substantiellement immuables, pr*, - ac

primo creatæ, immobiles existenles secundum substantiam.

3 » Le A4yo ; intermédiaire de Dieu et du monde ; le Aoyo ; illuminateur et réi élateur ; sa participation daiit lescréainre* intelligentes. — Toute œuvre d’intelligi est appropriée au Fils ; en conséquence, c’est par son intermédiaire, îi* ftoO, c’est par le Aôyo ; que s’opt i création, voirplus haut. col. 1Ô8. la providence, passage signalé, Strom., VII, c. ii, /’.’/., t. IX, col. 389 lui est attribuée l’activité providentielle, exercée par le ministère des anges. Sans doute, le Aoyo ; est i comme s’avançant, -ooe’/W/, au moment de la création, Strom., V, c. iii, col. 'S> : mais cette image est corrigée plus loin : le Fils de Dieu ne s’éloigne jamais de son poste élevé, rïj ; s-jto-j rrepiu>7rr, ;  ; il ne se partage, ne se divise point, ne passe point d’un lieu à un autre ; il. st partout et n’est contenu nulle part. Strom., VII, c. ii, col. 408.

C’est par l’intermédiaire du Aôyo ; que le monde rceoit la révélation naturelle ou surnaturelle. Conformera Matth., xi, 27, parce que le Fils seul connaît le Père, il lui appartient de le révéler. Il est le soleil, l’illuminaleur de l’âme humaine. Prot., c. vi. /’. G., t. viii, col. 173 ; il est surtout le pédagogue remédiant à notre faiblesse, fortifiant notre vue, qui nous conduit du monde sensible au monde intellectuel : son secoui indispensable pour connaître la vérité. Strom., I, c x. /’. G., t. viii. col. 813, 816. 817 ; VI, c. xv. P. G., t. ix. col. 31(i ; Pœd., 1. 111. c. xii. P. G., t. viii. col. 663. Activité providentielle et illuminatrice, connaissant et. vernant jusqu’aux moindres choses, faisant briller partout la connaissance de Dieu, éducateur de l’humanité, le Aoyo ; est universellement répandu sur la face de la terre, t : xvtt, xeguiiivo ;, Strom., VU, c. m. P. G., t. ix, col. 428 : c. il, col. 408 : Prot., c. x. /’. ( ;., t. viii, col. 228 ; c’est ainsi que se fait la première production de la vraie lumière, en qui U par qui nous est dei toute possession de béatitude ; c’est ainsi que ton : gesse créée est une participation. |tl8e|i ;, de cette sa. primitive, vrai soleil île vérité, esprit du Seigneur, qui se distribue sans se partager à ceux qui sont sanctifiés par la foi. sagesse engendrée par le Tout-Puissant avant le ciel et la terre. Strom., VI. c. xvi. P. G., t. ix. col. 364 ; cette participation d’ailleurs est une participation de vertu, et non d’essence, r, piÉOîJ :  ; r, xati ôj.i(j.iv où v.TL-.’<jii’: 3.-i Xéyco. Ibid. Cette illumination, diffusion, participation, i lement présentée comme une création continuée, création de lumière et d’intelligence dont le Fils, le Aoyo ;, la Soyfa est l’intermédiaire, ou mieux l’agent ministériel. Mais cet intermédiaire est l’énergie toute-puissante, contenant tout effet, Véritablement divine, intelligible à ceux mêmes qui ne veulent point la reconnaître, vouloir créateur, Ûv « |uc -i jj -ay/.paTr, ; y.a’t râÔVTlOtîa’o-jSs toi ; [iT.opioÀo-. à/.a-avôï)To :, §ù.rxci. 7 ; avToy.paTopixdv. Strom., V, c. I, P. G., t. ix, col. 16.

L’ensemble des conceptions précédentes, et plus particulièrement le dernier passage cité, rapproché des Adumbraliones in I Joa., c. ii, 1, P. G., t. ix, col. 735, 736, et de divers autres textes, cf. Zahn, Forscliungen, t. iii, p. 144, ont donné lieu aux critiques de Photius et des autres écrivains qui adoptent ses interprétations. D’après Photius, Bibliotheca, cod. 109, P. G., t. ciii, col. 383, Clément aurait, dans les Hypotyposes, admis un double Aôyo ;  ; le Aoyo ; inférieur, appelé le Fils, par synonymie avec le Verbe paternel, Ycb ; Xôyo ; ôiuov-jiiw ; tù Ttaxpiy.fîi Aôya), ne serait pas le Verbe fait chair, mais une certaine énergie divine, quelque chose comme une émanation dUkVerbe lui-même, voO ; créé, répandu dans les cœurs des hommes, vo’j ; yev<5u, Evoç Ta ; tô>v av8p<ôwov xapota ; Bia-rteçoinixê. On avait pensé que le passage allégué par Photius était interpolé. Zahn, op. cit., le regarde comme authentique, et tout en reconnaissant la difficulté d’interprétation, s’efforce de donner partiellement raison à Photius. Il insiste sur la façon dont Clément conçoit la participation du Aôyo ;, raison universelle, présentée comme l’effet d’une vertu illuminatrice ou créatrice et souvent confondue avec cette vertu même. Zahn parait avoir abusé des passages ci-dessus résumés, où Clément rassemble sous un même terme, comprend dans une même conception l’effet et la cause, la raison créée et la raison créatrice, tout en distinguant soigneusement la participation y.aià 6-jvaquv, et la participation xax’oudiav.

4° L’incarnation et l’œuvre salvifique du Fils de Dieu.

— 1. But et réalité de l’incarnation. — Le Christ s’est incarne pour nous délivrer de nos péchés. Prot., c. ix, P. G., t. viii, col. 258, 259. Il a pris une chair sensible, il a été conçu dans le sein de la Vierge Marie, et en conséquence de cette génération, àxoXrj-jôw ; 8s xa8b ysyovs, il est mort et ressuscité. Strom., VI, c. xv, col. 319, 352. Cf. Prot., c. i, col. GO, 61 ; c. xi, col. 228, 229 ; Pœd., 1. I, c. vi, col. 300 ; 1. III, c. i, col. 556 ; Strom-, V, c. iii, P. G., t. ix, col. 33. L’accusation de docétisme, intentée à Clément par Photius, Bibliotheca, cod. 109, a été le point de départ de nombreuses controverses.

a) Baisons qui militent en faveur de Clément : il admet en Jésus-Christ tous les éléments constitutifs de l’humanité passible, et par suite, àxoXoOûw ;, suivant le texte précédemment cité, la puissance de souffrir et mourir. Cf. Strom., III, c. xvii, P. G., t. viii, col. 1205. Il donne certainement au Christ une âme véritable : c’est Ce que Bigg, op. cit., p. 71, soutient contre Redepenning, op. cit., p. 401. Il combat fréquemment les docètes.

b) Baisons adverses : Clément pense que chez le Sauve ur la vie du corps se maintient par une force supérieure, indépendante de tout aliment, Strom., VI, c. ix, P. G., t. ix, col. 292 ; cf. Slroni., 111, c. vii, P. G., t. viii, col. 1161, 1164, où il rapporte sans la désapprouver une affirmation de Valentin ; Adumbrationes in 1 Jna., i, 1, P. G., t. IX, col. 735, où il rapporte de même une tradition docète. On allègue encore l’affranchissement des passions humaines, Slrom., VI, c. ix, / G., t. ix, col. 292 ; Pœd., 1. I, c. il, col. 252 ; mais il s’ayit sans doute uniquement de l’absence de mouvements désordonnés. Bigg, loc. cil-, conclut que, sans tomber dans le docétisme proprement dit, Clément l’a dangereusement cè, toyé.

2. La conception del’œuvre salvifique accomplie par le Verbe incarné. — L’œuvre salvifique est généralement considérée comme le fruit de l’union au Christ qui, (’tant mort pour nous, nous ayant rachetés et régénérés, conlû ton œuvre en ynms purifiant et nous améliorant par un ensemble tic moyens providentiels, en noua saucti /iunt par sa doctrine et » a grâce. Cette union se présous un triple aspect, que Bynthétise bien le pasrés dans le Christ, nous recevons de lui son lait, le Aéyo ;  ; car il est dans l’ordre que celui qui

LICT. DE T1IÉOL. CATIIOL.

engendre nourrisse sa progéniture. Comme la régénération, ainsi la nourriture vient à l’homme d’une façon spirituelle. C’est donc de toutes façons que nous sommes intimement unis au Christ, union qui tend à l’affinité de nature : son sang est notre rançon ; à l’union effective : son Aoyo ; est notre aliment ; à l’incorruption ; il nous y conduit lui-même, eî yàp àvEysvvi, (l/]H£v eî ; Xpiurov ô àvayîvvr^o’a ; r, (I. 5 - ExtpÈyEi xû oStco yaXaxTi, tù Xôyw. Ky.v yàp ysvvrurâv e’oixev E’j6 - j ; rcapÉyEiv tû y£vv(jû(j.Év(.> Tpoç-qv. Kaôàirsp 6c r àvayévvï)<ri ; àvaXôyco ; o-jtw xal r t tpo ?r) yfyovs tm àvôpo’jTra) 7tvEutj.aTiy.ir, . Hâvcr, TOtvuv Tjisiç Ta TuàvTa Xpiarûi TtpooMXEHÔjiEÔx, xa’i Et ; o-jyyÉvEtav 5cà tô at(j.a aOxo-j ai X-jTpo-JjjEÔa - xal el ; u-jp-TtâÔstav, 81à T7|V àvaTpoçv ty|v ex to0 Aôyo’j" xal elç àcfOapcriav Sià tt, v àycoyT|V tt|V aÙTOv. Pœd., 1. I, c. VI, P. G., t. VIII, col. 308.

En résumé, rachat et régénération par le sang, entretien de la vie par la doctrine, direction vers l’incorruption par la pédagogie, ou conduite providentielle qui guérit, redresse, corrige.

Peut-être pourrait-on simplifier encore la pensée de Clément, ramener toute l’œuvre du salut à une double forme : à la rédemption par le sang, d’une part, à la communication de vie et de doctrine ; en d’autres termes, à une interprétation réaliste, celle qui est regardée comme conforme au sens primitif et traditionnel, ou bien à une interprétation idéaliste, celle de la rédemption dite mystique ou physique. Cf. J. Rivière, Le dogme de la rédemption, Paris, 1905, p. 1 17 sq. Toutefois des schémas aussi simples exposent à violenter les lextes ; mieux vaut, pour les résumer fidèlement, s’en tenir au cadre indiqué par Clément lui-même :

a) Bédemplion par le sang, Xvtoov ; d’où naissance nouvelle, àvaysvvrjtrt ;, et incorruption, àcpQapa-ia. — C’est le sang du Christ qui interpelle pour nous, l’œd., 1. I, c. vi, P. G., t. viii, col. 305. L’effet de ce sang est double, ou pour parler le langage de Clément, il y a un double sang du Christ, l’un, charnel, par où nous avons été délivrés de la corruption ; l’autre, spirituel, par où nous avons été oints. Et boire le sang de Jésus, c’est participer à l’incorruption du Seigneur, Sittôv cï tô ai(ia to0 Kypiou’tô jxsv yâp eutiv a-JTO’j o-apxexôv, ù> Tri ; cpGopâ ;).E), uTp(i>p.s6a - tô 8s TcvEujjLaTiy.bv, toutég-tc/ <[> x£Xp ! up.E6aKoù to-jt’è’uti TtcEÎv tô a*p.a T’jO’IïjffoO, tr, ç x-jptaxf, ; [iSTaXaëeïv àcpûapo-c’a ;. Pœd., 1. II, c. il, P. G., t. viii, col. 409.

Suit la description des effets sanctificateurs, résultant de l’union au corps et au sang divin. L’onction ainsi désignée est l’union au Christ et la communication de la grâce sanctifiante. Renz, Opfercharakter der Eucharistie, Paderborn, 1892, p. 86. Elle est étroitement liée à la rédemption par la mort du Sauveur, dont elle est l’effet immédiat ; il arrive à Clément de les comprendre dans une même description, comme un seul et même fait concret : le Sauveur se joint à nous, s’applique sur nous comme la tunique sur la chair ; pour sauver ma chair, il l’entoure du vêlement (l’incorruption, de son onction sainte…, c’est pourquoi l’Évangile nous le montre. .. promettant de donner son âme, rançon de la multitude ; car, de son propre aveu, celui-fà seul est le bon pasteur, Ëo-o[xai Èyyj ; gejtûv, ; ô yinov to0 -/poiro ; a-JTû)v. Sôinat (Jo’jXeTai [xovj ttjv càpxa, TiEp16aXa>v tôv yiTwva xvfi àcpOapo-ia ; xal tôv yçûixâ. i.cv xsypcxEv Six to’jto EÏcrâyETai Év tô> EJayysXi'<>… Soûvai tïjv ^-jyr^i Tr, v ia - JTo0 XÙTpov àvtl TtoXXiôv ÛTrt(T/vo, j[j.£vo ;. toGtov yàp [itfvov ôtJ.oXoyeï àyaOôv Etvai Tioipiva. Pxd., 1. I, C. IX, P. G., t. viii, col. 352.

Ailleurs, les nouveaux baptisés sont décrits comme des membres du corps mystique, et ce corps tout entier, comme un enfant nouveau-né, demeure conjoint au Christ, qui l’a enfante’dans la douleur de la passion. Pœd., I. I. c. vi, P. G., t. viii, col. 300. Dans le Pédagogue encore, 1. III, c. xii, P. G., t. viii, col. 664, citant I Pet., i, 17 19, il pai le de reni on par le pr< eieui

de i’A-j ii,

de la croii qui nom i

pour les i’tre i loués.i la vérité, gvaycvvY|8tvT(c

. ttes,

nu il n. i lui un ntion qui.1" rachat par le ^.u+ divin : S Iront, IV, c. vii, P. G., t. viii, col. 1236 ; c. xvii, col. 1346, dans une citation de l’Êpltre aux Corinthiens de saint Clément de Rome ; el surtout les remarquables et abondants passages du Qui » dives talvetur, qui accentuent d’une manièn tn - claire le point de vue de la rédemption par le précieux sang ; les autres points de vue j sonl parfois annexés c’est pour nous, pour nous donner la wr éternelle, que le Sauveur a souffert, c. viii, /’. G., t. ix. col. <>12 ; le Sauveur dit au chrétien : Je t’ai régénéré. .., je suis ton nourricier…, te donnant le breuvage d’immortalité ; je suis t.<n maître… J’ai subi la mort qui t’était due. Ibid., c. xxiii. col. <>28 ; cf. c. xxxiii, xxxiv, col. 61O ; c. xx.xvii, col. 641. Voir encore Strorn., V. c. x, P. G., t. ix, col. 101. Le Fils de Dieu est pour nous un sacrifice rare, Sfaopov àXïjOùç 8vu.a… ûicèp f|(nôv ; et c. xi. col. 11)8 : âXoxxpnto|Mt ôrrip qu.à>v /.a ; anopov OCij.i i Xpiard ;.

6) Conduite ver* V incorruption par la pédagogie. — Ce qne Clément entend par la pédagogie, c’est un ensemble de moyens providentiels par ou le yot ; gouverne les âmes, pour les améliorer en corrigeant leurs mœurs. Cette pédagogie est médicinale et préceptive, non point dogmatique : la doctrine ne viendra qu’après laguérison. Pmd., I. I, c. i. /’. Cf., t. vin. col. 249, 252. C’est du reste le point de vue constant des trois livres du Pédagogue. Voir une autre définition de la pédagogie, ibid-, c. vii, col. 313.

Non seulement Clément comprend dans la pédagogie les sévérités de la Loi, la dureté de ses préceptes, par conséquent tout ce que les hérétiques signalaient dans l’Ancien Testament comme particulièrement odieux, voir plus loin : apologie de l’Ecriture ; non seulement il comprend sous ce terme les avertissements sévères, les reproches et les menaces, mais encore tous les modes de purifications, de châtiments partiels et provisoires, dont il s’applique toujours à montrer la place et la convenance dans le plan providentiel. Voir moyens de régénération, de purification, d’expiation.

c) La doctrine du maiire. — Le Aoyo ; est encore le maître. 6 StSâcmaXoç. C’est lui qui nous communique la ynose, c’est lui qui la produit, par son immédiate opération, dans l’âme qui lui est étroitement unie ; il lui donne ainsi le gage de la vie future, il la déifie. Voir Foi et gnose.

Sur le Aovt.5, traités spéciaux : H. Læmmer, démentis Alr.candrini de.w, . :. doctrina, in-8°, Leipzig, 1855 ; P. Ziegert, Zwei Abhandlungen vber T. Flavius Klemens Alexandrinus. Psychologie und hogoschristologie, in-8. Heidelberg, 1894 ; le premier des deux traités, p. 1-68, est une édition corrigée et augmentée de la thèse de Ziegert, Die Psychologie des T. Ftavius Klemens Alexandrinus, in-4 Brestau, 1892 ; A. Aall, Der Logos. Geschiclite seiner Enlwicklung in der griechischen Philosophie moi der christlichen Literatur, Leipzig, 1899, t. ii, p. 396-427 : Klemens Alexandrinus.

Voir encore quelques expositii ns d’ensemble dans W’intcr, Die Ethik des Clemens von Atexandrien, Leipzig, 1882, p. 34, le /Vifo ; ci insidéré comme source de toute révélation ; Denis, J., i philosophie d’Origène, Paris, 1884, p. 72-75, le Fils ; Bigg, Tlte Christian platonists of Alexandria, Oxford, 1886, p. 66-70, le Fils ; E. de Faye, clément d’Alexandrie, Paris, 1898, p. -j ; t1256, ta ciiristi.ii.pie ; w. Capitaine. Die Moral des Clemens von Atexandrien, Paderborn, 1903, p. u-2-102, le Ad ;, ; révélateur et i ducateur de l’humanité, le docétisme, l’incarnation, conditl la rédemption.

/II. /.£> « ÉCONOMIBS » or DISPOSITIONS SALVIFIQDBS, ôiaOr, ’*' : ANCIEN Kl NOl VBAl TBS1 IMBNT ; ÉGLISB ET TRADITION ; PHILOSOPHIE. — 1° Unité de la Loi et de

1 ; de »

m inde qu le tout d

Dieu existe, qu’il a |

mi ordn providentiel, étroit* synthèse de la propl el de l conomi

ii. : i. -î :. -.. E

la raison, la grâce et 1 1 ns< ignement du Sauveur.

Slroni., V. c. i. /’. <., i. ix, col. 16, 17. I j, ro videntiel <.ii I Ancien et le Nouveau restamenl forment qu’une seule Sia6f, xr„ un seul ordre salvifiq c’est une d< a conceptions fondamentales de Chinent. Il I associe étroitement avec cette Ihèse métaphysique la bonté el la justice se concilient en Dieu, a thèse morale que les menaces et la crainte sont de légitimes moyens, l’mt., I. l, c. vii, P. <., t. îx. sui col. : il7, 320, 321, nous montre le même pédaj Verbe, ange dans l’Ancien Testament, homme dai Nouveau. Puis, c. viii, contre ceux qui refusent au gneur la honte ; c. ix. qu’il n’j a point d’incompatibilité a être hon et à être juste ; c. X. que le même Iiieu même V< rbe nous ne nace et nous sauve. Les stron uous présentent encore la Loi et l’Évangile connue l’œuvre du même Seigneur, :.’, ; KV.

t. viii, col.’.t-21 ; double institution quant au nom el quant au temps, l’ancienne et nouvelle Loi ont été providentiellement départies à l’humanité en ue de

et de son progrès ; œuvre d’un pouvoir unique, elles nous viennent par le Fils d’un seul Dieu, xa6’r-Atxtaw xal JtpoxoTTrjV olxovou.ixà>( SeSopivat, £vvâ|Ut p. : i ovaai… 5cà rioî Rap’evô ; Béoî /oo( ; - ; ’/ r.v : a :. Stroni., II. c. vi, P. G., t. viii, col. 961. L’administration providentielle doit être tout à la fois souveraine et honne : ainsi doublement efficace pour nous dispenser le salut, elle châtie pour assagir, elle améliore par ses bienfaits. C’est, n réalité une seule disposition salutaire ; elle doit son origine au plan primitif du monde. M t’a pl. yàp ]>’"'’’1’Or, y.ï ; r (Tb>T))ptO(, i"o xxtxoO/t, ; zM’i’iV E :  ; t, (J.Π; SitJxovoo.

Strom., VI. c. xiii, P. G., t. ix, col. 328. Ces pasexpliquent, sans la justifier, l’exagération de Baur : a L’Ancien et le.Nouveau Testament, la Loi et les Évangiles, les prophètes et leapôtres lui présentent dans leur essentiel contenu une telle unité, qu’il ne subsiste plus, entre ces deux ordres, autre chose qu’une différence formelle. / « christliche Gnosis, p. 517. Cf. Winter. op. cit., p.’M. note 2. Il est donc faux que l’enseignement de l’aul soit contraire à la Loi : loin de là, au point de vue de Paul, toute l’Écriture est suspendue à l’Ancien Testament, êxelGev xvaxvéovra v.x >i).aï>oa. Strom., IV. c. xxi. P. (i., t. vin. col. !

2° Ecriture. Inspiration, obscurité, intelligence. — 1. Inspiration et canonicité.

Le principe de notre doctrine est le Seigneur qui nous instruit, icoX.UTpôita> «  xal icoXuu£pû(, par les prophètes, par l’Évangile et par les apôtres. Strom., Vil. c. xvi. /’. G., t. îx, col l’Esprit-Saint, bouchedu Seigneur. axita Kupfovi ?o î-iov itveOuA, Prêt., c. ix. P. G., t. viii. col. 192, qui était dans les prophètes, c’est-à-dire en général dans tous les écrivains de l’Ancien Testament ainsi que dans les apôtres. P ; ed.. I. I. c. vt. /’. G., t. viii, col. 308. Cf. Prot., c. ix, col. 188, 189, 192. Tandis que les sa^es du pagao étaient sous l’influence de causes naturelles, ces prophètes, ces écrivains étaient sous l’influence divine. Strom., I. P. G., t. vin. col - Ils étaient les

organes de la voix divine. Strom., VI. c. xvin. P. G., t. tx. col. 101. Les Écritures sent donc divinement inspirées, BsiitvtuoTot, Prot., c. ix. /’. (."., t. vin. col. 900 ; cf. Strom., I, c xxi. col. 853. Ces Écritures comp< de lettres et de syllabes saintes, l’apôtre les appelle divinement inspirées : i wv ypamtartMV xi’i oV//.atjûjv tùiv Isp&V ri ; ffvfxeipiva ; y^a ; à ; … DCTtéoToXo ; faOKVCÔ<rTOV{

xxVs :. Prot., c. ix. /’. (.’.'. t. viii. col. 197, 300. Clément

ne trouve pas d expressions asseï fortes pour exprimer avec quel degré de certitude supérieure à toute certitude humaine et rationnelle, le croyant reconnaît en elles la voix divine : Celui qui croit en elles entend la voix de Dieu et cette voix s’impose à lui comme une irréfutable démonstration. Strom., II, c. iv, col. OU. La voix du Seigneur mérite notre créance, plus que toute démonstration ; ou plutôt elle est la seule démonstration ; il suffit d’avoir goûté les Écritures pour y trouver la foi, xaG’f, v éitt<rnr|ii.ï)v ot (J.èv àuoye’j<7à ; j.£vot u.6vov Ttiiv ypaçàiv jucttch. Strom., VII, c. xvi, col. 533.

