Dictionnaire de théologie catholique/LE FÉRON Philippe

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E. Amann
Letouzey et Ané (Tome 9.1 : LAUBRUSSEL - LYREp. 72).

LE FÉRON Philippe, théologien français (xviie siècle), fut reçu docteur en Sorbonne le 27 février 1668 et devint archidiacre de Saintes, où il mourut le 21 avril 1692. Il a pris part aux luttes théologiques entre contritionistes et attritionistes. L’abbé Boileau, doyen de Sens, voir t. ii, col. 941, ayant publié à Louvain en 1676 un ouvrage en français : De la contrition nécessaire pour être justifié dans le sacrement de pénitence, Le Féron rédigea contre cette thèse un écrit qu’il fit imprimer, mais que ses amis l’engagèrent à supprimer et dont ils empêchèrent le débit. L’abbé Boileau en eut connaissance néanmoins et répliqua par une Disquisitio theologica de charitate ad obtinendam veniam per contritionem necessaria, Emmerick, 1686. Le Féron eut aussi avec le grand Arnauld des démêlés au sujet d’une approbation qu’il avait donnée au livre de Bourdaille, La théologie morale de saint Augustin, qui renfermait, au dire d’Arnauld, une proposition où se trouvait tout le poison du quiétisme. Le Féron a composé enfin : Renversement de la morale de Jésus-Christ par les erreurs des calvinistes touchant la justification, Paris, 1678.

Arnauld, Œuvres, édit. de Lausanne, t. iii, p. Il et sq. ; Moréri, Le grand dictionnaire, édit. de 1759, t. v, p. 96 à Féron.

E. Amann.