Dictionnaire de théologie catholique/PROVERBES (LIVRE DES)

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Dictionnaire de théologie catholique
Letouzey et Ané (Tome 13.1 : PRÉEXISTENCE — PUY (ARCHANGE DU)p. 461-475).

PROVERBES (LIVRE DES). Livre d<- l’Ancien Testament, faisanl partie, dans la Bible hébraïque, des hagiographes (ketoûbtm) et placé a la suite des Psaumes et de Job, rarement entre les deux ; dans les Septante et la Vulgate, après Job et les Psaumes du moins pour l’ordinaire. Mss. dissidents, voir S. Ber-Hisloire de la Vulgate, Nancꝟ. 1893, p. 331-339.


I. Titre.
II. Contenu.
III. Canonicité.
IV. Compi tion, auteur et date.
V. Texte et versions.
VI. Caractère religieux et moral.
VII. Enseignements doctrinaux.
VIII. Commentateurs.

I. Titre du livre. Dans la Bible hébraïque, le livre a pour titre : Miëlê Selômôh, Proverbes de Salomon ». l’eu correctement, des traités du Talmud, Bab. Bath., 1 lM5 a ; Schab., 152 b : Aboi. Zar., 19°, le désignent par abréviat ion sous le nom de Miilê, proverbes de…, faisant abstraction fin régime nominal, nom fie l’auteur présumé. Dans les menus conditions, Origène l’appelle Mislot (MioX66), Com. in Psalm., l. P. G., t. xii. col. I(18l (selon Eusèbe, Hist. eccl., t. IX, c. xxvi.MktXo’iO. P.< ;.. t. xx. col. 397) et saint Jérôme, Masloth, l’r.rf. in lib. Salom., P.L., t. xxviii, col. 1241, formes plurielles féminines, construites de celle de Mes tlo/li, parfois employée par les rabbins de préférence à la forme masculine Meialîm, seule attestée par la Bible. Ouclquefois aussi, le Talmud le nomme Sefer hokmâh, livre de [la ] sagesse ».

Il importe de bien préciser dès le début et de fixer le sens de l’appellatif maSal (ptur., mtS ilîm) non intentionnellement appliqué, bien qu’en apparence applicable, par le titre général, à toutes phrases et propositions du livre. Ce sens se révèle, du reste, constant dans toute la Bible hébraïque à quelque moment que ce soit du développement de la langue sainte. Les plus anciens textes où nous le trouvons sont ceux de Nom., xxiii, 4-7, 16-18 ; xxiv, 1-4, 15, où il désigne la « parole » mise par Jahvé à quatre reprises, après concession de « révélation » ou de « présage », dans la bouche de Balaam, « devin », sage et prophète (cf. Jos., xiii, 22), et traduite par celui-ci en mc.Sal de style imagé, figuré, poétique, mesuré et strophique. Num., xxiii, 7, 18 ; xxiv, 3, 15. Et dans les psaumes les plus récents, tels que xi.ix, 5 (hébreu, et ainsi des autres citations), ou encore lxxviii, 2, il garde toujours ce sens de sentence ou enseignement divin inspiré. Même quand il a l’apparence de n’être parfois qu’un proverbe ou dicton populaire, comme dans I Reg., x. 12, tel mcSal traduit en réalité un < signe ». une « leçon », telles dispositions arrêtées par Jahvé. l’ne « énigme », une parabole » proposées au peuple sont aussi des « paroles » divines, Ez., xvii, 2 ; xxi, 5 ; xxiv, 3, des mcSalim pour la « maison d’Israël ». Il court, dans la masse, de faux meSallm, expression de « visions de mensonge », de « divination trompeuse. Ez., xii, 2224 ; xviii, 2 : ils seront infirmés et remplacés par de vrais » oracles, émanés cette fois de.Iahvé, xiii, 1 sq., 6-7, 8-10 ; xviii, 3 : Hab., n. 6 sq. ; Job, xiii, 12. Oracle i de Jahvé, le maSal contre le roi de Babylone. Is., xiv, 3-33. « Parole » de Jahvé, le maSal à chanter en « complainte » sur la race perverse des riches convoiteux et ravisseurs. Micli.. ii, 1-4 sq. Vivant maSal, vivante leçon, « signe » de la colère de Jahvé, Ez., xiv. 8, l’idolâtre consultant, à qui Jahvé « répond » lui-même en le retranchant du milieu de son peuple. Et il en est tout de même du peuple livré, vendu aux nations. IV. xi.iv. 15. rejeté de Dieu, II Par., vii, 20, du roi et des princes frappés de la vengeance divine en face de tous les royaumes de la terre. Jer., xxv. 9 ; cf. Dent., xxviii. 37 ; III Reg., ix. 7 : Ps., i.xix. 12. Le « vieux proverbe de I Reg., xxiv. 14 : Des méchants vient la méchanceté », qui paraît si banal, a le caractère sacré de proverbe venant « des aïeux », des temps antiques où domine parmi les hommes la sagesse divine révélatrice. Les Mois mille maximes. ou proverbes, prononcées par Saiomon, III Reg., v, 12, sont les heureux effets de la sagesse donnée par Dieu an il roi. Ibul.. 9. Tout mcial du livre sera donc à sidérer essentiellement comme une instruction, un lient, une leçon ou un exemple d’inspiration e, assimilable aux oracles rendus parles gardiens sorts ou les prophètes : sentence ou maxime d’ordre eux ou nuirai enxeloppcc dans une image, une araison expresse ou latente qui demande à l’anur ou au lecteur l’effort de pénétration tiécessaire en saisir le sens et la portée. Bible grecque intitule le livre [ïapoiu.(at HoXojxtJvToç. « Adages (ou Proverbes) de Saiomon. I.e mot hébreu nu ï il s’y trouve cependant traduit le plus souvent par irapa60X’/j ; et le titre secondaire de w. I, porte rrai&elai, instructions de Saiomon. lieux mots reflètent mieux que -apoipio » le sens fondamental de mcial, en faisant droit, pris ensemble, .1 la tloul>le acception de celui-ci, comparaison et enseignement ». « exemple et leçon. parabole » et maxime. Comme. les rabbins du Talmud, les Pères n’ont pas manqué de donner au livre le nom de E saint Justin. />/< ; L. 129, P. G., t. vi,