Clément distinguait les livres inspirés des ouvrages des philosophes par leur contenu et la manière simple et sans fard, dont ils expriment la vérité. Voir t. ii, col. 1560-1561. Mais il ne regardait pas, comme on l’a prétendu, l’origine apostolique des livres du Nouveau Testament, comme le principe de leur canonicité. S’il n’a pas connu la II Pet., la III Joa. et peut-être l’Épitre de saint Jacques, quoiqu’il semble bien la citer, Strom., VI, c. XVIII, P. G., t. ix, col. 397, le critérium intrinsèque qu’il reconnaissait l’a induit en erreur et l’a amené à admettre comme inspirés des apocryphes proprement dits et même d’anciens écrits tenus pour canoniques en certaines Églises. Ainsi il cite la J a ad Cor., de saint Clément romain avec la formule consacrée : çï)rt. Strom., I, c. vii, P. G., t. viii, col. 33. Il cite encore Clément l’apôtre, Strom., IV, c. xvii, col. 1312, presque dans les mêmes termes que l’apôtre saint Paul. Ibid., c. xviii, col. 1320- Il regarde aussi le Pasteur d’Hermas comme Écriture ; mais peut-être est-ce en raison de sa forme apocalyptique et de son contenu, qu’il croit prophétique. Les indices sont moins nombreux et moins clairs pour la Didachè, Strom., I, c. xx, P. G., t. viii, col. 817, pour le Cérygme et l’Apocalypse de Pierre. Ailleurs, en effet, il emploie pour la Didachè la simple formule : yr<n yoûv, Strom., III, c. iv, P. G., t. viii, col. 1140, et il cite les apocryphes de Pierre avec des introductions de cette sorte : 6 Ilétpo ; Xéyei, h nérpoç çr, <ji. Strom., VI, c. v, P. G., t. ix, col. 257 ; c. vi, col. 269 ; c. xv, col. 352. Ces formules ne suflisent pas à prouver qu’il tenait ces écrits pour inspirés.

Notons enfin que des citations des Evangiles et des Actes recueillies des œuvres de Clément par M. Barnard, The biblical text of Clemens of Alexandrin, dans Texts and Sludies, Cambridge, 1899, t. v, fasc. 5, il résulte, au jugement de Burkitt, que le texte, que Clément lisait, n’était pas identique au texte du Vaticanus et des témoins les plus accrédités auprès des critiques, mais qu’il s’accorde souvent avec les témoins dits occidentaux, le codex I), les anciens manuscrits latins, la version syriaque du Sinaï, etc.

2. Obscurité de l’Écriture ; symboles et paraboles ; méthode allégorique. — Clément consacre une grande partie du Ve Stromate, voir le sommaire, col. 151, à ce qu’il appelle le genre symbolique, crup60Xixàv elôoç, c’est-à-dire l’usage de signes et de voiles mystérieux, dans renseignement de la doctrine. Il justifie ce procédé par l’exemple des Grecs et des Égyptiens, par des raisons de convenance, et des raisons d’autorité traditionnelle ; par la considération des vérités ainsi transmises, objets essentiellement mystérieux, sapientiam Dei ijuss est in abscondito. Il y revient vers’la fin du VIe Stromate. Les Écritures cachent leur sens, d’abord pour que nous cherchions diligemment, ensuite parce que, si tous comprenaient, il en résulterai ! quelque dommage pour les esprits moins bien préparés, /’. G., t. îx, col. 319. Aussi la parabole i si le procédé caractéristique de l’Écriture, et le Seigneur lui-même s’en servait habituellement. Car il lui fallait traiter avec l’homme élevé dans les conceptions de ce monde, avvrpofov toC xi(j|j.ou Kv6pitov, le conduire par la ejiose vers les intelligibles réalités, ird -.x vorjTà xa ! xvpia, le taisant i du monde sensible au monde spirituel, ex x6<t(aou ti ; x6v(tov. C’est pourquoi il s’est aussi servi d’une écri ture parabolique, col. 350. Suit la définition de la parabole : terminologie empruntée à ce qui est secondaire et dérivé, conduisant vers le vrai et le réel celui qui a compris, Xôyo ; àrcô tivo ; ctj xupt’ou uiv, éfjiçEpoûç Se xû> xvjpîtp ; ou bien, comme disent certains, une formule qui, au moyen de notions auxiliaires, rend efficacement intelligibles les réalités supérieures, rà xuptcoç Xeyôfj.Eva u.st’èvepyet’a ; Tcepiaxâvo’jaa. Ibid., col. 350.

La théorie qui précède semble étroitement apparentée avec les idées alexandrines, relatives au symbolisme des faits contingents, à l’opposition dualistique du monde sensible et du monde intelligible. De la sorte, l’allégorisme de Clément s’appuie aussi bien sur la métaphysique platonicienne que sur le principe exégétique du symbolisme. Voir Alexandrie (École chrétienne d’), t. i, col. 814, 815. Dans de nombreux passages, Clément pousse ses principes jusqu’aux applications les plus subtiles et les plus bizarres ; voir par exemple son interprétation mystique du décalogue, Strom., VI, c, xvi, P. G., t. ix, col. 357-380.

3. Intelligence.

- Si l’Écriture est pleine de mystères et d’énigmes, fctjTzl^ïztx : i/eSov 6t’aivty|j.âT(ov, Strom., V, c. vi, P. G., t. ix, col. 56, il est néanmoins nécessaire de la connaître : elle est pleine de choses, signes, préceptes, prophéties, P. G., t. viii, col. 925 ; elle contient la doctrine des mœurs, la connaissance naturelle de Dieu, çuffixïj Octopta, et la vision des grands mystères, Ë7T07rTe ; a. P. G., t. viii, col. 924. Ceux qui voudront trouver le sens logique, à/.oXou6s’av, de la doctrine divine, devront autant que possible employer l’aide de la dialectique. P. G., t. viii, col. 925. Sur cette dialectique véritable, qui examine des réalités, êuto-xoTtoCua xà TipâyjxaTa, qui monte jusqu’aux alentours de l’essence suprême, voir P. G., t. viii, col. 924. Mais l’aide du Sauveur est nécessaire ; il nous faut sa grâce pour remédier à la faiblesse de la nature. Ibid.

Apologie de l’Ecriture.

1. La défense de l’Écriture

est la défense de la philosophie barbare, jïâpêapoç çiXoffOîpîa ; c’est en un sens l’apologétique de Clément tout entière ; c’est sa préoccupation de montrer les vérités communes à la sagesse grecque et aux Ecritures, pour attribuer à celles-ci la priorité ; c’est encore toute la théorie de la méthode symbolique, c’est-à-dire justification de l’obscurité de l’Ecriture, voir le sommaire des Ve et VIe Stromates, col. 151-152 ; c’est tout particulièrement la défense de l’Ancien Testament contre ses détracteurs. La plupart des gnostiques attribuaient l’ancienne Loi à un principe mauvais, ennemi de Dieu, ennemi du christianisme lui-même ; en conséquence, ils attaquaient toutes les institutions du légalisme juif. Pour les marcionites, la Loi était juste, mais elle n’était pas bonne ; beaucoup de gnostiques attaquaient la crainte comme contraire à la raison, comme immorale. A chaque instant Clément se préoccupe de défendre la Loi et ses institutions, de concilier la justice et la bonté, de justifier la crainte. Voir les définitions et considérations générales sur la loi et le législateur, Strom., I, c. xxv, xxvi, P. G., t. viii, col. 913, 916 ; les éloges de Moïse, législateur, tacticien, politique, philosophe, Strom., I, c. xxiv, P. G., t. viii, col. 905 ; Platon s’est inspiré de lui pour sa législation, col. 212. et tout le c. xxv ; Moïse est la Loi animée, étant gouverné par le A.6yoç, col. 916 ; surtout c’est le Aoyo : lui-même qui est l’auteur de la Loi ; il est le premier exégète des ordonnances divines, col. 917. Les institutions légales ont un sens préfiguratif, Strom., VII, c. vi, P. G., t. ix, col. 145.

2. Théorie et apologie de la crainte.

La crainte était sous la Loi, pour l’ancien peuple, le moyen de pédagogie, et le Aôyoç était alors un ange ; au nouveau peuple un nouveau Testament est donné, le Aoyo ; a été engendré et la crainte est transformée en amour, et cet ange mystérieux, .lésus, vient au monde, ô jWo ; si ; ày17rr, v |j. : 7aTÉTpa71-ai, y.a’i ô u/jgtixo ; âxeîvo ; ayyeXo ; ’Iy)905{

t(xte-ï Peed I. I, e

. / G I nu, col. 323 i l

avoir rappelé la loi o i ir, il’i eal mon

tament noovi au i cril en -dti < -’, ’x A : » ’)/ / -.vi’i av.. Ibid.

Cf. Strom., il. c. ii, P.’., I. vin la crainn

csl -- !  : I I. I. (. VI. /’. G..

t. VIII. col

| / flise et tradition, [.Maintenant une » euU , /, . |, , atholiqut. « /< » e « l moyen de a Iu(.- l’Église. ilément ient de montrer <|ue l’Ecriture est la source de loute véritable foi, Strom., VII, c. xvi, /’. c, ., t. i. col. 529 ; il rail voir le « rime de ceux qui pu abusent, col. 541, 544. L’intelligence de l’Écriture est nécessairement le privilège d’nne élite, du gnostique vieilli dans l’étude du texte, conservant la rectitude, 5p60TO(iiov, apostolique et ecclésiastique dogmes, col. ôii. Il reconnaît fréquemment l’autorité des anciens, notamment.’m commencement de Strom., 1. cf. sommaire, col. 147 ; Harnack, Geschichte der ait. christ. Lilt., Die Veberlieferung, p. li’Jl sq., a dressé la liste des citations que fait Clément des paroles des presbytres. Quant aux hérétiques, ils sont des voleurs, ils ont dérobé la règle de l’Église, col. 544 ; cf. Strom., VI, c. xv. P. (’., t. ix, col. 348, 349 : ce qu’est le dépôt divin, napaB ^xT) « no£(Sou.évi] 0 : r… intelligence et connaissance pratique de la tradition, conforme à l’enseignement du Christ reçu par les apôtres, nécessité de recourir à la règle ecclésiastique, c’est-à-dire conformité de la Loi et des prophètes avec l’ordre de choses traditionnellement établi, selon la napoucta du Seigneur.

L’Église est donc le moyen providentiel de salut : création de l’Esprit-Saint, elle est son vouloir salvifique même, Pasd., I. I, c. i, 1’. G., t. viii, col. 281, 300 ; elle est la cité céleste, la Jérusalem, gouvernée par le Ad-roc-Slrom. , IV, C. XX, P.G., t. vin. col. 1381. Aussi, comme conclusion du Pédagogue, ibid., col. 677, chaleureux appel aux disciples pour les envoyer au maître, à celui qui est l’époux de l’Église, à l’Église elle-même. Cf. Strom., VII. c. v, P. G., t. ix. col. 437. L’Église est facilement reconnaissable à la continuité de sa tradition, toutes les sectes sont des nouveautés. Strom., II, c. xvii, col. 5Ô2. Unité de l’ancienne et catholique Église ; sa conformité à l’unité suprême. Ibid. Vaine est l’objection des Grecs, quand ils allèguent la multitude des sectes ; les sophistes sont inexcusables, àvaiioX6 - pf)TO{ r, xpfoic ; les hommes de bonne volonté peuvent reconnaître que la parfaite gnose est dans l’unique vérité et dan- ; l’antique Église. Strom., VII, c. xv, P. G., t. ix, col. 528.

2. liien que Clément se soit peu occupé de la hiérarchie, il la mentionne ; il y fait, du moins, allusion : il parle des nombreux préceptes scripturaires concernant les personnes élues, noéaiaitci i/.’/v/.-ix, prêtres, évoques, diacres. Psed., 1. III, c. xii. P. G., t. viii, col. 676, 677. Cf. Strom., VI, c. xiii, P. G., t. ix. col. 328, où la hiérarchie visible est l’image d’une hiérarchie dans l’Église invisible ; Strom., VII, c. i, col. 40ô, où il ne s’agitque de prêtres et de diacres ; lire la note de Potter, ibid. Dans le Quis dioes, c. xxi. P. G., t. ix, col. 6’25, saint Pierre est l’élu, le choisi, le premier des disciples, pour qui seul avec lui-même le Sauveur a paé le tribut.

La philosophie.

1. Sagesse et philosophie. — La

sagesse est la science des choses divines et humaines, des choses passées, présentes et à venir ; elle est en même temps une tendance morale et une vertu. Paul., 1. II, c. ii, P. G., t. viii, col. 120 ; Strom., I, c. v. col. 7-21 ; VI. c. vu. /’. (, ’., t. i. cl. 277 ; c. xvii, col. 392, File est la connaissance du Fils de Dieu ; elle est le Christ même, son opération salvifique, transmission de la gnose par les prophètes. Ibid., col. 277. 284. Aussi, en plusieurs endroits. Clément identifie à peu près la isse et la gnose. Strom., I, c. v. /’. G., t. viii, col. 721 ; VI, c. vii, 1’. G., t. IX, col. 284 ; c. xi, col. 313.

La philo -sse,

Strom., I. c.. 1’<’., l mu. col. 721 ; elle i

i ique, coni

VI, c. mi. P. G., t. ix, col. 277. i.i. Pmd, 1 11,

C. II. /’.’.. t MM.

D’ailleurs, l< terme ptVoToçfa prend. « t.

comme ch temporains, cf. Win hik

une très

grande extension : il désigne, par exemple, i reuse disposition < la vertu, Strom., Il, c. vin. / t. vill, col. 1269 ; an martyn Ibid., col. 1276, 1277. A la philosophie appartient la recherche de la vérité et de La

IiatlJle deelle-. Strom., I. r. v. /’. G., (. Vlll.

elle est une tendance vers l’être, et <qui y conduisent, ji/o^-.n ;,

&VTOC "/-ii T&v ei ; -.’y. -..-.un (j.a’jr, avTo

II. c. IX. /’. G., t. viii. col. 981. Klle n’a

pour objet, interprétation de Sap.. vii, 17-22. la -, . bttopioi, le monde des phénon

nir qui se déroule dans le /.o-rno ; ai<r6r ( TÔ ;, ri

le monde des causes suprasensibles, twv votjtôiv. Ibid.,

c. ii. col. 996.

l’ailleurs, cette vérité, cette réalité que recherche la philosophie, c’est le Ariyo ; lui-même ; celui qui croit au Ao-’, ; connait la vérité et la réalité. Strom., I, c. viii, y.. ;., t. viii. col. 737 ; II. c. iv, col. 94* ; c. n. col.’.t. v’J. Sur la vérité, i/T’j ; ’.a. comme but de la philosophie et sur les voies variées qui y conduisent, cf. Capitaine, o/i. cit., p. 198. 199.

2. Les larcins de la philosophie grecque.

Clément avait affaire à des chrétiens ad de la philoso phie. Ils étaient nombreux, o ! r.o’iJ.oi, cf. de Faye. loc. cit. ; ils s’en prenaient a la méthode de Clément, à toute tentative de rapprocher des choses au>si disparates que la philosophie grecque et le christianisme. Ils disaient que son invention était œuvre mauvaise, funeste aux hommes. Strom., I. c. i, P. G., t. viii, col. 708. A entendre, elle viendrait même du diable. ]bid., co~ On lui appliquait la parole du Sauveur : « Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, » Joa.. x, 8 : elle n’était point l’ouvre des tuvoyés, des serviteurs de Dieu, mais le fruit d’un larcin. Ibid. Acceptant cette position avec la terminologie rabolique empruntée à l’Évangile, admettant la distinction entre ce que fait la providence pour le bien de l’homme, et le mal qu’elle permet, le ramenant à un plus grand bien — sans vouloir d’ailleurs préciser la nature de la cause seconde. B-jva[ « ç, ayyt/.o ;, à laquelle s’appliquait la métaphore, Clément s’évertue à montrer que la providence a laissé agir les causes secondes ; de la l’origine et le développement de la philosophie. nements permis, et diriges vers des fins utiles, en ce. sens providentiels, ibid., col. 796. 797. 800 ; on v voit une curieuse digression philosophique sur la coo| lion négative, sur la responsabilité de l’omission, par exemple, de celui qui n’arrête pas un incendie, ou qui n’empêche pas un naufrage ; c’est la théorie de la providence permissive.

Conclusion : il y a des envoyés de l>iiu. des ins ; Rlto<roc) i’/tî ; xai è(jLïrvev<j6évTE ; j-b toC xvpfou, ibid., col. 796, ce sont les prophètes ; et il y a les voleurs, c’est-à-dire les pseudo-prophètes, et en général tous ceux qui n’ont pas été envoyés, dans la rigueur du terme, o xr, xupittf i-o<7Tx’/.£vTE ;. Ibid-, col. 800. Le larcin, dont la philosophie est inculpée, C’est d’avoir osé s’attribuer comme son ouvre et seii bien propre les vérités qu’elle devait à la révélation ; c’est de les avoir tantôt défigurées, tantôt maladroitement mêlées è son travail humain : c’est d’avoir cherché sa gloire et non celle de Dieu. Ibid., col. 801. Ci. Strom., VI. c. xiii. P. (.’., t. ix. col. 377. où est encore qualifié de vol le crime de celui qui s’attribue la gloire des œuvres dn et pour la désignation des voleurs dans Joa., x. Strom., V, c. xiv, ibid., col. 205. Dans plusieurs autres passages remarquables, Clément s’est appliqué à montrer l’origine divine de la vraie philosophie, et l’utilisation providentielle de la philosophie païenne.

3. Origine divine de la vraie philosophie.— Strom.,

VI, c. vii, P. G., t. IX, col. 280, passage important où, en remontant de cause en cause, de maître en maître, de tradition en tradition, Clément montre, au-dessus même des esprits qui peuvent avoir enseigné l’humanité, un premier maître, un premier principe, sans lequel rien n’a été fait, celui qui a été appelé sagesse par les prophètes, celui qui est le maître de toutes les créatures, le conseiller de Dieu, qui a la prescience de toutes choses. Il est d’ailleurs historiquement certain que la philosophie des Hébreux, Y| xaTa’Egpat’oui ; çtXoa-oçîa, est la plus ancienne de toutes, Strom., I, c. xv, P. G., t. viii, col. 705, 781 ; c. xxi, col. 820, argument que l’on trouve invoqué par plus d’un apologiste.

La philosophie de Moïse comprend quatre divisions ou genres : historique, législatif proprement dit (l’un et l’autre appartenant à la morale), puis la partie hiérurgique, contemplation et religion naturelle ( ?), enlin le genre théologique, Y l^o^xtia. des grands mystères.’II (lèv o3v xaTa McoO’TÉa çtXoffOOt’a TcTpay_ri TÉi*VETai,

St « TE TÔ IffTOplxÔv Xa TÔ XUpîw ; XcyÔlAEVOV VO|Jio6ETlXoV

&L7TE0 âv ei’ï] rîjç T)9tXïjç 7tpay|j.aTôtaç i’ôia. tÔ Tp ; Tov ôè, ei ; tô Icpoupyixôv, o ê<mv rfirj ir^ fuatxr, ? Gstopia ; - v.ai TÉtapTOv èîii Trâffi tô OsoXoyixôv eîîoç, ï) « ÈiroTtTSi’a » î^v ç^irtv à HÀârtov Tiiiv jj.E-, ’â>.wv ovtwç eevat (MlSTrjpc’ûJV.’AptuTOtéXyjç 8à tô eiSo ; to-jto Met « xà epuaty.à xaXsï. Strom., I, c. xxviii, P. G., t. viii, col. 921, 924. C’est à cette philosophie hébraïque et mosaïque, c’est à la révélation que les philosophes païens ont emprunté les meilleurs éléments de leurs doctrines. Platon a reçu les traditions scientifiques des Égyptiens, des Babyloniens, etc., mais il doit aux Hébreux ce qu’il y a de raisonnable dans ses lois, avec la connaissance de la divinité. Prot., c. vi, P. G., t. viii, col. "176. David ne lui était pas inconnu. Pœd., 1. II, c. i, ibid., col. 408. Cf. col. 505, 628.

4. Utilisation providentielle de la philosophie païenne ; elle est une préparation au christianisme.

— Cf. sommaires, Strom., I, VI, voir plus haut col. 147, 152, 153. Clément ne se dissimule point la faiblesse de la philosophie païenne ; elle ne contient que des vérités partielles, elle n’a pas une efficacité suffisante pour corriger les mœurs, les philosophes eux-mêmes par orgueil ou par lâcheté sont sourds à la vérité, Strom., VI, c. viii, P. G., t. ix, col. 289 ; elle est pourtant une préparation au christianisme. Elle prépaie la voie à l’enseignement royal, nous assagissant dans une certaine mesure : i ?poary.aTar<t£’jâ£st rf, v ô8ôv tvj patrO.ixayraTY] 8l8a<rxaXià à ;  ;.r, vi-, - na>çpov£Çou<ra. Strom., I, c. xvi, P. G., t. viii, col. 71)0. C’est là une préparation morale : formation des mœurs, affermissement de l’âme pour recevoir la vérité, tô r/Jo ; npOTUTToCia, y.a’: TcpoTTJço’JTa ei ; -apaôo/t, 7 tt, ; àXr, 6eia ;, ibid. ; purification et entraînement moral en vue de l’acceptation de la foi, piXocoipꝟ. 8s i’EXXvjvtxT] oîo « Ttpoxaôai’pEi xai irpoeOl£ei -r, -/ J/’j/^v eJ ; jtapaîoyr, -/ Tt-TTôo) ;. Strom., VII, c. ni, P. G., t. ix, col. 424. Donc puisque, d’une façon générale, tout ensemble de moyens nécessaires et utiles à la vie est

d’une disposition d’en haut, xaOoXtxû X6y « o -ivra

àvayxaîx xa XuæTeXrj rcS |3ï<p Œôôev qxeiv eic T||a5ç, on pourra dire sans se tromper que la philosophie païenne a été donnée comme un degré préparatoire à la philosophie chrétienne, qu’elle a ïté donnée surtout aux

a comme la disposition qui leur est propre, comme un degré préliminaire.i la philosophie chrétienne, ttjv H ; iXoaoçiâv xal [tâXXov’l'./)r, ç’.j ofov 8ta6rjXï)v oixetav

a^TOÏ ; Ss80<7 r)3 ! ’., U7ro($3t0p » V ryjTX-i Tï, ; /.a ?* XpITTOV

loçfa ;. Strom., VI, c. viii, ilnd., co. 288, 289 ! Toujours préoccupé de l’unité île l’œuvre providentielle, et de la transcendance de la loi éternelle, qui embra

dans l’unité de plan et de formule l’ordre naturel et l’ordre surnaturel, Clément compare la raison (philosophie païenne) et la révélation dans les deux Testaments ; il les considère comme un seul ordre salvifique, en trois dispositions ou testaments différents : les trois peuples ont reçu, en diverses AcaOr/.at ;, la divine pédagogie, par la voix du même et unique Seigneur, auquel tous trois appartiennent, ttôv Tpiriiv Xàùv… Staçôpot ; TraiSE’jofxs’vkJv 8ta8r|Xatç, to0 evôç xupiou ô’vtmv, évô ; xupcou pr, (xaTt. Strom., VI, c. IV, ibid., col. 201.

Pour être pleinement comprise, cette importante idée de préparation, d’entraînement tout ensemble moral et intellectuel, exige l’intelligence du point de vue scientifique et philosophique de Clément : dans sa pensée, si la philosophie grecque prépare à la sagesse chrétienne, c’est d’une façon analogue que les science* encyclopédiques préparent elles-mêmes à la philosoji /iie, toc Ta èyx’jy.Xta (j.aÔ-^jj.aTa tnj[ië(iXXETa’. npô ; çiXocroçiav. Strom., I, c. v, P. G., t. VIII, col. 721, 724.

Dans ce chapitre, la philosophie est considérée comme un entraînement, Itz’.^Zbkkj’.z, en vue d’obtenir la sagesse. Elle est donc, par rapport à la sagesse, science totale des choses divines et humaines, une ascèse préparatoire, une manuduction plutôt qu’un ensemble de prémisses logiques. Voir Alexandrie (Ecole chrétienne d"), t. i, col. 809, 820, la nature de cette manuduction telle qu’elle a été comprise par la tradition catholique, telle que Clément lui-même l’exprime, quand il parle de la philosophie servante de la théologie, et, à la suite de Philon, expose allégoriquement l’histoire d’Abraham et d’Agar. Strom., I, c. v, P. G., t. viii, col. 723, 727.

Par là, on comprend qu’il n’y a pas entre la philosophie et la théologie cette dépendance logique, qui ferait de la théologie une science subalterne, contenue dans des prémisses d’ordre naturel et humain. Aussi bien, pour l’acquisition de la divine vérité, la philosophie n’est qu’une cause accessoire et coopérante, comme le fait voir Clément. Strom., I, c. xx, P. G., t. viii, col. 813-817. Dans la recherche de la vérité, la philosophie n’est pas cause de la compréhension, bien qu’elle soit cause partielle et coopérante, peut-être même ayant sa causalité propre, en même temps que coopérante, o-Jx ai-rca ouïra xaTaXvyl/E&K, ffùv Se to ?î aXXoi ; aÎTi’a, xal <j’jv£pYÔ ; - Tây_a8ÈxaiTÔ auvaiTiov aÏTiov. La science grecque se distingue de la notre, en dépit de la désignation commune, et par la grandeur de la connaissance et par la validité de la démonstration et par la vertu divine qui la produit, /(opi^Erac’te i’EXXtjvixïi àXr, Qeca tt]ç xaô’rijxôcç, si xa’t to-j auToO (j.etei’X^scv ôvojjLaToc, xal [AEyÉGei yvôjfTEwç, xa’t ômoZzilu x-jpiwtE’pa, xai Œt’ï 6-jva(j.st. Ibid., col. 8IG. A cause des malintentionnés, il nous inporte de distinguer : tout en appelant la philosophie cause partielle et coopéra Irice de l’acquisition de la vérité, véritable instrument de recherche, nous reconnaîtrons qu’elle est simplement une gymnastique préparatoire ; nous ne confondrons pas avec la véritable causalité un simple concours, <rjvainov çiXoToçc’av xai cvvEpyôv XlyovTE ; r/, ; àXï)80ûç xaTaXr, 4 « S(0(, ÇyJtïjo’iv oucrav àXr/JEia ;, npoitatSefav aÛT » |v ô|xoXoyT l TO[j.£v toû yvoxmxoû oOx k’i’tiov tiŒ ;  ;.evoi tô t’jvxîtiov. lhid. Nous appelons cause partielle et coopératrice celle qui agit avec une autre, inadéquate pourtant à produire l’effet, i 8k (xeO * rTÉpou r.rjiil, « TeXeç ôv y.ar’aOrô ÈvEpyEÏv. Ibid. La doctrine du Sauveur se suffit à elle-même ; purement accessoire, la philosophie grecque ne la rend pas plus forte ; elle affaiblit seulement 1rs argumentations sophistes… I i vsnt : r. <. : 1 i est le pain ncessure ; la vie, la philosophie préparatoire est un assaisonnement. Ibid.

Outre cet emploi de la philosophie grecque, purement propédeutique, Clément en connaît ci en pratique largement un autre, postérieur à L’acte de foi. Lagnose chrétienne e$t précité nt cet édifiée tpéculatif, >

truiïtur le fond tdeUifoiaumevmdêJam

„„ Un ! Voir MxsM…n Écolechrétie >o"), et,

plus loin, Foi « gnote, col, 188.

, , , , , Christian ?<<"<"’M* °J

édel’Écritur

, , Dj « Moral àet

, .., .„.., , ’, . 1908, j, 229-289..polo t ; unité des deux T. lamente.

h LeNourrs Disseriatfemss d ibw Ciemenitt Atewm , ., , -s et traditii n dl In 1110-1111, I e

H I « !, .. Hke l>e M.- al. : … OtechetiC* tkeolo aia Hfdle 1825, p. 1&7-161, l’Église ; Schw. Histoire des

„, r (.„l Degert, 1908, p. 702, 70 -osa

urÉgL ; CapiUl^, I)praI^Cie *^i’0 » .

K ii, Paderborn.l903, p. 216-223, *&* « tgbto*

Casparl, dane Zeitschrift fur kirchl. Wissenschaft, 1886, fasc 7 p 352, l’Église d’Alexandrie au temps de Ornent ava.t ynchichte, Fribourg-en-Brisgau, 1894, t. i, p. j^-33., " m question. Voir specialen.cn. une longue note, p. 333-330, ou sont accumulées de nombreuses citations.

SM r Clément et le Nouveau Testament, G. Jh. HiUen, Cle mens Alexandrinus quid de libris soer » ^oviTastame^i nbi persuasum habuerit progr.), in-8° Cœsfeld, 1867, H Eikloir, DasNeue Testament des Clemens Alexandrinus rpVogrTin-4-, Schlesswig. 1890 ; P. Dausch, Der neutestan^aliche Sehriftkanon und Klemens von Alexandrin n-8, FribouTK-en-Brisgau, 1894 ; O. Bardenhewer dans Lift. Hund-Ichau 1894, p 343-346 ; H. Kutter, Klemens Alexandnnus

;, , "d’aï Ne’ul Testament, in*, Giesscn, 189 Barnard

liblical text of Clemens of Alexandrta. « W, « Gospels and the Acts of the apostles, Cambridge, 1899 (Texts and Radies, t. v, fasc. 5k O. Stahlin, *fem « » ^ » *™J£ ttwd d, . Septuaginta (progr. de gymn.ï, in*. Nuremberg, 1901.

Winter, w, cit, p. 36-53, origines de la philosophie son caractère encyclopédique, etc. ; E. de Faye, op. cit., p. I*™ 85. » | question historique, les simpHcior*. ce que dément entendait par philosophie, la philosophie grecque, son rôle, Harnack, op ci p. 598M303 ; Hort, Clément of Alexandria. Mxscellanxes Zok Vil Londres, 1902, Introduction, p. xxi.-xlix, influence de K phi oso’^ie grecque sur la théologie et la morale de Cément ; Capitaine ! o, , ri, ., p. 196-215 ; Tixeront, Histoire des dogmes, Paris, 1905, p. 264-266.

VI Doctrines anthropologiques, mor.vi.es et ascé TIQUES. - / DOCTRINES ANTBROPOLOGIQUBS. - 1° La

nature humaine ; angine, nature, et constitution de vâme _l. La nature humaine, sa dignité naturelle et surnaturelle, eIx<ov etoaoioxrt ;. - o) Contre les hérésies gnostiques et dualistes, Clément revendique la véritable notion de la nature humaine et affirme sa bonté naturelle voir le sommaire des Strom., III et I, col. 14&45U.

b) Unité d’origine et de nature. - Nous sommescréés par un seul Dieu (contre Basilide), Strom., IV, c xxvi, p G t Vin, col. 1376 ; créés par un seul vouloir de Bien’, ' Strom., VII, c. an, P. G., t ix, col. 532 ; par suite tous les hommes sont frères. lbid., c. xii, coI.dUj. Cf. c. xiv, col. 520.

c) Clément affirme la dignité naturelle et surnaturelle de l’homme, offensée par les infamies du paganisme. Voir tout le c. iv du Prot., P. G., t. vu., surtou col 153, 158- Il répète souvent que cette nature est l’image’et la ressemblance de Dieu, eîxwv xoù ôixoiW ;. lbid, col. 153 ; cf. col. 213. Il distingue, Strom., IV, c vi col 1241 ceux qui ont la ressemblance de ceux qui ont seulement l’image ; pour parvenir à la n blance, pour la réaliser plus complètement, nous est donnée une qualité mystérieuse, « wfanç xupiaxi) «  «  ôu, , Wv 6eoû. Strom., VI. c. xv, P. G., t. >x, col. 381. Clément revient à diverses reprises sur cette qualité, il la représente comme un caractère de justice, comme une onction de grâce, tbv xapaxTrjpa -- Bixaioav » v » |ç, to ypfcru* ttj< S ihpe ff Wi « <oc, comme une qualité const.utive, inhérente à l’âme humaine, qui tressaille habitée

,, ., , - ii, p rii teint. Btrem., IV, c. mit, P. <-., t. vra, cl 1325 Notre âme i t ainsi le temple de l Esprit-Saint "<’' Strom., III, c. via, p G t viii, col. U6*. L’âme juste est limage de Ui

oe ue par l’observation <bcommandements, vient habiter comme danson temple, : xx Bvto>vii « ii, le Verbe éternel, le monogene, I l.i gloire du Père, qui imprime, dans le gnostique, la parfaite contemplation image, x « t’tlxdva tt.v éavtoO. Strom., VII, ej… PG, t. « "col. 121. Cf. c. v.col. 436-440 ; c. u.col. 489 ; c.xiii, col. 516.., , „

2 Préexistence de l’âme. - On a souvent agile cette question : Clément a-t-il enseigné la préex » l’âme ou sa création par un acte spécial de Dieu il parait généralement admis que Clément a parlé d une sorte de préexistence idéale, a la des idées de Platon ; il repousse la chute platonicienne : œuvre du créateur, la naissance ne saurait être une déchéance. Il est vrai, dans deu du Qws divet,

n 33 36 /’G., t. ix, col. 640, 641, i’àme semblerait envoyée du ciel en une terre étrangère. Mais suivai remarque de Winter, op. cit., p. Cl. il " ! & « * P » chercher autre chose que ce point de vue. très familier a Clément : le monde actuel est un lieu d’exil, non rapport à une existence précédente, mais par rapport à la vie future. Cf. Ziegert, op.cit., p. 11, 19 ; Capitaine, op. cit., p. 122 sq. ; Bigg, op. cit., p.’6.

3. A’at-ure et constitution. - a) Sature et propriétés. - L’Ame humaine est d’une substance plus pure, que celle de tous les animaux, *a6apTÉpa ? ovffj «  « * « p « "* ma Wa u^/mv, Strom., V, c. xiii, P. G., t. ix, col 129 ; elle est quelque chose de plus noble que le corps, c<ip.aTo ; êvTtuôrepov. Strom., I, c. xxvii 1. U t viii, col. 917. Sans elle le corps n’est que ter. poussière, Strom., III, c. vi, P. G., t. viii, col. 1149 ; corruptible et naturellement périssable. Strom., iii, c. XII, P. G., t. viii, col. 1188. C’est par elle qn existe le corps. Bt’Svxal tôffôaa, Sfrom., III, c. xvi. col. 1201, l’homme est formé suivant le tvpe que lui imprime l’esprit vivificateur, à [ièv o-jv av8pcoiroç k’u ; outoç X aT r 18é « v^âa « T « tTo0cr J M. ? t>o0 Ç « tvejiwwc. Slwm^IV, c xxiii /’. G., t. vin. col. 1360. Cf. M, c. IX, P. G., t ix col. 293. Et pourtant, si les Excerpta Tlieodoti, P G t ix. col. 664, exprimaient la pensée authentique de Clément, il se serait imaginé lame corporelle, du moins celle qui est incluse dans le corps animal, a&na Auvrxôv, d’après I Cor., xv, 44.

Les âmes sont invisibles, non seulement les âmes raisonnables, mais celles de tous les animaux D ailleurs. les corps ne sont jamais partie des âmes elles-mêmes, ce sont seulement des organismes, tantôt le siège, tantôt le véhicule de lame, leur appartenant selon des modes variés, ri Bs o<ô|i.at « aOiùv uip » ! uiv aux » v o T.o, i Y^vewi tùv * » X w, SpY « v « 5^ 3° V* £v ^ ^""., ’Ss ô^uaTa, SXXwv Bè SXXox t^o-ov « fli|w « . Strom., vi, c xviii. P. G., t. ix. col. 390.

La cro « a »  » ce ù l’immortalité de Vâme est continuellement supposée, d’ailleurs explicitement affirmée, sous le patronage de Platon et de Pythagore, aussi bien que des Écritures. Strom., IV, c. vu. P. G., t. vii, , col 11*, V, c.x.v, P. G., t. ix, col. 133 ; VI, c. ii, col. 244, ’fc) rrictotomie. - Ziegert et Cap.t.ane ont c - ud.é quelques passages remarquables des Ej^*™^*’P G t iv, col. 681, 684. 685, d’après lesquels 1 humaine serait composée de trois éléments : dun€ i âme inférieure, non raisonnable, tirée de la matière, dune me raisonnable, spirituelle, et d’une semence spin-I Clle « nre’oM déviait ixov. Malheureusement on M pi el « certain que ces fragments « présentent ta

Ê de Fave, op. cit., P- 281, note. En lisant lesStroma.es

et ses autres’.uuvs, on peu. remarquer que frequemment il considère, dans la nnture humaine et dans l’âme, des parties de diverses sortes : fonctions de l’organisme, facultés sensibles et intellectuelles, les cinq sens, la l’acuité du langage, etc. Quant à la nature de ces parties et quant à leur nombre, sa terminologie, incohérente et variable, donne lieu à de grands dissentiments parmi les commentateurs : dix parties dans l’homme, d’après Strom., II, c. xi, P. G., t. viii, col. 985 ; VI, c. xxi, P. G., t. îx, col. 368 ; trois parties dans l’âme, le Xoyco-Tixov, le 00jj.17.ov, ]’èir19u(j.rjTtxov, d’après Pœd., 1. III, c. I, P. G., t. viii, col. 556 ; Strom., V, c. xii, P. G., t. ix, col. 120 ; deux parties, ro Xoytxbv, tô aXoyov, d’après de fréquents passages. Mais la question se pose de savoir si Clément a entendu mettre une effective et réelle distinction entre l’âme raisonnable et l’âme non raisonnable, ou bien, s’il a considéré les deux âmes comme des fonctions, des virtualités que nous révèle le caractère distinct de leurs opérations. Assurément, de nombreuses expressions ont un caractère plus ou moins franchement trichotomiste. Cf. Strom., VII, c. xii, P. G., t. ix, col. 509 ; c. xi, col. 485, 488 ; VI, c. vi, col. 273 ; c. xvi, col. 360. Pourtant, d’après Ziegert et Capitaine, Clément n’aurait pas enseignéune réelle distinction de l’âme et de l’esprit ; il aurait seulement considéré un principe qui est, d’une part, la racine de toutes les facultés spirituelles et, d’autre part, comp’nètre et vivifie toute la partie sensitive de l’homme. Cf. Capitaine, op. cit., p. 133-145, qui s’appuie particulièrement sur Strom., VI, c. xvi, P. G., t. ix, col. 360.

2° La destinée de l’homme est de réaliser en lui la similitude divine. — Tel est véritablement son souverain bien. Voir sommaire du Strom., II, col. 148. Clément s’efforce de rapprocher les donnée de la révélation et les formules platoniciennes et stoïciennes. Le philosophe Platon définit la béatitude parfaite en disant qu’elle est la conformité divine, réalisée dans la mesure du possible. S’est-il inconsciemment rencontré avec le livre de la Loi ? (Les natures d’élite ont je ne sais quel instinct du vrai.) Est-ce quelque tradition reçue ?… La Loi nous dit : « Marchez à la suite du Seigneur votre Dieu, et gardez ses commandements, > : Platon disait : Assimilation. La Loi dit : Poursuite. Mais cette poursuite, c’est une assimilation dans la mesure du possible. Le Seigneur a dit : « Soyez miséricordieux, comme votre Père céleste est miséricordieux. » Dans le même ordre d’idées, les stoïciens ont mis la perfection dans la vie conforme à la nature : image qu’ils substituent opportunément à l’appellation de Dieu, ÈvTaûŒv xai oi Srtoixo’i tô o/.o>.o’j6(j) ; t>, sf jTîi Çr ( v téXo ; ecvai è80y[iittcrav, xbv Osbv Et ; çjatv lASTovoixâsavTj ; evitpeitûç. Strom., II, c.XIX, P. G., t. vin. col. 1046. Même idée, Strom., V, c. xiv, P. G., t. ix, col. 139, 141 ; cette assimilation divine, affirmée par Platon, porte chez Moïse un autre nom ; c’est une poursuite divine, àxoXouSia. Et je pense que tout homme vertueux est le poursuivant, àxoXovOrf ;, el le thérapeute de Dieu. En conséquence, les stoïciens ont fait consister la perfection philosophique dans la vie conforme à la nature, tandis ((lie Plalon la met dans l’assimilation divine. La synthèse de ers divers points de vue est meilleure et particulièrement nette dans Strom., IV, c. xxii : il nous est propose de parvenir à la fin sans limite, en obéissant aux commandements, c’est-à-dire à Pieu, en y conformant notre vie sagement et sans reproche par la connaissance du vouloir divin. D’ailleurs l’assimilation au ).6yot’to’i’ji, dans la mesure du possible, voilà notre fin ; et c’est aussi le rétablissement dans la parfaite adoption par le Fils, l’éternelle glorification du Père par le soum grand-prêtre, relui qui daigne nous appeler ses (rèr< - i i ses cohéritiers, f, tiïv 61 a-i.ro ? ; eLrtXoc àteXev-’. r-.’ri àçiy.êVjai rcpôxecTai, neiOouêvot ; raî ; EvroXaï ;, to-j--. {t. : t>'.) 6e<î), xai /a : ’aO- : * ; (Jtàxracrcv àvsiriXT)irrtoç xai (7noTy]fi<Svù>ç, ’, : >. t/ : toG’) ;  ; ov 8e) f : ’).u-’i : yveiæcoî" r t te "fi ; ’.'h ôpObv /, ’i/ ci ; otôv tê è ; o, ao : u)<rc ; ti/o ; ÈaTi, xal

sic tt)v TeXetav uîoOsirt’av 8tà toû Yioû àitoxocTao-rao-i ;, ôoEâÇouo-a dut tov Ilaxépa Scà toû p.EyâXou àpyiepe’ox toû àScXcpoù ; xai auyx).7"pop.ôvouç xaTaijtojo’avTo ; ’ôp-âç EÎ’rtîïv. P. G., t. viii, col. 1081, 1084. A maintes reprises revient cette doctrine de l’assimilation ; elle constitue un molit de morale théologique, voir sommaire du Strom., III, col. 149 ; elle est, avec l’àiiàŒia, le couronnement de la perfection gnostique et le fruit de la contemplation désintéressée, sommaire du Strom., IV, col. 150, du Strom., VI, col. 152, et du Strom., VII, col. 153.

3° Les moyens, naturel et surnaturel, d’action.’— 1. Liberté.

a) Notion et appellation de la liberté ; elle est un pouvoir personnel. — Pour la gnose hérétique, particulièrement pour Basilide, le salut était l’œuvre d’un déterminisme naturel, un produit de l’activité spontanée. Strom., III, c. i, P. G., t. viii, col. HOi ; V, c. i, P. G., t. ix, col. 12. Voir Basilide. A ce déterminisme et à cette spontanéité de la nature, Clément oppose la notion du libre arbitre. C’est l’enseignement du Seigneur dans l’Écriture que l’homme a reçu la maitrise du vouloir et du non-vouloir, a"pso-iv xai çuyriv a-JToxpaTop ! xv|v Strom., II, c. iv, P. G., t. viii, col. 944. Il l’appelle : poûcia êXedSspa xai x-jpia, Strom., III, c. v, col. 1144, TrpoaipïTc/.r, Sûvaixtç, Strom., VI, c. XVI, P. G., t. IX, col. 360, aùQa’psTov vrjç àv6pa> ; uvï) ; ty’jyr, ;, Strom., VII, c. ni, col. 420, simplement irpoat’pEO-iç. H y a des déterminations dont nous sommes maîtres, qui sont véritablement en nous, àcp’^p-tv. Toute cette terminologie, remarque Winter, op. cit., p. 70, indique bien le principe efficace de notre vie morale et non un postulat aprioristique, sans aucune relation avec l’activité de cette vie.

Clément fait encore comprendre le libre arbitre en lui attribuant le développement de notre personnalité ; c’est par son exercice que l’individu, tic avOpojitoç, acquiert son mérite et son caractère personnels, Strom., IV, c. xxiii, col. 1360 ; bonté et vertu morale ne sont point choses de nature, mais de vouloir. Strom., I, c. vi, col. 728, 729 ; cf. Strom., II, c. iv, col. 914 ; c. xv, col. 1000.

b) Preuves de son existence. — Outre la preuve par l’Écriture déjà mentionnée, preuves rationnelles : par le fait des sanctions temporelles et sociales, récompenses et punitions, louanges et blâmes, Strom., I, c. xvii, P. G., t. viii, col. 797, 800 ; sans la liberté la foi n’aurait aucun mérite, Strom., II, c. iii, col. 941 ; le martyre non plus. Strom., IV, c. xii, col. 1292.

2. La grâce.

a) Sa nécessité. — S’il insiste souvent sur le réel pouvoir du libre arbitre, Clément reconnaît l’impuissance de l’homme, dans l’ordre du salut, sans le secours de la grâce ; voir Pa’d., I. I, e. ii, P. G., t. viii, col. 253, 256, le Christ comparé â un médecin, guérissant l’infirmité de l’homme, la guérison du paralytique, la résurrection de Lazare ; avec cette remarque que nous recevons la grâce avant de recevoir le commandement ; et ce qui est dit de la grâce du baptême. Pœd., 1. 1, c. VI, P. G., t. VIII, col. 285. A l’œuvre du salut concourent la grâce et notre vouloir, voir Prot., c. xi, P. G., t. viii. col. 236 : la grâce qui nous sauve concourt à notre vouloir ; le libre arbitre et le principe vivifiant sont comme deux forces conjuguées, ôpoîiuyoûvTtov, to ; è’tto ; eîiteïv, TtpooipétTEO) ; xai

<i » iç. Voir encore Strom., II, c. vi, P. G., t. viii,

col. 962 sq., les comparaisons du jeu de balle, de l’aimant, de l’ambre qui attire les corps légers, la distinction de cause principale et de cause coopérante, aÏTta, o-uvaftia ; et Strom., V, c. i, P. ( » ’., t. ix, col. 15, 16, nécessité tout à la fois de la grâce d’après F.ph., il. 5, et des bonnes œuvres ; nécessité d’un esprit ferme et sain, ce qui requiert la grâce, l’attraction du Père, -r, : ro0 IlaTsb ; ispb « aJTÔ/ o/r, ;, allusion à.loa., VI. Si. Cf. Strom., V, c. Mil, col. 124 ; c. xii, col. 120 ; Vil, c. il, col. 413 ; IV, c. XXII, P. G., t. viii, col. 1518.


Daoi le’don) le but est de mon

salul possible aux i bonne volonté) il est dit,

/’. < ;.. t. i. col. 613, que le choix dépend de la II de l’homme, m don i de l lieu notre m

il donne i l’eflbi i el à la

prb i. col. 625, commentaire de Luc, xviii.