771 ; Meliton de Sardes (dans Eusèbe, Hist. ceci., kvi, P.< ;.. t. xx. col. 397) : Clément d’Alexanig. , n. 2. P. G., t. viii, col. 121, et c ; Clément . 57. P. a., t. i, col. 324, le cite par les s : Xiyct f, rravotprroç aoç(a, et saint Grégoire de inze. l>r.. viii, 9, P. <>'.. t. xxxv. col. 785 : r t y.r ocçla.

I a Vulgate hiéronymienne a traduit le mot maëal ans le titre général du livre, t. 1. aussi bien que dans les titres secondaires, x. 1. et xxv, 1. L’ancienne Vulgate portait : Proverbia (Prtef. in lib. . Cette douMe traduction est attestée aussi dans vers passages bibliques cités plus haut, lue fois, IV. xi iv. 15, saint Jérôme a traduit : similitude), faiver ailleurs. Episl., evi, lit » : Alioquin in Bebraieo ila scriplum reperi : Posuisli nos proveringentibus . En quelques passages, l’équivalence rbium et parabuhi se trouve clairement indiquée : xiv. 3 ; xviii, ’2. 3 ;.1er., xxiv. 9 ; en d’autres. paraboln et exemplum : II Par., vu. 20 ; proverbium et exemplum : Ex., xiv, 8 : proverbium et fabula : Dent., ii. 31 : III Reg., ix. 7.

titre latin Proverbia annonce donc lui aussi tout

uitre chose qu’un recueil de proverbes ou dictons

aires, impersonnels et anonymes, teintés d’un

utilitarisme vulgaire, et tombés dans le domaine

mun. Le livre ne procède pas de la « sagesse des

souvent contestable, mais de la Sa

e, toujours éclairée et judicieuse, élevéeet morale.

Bt l’on peut aftirmer qu’il ne contient aucun pro . où nous entendons habituellement ce

si un livre de lia) Sagesse, selon saint

Cyprien, Teslim.. m. 5 i. P. /… t. iv, col. 761 : Sapien iit : l’Église le range au nombre des livres

tiaux i. et le missel iui donne concurremment

ci le titre de Liber sapientin :

11. Contenu du ijvre. Le thème ou sujet du

c’est la < Sagesse > qui s’affirme, s’établit, se

. eloppe en huit sections nettement déli s bien que d’inégale longueur. Après un court

abule, ou avant-propos, qui d’abord en une seule

. i. 1-1. donne le titre général de l’ouvrage. 1,

ir le collecteur di s proverbes de Salo lils de David, roi d’Israël. 2-1. puis invite le

e » hce ir a l’attention, 5-6, nous lisons donc

vivement :

[ I ne s.rir d’avertissements généraux de la Sagesse,

L’auteur, qui s’identifie en quelque manière

Liesse qu’il enseigne, ayant posé dans la > crainte

de Jahvé. 7, le principe fondamental de cello-cl, adresse a douze reprises différentes ces avertissements généraux a son tils. ou a ses fils. comme le ferait

un père ou un niait rc soucieux de leur instruction et

de leur éducation : ï, 8-19 ; ii, 1-22 ; iii, l 10 ; I 21 35 ; iv. i 9 ; 10 19 ; 20 27 ; x, 1 23 ; vi, i 5 ; 20 35 ; mi. i 27. Deux lois. i. 20 : >J. el viii, ï 36, la Sagesse personnifiée > ï ie elle même ses appels ou son éloge.

I ne lois, vi. 6 il. le i paresseux est invité’à devenir saje et, vi, 12 19, le querelleur et faux témoin voué

à la haine de.lahve. Pour finir, le double banquet al u : oi ii] ne de la Sagesse, i. ï 6, et de la Folie, 13 18, séparés par on parallèle entre le sage et le fou (moqueur ) dans leur attitude en laie de la réprimande. 7 12. Pans un style légèrement diffus, avec quolques répétitions, et suivant un développement assez peu régulier, niais sur un ton noble et élevé, <’l avec abondance d’images vivantes el <ie prosopopées hardies, ces morceaux exhortent à la recherche empressée do la sagesse, partant de diverses considérations sur sa valeur intrinsèque, ou sur le profit ou le dommage qui résulte de son acquisition ou de son abandon : i. 8 19, ne point s’associer à ceux qui veulent réaliser le gain par la violence ; 20-33, la ruine est la conséquence du îeliis d’écouter les appels de la Sagesse ; ii, 1-22, les plus grands avantages de l’ordre religieux et moral sont attachés a la poursuite de la SaiCsso : m. 1-1(1, la santé, la prospérité, une longue v ie ( 1 le bonheur sont le prix d’une sage recherche de Jahvé : 11-20, la correction Infligée par Jahvé à celui qu’il aime assure la possession de la Sagesse plus précieuse que les plus grands trésors ; m. 21 35, garder la sagesse acquise, c’est s’assurer la protection divine et la paix avec le prochain ; i, l ; >. écouler les enseignements de l’écrivain bien instruit lui-même par son père, les observer en acquérant la si estimable sagesse ; 10-19, la voie de la sages’e est sûre, celle du méchant ne l’est pas ; 20-27, la droiture est un guide sur le bon chemin : v 1-23, éviter la femme étrangère, adultère, et s’attacher à la femmt reçu, dans la jeunesse : Jahvé châtie le pécheur : vi. l-ô, éviter de cautionner autrui ; 6-11, la paresse amène la pauvreté ; 12-19, la duplicité du querelleur et du faux témoin cause sa ruine et elle est odieuse à Jahvé ; vi, 20-35, et vii, 1-27, dangers (pufait courir la femme étrangère par ses intrigues ; viii. 1 -36, la Sagesse demande que l’on écoute ses paroles de v crité. parce que seule elle donne la science, la richesse, la gloire et la justice ; ayant en Jahvé lui-même ses origines, seule elle attire la faveur de Jahvé ; ix, 1-0, la Sagesse invite l’insensé à son banquet pour qu’il devienne sage ; 1I5-18, la Folie, pour qu’il en meure ; 7-12, il y a profit pour le sage à être repris et instruit ; le fou, qui se moque de la réprimande, portera la peine de sa folie.

2° lie première collection de proverbes salomoniens, x-xxii, 16. — Ces « proverbes », au nombre de 373, sont tous, sans exception aucune, de simples distiques dont chacun énonce une maxime particulière de conduite, le plus souvent sans connexion avec ce qui précède ou ce qui suit. Quelques séries se rattachent pourtant à un même sujet, ce sont : xi, J-8, les fruits de la droiture et de la perversité ; xi. 17-21, ceux de la justice et de la méchanceté : xii. 17-1’.), les péchés de la langue ; xv ï, 10-15, les devoirs et la faveur des rois ; xi, 9-11, l’action du juste et de l’impie dans la cité. Il est impossible de donner l’analyse de ces maximes sans les reproduire toutes, ce qui serait excessif ; mais tous les traits de leur doctrine religieuse et morale seront groupés plus loin. Ces maximes sont de style simple, mais élégant, fréquemment enveloppées dans le voile transparent d’une comparaison fini provoque la réflexion et fait pénétrer et retenir la leçon.