27, impui efli u l - humains, li ur n usait*

I assi jtance di la pui ine.

i Diveri momentt et diverses formes de t"

lalion qui nous lui connaître Dieu : la rche se fait dans l’obscurité, mais la grâce de la ient de I lii u lui im me par - - in f il-. f| fus ÇtJty)<h ; unir, ; xa ! ààporro ;, r /vv. ; il : >, : -.’, "’î : ’" : irap’aÙToû :. : x roO floO. Strom., V, c. xi, /’.’» '., t. ix, col. 109. Car Dieu ne peut être connu déductivement, i/. TtpoTépcov /ai - ; v(.iy. :  ;.i.iT.çi.iI. Ibid., uir lanote de Potter. C’est donc par le Fils, c’est par la grâce et par levoYoc seul que nous pouvons atteindre ce qu’il j a d’inconnaissable dans sa nature. Annexai Si Beia yiy.~ : /ai t’.i itap’aÙToû Aoyiii -.u ayvwaroM voetv. lotd., c. xii, col. I21. La pensée de Clément n’est point que la nature de Dieu soit totalement et absolument inconnaissable. Cf. Capitaine, op. cit., p. 71, note 2. — Grâce de connaissance qui dissipe les ténèbres de notre ignorance, Strom., I, c. xxviii, P. G., t. ni, col. 924, 925 ; le concours il.’la grâce est nécessaire pour toute épignose. S tram., I, c. xxviii, /’. < :., t. ix, col. MX). — Grâce de résistance aux tentations : impossibilité de garder lu chasteté chrétienne autrement qu’avec l’aide de la grâce, Xa6ecv Se xXXo> ; oûx eori -r-i èyxpaTetav raÛTtyv îj 7_ip : n toû 0eo5 ; cette chasteté chrétienne est nettement définie, par rapport aux désirs eux-mêmes, bien supérieure à la chasteté humaine, celle des philosophes, r, àvOpwicîvT] ÉyxptxTEca, r, xavà roûç yiXoadço’j ;, Simm., III, c. viii, P. G., t. viii, col. 1161 ; cf. S/, -o„i., IV, c. xvii, col. 1320, citation de saint Clément romain. I Cor. En présence de tentation-- graves et du martyre, puissance du libre arbitre qui s’appuie avec confiance sur le Tout-Puissant et le maître, rû navroxpirropi xai « 5 Kupîû Bappoûvre ;. Strom., IV, c. vil, col. 1260.

Toute cette doctrine est d’autant plus à remarquer qu’on accuse communément Clément d’avoir exagéré la puissance du libre arbitre, entraîné par sa polémique antignostique, el d’avoir ainsi méconnu la nécessité de la grâce. Voir surtout Strom., VII, c. il, P. G., t. IX, col. 414, ilô. longue description du progrès spirituel, in virum perfeclum, sous l’action de la grâce respectant le libre arbitre.

C’est encore au sujet de la déchéance primitive qu’on veut faire de Clément un précurseur du pélagianisme.

Le péché originel.

La pensée de Clément, relativement

à la faute originelle, est très obscure. D’après Bigg, op. cit., p. 81, note 1, il faudrait mal augurer de l’insistance avec laquelle Clément rappelle aux gnostiques que le péché est l’œuvre du libre arbitre, que Dieu punit seulement les fautes librement commises, par exemple. Sinon., Il c. XIV, xv, P. G., t. VIII, suriout col. 100t. Cette insistance serait une preuve que Clément n’admettait point le péché’originel. — La preuve est insuffisante : la controverse gnostique niait d’une façon générale le libre arbitre, le remplaçait par une sorte de fatalisme déterministe ; Clément répondait également dum’façon générale, sans se préoccuper d’une distinction entre le péché originel et le péché actuel. Cette distinction était inutile, la controversi n’envisageait que les péchés actuels. — En somme, la doctrine de Clément ne peut ôlre bien établie que par une attentive et minutieuse discussion de textes. Il en ressort : 1. Quant à l’état primitif et quant < In chute, ainsi que le remarque Winter, op. cit., p. 159, Clément parle de l’étal premier de l’homme, comme d’un étal d’innocence, il fait allusion à une primitive familiarité du ciel avec l’homme. Prot., c. ii, P. G., t. viii,

vue, plu’:

ogique i’moral, Adam était primitiveinen

Lai de simple il

t l homme s’est trouvé lié dam la itude du péché. Ibid : -. l. Q

cette

une communauU l.u

quel sens’En ce ena qu il

el le noir.-, similitude, / ubi. P. <., t. ix,

col. Tiiii, ou mieux une cei tain ment indiquée. I n fait, i

lirs paroles de David : J in u dans le péché, »

l’s. l, i. *’i. ne i’--..il pas I imputation d un p

ulement, il > a dans tout homme qui n encore embrassé) i »i, une habitude de péchi

>, ; ôcu.apTÛXov, ce que l’on peut continuer par Mich.,

vi, 7 : i Donnerai-je mon premier-né pour mon crime, le fruit de mes entrailles pour le péché de mon àme’.' » paroles qu’il infaut pas entendre comme si elles condamnaient la génération elle-même, mais comme r<-la aux pr< mil i~ mouvements, consécutifs à la r ration, mouvements par où nous somii nés de

Dieu, et qualifiés d’impies, où Staëâ/.’/.ei -Zi : ’: -’Jvta. A-jÇâveotic /.or. - v i/.Àâ Ta ; rporra ; ex revéau* ;

opu, àc, xa6’i ; 0eôv dû ytv(i<jxo » .Ev, j.^-.-.i’.x : / = : -.. Stl III, c. xiv, /’. G., t. viii, col. 1201, 1201. Car le péché est chose commune a l’humanité, en quelque sorte inné, intime à la nature, xotvô ;, e|a ?"j*oî, Psed., 1. III, c. xii, P. (’., t. viii, col. (>72 : il y a chez nous un penchant naturel à l’erreur, ziv t :  ; xlù.rfiti otcot rôv SvOptoîlov pûuei Siao£ê).r, uivov p.èv -y, - tr, v toC - 80u « ovywcâfoaiv. Strom., 11. c. xii, col. 992. Cf. III, c. xiv, col. 1193, 1194. — :  ;. Le lail matériel de la g ration est bon en soi ; la faute ne consiste nullement dans une chute, telle que l’imaginent les platonici de l’àme venue d’en haut, dans la -, i--î7-. :, car celle-ci est une créature du Tout-Puissant ; la faute est une faute de désobéissance ; chez nous comme chez Adam les ont erré. Strom., III. c. XIV, col. 1194 ; cl. c. xvii, col. 1205. — 4. Le Sauveur est venu nous tirer de l’esclavage mérité par cette désobéissance. Prot., c. xi. J t. viii, col. 228. Cf. Strom., 111. c. xiv. col. 1191. I lui, d’ailleurs, qui déjà, au moment de la faute ( nelle, jugeait et condamnait les emportements de la concupiscence, xprvcov rijv itpoXaôoOffdv rôv fâ(iov. [i.i-i-t. Ibid.

Ziegert, Zwei Abhanà ter T. FI. Clemens, Brestau,

1894, p. l- ; s7, origine, constitution, immortalité de laine ; p. r>366, rapports de lame et du corps : Capitaine. Die Moral des Ctemois con Alexandrien, Pad. p. Iu8-11â, la nature

humaine ; l’âme, p. 122-145 ; Winter, op. cit., ꝟ. 5’i-CC, anlhrole ; p. 102-106, intellectualisme ou primat do la volonté ; Scbwane, Histoire îles dogmes, Uad. Degert, Paris. l’AU, p. 483W7. psychologie de QémenL

Winter, op. cit., p. 77-127, lïd.’e du bien ; p. C>-77, la liberté ; Le Nourry, Dissertationes, P. G., t. ix. col. 113Ô-1H4. r libre arbitre, 1 1 ché originel ; Capitaine, pp. cit. p. SIS i et libre arbitre ;  ;. KJO-307, péché originel ; Schwane, op. nf., p. 487-490, péché originel.

II. PRINCIPES liE MORALE GÉNÉRALE, — 1° Les actes limitants, leurs règles, leurs principes habituels. —

I. Distinction tirs actes Inimains.

Les philosophes païens s’étaient beaucoup occupés du problème de la moralité, particulièrement de la distinction des ci lionnes ou mauvaises. Beaucoup s’efforçaient de senter comme indifférentes les inclinations naturelles, ainsi que l’acte extérieur vers lequel elles tendent, ol rijv àStotfopuzv : ’-riy, .-i :. Strom., 111. c. VIII. P. t. VIII, Col. 1164 ; « le li. indulgence pour toute passion, la vie la plus honteuse qualifiée de chose indifféri imOuu-fa yecpioriov /ai ?’jv è-’xiixfopov

r, -rT = ov… àèlftfopuc ; -j’.(t)Tiav. Ibid., c. v, col. Ilii. I I i’t. immaire, Str^m., 111. col. Ut » . Clément considère trois espèces d’actions : l’action parfaite, y.a : opOo.j.a, c’est l’action du gnostique ; l’action commune, pla^npih ;, qui suffit au salut des simples fidèles, sans être parfaite selon le Xbyoç, ni absolument droite au regard d’une conscience attentive, p.rfiir.w xaià Xôyov È7tiTeXovi « ivr|, (xï)8s [ty]v y.ar’ÈTitiTTauiv xaTopâounIvi, ; l’action païenne, qui est toujours fautive, irav-rb ; 8è sjjwraXiv to-j âOvty.o-j, à[j.apTv-, Tixr]. Strom., VI, c. xiv, i 3. G., t. ix, col. 336. Il n’admet point d’action proprement indifférente. Après avoir payé un rapide tribut d’ironique admiration à la doctrine stoïcienne, qui refuse au corps toute inlluence sur l’âme, à la maladie et à la santé toute relation avec le vice et la vertu, mais traite tous ces objets d’indifférents, 6a’j|xc(s£iv 8î a£iov xoù tôSv StojcxùJv, os’tive ; <pao"i, (ayjSÈv Tïjv 4, ’J XI V y’tô t’^ trûpiaTo ; ciaxtôeo-Oai, jj.r, x£ îrpb ; xaxt’av jub Tri ; vôoov jjU|TS npô ; àp£Tr|V Û7cb ttjî -jyiEtaç, àXX’ajj.çô-£pa taOïa XÉyouffiv àîtx-jopa eîvai, Strom., IV, c. v, P. G., t. viii, col. 1232 ; il oppose à cette doctrine les glorieux exemples de Job et des gnostiques chrétiens, de saint Paul et des martyrs ; la souffrance et la pauvreté peuvent bien être des obstacles, et à cet égard, pour s’en préserver ou les accepter, une certaine discrétion, une prudence éclairée est nécessaire, ibid., col. 1233 ; le gnostique fait bon usage de toute situation pénible, SiSâoKwv eu (j.âXa ~oî ? 71£pt<jTaTiy.ot ; àn : a<71v oiôv T3 tr/ai xaXtii ; jeprj<r8at tôv yvcoarcy.ôv. Ibid., col. 1232. Cette doctrine de l’usage des créatures, biens ou maux apparents, est caractéristique des divers portraits du gnostique. Sommaire du Strom., IV, col. 150, du Strom., VII, col. 153. La science elle-même est un de ces moyens dont il faut savoir user. Strom., VI. c. x, xi, col. 301-317. Il faut remarquer encore, à propos de l’usage des créatures, que le gnostique est soutenu par sa croyance à l’existence d’un ordre providentiel, auquel il conforme sa volonté, navra xaXcô ; yi’vEo-ôat TCTtEtaixÉvoç. Strom., VI, c. ix, P. G., t. ix, col. 293. Cf. sommaire du Strom., IV, col. 150.

2. Règles de la moralité : transcendante, ou loi éternelle ; participée, immanente au cœur de l’homme, ou loi naturelle. — a) A la seconde personne, au Aôyo ;, sont très fréquemment appropriés la sagesse, la providence divine, le gouvernement du monde. Voir surtout Strom., VII, c. ii, P. G., t. ix, col. 408-416 ; et plus haut, col. 158. Il s’agit évidemment, dans ces nombreux passages, d’un principe intellectuel transcendant, acte éternel de Dieu. Lo c j*>

In D’ailleurs, beaucoup de textes parlent du Xdyo ; comme d’un principe subjectif de connaissance, e norme objective de toute vie morale et religieuse. il. ii, ies sont intimem.nl associées dans la pensée de Clément, désignées par un seul et même terme, yvcôTi ;, ou (70^ ; a. Voir par exemple l’identification de Yvâfftç et ooylct, dans Strom., VI, c. vil, /’. G., t. ix, col. 281. Cf. Winter, op. cit., p. 39, note 1. Le Xôyoç, ainsi présenté comme principe de connaissance et comme norme, est-il divin ou humain ? Clément semble s’inr à nous laisser perplexes sur ce point ; cette indétermination de sa pensée sera examinée un peu plus loin. Toujours est-il que certains passages mentionnent expressément, dans l’intelligence et la conscience humaine, une piŒÇi ;, participation du Xoyo ;. Voir plus liant, col. 160, 161. Cette participation du Xoyoç, c’est la loi naturelle, aisément reconnaissable. Parfois, il estplus expressément question de la religion naturelle, connaissance’universelle et spontanée d’un Dieu, maître iin de l’univers. Voir col. 154.

Cette participation du Xoyo : est un principe subjectil ; souvent aussi, Clément entend par)’, ; ’, :. l’ordre objectif rationnel, ôp6b ;).6yo :. Voir plus loin, les deuxmorales, théolngique et rationnelle. Tous les critiques ont remarqué’combien notre Alexandrine il pi nétré île cette idée de l’ordre naturel, ç-jciî, eLt* ;  ; --, qui constitue pour lui tout à la loi-- l’indication de la nature et la volonté de Dieu, et, comme telle, s’impose au gnostique,

dirige toutes ses actions. Voir surtout Strom., IV, c. XXIII, P. G., t. viii, col. 1356-1362 ; et plus haut, Doctrines anthropologiques, l’assimilation, col. 173.

3. La vertu est une disposition harmonique de l’âme, Siiôeffcç, conforme à la raison, Pœd., 1. I, c. xiii, P. G., t. viii, col. 372 ; nous y avons des dispositions naturelles, mais elles se développent en nous par l’exercice. Strom., V, c. ix, P. G., t. ix, col. 297 ; cf. c. xi, col. 317. — Sur la multiplicité et la connexion des vertus, voir Strom., I, c. xx, P. G., t. viii, col. 813, 816 ; II, c. ix, col. 980 ; VIII, c. ix, P. G., t. ix, col. 600. Cf. sommaire du Strom., II, col. 148, l’édifice des vertus, connexion, fermeté du fondement, stabilité de l’ensemble. — Ce que Clément dit de l’origine des vertus est généralement assez vague. Après avoir rappelé, Strom., VI, c. XIII, P. G., t. IX, col. 124, la nécessité de la grâce, attraction du Père céleste, ou secours spécial par un acte préternaturel, après avoir cité Platon, parlant de la vertu comme d’un don et d’une participation divine, ŒoSotov tt|v apsTïjv, 8eta rjxî’v fj.oipa 7rapayivr>fjivri ï] àpETï], il conclut immédiatement en faveur de la sagesse, don divin, vertu du Père, excitant notre libre arbitre, introductrice de la foi. Ibid., col. 125. Et tout ceci tend à faire admettre une foi aux oracles inspirés, assez nettement rattachée à l’ordre de la révélation, ibid., col. 126, et à l’opération de V Esprit-Saint, que nous croyons venir dans l’âme de celui qui a cru, t> TtETrio-TE-jy-oTt TTpoaEiriTrvE’ffOai fb à’yiov itvE’j[j.a, tandis que les platoniciens y mettent le voue, émanation et participation divine, (teia ; fWpaç aTiôppoiav. Ibid., col. 129.

2° Les deux morales : théologique et rationnelle. — Tout entier ; ï son rôle de pédagogue et à sa préoccupa^ tion de satisfaire les esprits les plus divers, Clément donne à sa morale des principes variés, efficaces et rationnels, tantôt philosophiques, tantôt théologiques. Il ne cherche pas à établir leurs rapports, à les systématiser ; il semble se complaire à les juxtaposer sans cesse, à passer brusquement de la raison à la foi, de la philosophie à l’Écriture. — De là, une certaine apparence de dualisme bien que les principes théologiques soient continuellement explicites et prédominants. Cf. Winter, op. cit., p. 86 sq.

1. Principes théologiques.

Clément’revient très fréquemment sur la similitude divine, privilège du chrétien. Prot., c. xi, P. G., t. viii, col. 235 ; c. XII, col. 245 ; Strom., II, c. xix, col. 1040, 1041. Cf. plus haut, Destinée humaine, col. 173. — La ressemblance au Christ, par exemple, Prot., c. xii, col. 241 ; Pœd., 1. I, c. il, col. 252. L’homme bienfaisant est l’image de Dieu, Strom., II, c. xix, P. G., t. viii, col. 1048. — D’autre part, le Décalogue est donné comme la règle et le fondement efficace de la morale chrétienne, par exemple, Prot., c. x, col. 225 ; Strom., II, c. xxii, /’. G., t. viii, col. 1081, etc. Cf. Winter, op. cit., p. 27. L’amour, qui est la plénitude de la loi, Strom., IV, c. iii, P. G., t. viii, col. 1224 ; absolument désintéressé’, tirant toule sa valeur du souverain bien auquel il nous unit, cet amour engendré par la foi, est le solide fondement de toule la morale chrétienne. Cf. Winter, op. cit., p. 87.

— Le Logos lui-même nous est présenté, dans tout le Pédagogue, comme le plus élevé et le plus efficace principe de la moralité chrétienne. Dans Strom., VI, c. vii, P. G., t. IX, col. 281, après avoir montré la nécessité d’un maître pour parvenir â la sagesse, il attribue au Christ, seul véritable maître, l’origine de toute doctrine salutaire, et celle qui justifie et celle qui conduit à la justification.

2. Dualisme : principes philosophiques à côlé des

ipes théologiques. — Ces motifs théologiques ne demeurent pas seuls, dans leur chrétienne pureté ; ils se laissent envahir par d’autres principes, infiltrations de la philosophie grecque. Cf. Winter, op. cit., p. 89. Pareille simultanéité semble inadmissible à ceux des critique ! mod< rne « qui, i Inspirant di a doctrinal léparaliBtea de Semler, di Kant, 1 1 d< li ui - di " "’a une absolue discontinuité i ntre le n ligion et la morale naturelle, d une part, la r< ligion 1 1 la morali iurnatu relie, d’autre part. I l< mi ni n i poinl i ni rchi » bire compn ndre qui Ile i i la " lation enln les di 01 ordres, comment l infi rii ur est conti nu dans le supérieur, Mais d rapporl étroit est bien implicitement contenu dans sa pi nsée ; on le reconnaît à la manb re dont H coni "il perpi tuelli ment l unité — plus i i ment I analogie du Xéyoc, tantôt raison humaine, , , , , , 1, divine, le plus souvénl confondues dans

1 unité confuse d’un i oncept analogue.

Celte conception analogique est-elle vraiment équivoque, cause de regrettables malentendus ? Winter, op. cit., p. 95 sq. Il j a là en effet une importante question de dialectique. Si l’on admet que la raison divine et la raison humaine puissent être comprises dans une pareille unité, dans un concept non pas univoque, il est vrai, mais simplement analogue, alors l’équivoque, si amèrement reprochée à Clément, peut se justifier ;

elle disparaîtra même, dans la plupart des passages incriminés. Voici quelques-uns de ceux que signale Winter : Prot., C. i. P. G., t. VIII, col. 08, après avoir rappelé la parole du Christ : t..le suis la porte, » Joa., x. 9, Clément ajoute : Les portes du Aoyoc appartiennent au monde de la raison, elles s’ouvrent par la clef de la loi. Personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui ù qui le Fils veut le révéler. Aoyixaî yà ? ai roO Xoyo-j « ûXai, -’.-jTsto : àvoiyvû (levai nXeiSf. Prot., c. VI, col. 173. Ce n’est pas le soleil qui vous fera voir le vrai Dieu, mais le Logos véritable, celui qui est le soleil de l’âme, celui dont le rayonnement, au fond de notre âme, suffit à en éclairer l’intérieure vision : 6 SE Aéyoi ;

, ûyiî)Ç, 6 ; Èfftiv r, Xio ; tyv/r(, IV ou u.ûvov syôov àvaTei-XavTO ;

èv tu fiaÔE’. toO voû, xal xov vobç « vroO xotToejyâÇerai ~o otj.u.a.

En outre, Prot., c. x, col. 201, reproche aux païens de fuir les raisons, Kito^eûfete toi ? Xdyouî, de tenir pour abominable le saint Logos de Dieu, èvayïj tôv Syiov ûnoXa|x6âveTS roû Beoû Xéyov. Prot., c. i, col. 61 : Nous sommes les créatures raisonnables du Dieu Logos ; par lui nous nous rattachons au principe, parce que dans le principe était le Logos ; to-j 6eoû Aôyou TàXoyixànrXàffu. aTa rtf.-.l ; Sî’Ôv ipx « ïÇo[i.Ev, Ste h i.y/r, ù Xdyo ? » )v. rn ~ lin les derniers chapitres du Pédagogue. 1. I, nous représentent le Logos, régulateur de la morale, et maintiennent toujours la même équivoque, c’est-à-dire le même concept commun à la raison divine et à la raison humaine. Voir P. G., t. viii, col. 309, 373, 370.

I (’ailleurs, à ce propos, Winter ne peut s’empêcher de constater que cette équivoque, ou celle indétermination, est loin d’apparaître au même degré, chez Clément et chez. Philon. Clément a nettement affirmé le caractère essentiel du Logos supramondain. « Son concept du Logos n’est pas celui de Philon, mais celui de Jean, Logos personnel, incarné, celui même qui était DieuTen Dieu./ » Op. cit., p. 95. Et l’on voit facilement le rapport immédiat, l’influence profonde sur notre vie morale d’un Logos ainsi entendu.

La raison (Imite des stoïciens, opOoç Xôyoç, est donc admise comme principe régulateur de la morale. Est faute tout ce qui est en désaccord avec la raison droite. II ïv tô 7tapà xbv Xoyov tôv ôpOov voûro invpnipa soriv. /’, , (/., 1. I, c. xiii, P. G., t. VIII, col. 373. Cf. tout ce chapitre elSlrom., I, c. îx, x. surtout col. 741. Si nous n’agissons pas par le Logos, nous agissons déraisonnablement. .. " Et sans lui rien n’a été l’ait, "dit l’heriture. sans le Logos de Pieu. Ei yàp | « ] A6y< : > irpâTrotttsv, à’/.ôyu) ; icoioîu.ev av… « v.ai oûôlv X W P^ « ù" » y âyévero » çr, -7’.., to-j Aôyou toû Œoû. Cf. Winter, op. cit., p. 97, 98. Autre concept équivalent, également emprunté à la

terminologie itolci m

/„ „„, .. lof de natun et loi moi

i. ix, col. 140, 141 ;

Stroni., II. <. xi. t. in. col. 1045 Cf. Wiub 1 p. 96, 99. l’.e n di ce quie t natun >

11, doit être supprimé, il faut soi l< ment y mettre mesure et opportunité. Pmd., . II, c.. 1’. <.

t. vin. COl.

Morale rationnelle ei morale Uu tent

dont indiscutablement chezCli mi nt. Mais pour justifier pleinement leurgrii 1 bouj leur forme la plus habituelle, les critiquedevraient prouver l’absolue in< patibilité entre ces deux pointde vue, incompatibilité qu’ils laissent fréquemment entendre, sans s’expliquer clairement. Parmi les protestants, Horl a bien comj le défaut de cette exagération systématique qui tend a bannir de la théologie toute spéculation, de la relif tout élément rationnel. Après avoir exposé et discuté les vues di Harnack, Hatch et Deissmann, il conclut : t Mais après tout, que valent louù

contre l’hellénisme ? In accordant qu’il a eu son mauvais côté, comme toute chose humaine, peut-on vraiment supposer qu’il fût préférable pour l’Église 1 1 pour le monde, que toute pensée et toute science fubannies de la communauté chrétienne ; qu’il n’y eût ni Paul, ni Clément, ni Origène, ni Tertullien, ni Auf tin ; que nos formules théologiques et religieus l’œuvre d’hommes tels qu’Hermas et les compilateurs de la Didachè ? Prise- à la lettre, les phrases de D< mann et de Hatch sembleraient même aller plus loin, et impliquer que les formules elles-mêmes sont une méprise… » Clément of Alexandria. MiscelUtnieê book VII, Londres, 1902, introduciion. p. xxx-xxxi. Voir dans cette introduction, tout le c. Il : Inlluence de la philosophie grecque sur la théologie et la morale de Clément. — Voir encore comment la tradition catholique a toujours compris l’inclusion de l’ordre naturel dans l’ordre surnaturel. A. de la Barre, La morale de l’ordre, dans les Annales de philosophie chrétienne, 1890, p. 146-450.

Tout ceci doit s’appliquer du reste aux éléments de religion naturelle, éléments pratiques ou spéculatifs. qui se retrouvent perfectionnés ou agrandis dans l’ordre surnaturel. Comme l’a fort bien dit W1I1. De religione revelata, p. M), la religion surnaturelle contient la religion naturelle, elle la complète, elle la surélevé. Telle est sans doute la réponse à faire à ceux qui s’étonnent des analogies constatées entre le christianisme et l’hellénisme, notamment en ce qui concerne certaines formes liturgiques, llort critique à ce sujet les idées de Hatch et de Gardner. Ce dernier exprime le regret que le christianisme primitif ne se soit pas assez hellénisé, et qu’il ait moins subi l’influence des doctrines religieuses que celle des mystères, llort fait bien valoir la noblesse de l’idéal proposé par leNoi Testament, et conclut par cette remarque judicieuse : Si j’ai abordé ici ce sujet, c’est surtout pour faire voir la contradiction entre Hatch et Gardner, au sujet de l’introduction dans le christianisme de la morale grecque. L’un déplore que la morale chrétienne 1 soit pas hellénisée ; l’autre… observe la pénétration de l’hellénisme par l’adaptation que saint Ambre faite du Deofficiis ; et il y voit pour le christianisme un signe de dégénén Op. cit., introduction,

c. ni. Clément et les mystères, p. LX.

Le N.’urrv. Dissertationes, P. G., t. i. ool. HM-HM tus chrétiennes ; Winter, Die Ethik ie » < drien Lei) tig, 1882, p. 127462, vertus MoraJ <l.s 1 Paderborn, 1903, p. 191-1

actes, probli me des actes Ind Gférents ; p. 528 rertus.

III. MORALE, ASI ÉTKMB, BSCBATOLOCIB : COUP h’iTIL > BNS OSTIQVB. — Morale,

ascétisme, eschatologie se compénétrent chez Clément Il conçoit perpétuellement la morale comme une ascèse, comme une ascension gnostique ; d’autre part, les perspectives de la vie présente et de la vie future se rejoignent dans son champ de vision, avec une telle continuité que l’on demeure souvent incertain s’il s’agit de la grâce ou de la gloire, de l’union mystique des saints ou du face à face des bienheureux. Un coup d’oeil d’ensemble sur l’ascension gnostique, depuis la conversion jusqu’à la fin dernière, est donc nécessaire. Il faut auparavant signaler brièvement les questions de morale ou d’ascétisme plus particulièrement étudiées par Clément.

Préliminaires. Questions spéciales de morale et d’ascétisme. — Clément a particulièrement étudié : 1. La foi considérée dans ses rapports avec la philosophie, dans ses préliminaires intellectuels et ses conditions morales, dans sa nature intime, dans son développement en gnose. Voir plus loin : Motifs de conversion, Foi et gnose, etc.

2. La vertu de force, envisagée dans deux types concrets : le martyr et l’homme parfait, parfois confondus, parfois synthétisés en un seul. Voir sommaire du Strom. t IV, col. 149-150.

3. La tempérance, ou plus exactement la continence, étudiée dans le fait concret du mariage. Strom., II, c. xxxiii sq., P. G., t. ix, col. 1085 ; III, c.isq., col. 1097 sq.

a) Définition du mariage. — La première union légitime de l’homme et de la femme pour la procréation d’enfants légitimes. Ibid., col. 1085. Suit une énurnération de diverses circonstances ou conditions qui peuvent rendre le mariage opportun ou non, licite ou illicite. Ibid., col. 1085, 1087. Puis l’énumération des fins accessoires : le mariage assure la prospérité publique et la perpétuité de la race ; surtout la femme est donnée à l’homme comme une aide précieuse. Ibid., col. 1089. Clément parle encore de la continence qu’il faut exercer jusque dans le mariage. Ibid., coi. 1161. Les secondes noces, c. xii, col. 1184, sont licites, sans répondre à l’idéal de la perfection évangélique.

b) Le symbolisme du mariage et la dignité surnaturelle qui en résulte, sont mis au premier plan : le mariage est d’après Eph., v, 32, une figure de l’union du Christ et de l’Église ; et de cette union nait une postérité spirituelle : de même que ce qui est engendré de la chair est chair, de même est esprit ce qui est engendré de l’esprit, ce qu’il faut entendre non seulement de l’enfantement, mais aussi de la doctrine, où iaôvov xaià ty)v à7to)C’j7]o"iv, âXXà xai xatà ttjv ii, â6rj<nv. Strom., III, C. XM, P. G., t. viii, col. 1185. Cf. Pæd., 1. I, c. VI, col. 308 cité plus haut, la conception de l’œuvre salvifique accomplie par le Verbe incarné, col. 162. Et ils sont saints, les fruits de cette union, les actes agréables à Dieu, enfantés par les paroles du Christ, époux de nos âmes, âytoc ta réxva a ; eûapeffTï)ffsic xiii 0e<7>, ràiv xvp’.axuiv Xdycov vj|j. : pe, jG, âvT(j>v ttjv i|/ujjt]v. Ibid.

1° Coup d’ir.il d’ensemble sur l’ascension gnostique.

— 1. Conditions préliminaires et motifs de conversion. Dans le Prolreplique, c. ix-xi, P. G., t. VIII, col. 191 sq., Clément cherche d’abord à disposer la volonté par des sentiments religieux : crainte de Dieu et confiance en sa bonté ; puis, il s’adresse à lintelligr-nce, en lui montrant la transcendance de l’Eglise et des institutions chrétiennes. D’ailleurs, dans de nombreux passages, il parle de dispositions et préliminaires objectifs ou subjectifs.

a) Dispositions subjectives : se dégager du sensible. Voir surtout sommaire du VSiromate, col. 151, ce qu’il dit de la connaissance de Dieu. Non seulement il faut nous affranchir de la corruption des sens, ce que Clément répète sans cesse, mais l’intelligence elle-même doit être affranchie de sa dépendance vis-à-vis do monde sensible ; celui-là pratique la vraie philosophie, qui, dans son étude laisse de côté les images et toutes re présentations sensibles, et, au moyen de la pure intelligence, atteint les réalités, 6 yàp p."ÔT£ t^v o^iv napaxibé(j.svo ; èv xà) ôiavo£ ; <r6ai, p.r, T£ Ttvà twv aXXiov aiaô^aecov êçeXxôpsvoç, àXX’ix-j-ziù y.aOapw tâ> và> tocç 7rpiy[ji.a<71y èvT’jy/iviûv, ty)V à} : rfif t çtXotTOipi’av uiteio-iv. Strom., V, c. xi, P. G., t. ix, col. 101. Voir tout ce chapitre.

Il faut encore se garder de l’orgueil intellectuel, contre lequel Clément revient souvent à la charge. Cf. J. Martin, L’apologétique traditionnelle, 1905, p. 65-68. A propos de I Cor., i, 19-24, je perdrai la sagesse des sages, etc., il reproche aux Grecs leur esprit sophistique, leur déraisonnable exigence quand ils cherchent ces raisonnements qu’ils appellent àvayxauTi/.at ou capables de produire la conclusion nécessitante. Strom., I, c. xviii, P. G., t. viii, col. 804, 805. Contre les rebelles qui se trompent dans leur cœur et qui ne connaissent pas les lois du Seigneur, Ps. xciv, 10, 11, Dieu s’irrite et il profère des menaces. Prot., c. IX, P. G., t. VIII, col. 196, 197. Quiconque se prend pour sage ne peut atteindre le domaine de la vérité, esclave de l’inquiétude et du dérèglement de ses tendances aveugles, àaTaToc ; xai àïop’JToeç ôpixaî ; y.îypr^xévo ;. Strom., II, c. xi, P. G., t. viii, col. 987. A diverses reprises, il reproche aux philosophes leur individualisme intellectuel, çiXau-ria. Strom., VI, c. vii, P. G., t. ix, col. 277. Cf. col. 480. Les philosophes déjà bien exercés. .. qui cherchent avec amour et sans arrogance… sont enfin conduits jusqu’à la foi. Strom., VI, c. xvii, P. G., t. ix, col. 385. Malheureusement ils font les sourds, méprisent la parole des barbares, ou même redoutent la mort. Strom., VI, c. viii, P. G., t. ix, col. 289.

6) Préliminaires intellectuels et motifs de crédibilité.

— Le but des Stromates est en général de rendre la vérité chrétienne acceptable aux gentils. Voir ce qui est dit de l’apostolat doctrinal, de son but, au sommaire du I er Stromate, col. 147 : gagner les intelligences par l’usage de la philosophie grecque, de l’hellénisme qui prépare au christianisme. Dans le IIe Stromate, il témoigne de son intention, convertir et les Grecs et les Juifs ; les premiers, en leur faisant reconnaître leurs sources partiellement traditionnelles et en critiquant leurs doctrines originales ; les autres, par les témoignages de l’Ecriture, insérés dans la trame de l’exposition ; surtout, Strom., V, c. iii, P. G., t. ix, col. 38, il est question de préparation intellectuelle : aux Grecs qui veulent des preuves, il s’agit de montrer que nos dogmes sont vraisemblables et dignes de croyance, Sti êcttî Ta rjj.ÉTôpa k’vSofja xai 7riTT£’jf<70ai àljta ; dans ce but, le meilleur moyen sera de faire valoir les conceptions qui leur sont familières.

Outre cette apologétique générale qui s’occupe surtout du contenu de la révélation, pour chercher à le rendre acceptable aux intelligences, Clément en connait une autre plus spéciale ; il parle de divers signes pour reconnaître la transcendance du christianisme et la divinité de son auteur. Pour la transcendance du christianisme, voir ceux qui ont été indiqués dans le Protreptique ; dans les Stromates : la sainteté du christianisme, avec l’imite de sa foi, manifestées par tous les exemples de force chrétienne, ceux des gnostiques comme ceux des martyrs. Voir le sommaire du IV" Stromate, col. 150. Un autre signe allégué est la propagation du christianisme en dépit des persécutions. La doctrine chrétienne en fleurit davantage, car elle ne meurt point comme une doctrine humaine, elle ne dépérit point comme un don sans vitalité, f, Zï xa’i |x&XXov àvOôi’ou yàp cî>ç iv8p(07ttvr] b7Co8v^oxei StâaaxxXfa, oufi’<l> ; ko9(VT)( napac’vETat 8<opeà. Strom., VI, C. XVIII, P. G.,

t. ix, col.’.no.

La divinité du Christ est attestée par des signes précurseurs, concomitants, postérieurs : d’abord, les prophéties qui l’ont annoncé, puis les témoignages qui accompagnèrent sa naissance temporelle, enfin, les mirale proclament 1 1 le fonl

i lain ni. lit connalti i

Strom., VI, c. iv, P. G., I i v col. 315. Voir i n Strom., II. i. mi. /’.’… t. cm col. 992, où li prophé lies sont présentée » i dibilité.

2, / a La perfection an

I ; tOUt ! ’' ! ’’L’ei

ique, fondée sur une sorte de théorie déterministe, Bur la conception d’une diversité « l < nature, établissait une différence essentiels entre les pneumatiques et les psychiques, l< - parfaits et les imparfaits, part, on méconnaissait et on tournait en dérision le titre d’enfants, vf t iti » , donné aux chrétiens n nérés. Cl : ment combat ces erreurs, surtout Psed., I. III, c. vi, /’. <., t. vin. col. 284, 285, on, faisant usage de l’Écriture, il montre ce qu’est l’enfance chrétienne, combien glorieuse, qu’entre les régénérés il n’y a aucune distinction naturelle fondamentale, que leur perfection r~i déjà en un sens consommée, qu’il n’y manque que la consommation de l’éternité, car la foi est déjà la perfection de la doctrine, iiaOrjocuc TeXet6r » ]ç ; rien ne lui manque, elle est de soi chose parfaite et pleine ; qui ciuit au fils a la Nie éternelle. Il y a dune lieu de s’étonner quand on rencontre des hommes qui osent s’appeler parfaits et gnostiques, s’autorisant de l’apôtre ; celui-ci s’altribuant la perfection, la i. lisait simplement consister dans le renoncement à la vie île péché et dans la régénération par la foi. Ibid., col. 312.

b) Description du progrès gnoslique ; étapes et degrés dans l’ordre universel. — Le progrès de l’âme est fréquemment décrit comme une ascension continue de l’incrédulité à la foi et à l’amour parfait. Strom., V, c. iii, P. (/’., t. i.. col. 33 ; ce progri s comporte des progrès partiels qui sont décrits Strom., VII, C. II, col. 113, 416, important passage : l’âme qui avance dans l’épignose et la justice obtient un rang supérieur dans l’ordre universel, psVrîova èv t<ï> jtocvtV -J, v râÇiv, et chaque étape, npoxâro], la rapproche de l’état d’homme parfait, eï ; oé/Spa reXeïov, allusion à Eph, , iv, 13. Cette ascension est l’effet de l’ordre providentiel, où se meuvent les agents libres, anges et hommes, hiérarchiquement soumis à l’attraction divine de l’esprit, et répartis dans une série graduée de demeures. Ibid., col. 413. Dans cet ordre sont agencés une série de moyens et d’ordres partiels, commandements antérieurs et postérieurs à la loi positive, récompenses et sanctions provisoires par où toute tendance vertueuse est acheminée vers un état plus parlait, il ; àpecvou ; olxrjiyeiç, par où les cours endurcis sont amenés au repentir. Cet ensemble de dispositions providentielles obtient efficacement son but, tout en respectant le libre arbitre. Ibid., col. 413, 416.

Pour les demeures ou stages de perfection, u.ova(, cf. Hort, op. cit., p. 212.

c) Les divers étals de perfection. — Outre ces demeures symboliques, véritables châteaux de l’âme, Clément a voulu tracer divers points de repère, phases spéciales, moments de crise, de conversion : premier changement salutaire, >.i-o.Zor { « rwTr.pioç, de l’incrédulité à la foi ; le deuxième de la foi à la gnose. La gnose elle-même a son couronnement dans l’amour qui unit l’ami à l’ami, le connu au connaissant. Strom., VIII. c.. P. < :., t. ix, col. 481.

Les diverses phases de la vie chrétienne sont aussi marquées par la différence des motifs qui nous inspirent habituellement, crainte, espérance, amour : comparaison des actions faites par crainte ou par amour, Strom, , IV, c. xviii, /’. C, t. viii, cul. 1321 ; contre les gnostiques, Clément légitime la crainte. Strom., II. c. vu. viii. L’espérance des biens futurs est aussi un motif légitime, Str<o, i., II, c. vi, /’. C, t. viii, col. 961 ; c. xii, col. 108 i :  ; V, c. iii, /’. (’., t. ix, col. 32..Mais le

d< sir de (. I i. us i un motif lia !., ’I action vraimi ni bien i, pur

amoui inté donc indigne du gnosliqm IV. c. xxi,

/’. G, , t. viii, col. 1340. I |’i amour ; nu » qui

m, ni enfanta dans i., motil de.

de désir. Strom., VII, c. xi. /’. < ;., t. ix, col c. xii. col. 509. Sur b désintéressement du gnottique, voir plus loin. /

lie i, considération di lion

nt également la division du christianisin deux catégories, les gnostiques <t les fidèles, divi

que la plupart des critiques reprochent : comme une erreur ou. tout au moins, une dai exagération. Voir par exemple, 1

geschichte, Leipzig, 1895, t. i, p. loi. Un petit non l’expliquent en bonne part : En dépit de qui

ions fortement idéalh n question

m sont nullement aussi dangereuses, bien moins elles étrangères au christianisme. Il iment faux

que dans la pensée de Clément la ttitt :  ; s’oppose d’une façon tranchée à la yvoSate ; bien mieux, la gnose est un épanouissement de la foi et jusque dans ses formes les plus élevées lui demeure fidèlement unie. Capil op. cit., p. 2(57. Voir plus loin. Foi et gnose. Voir au^i col. 183, comment, a rencontre des hérésies gnostie aristocratiques et dédaigneuses de la foule, Clémei levé la dignité des simples baptisés, établit qu’ils sont dé’jà dans un état de perfection.

2° Moyens de régénération, de purification et d’expiation. — Ces moyens sont le baptême et la pénitence, les demeures purificatrices, les jugements et châtiments.

1. Le bajjtême est décrit par ses effets sanctificateurs, c’est une régénération. — Le baptême est une illumination, une filiation divine, perfection et immortalité. Cette œuvre divine s’appelle fréquemment /àpipi, Xoùtpov, pa>Ti(j(ia, -.ï’iv.vt : charisme, elle opère la rémission de nos fautes ; bain, elle nous purifie de nos péchés ; illumination, elle nous fait voir cette sainte lumière du salut, par où le divin nous est communiqué, pairtijétrevoc çtimÇdpLEOa, pamÇôiiEvoi uloitoiovijieOa, . icptoûfievoi re).Eto|ie6a, TeXEioû|tevoi à-10avaT : ^o|i£0a. y.aXeïTCtl et r.’ti i ay/.> ; -6 Êpyov to^to /j’/cn. xa çtl>-iui.3. xa réXeiov xai XoutptSv, Xovrptfv u.=v ci’oy -i ; àjiapTii ; ino^puirtb(ie80, /i^Tua li. Ht Ta c- : -I. : Ku.aprq|Mum eirtTt’iiia àveïxat. z.ih- : ’ji.u. il Bt’ovj tô iytov Èxttvov pû< tb (TùjTriptov i-r>--.il-.x :. rovteoTiv Bi’ou t’o Œiov o5vu)-o^p. Ev. Psed., 1. I. c. vi, /’. > ;., t. viii, col. 281.

Ces grâces nous sont communiquées par l’Esprit-Saint descendu du ciel ; il est l’œil de notre âme par où nous voyons le divin. Oî [Ja7mÇ<S[ « voc -y. ; imaxoToûoetc B|UCpTl<XC tû> 8eÎû> 7TVE-.jU.aT : ày/Oci ; Stxtjv i-OT^s-I/iiJUvoi, ÈXsûÔEpov xaî à’/Ea-nooiuTov xai çutsivov 6 ; j.aa rot to ; ".Gyoy.fi’(î> Cr t |XÔV(0 -h Beî.a£v, o.pavoOïv

È-EtirpÉovTO ; » i(lTv roû à ;  : oj -ve-juxto ;. Ibid., col. Cf. col. 288. 309. Le baptême est un remède. r : aiu>v : &v ?âpu, axov. Ibid., col. 285. C’est une régénération. Strom., III, c. xii, /’. G., t. viii, col. 1189. Cf. Prnd., 1. II, c. xii. col. 540, l’eau baptismale est comparée à une matrice. xotO’JTO’j ; r, (jLΠ; sîva ; ’y.Si.i-.’x : otou( /.a ; yï-èwt, I. : IMJTpac ûfiatoç. Strom., l’, c. xxv, P. G., t. VIII, col. 1369. Nos frères sont ceux qui ont été régénérés dans le même Verbe. Strom., 11. c. îx. /’. (i., t. mu, col. 976. Cf. c. Mil. col.’.iilii : C. XXIII. col. 1097.

D’après certains textes, Clément paraît avoir connu la confirmation, tout au moins comme un rite complémentaire du baptême : |LetàTT)V fffpatYtfia’xai Tr. nuis dires, c. xxxix. /.(.’., t. ix. col.644 : cf. ibid..c. xi n. col. 648, où il est question du sigillum préservateur, administré par l’évêque, < ; > ; to tj/, e : -. puXocxr^ptov ty, v oipxvica toû xupiou.

2. Chutes après le baptême, purifications, pénitence.

— Les chutes après le baptême sont punies de peines

purificatrices envoyées par Dieu. Strom., IV, c. xiv, }’. G., t. viii, col. 1364. Voir plus loin : Jugements et sanctions. Les purifications amènent l’âme à la pénitence, èxoiàÇovxai fj.sravoÊÏv. Strom., VII, c. ii, P. G., t. ix, col. 416. Clément, Strom., II, c. xiii, P. G., t. viii, col. 993-997, est amené par une citation du Pasteur d’IIermas à s’occuper de la u.Exâvoia. Celle-ci a été dépeinte par llermas comme une disposition morale, acte de grande sagesse : xrjv (j.exivotav o-jvec-iv sivai cpr^t |AEya), Y|v. Ibid., col. 993. Hermas et Clément, après lui, la décrivent par ses signes, ses ellets extérieurs : changement de vie et mortification. Voir Hermas, Pasteur, Mand., v, Funk, Patres aposlolici, 2e édit., Tubingue, 1901, 1. 1, p. 482 sq. Clément ajoute : La rémission des péchés diffère de la pénitence ; l’une et l’autre, d’ailleurs, sont en notre pouvoir. *A ?eo-iç xoivuv âp ; apxiù3v fjt, £xavoia ; ôcaçîpsi" âfjitpw oè ôeixvii<71 ta È ?’r^pX-i. Ibid.

Il faut voir plus loin une autre distinction : celle de la rémission, Scsete ;, et du pardon, rjvyyvwi.r r Après avoir remarqué dans une explication allégorique, ibid., col. 1009, que la [Astàvota, de sa nature, appelle le pardon, ffvi-yï-vcôfvvj, il distingue pardon et rémission : le pardon ne comporte pas la simple rémission, mais la guérison. 'II G>yfiwy : <) ck où xaxà acpso"iv, à’/.Xâ. xaxà i’ao-iv <rjv’o-xaxai. Le pardon ne semble pas avoir été une chose très rare, puisque Clément fait allusion, Strom., II, c. xx, P. G., t. viii, col. 1068, à des prêtres trop indulgents pour les fautes et trop prompts à accorder le pardon : oao-jç yàp Sià tÔ çiXrxài ; 7tpbç à|xapfia ; Ej£Siv r <7'jyyva>[/Y) Ka.ouvéçiyîTai. Cf. ibid., col. 1068. Le Seigneur dit ou vertement que les fautes et les péchés sont en notre pouvoir, quand il nous montre les modes de guérison convenables aux maladies, quand, par la voix d’Ézéchiel, il demande aux pasteurs de nous corriger, icpbçTûvttotjvsvcov Ènocvopûo’jo-ôat f)oA6pevoç r^i.-xç. Car, dit le Seigneur, c’est une grande joie pour le Père céleste, que le salut d’un seul pécheur. Ibid.

Dans un passage souvent discuté. Clément parle de celui qui, ayant quitté les mœurs païennes pour embrasser la foi, retombe après la première rémission, iÏçetcç. Quand même il obtiendrait le pardon, il lui faut rougir, puisqu’il ne peut retrouver la pureté de la première rémission, xav avyyvoijr/", ; xvyyavr], àiôsÏTÔai ôçeîXsi, u.ï]xéxi XoudjxEvoç eïç aqpeo-tv àu.apx » ôv. Slrom., II, c. xi, P. G., t. viii, col. 996. D’ailleurs, Clément vient de citer Hermas, qui s’exprime ainsi : Même à ceux qui, après avoir embrassé la foi, retombent en quelques fautes, Dieu, dans sa grande miséricorde, a donné une seconde pénitence ; alin que celui qui aura été tenté après la vocation, s’il est vaincu par contrainte ou par surprise, reçoive encore une pénitence unique sans retour possible. 'ESwxev ovx a>.)Y)v âiù toï ; xav Tîj 7t : TT£i TrepiTri-To-jTt’xiii 7T/, T ( a(j.E).7, (j.att, ixo}.ue>.eo ; wv, (j.Exâvotav SsvTÉpav, r ( v ei’xi ; Èy.ïiEipao-Qeî/) |j.sxà xr.v xXt.tiv, pta^Ô ; ’;  ; SE y.a xaxaTOcpKi :, (liav e’xg [AExâvoiav à|UTavév)TOV Xâêï). Slrom., II, c. XIII, P. G., t. VIII, col. 9%. La citation et le contexte paraissent indiquer une certaine tendance au rigorisme. Quelques critiques veulent y voir simplement un symbole emprunté à la doctrine d’Hermas, une figure du prix de la grâce intérieure qui n’est point donnée indéfiniment et sans mesure, et du danger de son abus. Se plaçant au point de vue ascétique et parénétique, Clément aurait voulu mettre 1rs fidèles eu garde contre ces périls. A ce propos, il faut noter que pour Clément, comme pour Hermas, c’est un signe de pénitence que de demander fréquemment le pardon de ses taules, 6dxï]91ç tofvvv u.sxavoia ;, où [UTÂvoia ~’iù â/.t ; àtTEtVJat o-j-’yv in |j. /, ’./, is’ol ; TÙ.r t >.j.i>o0u.ev iroXXâxtç. Strom., II, c. XIII, P. G., t. viii, col.996.

3. Doctrine pénale eschatologique, jugements et sanctions. — a) Distinction de. divers jugements el sanctions correspondantes. — Clément parle à diverses

reprises de jugements partiels, provisoires, auxquels correspondent des épreuves purificatrices : corrections nécessaires… par des jugements variés, TracoEÛces ; al àvayxaïai… Scà 7xpoy.pi<7c(ov 7rotx(Xwv, Strom., VII, c. II, P. G., t. ix, col. 416 ; châtiments partiels, que l’on appelle corrections, [j.Epiy.a uatÔEiai, a ; -/o), âo-st< ; ôvo(iâ-Çouo-tv. Ibid., c. xvi, col. 512. Ces châtiments providentiels sont infligés par le ministère des anges, Stà xiôv ~pQ(7s/(i)v àyyÉ>.(ov. Voir Hort, op. cit., p. 217, note sur la continuité des intermédiaires angéliques et de leur ministère providentiel, signifiée par ^pejÈ/^ç. Ces jugements provisoires sont expressément distingués du jugement final et décisiꝟ. 7tavTÉ).r|ç -/pc-riç. Ibid., c. il, col. 416 ; c. xvi, col. 542.

b) Théorie du châtiment. — L’utilité et la légitimité du châtiment, sa place dans l’ordre providentiel, sont des considérations très iainilières à Clément. Voir spécialement Strom., I, c. xxvil, P. G., t. viii, col. 917, 920, 921 : apologie de la Loi en tant que pénalité ^comparaison du mal moral à la maladie physique, du châtiment au traitement médical ou chirurgical ; nécessité providentielle de la douleur. Faut-il en conclure que, dans la pensée de Clément, tout châtiment infligé par la providence est médicinal, en d’autres termes que Dieu ne punit pas, mais qu’il corrige seulement ? On serait porté à le conclure de Strom., VII, c. xvi, P. G., t. IX, col. 541 : Dieu ne châtie pas : car le châtiment consiste dans la réciprocité du mal intligé, Qeôç o-j x :  ; i.(opeîxat. sare ys rj Tiutopia xaxoO àvxa7tôSoo-cç. — Pourtant, il faut chercher la pensée de Clément dans le passage où il traite la question d’une façon générale, ex professo. Slrom., IV, c. xxiv, P. G., t. viii, col. 1361, 1364. En cet endroit, d’abord, il emploie d’une façon large le terme qu’il repoussait au sens strict de vengeance ou de talion, tt^copoJfj.EOa, parlant des châtiments encourus par nos péchés ; ensuite, il indique expressément le double rôle utile du châtiment, non seulement la correction du coupable lui-même, mais encore l’admonition exemplaire qui en préservera d’autres ; enfin, en terminant ce chapitre, il distingue expressément la catégorie des corrigibles, ncmôevôi.ivoi, et celle des rebelles, airio-Tot. Cette dernière distinction des corrigibles et des infidèles rebelles revient ailleurs. Slrom., VI, c. xiv, P. G., t. ix, col. 333. Le même texte, Is., xl, 15, est allégué, voir la note de Potier ; et les aixioroi sont représentés comme s’étant volontairement placés en dehors de l’ordre salvifique, séparés du corps, uEptiTot 6Îç o-a>Tï)p ! ’av, à7ropp17TTÔ]j.Êvo’. to-j <ju>|j.axo :. Voir encore Strom., I, c. XXVII, P. G., t. viii, col. 920, châtiments des incorrigibles pour l’utilité des corrigibles, et Strom., VII, c. ii, /’. (’, ., I. ix, col.’(13, 416, double catégorie de libre arbitre, ici rebelle, là corrigible.

c) Purification après la mort. — Celte purification se lait par le moyen de châtiments, nécessaires avant de parvenir à la demeure réservée, àTcoOÉ<rOai xà iraOr) àvoy/.Y) xoijtov, tbç ètç xrjv [Aovrçv xïjv oîy.Eiav ywprjTac BuvYiBîjvat. Strom., VI, c. xv, /’. G., t. IX, col. 332. Ces châtiments consistent partiellement dans le délai de la béatitude, partiellement dans la confusion des fautes commises, peines morales qui subsistent menu 1 après le châtiment et la purification : xxv TcaÛToiviat ï.pa nou al xi(J.(opc’oci /.axa xr, v ano7t).T|pquTcv tt)Ç èxxi’<j£( : > ; y.ai xr, ; èxiorou àT : oy.aO’ipT£(i> ;.

d) Jugement dernier, jravr<X » |ç xpt’o-îç, et châtiments définitifs. — H est question de la manifestation du Seigneur dans Sun second avènement, de la contusion des pécheurs, dans Adumbrat. in I Joa., ii, 23, P. G., t. ix, col. 737. Hune façon générale relativement à la justice présente et future, aux jugements et châtiments, voir Strom., V. e. XIV, /’’', I. ix, col. 181, où sont réunies des citât ions d’écrivains païens. Les infidèles et pi cbeurs, Siriorot, àvsatot, que Clément a nettement dis I lingues et qualifiés d’endurcis, incorrigibles, ne ressus

condamnés, d'à » * : "' ' '. '.,

p g t viii, col 360 I

Hais lest des n « t immortel I., i J degj , „ supplice du feu, Strom., IV, c. vii, col. a »

Sarfcï « SS

du feu éternel, *<i

' „„„ / G., t. ix. col. 640, préparé ;.monda

Prot c. vi, P. G., t. viii, col. 173.

-./.."../.-I. ; / ;  : --' ' ; ^ ;

capital, Sh-oni., VII, c. x. P. G., ' « . coi. i/ îoC indiqués : a) tel t de départ, * ta,

i '„ intérieur a l'âme, ir£ « i « IvBtaŒtév t : ê<mv B1f «  « ov, , "ù Ile il bat grandir en recevant autaat que

Sblï la gnose, col. 177 ; b) la cont ^/erascen fo ? est donnée la gnose, a La gnose la char, te, a la c nari.M’l.n, a, , ; cr.c.x 1, col.W, i, .agrac.da : lo, ; Uon

gage immédial du progrès suprême, xop^a «  « ^ ^ovotit et de la vision face a face ; c) /" terme. U

ï, „s.'no » s conduit a la fin sans limite et parfaite, nous

SSnant par avance cette vie que nous mènerons Plus tard, vie divine avec les dieux, lorsque nous aurons été délivrés de toute peine et de tout châtiment enduré pour la purification de nos pèches Apres cette rédemption, récompense et honneurs sont donnes aux consommés en perfection. „Wi « r. armes au terme de toute purification et de toute XtiToupia, même la plus sainte : alors aux purs de cœur, réunis au Seigneur, échoit le rétablissement, *™* » ™™^, dans la contemplation éternelle. „,

Suivant la remarque d’At/.herger, op. « t., p. 356, ta perfection du gnostique est souvent demie en te termes qui conviennent à l’autre vie aussi bien qu a celle-ci ; de sorte qu’on peut se demander a que moment la béatitude est accordée. De l’examen de quelques texteS) Quis dives, c. xlii, P. G., t. « , col. 649, 652 Strom IV, c. iv, P. G., t. viii, col. 1228, c. mi, cri & V c. « v P. G., t. ix, col. 181, il ressort que cette béatitude est obtenue immédiatement après a mort par les âmes complètement purifiées. - Cette conclusion est confirmée : a) par l’enseignement de Clément, à la suite d’Hermas, relatif à Yemugrhsation par les apôtres, des âmes justes retemœs dans l Hades. La prédication du Christ dans l’Hades, pour les Juifs seuls, est expliquée dans Strom., VI, c. VI, P. G., . t. x col 265 sq. ; tandis que dans Strom., II. c. ix, P. (x., t mu, roi' 980 il est dit que les gentils eux-mêmes sont sauvés s’ils ont vécu selon la lii, naturelle. D’ailleurs, sans la foi au Christ, aucune purification pour personne - b) L’attitude de Clément vis-à-vis du chihasme est une autre confirmation. Toute sa tournure d esprit, toute son allure théologique l’en éloigne, et A.zberger on cit P. 358, voit un indice de cette opposition dans ta façon dont il entend l’Hebdomade et l’Ogdoade, decrés de perfection morale, et symbolique acheminement vers la béatitude. Cf. Strom., IV, c. xvi. P (, ., t Mil, col. 1317 ; c. xxv, col. 1368 ; V, c. iii, P. G., t..x,

COl. 61. „, . TT v

2. Résurrection. - Annonce d un livre Iïep, ava « a « » - Pted., 1. III, c x, P. G., t. Mil, col. 521. L arbre dont les feuilles ne meurent, , as, Ps i, 1-3, est un symbole de la résurrection. Pmd., 1. I, c. X, P. < i VIII col. 360. Aux hérétiques qui prétendaient que la résurrection avait déjà eu lieu, Clément montre que nous l’attendons encore. Sm>m., III, c.vi, I. » -t*-™Ji col 1152. Cf. Strom., V, c. xiv, P. G., t. ix, col. 157. Dans la résurrection l'âme reprendra son corps ; ils se réuniront suivant la loi de leur être, suivant la naturelle harmonie de leur composition, in résurrection, animant in corpus reverli. ConjungunlM" siUimcl in ne » , aptanUê.

Ad brationet in I Pet., P G, t. -'- « 

Bonhew - C’est !  : ternel ea

1„, „. habituellement désigné par le terme *vmc(k Cest la claire révélation du siècle futur, h face i :

lé)).OVt. S

/., , / i 1 c vi /'. G., t. vin. col. No„s J seront initiés aux saint

rons, , que l’oreille n’a point ei

, ., t su.t toute uni description entlu

poétique. Prot., c. ui, PG., t. viii, col. 240 Clément Ile a diverses repri '<* millénaires, te

tére transcendant de cette béatitudi

lement par v l’analogie. Voir spécialement, 1

I III c. xii. P. G., t. viii, col. 665, allusion

l’g ies biens de la terre, biens humaii

chesse, santé, force, car les vrais « l’oreille n’a pas entendus, qui ne sont point connus

du cœur de l’homme… i qui sont vrairnei « vta.. au regard desquels les biens pi

que participations et synonymes, xaia [UTowier. Ixefvwv -.% -?, le owv » vi » ( « r.

J. Martin, L’apologétique tradition motifs de conversion : Le Nourry, Disse, du mariage,

P G, t. ix, col. 1175-1181 ; des vertus chrétien cul. 1181-1199 ; du gnostique eu chrétien parfait, rb « f., « »-" » 123& ; Bigg, r/, e christio » ! ptatonisla, Oxford réfdeuxVies ; Atzberger, Ces,

1896, p. 341 sq, le salut ; p. 358 s, ., la pémtence daprè men ; Capitaine, Die Moral des Clemens von Ajezwui Paderborn 1903, p. 257-301, motifs des actes et de b -res de fectionp. 312-320, ba] t. me et pi nitence.

sTveïchatologie décernent, voir W. de LossIx.ve, Clemens of^t^aZLtanafter^eatHproba^istor^ litt, dans The Bibliotheca sacra, octobre 1888, P- « » « » on at, p. 111-115 ; L. Atzberger. op. cit., p. 336-38 ration sefentifique de i 'éiée, d après U.ment

d 'I lexandrie, voir nota » ^ <^'e 'e < le r ^

du cieU p. « MM, l'état des âmes justes immédiatement après fS ta doctrine de '-e duChr^ aux

enfers, sa position par rapport au miUénarisme ; p. 361-3. c l’tnents de l’aune vie ; G. Aarich, Klemens und Or, TZ, ru„dcr acr LeUre vo, n Fegfeuera, Abhandlungen. Eine Festt /" « J HoJl* » nann ; Tubtague, 1902, p. 95-120 (pubW I pari » .

rv foi bt gwose ;.4-v-rn db mei' ".^-vorn d£s HOinœs/CPLrBBJ s_w.m.v ; a/>. - l-Fw ei gnose. Û gnose est une élaboration scientifique du contenu de la foi. 0d « çuerem inteJtectum ; elle es 1 ed.lice construit sur son fondement ; mieux encore elle en H 1 développement vital. Elaboration scient, l.quee e est chose rationnelle ; construite sur le fondement, elle tient de la foi tonte sa solidité, et ne saurait trouver ad eurs de point d’appui ; développement v i.al. elle es , n n.ée du principe surnaturel, et cette vie s accroît et " i.ie encore par l’influ/nce de ta chanté, le concours des diverses vertus. Il y a donc la une évolution logique' « ne évolution vivante ; il y a de Intellectualisme, et il a de la foi vécue.

Faute de reconnaître l’un ou l’autre de ces points de vue, on déOgure cette théorie générale des rapporte de la enose et de ta foi. le point de vue le plus original de Clément celui par ou sa doctrine est restée le plus célèbre et le plus féconde, llarnæk a écrit, au sujet de f, 'uvre de Clément ;. Ce fut là - pour la forme et pour le fond - la découverte du christianisme sc.engfique, qui ne contredit point ta foi, mai* q » '- >"' «  bornant plus a des consolidations OU ecl.urc.sseme, U ' a „, els. la fait monter dans une autre sphère spirituel e

, plus hante, quittant le domaine de l’autorité et de robéissance, pour le domaine du savoir lumineuxe de

îSment intérieur spirituel, mon…, ., vers i^-u sur bs ailes de l’amour, i Vogmengeschu-hte, Fnbourg-90

en-Brisgau, 1894, t. i, p. 595. Cette belle esquisse fausse essentiellement la pensée de Clément. La foi d’autorité est à la base de l'édifice ; il en dépend tout entier. La gnose s’acquiert et se consomme dans la même dépendance qui a donné naissance à la foi. Elle est tout ensemble œuvre de science et de tradition, apparente contradiction qui est une énigme pour Winter, op. cit., p. 114-115. C’est qu’elle est l'œuvre du Christ, auquel l’a me s’est donnée et dont elle reste dépendante par l’humble foi et par l’amour confiant.

1. La foi.

a) Dé/initions et notions. — Passage capital, Strom., II, c. il, P. G., t. viii, col. 933-941, où après avoir fait voir la nature de la vraie philosophie, sa nécessité pour connaître un Dieu transcendant, col. 936, 937, il définit la foi, et affirme, d’après saint Paul, sa nécessité pour plaire à Dieu, col. 940. La foi que les Grecs calomnient, l’estimant vaine et barbare, est une anticipation volontaire, un assentiment pieux, jrpdXïjtjuç sy.o’jTiôî èori, 6eou£§e : aç (TUYxaTâÔeaiç, selon Heb., xii, 1, 2, 6.

En tant qu’anticipation, la foi est une adhésion à un principe ; envisagée comme telle, d’après la terminologie et le point de vue aristotéliciens, la foi devance la science, et constitue le fondement de la certitude scientifique. Strom., II, c. iv, P. G., t. vint, col. 918. Cf. Kleutgen, La philosophie scolastique, trad. Sierp, Paris, t. ii, p. 400 ; Ollé-Laprune, La certitude morale, Paris, 1892, p. 217-218.

Elle n’est pourtant pas un préjugé quelconque, mais un assentiment à un témoignage imposant, auyxaTxÛEii ;  ! (î-/up(T) tivi. Strom., II, c. VI, col. 961. De là, son caractère d’adhésion immédiate et de foi d’autorité. C’est la voix de Dieu que nous entendons, sa démontrant et s’imposant d’elle-même, àudôeiijtv àvavn’ppr|Tov Try/ toC ràç ypaçàç &E6topïijj.svo’j tpwvyjv. Strom., II, C. II, P. G., t. viii, col. 941. Cf. c. vi, col. 960 ; c. iv, col. 944 ; V, c. i, P. G., t. ix, col. 20, 21. C’est que la foi est un organe, une main, un œil. Strom., VI, c. xvii, P. G., t. ix, col. 384. Elle constitue un mode de connaissance et d’assentiment où l'àme s’unit directement à son objet, bien qu’inévident, àcsavoû ; mpàyuaTo ; évcoTixï) cuyxaTocÔE<xi ;. Strom., II, c. ii, P. G., t. viii, col. 910.

b) La foi, germe de vie future. — Elle est le commencement du salut et l'élément nécessaire à la vie. Clément allègue Heb., xi, 6, dans Strom., II, c. ii, P. G., t. viii, col. 939 ; cf. col. 965, 968. - La foi est une grâce, yâptç, qui nous fait monter vers l'être infiniment simple, Strom., II, c. iv, col. 915 ; elle est chose divine, le fondement de la charité, c. VI, col. 965 ; elle est force pour le salut, principe dynamique pour la vie éternelle, i<7"/u ; e !  ; Twrripiav xi’i S’jvajxte eiç Çiôrjv a'.omov, c. xii, col. 992. Dès ici-bas elle atteint son objet, voir les textes cités plus haut.

2. La gnose, ses rapports avec la foi. — a) Notions empruntées à saint Paul. — D’après Rom., i, 17, la gnose n’est autre chose que l’accroissement et la perfection de la foi : l’apôtre semble annoncer une double foi, ou plutôt une seule, qui reçoit accroissement et perfection. La xoivyi -itti : est placée comme un fondement. Strom., V, c. I, /'. C. t. ix, col. 12. D’après 1 Cor., iii, 1, 3, il y a un premier enseignement bon pour les commençants, quasi carnolibus, tanquam parvulis in Christo, lac vobis potum dedi, nonescam. Cette première doctrine est un fondement, dans l’attente d'édifices futurs. Tels seront d’après Clément les édifices gnostiques, construits sur le fondement de la foi au Christ Jésus : tocjtï yvuxrrixà l-', v/.wii : r v.rx<x xr, xpï)icï6l -r, ; T.ii-£(, > ; -.r £ ; 'Iir, <To0v Xv.ttovStrom., V, C. IV,

P. G., t. ix, col. 45.

b) Union intime de la gnose et de la foi ; la gnose, épanouissement de la foi. — Ces paroles de l’apôtre autorisent à distinguer deux états de perfection et d’imperfection, plus exactement, deux états d’inégale per fection. Voir plus haut. Ce sont deux états de connaissance plus ou moins parfaite. Clément se rappelle que dans le Pédagogue il a fait voir l'éducation et la nourriture des enfants, t>, v èx TtouSoiv àytoyv/ -/ai tpoçr, v, c’est-à-dire cette formation qui va se développant de la catéchèse à la foi et prépare les hommes futurs, les candidats de la gnose. Strom., VI, c. I, P. G., t. ix, col. 208. La gnose est un état plus avancé : 7t>iov to-j m<rrsi<j « .i tô yvôivai. Strom., VI, c. xiv, col. 332.

On ne saurait néanmoins les opposer ; elles sont intimement entrelacées, associées dans un divin accord : juttt) toJvuv ï) yv<îi<7 ! ç' yv(o<rtr| Sàï] Tri’axK 8s : a Ttvi axoXov6 ; a xe xat àvraxoXo-jOt’a yivsrat, Strom., II, c. XV, P. G., t. viii, col. 948 ; pas de foi sans gnose, pas de gnose sans foi. Strom., , c. i, P. G., t. ix, col. 1. L'édifice de la gnose est construit par la recherche alliée à la foi, jXcxà 7t ! '(7Tcd)ç quvto-jaav ÇtJtyi<hv. Ibid., c. I, col. 13. Seulement elles sont distinctes comme le sont l’abrégé et le développement, ibid., col. 481, comme la connaissance confuse et la science distincte. Ibid., c. xiii, col. 516 ; cf. col. 323.

c) La gnose est l'œuvre du Christ dans l'âme qui lui est étroitement unie ; elle est le gage de la vie future. — Elle est l’opération du Christ de qui nous vient, par les apôtres, la tradition gnostique. Strom., VI, c. vii, P. G., t. îx, col. 277. Elle est le Christ lui-même, notre jardin spirituel, en qui nous sommes transplantés. Strom., VI, c. i, /'. G., t. ix, col. 209. Le Christ est à la fois la base et l'édifice ; lorsque nous passons de la foi à la gnose, de la gnose à la charité et à l’héritage céleste, ce progrès spirituel a pour condition l’intime dépendance, l'étroite communion et subordination qui nous unit au Seigneur dans la foi, la gnose et la charité, Strom., VII, c. x, P. G., t. IX, col. 480-481 ; la perfection de l'àme gnostique est d'être avec le Seigneur, erjv t(ô Kupio) ycY/E<j6ai, subordonné dans une étroite union, là où il est, otiou ÈgtIv Tipo^E/w ; uuoTETavuÉvï). Ibid., col. 481.

Œuvre du Christ, cette connaissance demeure dans l'àme, à l'état de réalité vivante et durable : ai’Sio ; Oiwpt’a, Çtîxra ÛTtoaracnç [AÉvst, Strom., IV, c. XXII, P. G., t. vui, col. 1346, avec cette vie spirituelle et cette perfection vient dans nos âmes la justice, Strom., VI, c. xii, P. G., t. ix, col, 324 ; description de cette justice : sceau imprimé dans l'àme, Stxaiorj-jvïjç o-çpayi' ;, puissance de bien faire, d’où une transformation qui est le gage de la glorification future ; car telles sont les propriétés caractéristiques, -/apaxT^pfjTixa’t noiOïf, ts ;, par où une âme est connue glorifiée, une autre condamnée. Ibid. Cf. col. 360. Le caractèrede l’Esprit-Saint, yapaxrr, piTTtxov ioù.iaa, imprimé dans l'àme par la foi ; et Simm., IV, c. xviii, P. G., t. VIII, col. 1326, le signe saint, le caractère de la justice…, l’onction d’une âme qui plait à Dieu et qui tressaille en vertu de l’habitation de l’Esprit-Saint. Voir encore tous les endroits où, suivant la remarque d’Atzberger, op. cit., p. 352, la perfection du gnostique est décrite dans des termes qui conviennent à l’autre vie aussi bien qu'à celle-ci, où le gnostique est dépeint comme ('-gai aux anges, comme un porte-Dieu, comme un Dieu. /'. G., t. ix, col. 325, 327, 516 ; t. viii, col. 1360.

Sur cette déification, cf. la note de Potier, P. G., t. viii, col. 233, qui donne de nombreuses références. Voir aussi Horl, op. cit., p. 203 : « Pour le lecteur contemporain, il n’y a rien d’aussi surprenant, dans la lecture de Clément, que de l’entendre réitérer ses affirmations relatives à la déification du gnostique, non seulement dans la vie future, mais dans la vie présente… Pour prouver sa doctrine, il cite des passages île la Bible et d’auteurs profanes. Il aurait pu invoquer encore II Pet., i, 1, Hiix ; xotvedvol pûtrEcoc, et les prétentions stoïciennes à l'égalité divine… Toutefois, ce qui nous déconcerte, Clément nie l’identité de la vertu di-191

CLÉMENT D’ALEX NM ; li :

ini-. i de la vertu hun Iront., III,

C. iv, /'. '.. I i

m m contn li Hort n marque du

., |, 204, ti ine dL n est

g comme < le, transmise à la Cavi ur d’une méthode ésotériquc et de la disi ipline du tecret. — Jésus n’avait poinl révélé à beaucoup ce qui ne pouvait iris de la foule ; il en instruisit seulement un petil nombre qu il Bavait capables de recevoir cet enne ment et de s’en pénétrer ; ci qui est secret, comme la doctrine relative à Dieu, est confiée la parole, <'t non aux écrits, tv. : ', .'I. : ri Lx8££a(r6ai /.or. rvunaOfjvai itpoc aura' -% t àftâppr/ra, /.'j. :.>0"<o tt.tt : jeta.-.. OL

lu*™. Strom., I, c. i, P. ff., t. vin. col. 701. U maîtres de Cl îment avaient rei u de Pierre, Jacques, Jean et Paul, cette tradition, transmise de père en (Us. Iind. Sur le danger de divulguer cel enseignement

rei et de le confier à des esprits mal préparés, cf. Strom., I. c. ii, P. G., t. viii, col. 70'J. Voir encore Strom., I.c. xii, /'. G., t. iii, col. 753, Bur ce qu’il faut divulguer les mystères de la foi seulement à ceux qui sont capables d’entendre la vérité ; Strom., V, c. ii, P. G., t. ix, col. 37 sq., sur l’u symboles ; c. x,

col. l*'i sq., sur la tradition apostolique relative au secret îles mystères ; el sommaire, col. 151.

Sur la foi et la.</< « n " E, F. Guerike, De schola quse Alexandrix floruit catechetica, Halle, 1824, p. 111-124 ; Knittel, Pistis und G-nosis bei Klemens von Alexandrien, dans Tneol. Quartalschrift, i. lv (1873), p. 171-219, 363-417 ; F. J. Wlnter, Die Ethih des Clemen von.1 le canarien, Leipzig, 1882, p. 112-124 ; Bigg, The Christian platonists, Oxford, 1886, p. 9194 ; Harnaclt, Dogmengeschichte, 3 édit., 1894, t, I, p. 594sq. ; Seeberg, Dogmengeschichti. Leipzig, 1895, t. i, p. 100 ; Atzberger, Gcscliichte der christl. Eschatologie, Fribourg-en-Brisgau, p. 351-352, la connaissance du salut ; F. de Faye, Clément d’Alexandrie, Paris, 1898, p. 185-201 ; Pascal. La fui et la raison dans Clément d’Alexandrie (thèse), Montdidier, 1901 ; Capitaine, Die Moral des Clemens von Alexandrien, Paderborn, 1903, p. 267-282.

2° La charité ; ses effets sanctificateurs et unitifs.— 1. La charité est le terme de l’ascension gnostique. — Elle n’est plus le désir, mais l’amoureuse union ; elle nu t le gnostique en possession des Liens à venir, possédés par anticipation. Strom., VI, c. IX, ! ' G., t. IX, col. 293, 2%, 21)7. S’unissant à l'âme, conliguë à l'âme, à-fâ-ï] àSiiTTïTo ;. la charité y met l’empreinte de la justice. Sixaioo-iivY|c o*?payïSa, elle est en Dieu et elle contient Dieu, Beoçopoûo-a v.% 8eo ?opou|iivi). lbid., c. xii. col. 325. De la sorte, le gnostique reçoit le caractère de Van, lv TÔ lv yxoay.7r, v."£7a :, il devient homme parfait, vir perfectus in mensuram plenitudinis Christi, ami et fils, ayant droit à la vision béatifique ; son âme, devenue par affinité toute pneumatique, s’incorpore à l’Eglise pneumatique, elle y demeure pour arriver au divin repos, uivei s'. ; tt)v àvâitaueiv toC 8eoû. Strom., VII, c. xi, P. G., t. ix, col. î'.)(3. Il a reçu le caractère de l’un, c’est dire qu’il est unifié en lui-même, dans son âme complètement pacifiée. En effet, la pureté et la familiarité de Dieu, la pratique de la contemplation, produisent l'étal de simplicité sans passion. /'. G., t. VIII, col. 1252. Cf. t. ix, col. 293. l’ius expressément, cela signifie l’union au Christ : croire dans le l-'ils. c’c.-t devenir monadiqve, unifié en soi-même et uni au Christ ; ne pas croire, c’est se séparer de lui, et être partagé, divisé en soimême, luptffflîjvou. Strom., IV. c. xv. /'. G., t. viii, col. 130."). Cf. Winter, op. cit., p. 120, note 3. Donc notre unité, êvoxii ;, est un effet, une participation de celle du grand-prêtre, elle-même solidaire de la divine unité, a-Jxo ; 4 Rpxiepsuc £ ;. -~"k ovtoï tvj Beov. lbid.,

C. XXIII, col. 1360. D<' là encore, l’unité des fidèles dans

la charité, à laquelle le Protreptique appelle instamment ses auditeurs, voulant en faire des catéchumènes : '

h a tonsnous de nou un seul amour

/'. il plus.

2.L’impauib n i on. — L’union

duneproduit danl'âme gnostique un > iat i <le l’impassible identité, --.-. » ut6"t » |to{ iitaOov ;. Strom., IV, c. M, col. I2J2 créatures n ont fil us rien qui puisse I'. mouvoir ; non

ment dépouillé de toute est parvenu d’abord à la mélriopat. VI.

c. xiii, /'. G., t. ix. col. 32."), 328 ; mais montant plus haut, il ne rc sent plus i u lui d’amoui 'ureg

qui ne soit directement i l immédiatement i Dieu : pour aucun ami il ni n ?si nt d’amoui mais par les créatures il s'élève a l’amour du créateur,

j' f T. f : /v. t : vi tt, v y.oe/r.v tx-'j-r-t 71/127, à/'/' i rôv xrforqv ? : i Tû>v /.-. : '-. > j-'.n. Strom., VI, C. IX. I t. ix. col. 293. La disposition ou il se trouve n’est donc point la totale insensibilité, I indifférence apathique, que saint Augustin flétrit chez le stoïcien : hune si rem omnibus viliis pejorcm. be cicit. Dei, 1. MX. c. ix, /'. L, t. xi. i, col. 'il"). Le gnostique de Clément est un être vivant et agissant, qui use des créatures l’ordre providentiel, pour parvenir au créateur, i d.mt cet ordre comme juste i t saint, estimant à sa valeur chacun demoyens qu’il nous offre : tel es sens de nombreux et importants passages, suffisant à corriger l’impression qui résulte de la terminologie stoïcienne ou épicurienne, xr.r’jf.x. v.--xç, zlii. Voii cialement dans leur ensemble Strom., IV, c. v, vi, /'. G., t. viii, plus particulièrement, col. 1231 : être en santé, avoir à sa disposition le nécessaire liberté de l'âme, l’affranchissement de tout obstacle, l’usage légitime des choses présentes… Tous ces moyens il faut les rechercher, non pour eux-mêmes, mais pour le corps, et se soucier du corps en vue de lame… Voir encore le c. xxvi. comment l’homme véritablement parlait use du corps et des choses terrestres, surtout col. 1370' : il use de son corps, comme un voyageur use des abris et des demeun - - : il prend soin des

choses terrestres et du lieu de son habitation, mais il sait les quitter sans s'émouvoir.

1 !. Où et quand se réalise cette perfection 9 — En commençant un de ses poitrails du gnostique. Clément remarque que la perfection existe dans des genres et degrés divers, mais il ne sait -i. parmi les mortels, il se rencontre une perfection absolue en tous g epté

dans le Christ seul, ttivtx ci ;, >.'/j t = '/ ;  : o ; oux o'.ï.. avOpcôitwv, ï- ïvOptoito ; (.iv, -/r, v |x6vov 6 ô : ' r/j.î ; KvOpw T.o-i âv8uoâ|iEvo ;. Strom., IV. c. xxi. /'. G., t. viii, col. 1340. Voir sommaire de Strom., IV, col. 150. Ainsi tombent les reproches fails à Chinent par divers critiques : son idéal est lies élevé, mais non pas chimérique, pas plus que celui proposé par l'Évangile, la perfection du l'ère céleste, puisqu’il avoue lui-même que c’est un idéal vers lequel on doit tendre sans espérer de le réaliser complètement. Il faut d’ailleurs se rappeler la remarque d’Atzberger, citée plus haut. col. I'. 1 " principaux traits du gnostique semblent presque autant convenir à la vie future qu'à la vie présente. Cf. Winter. op. cit., p. 122. et Strom., VI, c. xiii, P. G., col. 32."). 328. 329.

4. Le désintéressement absolu du gnostique appartient à la même région d’idéal presque surhumain. Clément le décrit en des qui sont demi

célèbres. Vouloir la gnose divine, dans la considération de quelque avantage, ne saurait convenir au gnostique : pour l’engager en la contemplation, la gnose lui suffit. .lirai jusqu'à dire cpie BOD ! lâchera à la gnose,

indépendamment du désir d'être sauve ; c’est pour la divine science qu’il poursuit la gnose, r&>. ; j.T, (ja ; il ?

£ÏTCoi|x’av, où ôà to (raiÇeo-Sat [30vXE<î6ai ty|v yvùia-iv alpY, <retat ô ôt' aÙTYJv ty|V (ki’av È7uoty|[ay)V [xeOiinov t/jv yvùiaiv. Strom., IV, c. xxii, P. G., t. viii, col. 1345.

Si donc par hypothèse, on proposait au gnostique le choix de la divine gnose ou du salut éternel — hypothèse d’ailleurs qui sépare des objets absolument identiques — sans hésiter il choisirait la gnose divine, jugeant qu’il faut choisir pour elle-même cette céleste propriété qui vient consommer la foi et par l’amour se développer en gnose. Ei yoOv Ti ; xa8' CirôBssiv npoôstY) tu> fvo)(7Taw, uôtsoov ëXcfjâai [30vXotTO tyjv yvàiciv to’j 6eoû, îj ty|V <rtoTY|pîav tïjv àtaSviov eïy| Se raOra xE)^u>pia-piva, navra ; p.àXXov èv TauTOTYjTt ô'vtoc o’jSè xaStmoûv 21aTâ(Taç, êXoit av ty)V yvàjaiv TOÛ 8eo0. Bt’avTT)V aipetr, -/ xpt’va ; sivac tyjv è7tavaëeêYpcuîav Tr, ç ît£otsok Si' àyavTYjv Et ; yvoiaiv îStoTYjTa. Ibid., col. 1348. Celui qui écoute la vocation pure, selon qu’elle se fait entendre, s'élance vers la gnose sans être influencé par quelque crainte ou quelque désir… Si donc par hypothèse il avait reçu de Dieu le pouvoir de faire sans châtiment des œuvres défendues, s’il n’avait reçu à ce sujet aucune promesse de béatitude, quand même il serait persuadé que Dieu ne verra point ses acles — chose impossible — il ne lui viendra pas le simple désir d’une action contraire à la droite raison, ayant une fois choisi ce qui est vraiment honnête, ce qui en soi mérite l'élection, requiert l’amour. Ibid., c. xxii, col. 1356.

3° Charité envers le prochain, vie sociale. — L’amour de Dieu et l’amour du prochain sont désignés par le même mot : charité, iyômr', dans certains passages, l'écrivain passe insensiblement de l’un à l’autre, les comprend dans une même visée, établit entre eux un étroit rapport de causalité, de communauté d’origine. Voir les textes cités, à propos de Vagape, et la conclusion qui les résume.

Au commencement du c. ix, Stroni., II, P. G., t. viii, col. 976, chapitre qui traile de la liliation et de la connexion des vertus, il est question de la charité et de la fraternité. La charité est l’accord des idées, de la vie et des mœurs, o[j.ôvota tù>v xaià tôv Xoyov xa’t tov (3 : ov xa’t tôv Tpôitov, en un mot la communauté de vie, xoivum’a piou. Voir ce qui suit sur l’hospitalité, la fraternité, la pùavBptoiiia, et autres vertus annexes de la charité. Puisque l’homme véritable qui est en nous est l’homme pneumatique, l’humanité est la fraternité de ceux qui sont participants du même esprit. Et SE rôi ô'vt : avOpdjTro ; 6 èv r, p.ïv âoriv ô irvEup-aTixo ;, çtXaSsXcpt’a yj çiXavôpwTti’a toi ; to-j ocjtoû IT/E’Jp.aTo ; xExoivu>vY]xd<rtv. Ibid., col. 977. Il faut distinguer l’amitié parfaite, amitir désintéressée, vraiment vertu chrétienne, de l’amitié commune ou solidarité sociale ; cette seconde espèce, d’ordre moyen, consiste dans l'échange de services ; elle est chose sociale, utile aux échanges et au commerce de la vie, tô Se Sô'Jtepov xai jj-Éiov xar' kquh6yJv. xoivom/.ô/ Se toûto xai u.etaôoTtxôv xoù [îiioçeXe ;. Ibid., c. xix, col. 1045.

L’amour des ennemis et le pardon des injures sont Strom., II, c. xviii, P. G., t. viii, col. 1028, 1(129, 1032 ; c. XIX, col. 1048 ; IV, c. XIII, col. 1300.

Lue lecture rapide, ou la considération exclusive de quelques passages, feraient croire que le gnostique est totalement étranger au monde, méprise tout ce qui intéresse ses concitoyens : il vit dans la cité connue dans une solitude, rrôXfv olxwv, tô>v v.a.-ix tt, v tcoXiv xa-sçpdvi, 7£, -ap ' aXXot ; Oa-j(j.a’o(xÉvo)v' xai xaôaTcep âv tpr, u.fa r*5 noXei ptoï. Strom., VII, c. XII, /'. G., t. ix, col. 505. Hais précisément un peu plus loin, le lecteur est averti que le gnostique ail compenser cette absence apostolique, 77, 7 cc-'jtt'// ixyjv àitouixiav ivxavairXY|por, Il sait tout à la fois mondain et surmondain, xrfofuoc xa’t ûicepxd<T|x(o ;. Ibid. c. iii, col. 121. Il sait être sérieux el h toutes choses : sérieux à cause de son commerce avec Dieu, gai parce qu’il lient compte des biens de ce

D1CT. DE TIIÉOL. CATIIOL.

monde, comme de dons divins. Ibid., c. vii, col. 452. Les soucis du monde ne l’empêchent pas d'être à Dieu : tout en mangeant, buvant et même prenant une épouse, si le Aôyo ; lui dit de le faire, jusque dans ses songes, il agit et pense saintement : il est ainsi toujours pur pour la prière. Ibid., c. XII, col. 508. Il est donc un être sociable, comme nous le sommes tous par nature, Dieu nous ayant faits sociables et justes, xotvomxoù ; xai StxatVjç ; il est capable de s’occuper des affaires publiques : c’est l’homme vraiment royal, et c’est aussi le saint prêtre de Dieu : accord de deux fonctions qui maintenant encore se trouve chez les plus raisonnables d’entre les barbares ; ils élèvent au trône la race sacerdotale, tô ÎEpanxbv yévoç sic PaonXstav upoiayâvrE ;. Ibid., c. vil, col. 452. Toutefois, il ne se livre point aux plaisirs mondains ; il ne se soumet point aux caprices démagogiques qui tyrannisent les théâtres ; il s’abstient des fêtes voluptueuses, il va rarement aux banquets, sauf raisons d’amitié ou de bons rapports. Ibid. Cf. A. Bigelmair, Die Beteiligung der Christen am ôffentlichen Leben in vorconstantiniscltcr Zeit, Munich, 1902, passim.

Le bon usage des richesses est le sujet même du Quis dives. La richesse y est présentée comme chose indifférente, qui tire toute sa valeur de l’usage que nous en faisons. Le Christ, en nous recommandant l’aumône, le bon emploi des richesses d’iniquité, Luc, xvi, déclare que la propriété exclusive des richesses n’est point l’institution primitive de la nature, çijcree u.Èv âvracav xtyjo-iv, y, v auto ? tiç ècp ' éautoû xixTrrrai, oùx tStav o’jo-av àiro ? a t’v <>I. Quis dives, C. XXXI, P. G., t. IX, col. 637. Voir F. X. Funk, Clemens von Alexandrien ïtber Familie und Eigenthum, dans Kirehengesch. Abliamll. und Unt., 1899, t. il, p. 15-60, où l’on voit la position particulièrement remarquable prise par Clément contre les deux erreurs sociales qui attaquaient la famille et la propriété ; seul, parmi les écrivains ecclésiastiques contemporains, il a donné à cette question l’attention qu’elle méritait ; seul, il l’a traitée en tenant compte du point de vue social.

Culte intérieur et extérieur.

Le but de tout le

VIIe Stromate est de présenter le gnostique comme le véritable liomme religieux. Voir le sommaire, col. 153. — 1. L’influence des croyances sur la religion et le culte est rappelée avec insistance : d’une part, les croyances pures du christianisme éclairé, P. G., t. ix, col. 401-408, spécialement en ce qui concerne la divine personnalité du Fils de Dieu, objet principal de cette religion, ibid., col. 408-416, d’autre part, l’immoralité de l’anthropomorphisme grec, col. 428-436.

2. Le caractère spirituel du culte est le point de vue constant, presque exclusif ; c’est l’unique souci de l’apologiste qui s’adressant spécialement aux païens, sans doute à la portion la plus éclairée du monde païen, s’applique à leur faire comprendre et goûter la sublimité du culte intérieur. Dans cet esprit, après avoir ridiculisé, par exemple, l’anthropomorphisme des sacrifices, qui suppose chez les dieux l’odorat et la respiration, il s'écrie : La commune aspiration, c’est dans l’Eglise qu’elle se trouve véritablement. 'Il ry-Ji.T.vota Se ètc’i tt, ; 'ExxXY]ffia ; XÉyExat x-jpt’ioç. Le sacrifice de l'Église, c’est la prière qui s’exhale des âmes saintes, alors que se révèle au regard de Dieu tout sacrifice et toute élévation d’esprit. Ibid., col. 444. Toutefois, si le culte extérieur semble réduit à peu de chose, banni des préoccupations de l’auteur, rien ne prouve qu’il ait méconnu le culte extérieur chrétien, en particulier le sacrifice eucharistique. Il faut tenir compte de sa doctrine sur les sacrements de baptême et d’eucharistie, qu’il exprime sous le couvert (le mystérieux symboles, tantôt dans de fugitives allusions, tantôt dans des développements abondants. Pour le baptême, voir plus haut, l’ascension gnostique, régénérations et purifica*

III. - 7 r.i.f.Ml.vi D’ALEXANDRIE

-105

.. pour l’eucharistie, voir piui loin. U fanl tenir compte âui i de quelque » praliq "" '

L en pa sanl : telle » sont tel trou >

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h rie, Sir., VII, c. vii, P. G..t.u, col. » .™ I 'J

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Sf à te lumière divine « lève pour d » « perl

Sbres, ibid., col. 161 ; te. Jeûnes de la quatrième e h » 17 « ixème fériés, naguère consacrées à Mercure et à

Vénus Se" nJLnt d’ailleurs l’abstinence des

actions vicieuses, suivanl la Loi, et des mauvaises pensées suivant l'Évangile. Ibid., col.504.

eévek^pements.Voirl mmaire, col. 453 Re-narquer

en particulier : comment la prière moralise l homme e ?r„„i à ^ieu ; quand il se met en contact immédiat avec te toute putesante activité, quan ** « *~* k devenir pneumatique, par l’amour infini, il s unit a Eprit, ibid., col. 164 ; comment par suite de cette union, il pratique toutes les vertus. Ibid., col. *oo.

Le Nuurrv, Dissertât s. P. G., ta, col. 1199-1255, le en tiaue et ses vertus, sa charité, etc. ; W inter, op. et., p. "']-'

Sexes ; Hort, op. cit., p. xcii-ci. toute l’analyse du 1. MI

50 Sacrements. - Voir col. 167, la hiérarchie ecclésiastique col. 181, le mariage ; col. 181-185 ^t t confirmation et la pénitence. - 1. L ' « ^*?fflrileî doctrine de Clément sur la présence ree te est difficile a Sr. Les historiens non catholiques tels £? B*g *p. c i/ p 107 ; llarnack, Dogmengeschvchte, 6' edit 18.U, p 436 pensent en général qu’il a méconnu ce dogme Tps catholiques, au contraire, ont généralement soutenu^rthoTrie de Clément. Déjà en 1826, Do mger, Lie Lehre der Eucharistie in don entendre* Jahrhundertil Mayence, p. 42 sq., défendait or hodo » e de Clément et faisait remarquer a sa décharge que les Etes plus importants, du moins les plus sujets a dïeuss ion, se trouvent dans le Pédagogue, ouvrage dont fe bTest moral et pratique plutôt que dogmatique. Citons encore Moehler, Patrologie, Ratisbonne, 18.0, p 698 ; HiUen, démentis Alexandrini de SS euchaS.S doctrinà, Warendorpii, 1861, p. 4 sq. ; Nirschl, Lehrbuch der Patrologie und Patrislik Mayence, 1881, i p 223, note ; Schanz, Lehre von denheiligen SacramentZ, Fribourg-en-Brisgau, 1893 P- 336 sq. ; Renz, Ontercharakter der Eucharistie, Paderhorn, 1892, ?Ë50 ?H TGeschichte des Messopferbegrifles, FreiLg 1901, t i, p. 196-198 ; Probst, Die Lehre des Cte :  ; S ronvle.randna uber die Eucharistie alsSacranent und Opfer, dans Theol. Quartalschrift, 1868, r".7 sq. Vraisemblablement aussi la discipline du isecret nous aiderait à comprendre la position de Clément, son but pratique d’une part, la loi du secret d au re °, l’autorisaient et même le forçaient a se contenter 5e rapides et brèves allusions, et pour de plus ongs Séveteppements, à user du mode d’exposition allégorique, son procédé favori d’ailleurs. I en resuite un ensemble de textes très laborieux a déchiffrer. 1 s viennent d'être scrupuleusement étudies par A. S.ruckmann, lt Gegenwart Christi in der hl. Eucharistie nach den LfSichen Quellender vornizânischen ZeU, Menne, 1905, dont voici les textes, les remarques et les conclusions 1rs plus importantes.

a Pœdl 1. I. c V, P. G., t. vin. col. 267, court passage OÙ la vigne est prise connue symbole du A£ T oç Comme le vin est breuvage du corps, le sang du Chris ! est breuvage de l'àme, à^oOv toûxov x « i vr.icio* Xaov t, .. >6 V, .. Jtpo « 8TiB «  « 5v ôEpnsXov KXfciYopeï. elpet yap < » vov i|

ta, <* xluA "'

i |, . rement m ;

. précieux, en dépil d.- ses ob Uques abusaientde I Cor., iii, 2, soutenant que le lait, aliment des orthodoxes, était la noun inférieure i celle des parfaits gnostiques. Contre eux. Clément montre qu’il % a équivalence entre lait, n riture, sang - d’abord par des considérations d toire naturelle - ensuite parce que le lait < ' du Verbe, pain des anges, venu du ciel ; le P. re aimant , ., bienfaisant envoie du ciel le Av.-. ; comme une nourelle manne, aliment spirituel des âmes justes. O miracle mystérieux ! « -^b ; rto tpo ?i Ataup.mpuntxov ! L'Église nourrit ses en a, lait le Verbe lui-même, le Verbe enfant… telle est la nourriture d’un peuple nouveau, enfant.- par le Seigneur lui-même dans sa douloureuse passion, et con loppé de son précieux sang : saint enfantemenl saintes langes ! Le Verbe est tout pour l’enfant, père sa mère, son guide, son nourricier. Manger, dit-il nia chair, et buvez mon sang. Voilà les aliments appropriés que nous donne le Seigneur : il nous livre sa chair, il nous verse son sang et rien ne manque aux enfants pour qu’ils grandissent : 6 l'étonnant myt rv [SC.V -rv veoXotfov] « 'Jtôç ÊxV « à xif.Oï a.v.v. xtx* v owtÔî i< « ra P T<xv « o « v ô x-Jpto { « î|taTi « jiljf «  tôv' à-icav).o-/eu|WTt*v ! J> tùv à T tû.v mtapTavwvl ô ">voxh itavra t<S vT) « fa), xai iraTr.p xal itr.tïip, x « l iwir Bxy « yô « , * « ' « tpoçeOç. l-à-'e^É |tou, çr.fft, tt.v aapiMt xai Kie<rté u.ou to ai". » - t**i- «  « *iP- îv oix£ia ; ïP » ? « d xii l yo ? r ; ver xa cic Z a ôpé Y Et xai a ! u.a Èx/ev x « l o-ce «  « ÇTiaiv toî ; wiKoif âv8eiJ> toO napa6 « ou pvimjpiow ! P. G., t. viii, col. 300, 301.

Évidemment dans ce passage il est question de la nourriture eucharistique. Suit une autre explication que Clémentqualifie plus accessible et plus commune, xotvirepov " avec la chair il faut entendre l’esprit, qui en est I artisan ; avec le sang il faut entendre le Ao-.-o :. verse dans notre vie comme un sang généreux. L’union des deux est le Seigneur, la nourriture des enfants, oropxa « ||U » vt nvevucc -h âyiov iX^yopel xat ykp &w" rivoî Bsfirijuowpr-% : r crap ;. a !  ; j.a r, u.îv tôv //>ov « ivtrteTBi- -/.a ! W" ! aTpA wXoJffiov ô).ôvo ; Imxéxutai r^ P’V. t 1.*? 5 " ! 5 ^J

àllOOÎV ô xûpiOÇ, r. TOOJr, IÙV vr-^v. IÔUÏ., COl. o » M.

L’ensemble de ces deux passages prouve la foi Clément à la présence réelle. Le Christ y est représente comme notre nourriture spirituelle, ce dernier adjectif servant à exclure le sens capharnaite ; 1 Eglise nourrit ses enfants de son lait, le Ao-.o ;. petit enfant ; les etlets produits par la réception de cet aliment consistent surtout dans la répression de la concupiscence. ^ xatapr^oas-, vrfi ropxôç r.aiv ta -pr, ; les expressions d admiration : S, 8Bv5| « xto « p. « <rrixo3, <o « epoMIoij [iwirri » sont inexplicables, s’il s’agit d’un pur symbolisme et non de la présence réelle. Cf. Struckmann. op. cit.. p. llî> 126

c) Pmd., 1. II, c. n. P. C tVU1, col. 409 sq.. a propos de l’usage du vin et de l’eau dans les repas, après l’entrée dans la terre promise, la sainte vigne a porte la -rappe prophétique. Tel est le symbole, mpsiov, pour ceux que le divin pédagogue conduit de l’erreur au repos, la grappe par excellence, pir* « ?'-.---' Ie Ao "  » foulé au pressoir pour nous. Il a voulu que ce sang de la vigne fût mêlé a l’eau, de même que son su, mêlé au salut, i^-i r, Spxtta *| *T* «  « v B41 tt « tov K po » tl « xiV toCto av ; u£iov to :  ; £ :  ; « v «  « (W « W ex t^ ; r : > iv*)ç wwaiSaYio-pipivoiç, 6 pir « C ^'?-- ° Ao T^ ° inép ^, ii, ov 6Xt6 « lç, roO xîp « TO « rîjî <rta ? v)^ utetixtjn i

£(j£/.'r>avTo ; WÛ X&T< » « . û < xï ' 1 TÎ> a ' : ' JX " WW a( ° T ^ : xtevaxac. Voir Probst. toc. cit., P- 215.

La su, te de ce texte est fort obscure ; pourtant on y trouve suffisamment reoonnaissables et intelligible* le

concept de l’eucharistie, sa désignation même expresse. Le mélange des deux, du breuvage et du Aôyoç, s’appelle eucharistie, grâce excellente et digne de louange, îj 8s àp.tpoiv aûOiç y.pSa-t ;, 7ïotoù te xa Xôyou, E-j/apiaxia x£x).Y|tai, /.âpi ; iTza.ivo>p.évr xai xaXVj. Les effets du sacrement sont d’ailleurs très clairement exprimés : union à la personne divine ; par suite, le Christ agit sur l’homme, ce composé de corps et d'âme, pour le sanctifier ; cette sanctification n’est autre que la participation à l’incorruption du Seigneur, rîjç xupcaxr, ç p.sTaXagEÏv àyOapcrc’a ;.

d) Quis diivs, c. xxiii, P. G., t. ix, col. 627 : je suis ton nourricier ; je me donne à toi, pain qu’il suffit de goûter, pour échapper à la mort ; je me donne quotidiennement, breuvage d’immortalité. Je suis le maître des enseignements supracélestes. 'Eyù crou Tpotpsùç, â'ptov È(j.a-jTÔv Siôcrj ;, oCi ye - j<râ[xevo ; oJSe’i ; en Ttsipav Oavârou ) ay.ôâvst, xai uô|xa xaô' ï)|jipav êvSiooviç à8ava<r ; 'aç. iyù) StSâaxetvo ; v7repo ; jpavt’wv Ttat5ev)|xâTtov. Ce texte désigne, avec une clarté bien suffisante, la réalité de l’aliment divin et ses effets sanctificateurs.

e) Quis dives, c. xxix, col. 634. A l’occasion de la parabole du Samaritain. C’est lui qui verse sur nos âmes blessées le viii, le sang de la vigne de David, o’jto ; 6 rôv oïvov, xb alp.a Tr, c a|j.711/.o’j rr, ç vauîS, éxy_Éaç t, |jlù)v litl ri ; Tsipup-Évaç tyvydz. Pour Clément, on l’a déjà vii, la vigne de David, c’est le Christ. Si le vin de la parabole sert à désigner le sang du Christ, c’est que Clément fait allusion à la présence du Christ sous les apparences du vin.

Dans les Stromates, les allusions à l’eucharistie sont rares et toujours très allégoriques :

S Iront., I, ci, P. G., t. viii, col. 691, nécessité de s'éprouver et d'être pur avant de recevoir la doctrine, de même que pour recevoir l’aliment eucharistique, lorsque, selon la coutume, on l’a partagé pour laisser chacun en prendre sa part ; citation de I Cor., xi, 27. Il faut remarquer cette comparaison du pain de vie et de la doctrine, rapprochés par l’analogie, pourtant distincts ; Clément ne les confond pas comme si le pain eucharistique était un pur symbole du Verbe et de sa doctrine.

Strom., I, c. x, col. 744 : allusion rapide à l’institution de la cène.

Strom., I, c. xix, col. 814, à propos de Prov., ix, 16, où Clément veut voir la condamnation de certains hérétiques qui pour le sacrifice, Ttpoo-cpopS, usaient seulement de pain et d’eau, contrairement à la règle ecclésiastique.

Simm., IV, c. xxv, col. 1370. Le sacrifice de Melchisédech est présenté comme type du sacrifice eucharistique, si ; rj-ov c-jy_api<m’aç.

Strom., V, c. xi, P. G., t. ix, col. 101-105, analogie de la doctrine et de l’eucharistie : recevoir pour aliment < t pour breuvage le divin Ariyo ;, c’est avoir la gr.osc de la divine substance, ppwui ; yàp xai 7rd<riç toû /'i-oj r, yvâaf ; Eau t/, ; Osi’a ; oûc-i’a ;  ; la gnose nous est une nourriture spirituelle, Xoyixôv r, |xtv fJpwp.a r, yvwiT ! {. Kn concédant que Clément, en cet endroit, ne parle point directement de l’eucharistie, il suffit qu’il fisse allusion. L’analogie dont il tire parti, entre la réception de la doctrine et la manducation du pain de vie, s’expliquerait mal si elle n’avait pour fondement la présence réelle dans l’eucharistie du corps et du sang du Aôyo ; Cf. Schanz, Lehre von den hl. Sakramenten, Fribourg-en-Brisgau, 18913. p. 337.

I n résumé, Clément professe que, dans l’eucharistie le chrétien reçoit le corps <>i le sang, l'âme et la divinité du Sauveur ; c’est le Christ lui-même qui se donne connue aliment à l'âme fidèle. Les effets de cette nourriture divine sont l’union au Christ, la sanctification du n » et de l'âme, la maîtrise îles passions, l’immortalité du corps lui-même. Cf. M » ' JJalillbl, Études d’hit toire et de théologie positive, 2e série, Paris, 1905, p. 182-192.

2. L’agape.

Dans Strom., III, c. x, P. G., t. viii, col. 1104-1113, Clément décrit les banquets des carpocratiens, flétrit l’immoralité qui règne dans une agape de cette sorte, èv TotaÛTY) àycturi, et paraît ainsi l’opposer à l’agape des chrétiens.

Le passage le plus étendu et le plus important que nous fournisse le catéchiste d’Alexandrie est le c. vi du Pédagogue, 1. I, P. G., t. viii, col. 377-408. Clément y condamne vivement les abus qui s'étaient glissés dans les agapes chrétiennes ; il blâme les repas licencieux, SîtTuvâptâ Ttva, qu’on ose appeler du nom d’agapes, ov àyàirrjv rivèç ToX|xà><n xaXeïv ; ils osent ainsi profaner par leurs mets et leurs sauces la sainte agape, œuvrebelle et salvifique du Verbe, tô xaXbv xai <j(oTr, piov, s’pyov toû Xôyou, tyjv àyâ7rr)V ttjv riyta5(ilvY]v, x - j8pc8cot ; xaî ÎWIJ.OU p-Ja-ei xaOuop^ovTE ?. Ibid., col. 384, 385. La charité est vraiment une nourriture supercéleste, un festin spirituel ; elle supporte tout, elle souffre tout, elle espère tout : la charité jamais ne défaille, àyûm ! 8è T(T> ovTt ÉTroupoeveo ; sort Tpocpï], sa-rcao-iç Xôyixrf IlâvTX orlyEi, irâvra Û7T0[j.£vsi, itâvta IXizVfci' r àydtTtr) oÙSéttote ; èxtuhtsi. Ibid. A la charité se rattachent entièrement la loi et le A<5yoç, allusions à Matth., xxii, 37, 30, 40. Ibid., col. 388. La cène se fait pour l'àyâirri ; mais la cène n’est pas l'àyàV/] elle-même, elle n’est que la représentation de la charité qui se communique et se donne, Si' ayâir^v jxèv ycvdjuvov tô 8Et7tvov àXX' oùx àyâ-rer/ tÔ 8eÏ7Tvov, SEÏyjjia 6È eûvoi’a ; xoiv(i>vixr, ç xa eùf/.ETa8ÔTOU. Ibid. Par la communauté du repas, ces fêtes nous donnent comme une étincelle d’amour, qui nous familiarise aux délices éternelles. L’agape ne consiste pas dans la cène, mais la cène doit tenir de l'àyaTiï) son existence et son sens. A ! 8k sOcppouCvai aÙTai èvaûcuari àyârcïjç sx T/|? ^avôr^o-j Tpoçrj ; k'^ouffe, o-jvE(h !  ; ôfj.êvov s !  ; àtBiov rpuçT)v. àyct7rï) jj.sv ovv Ssïtivov oùx î'otiV tj 8è s<TT ; a<ni ; àyâirr) ; r^r^ui. Ibid.

Il faut encore signaler Strom., VII, c. vii, P. G., t. ix, col. 466. Le gnostiqueprie toute sa vie, s’efforçant de s’unir à Dieu dans la prière, d’employer tous les moyens qui conduisent à cette vie plus haute, comme ayant déjà atteint ici-bas la perfection du mystère qui s’accomplit dans l’agape, toû xatà àyâir ?)v 8pto(iÉvou. Voir Hort, op. cit., p. 261, une note sur le sens de ce passage, sur la signification du verbe Spâto, usité dans un sens liturgique, par exemple par Plutarque.

De ces passages, rapprochés de ceux où il est question de l’eucharistie, cf. Hort, op. cit., p. 381 ; Struckmann.op. fit., ressort la pensée générale et la tendance de Clément : mettre en rapport étroit l’idée de repas et l’idée de charité, unissant l’une et l’autre au mystère de l’eucharistie et à la charité qu’elle produit dans l'âme.

Relativement à ' identification ou dissociation de l’agape et de l’eucharistie, Hort., loc. cit., après examen de nombreux passages, conclut : « Il ne me semble pas que nous puissions affirmer positivement l’une ou l’autre hypothèse — que dans le milieu où vivait Clément, l’eucharistie fut célébrée le matin, sans l’agape, comme Keating semble incliner à le croire — ni qu’elle fut toujours associée à l’agape vespérale, comme le veut Bigg. » Hort s’appuie pourtant sur Strom., VII, c. vii, P. G., t. ix, col. 456, voir ci-dessus, pour admettre que l’eucharistie a pu quelque temps l’aire partie de l’agape. Voir Ma' Baliffol, Études d’histoire et de théologie positive, l r « série, 3e édit. Paris, 1904, p. 310-312.

BiBMor.nAPiiiK GÉNÉRALE. — N. I.c Nourry, Disscrtationes de omnibus démentis Alexandrini operibut, P. G., t. ix, col. 796-1486 ; II. E. F. Gucrike, De selwla quse Alezcandriæ ftorttit catechetica commentatio historien et theolopira, Halle, 1824 ; A. F. D.xline, De fiùtu démentis Ale.ramlrini et do vesti’jiis ncoplatonicx philosophix (n ea ubviis commentatio Clementiniim, à

i « ^ristianistne et de la philosophie grecque au u siccie,

Itffteuses, t. xii, 1 ans, iow>, buI « 5^657 : L. Thomas,

dans rheot. Literaturzeitung, Wf, P- ^’- 1’, .., -., -, ;.

? " ^ p ^156 ; W. Wagner, uv, t und V*™™*

f.",, ., ns zeitschrift tur wissensch. Théologie, t. xl> (i-" 1 -’, r 2 T3-S^aS comme thèse de doctorat de Marbourg, ; ’"’"'"’f « , „ : « ’" Bonajuti, Clémente i*te

, - !  :  ;  ;  :  ;  :  ; „’;  : " :  ; 2&£ -&218-, £ «  « * » «  «

, /, ;, „ théologie moralis capitumselectorum partxcul*. Corn S. S ! Berlin, 1853 ; Funk Ktem «  «  « » *g£gj iiber FomiKe imd Eigentum, dans Iheol. Qua, tal.-, a„, i , m H87D p 427-449 ; réimprimé dans Rrcven0eschu : Wl. U Ï’I MarwdUrm, Paderborn 1899. t. H,

, U., ., .., . winter, Die EtWft de* Klemens ^nvte^mdr^, ! | a 4 M, „„„, „ « aMM *r.22* î- EWS

, , " A7, „, ;, s von Alexandrie » oder dUerste zusarn,

rnenhaZJde Begrûndung der christlichen W^ssenschaTten !, , , , 4, 00, dans Jahrbuch fur Philos, und spekul T /.-„v Erganzungsheꝟ. 6 ; Markgraf, Klemens von Aie, ;, , ,

„a£u>-Hchen LebensgtUem, dans Zeitschrxft I » ^ « henges

!, ; „, , t. « m (1901), P- 457-515 ; W *%£ » *"£

des Clencns von Alexandrie, !, Paderborn, 1903, W. Wagoer, £ CMsTund die Wett nach Clemens von AUxam

^f^mealtchristlicheLUteratu^ , huno von 1884-1900, Fribourg-en-Bnsgau, 1900, t. i. p. B IHHU, do, .".abondante bibliographie critique, où.ont résu, a Zériés les principaux résultats des plus récents travaux, rela-ES me » au texte, aux sources do Clément aux autours qu. en P uiom, a sa biographie, à l’ensemble de sa doctrine Von S 5l Chevalier, Répertoire. Bio-MMioj/raphw, 2 ; ed.t., Paris, 1904, t. i, ool. 944-947. ^ ^ ^ ^^


18 CLÉMENT DE BOISSY Athanase-Alexandre, [urisconsulte et littérateur français, Laisse, outre un vo{ un nneux Recueil de ta ; « ***"< tt de ta jurisprudence de la chambre des comptes, en 80 ^tons m-fol. conservés à la Bibliothèque nationale :  ! « *** «  «  , „„, „, , ,, . d « (ferai./-/ « Sagesse, 1767 ; 2° L’auteur de nZre, 3 in42, Paris, 1782 1785, 1794 sortede cosmologie, tirée principalement de l’étude du corps humainTîyestteaitédela destruction des éléments, de la formation d’une nouvelle lerre et de nouveaux cieux

L. On du mond’, ' *, a

predest, „„., iii-t-J. Pari » , T.

donym. deFon

ratament, « ou » le même pseudonyme., 2 rit 1788 frJému-Cht amour, in-1 2, 1 ai

6’/, - « , (, - de ta | in-12 Parts, 1788 ; ’.i/-i.o<. ; ini-t-’Pari* 1789 - D< l’élection

nation’det’" numeitt » de l’/.t.totre

ecclésiastique, in-*, Paris, 1791 ; 9-1 d « 

e / lM ei / laines, in-12, Paris, 1791 ; 10

Jésus-Christ, qui n’est guère qu’une n non

de la traduction de M. de Sacy, in-12. Pans, ! leur Dé à Créleil, prés Paris, le lu seplen mortà Sainte-Palave, le 22 août 179 : 5, « tait concilia chatnl.ro dos comptes. Il ne faut pase confondre avec >on frère Augustin, évôqnede Versailles.

Dictionnaire historique, Paris. 1821, t. vu. | au*. , , -, „,, ./, ., -. 2- dit., t. VIII. p. ** : l-ell, ../ ;..*r « , , /

seîù Tparis, 1847, t., p.656 " *

, ’" ; (’, Par, , 1 H^t.X.o,, .7^ : Ha, t r, W

dl c ((0, ( M « <^ histori « ue, , Quérard, /- Fr ^ J^^


19. CLÉMENT L’ÉCOSSAIS. Hérétique du v… de Dés 722, après une visite au pape, l’intrépide Anglo-Saxon Winfried, lapôtre célèbre de la Gaule franq de la Germanie, connu sous Wnom de saint l.omface, renouait auprès de Charles Martel les relations épistoairçi entre la papauté et la royauté mérovingienne, qui c. interrompues depuis613. Dès 742, encouragé par les ^souverains pontifes et secondé par Carloman et 1 o pin, il renouait également la trad.tion de* anciens synod. la convocation régulière de conciles nationaux, qui chaque année allaient désormais traiter les ques t.ons po 1 tico-religieusestes plus urgentes. Or, dans 1 ^tornjte. il ne s’était pas seulement livré a un apostolat fécond auprès des barbares encore païens il avait de plus travaillé, selon les désirs de Grégoire II et de Grégoire 1, à la réforme de la société chrétienne en Gaule par colle de l’F ulise. et à la réforme de l’Eglise par celle du cl. Ce ne fut ni sans de nombreux obstacles ni sans graves difficultés, car. à raison des intérêts, des des préjugés et des erreurs qui régnaient, il avait rencontré sur ses pas dos esprits brouillons, f-uteurs de désordre et entachés d’hérésie, aux rangs desquels^ faut placer le Franc Adalbert, voir t. I, col. 361-36

l’Écossais Clément.

Clément nous est peint au vif dans une lettre de saint Bonirace au pape Zacharie. Epist., ^ uP ^^^’col. 753 ; Hardouin, Ad. conc, t. iii, P- 193b. Accouru d’Ecosse, a l’exemple de tant d’autres Scots ou Ai Saxons, dans le but de pratiquer l’apostolat chr, dans l’Europe occidentale, il fut loin de posséder 1 de subordination et l’orthodoxie de la plupart u compatriotes. Incapable, en particulier, de malins, passions, il donna le scandale d une yie ^ désordres avec une concubine dont il eut deux enfants Mais résolu d’autre part, à jouer un rôle religieux, û se joignit a Adalbert et se fit sacrer comme lui évêque par un inconnu.

En réalité, ce n’était qu’un révolutionnaire et un tique Au point de vue disciplinaire, il repoussait toute "èLle ecclésiastique. Contrairement à la pratique de i-ÉElise il prétendait, par exemple, que, pour se conformer a la loi de Mois, ., le frère pouvail épouser la de son frère. Il ne reconnaissait d’autorité… a ture sainte, ni aux conciles, ni aux Pères de 1 1 glise SS "men a sain, .brème, a saint Augustin e. a saint ir, lo Grand. Au point de vue dogmatique, 1 pxc, fesslil des opinions erronées sur la prédestination^ ousoiona, . que le Cbnst. dans sa descente aux enfers, , „t délivré tous ceux qui se trouvaient dans les l„ube i, " Incrédules et les idolâtres aussi bien que les crovaub el les vrais serviteurs de Dieu.