.'>" Une collection </< paroles des sages, xxii, 17 xxiv, 22. Petits groupes deprécoptes ou’leconseils plus développés pour la plupart que les précédents proverbes « de Salomon. Le simple distique y est du moins liés raie (xxii, 28 ; xxiii, 9 ; xxiv, 8, 9, 10). L’exhortation « lu père ou du maître à son lils ou â son >f ciple y reparaît, xxii, 17 sq. ; xxiii, i">, 19, 22, 26 ; xxiv, 13-21 : c’est la manière des neul premiers cha pitres. Apres mie introduction invitant le disciple « plusieurs fois déjà catéchisé par écrit « à être attentif « ’i à bien s’appliquer, x

, 17-21, sont donnés les con seils pratiques de ne pas opprimer le pauvre, 22-23, mais, au contraire, de porter secours aux malheureux opprimés, xxiv, 11-12 ; de fuir la société de l’homme colère, xxii, 24-25 ; de ne point se porter caution pour dettes, 26-27 ; de ne déplacer point les bornes des champs, 28 et xxiii, 10-1 1 ; de se rendre habile à l’ouvrage, xxii, 29 ; de pratiquer la tempérance à la table des grands, xxiii, 1-3 ; de ne point se tourmenter pour s’enrichir, 4-5 ; d’éviter la table de l’envieux, 6-8 ; de ne parler point sagesse à l’insensé, 9, fauteur de péché, xxiv, 9 ; de s’appliquer aux enseignements de la sagesse, xxiii, 12, pour faire le bonheur du maître sage, 15-16, et des parents âgés, 22-25 ; de so garder de la gourmandise, xxiii, 19-21, de l’ivrognerie, 29-35, de la courtisane étrangère, 26-28 ; de ne point porter envie aux méchants, xxiv, 1-2 et 19-20 ; de ne point se réjouir du malheur d’un ennemi, 17-18 ; de n’épargner point la correction à l’enfant, xxiii, 13-14. On reprend enfin l’éloge de la sagesse, qui est un miel pour l’âme, xxiv, 13-14, et comporte les plus grands avantages pour la conduite des affaires, xxiv, 3-6. L’invitation à « craindre Jahvé », scelle en quelque sorte ce morceau, xxiii, 17-18, et xxiv, 21-22, comme elle avait introduit les avertissements généraux de la Sagesse, i, 7, « crainte » rappelée cinq fois au cours de ces avertissements mêmes, i, 29 ; ii, 5 ; iii, 7 ; viii, 13 ; ix, 10 ; neuf fois signalée dans la collection salomoniennc, x, 27 ; xiv, 2, 26, 27 ; xv, 16, 33 ; xvi, 6 ; xix, 23 ; xxii, 4, et ne devant plus reparaître que tout à la fin du livre. xxxi, 30-31.

4° Une antre petite collection de paroles « des sages », xxiv, 23-31. — Elle recommande de juger sans avoir égard aux personnes, 24-25 ; quelques maximes touchant la conduite à tenir envers le prochain, 26-29 ; le champ du paresseux, 30-34.

5° Une collection de « proverbes de Salomon recueillis par les gens d’Ézéchias, roi de Juda », xxv-xxix. — Au nombre de 127, ces proverbes sont aussi énoncés en distiques pour la plupart ; ne font exception que xxv, 6-7, 9-10, 13, 21-22 ; xxvi, 18-19, 24-26 ; xxvii, 10, 15-16, 23-27 ; xxviii, 10. Parmi eux se trouvent aussi quelques séries traitant d’un même sujet : xxv, 4-5, dangers que cause le méchant ; xxv, 6-7, se tenir humblement devant les grands ; xxv, 8-10 et 16-17, pratiquer la discrétion ; xxv, 21-22, prendre en pitié son ennemi dans le besoin : xxvi, 3-12, à quoi ressemble l’insensé ; 13-16, le paresseux ; 20-26, le rapporteur et le haineux : xxvii, 23-27, prévoyance au pâturage. De style moins concis que dans le premier recueil salomonien, les maximes de cette section sont plutôt d’allure populaire et d’intelligence plus facile.

6° Des « Paroles d’Agur, fds de Iaqê », xxx. — Ce personnage d’Agur, que saint Jérôme, dans la Vulgate, a considéré comme un personnage symbolique, rendant son nom propre par le nom commun congregans, « collectionneur » (de proverbes), analogue à celui de kôhélet dans Eccl., i, 1, n’est pas autrement connu des écrivains bibliques, non plus que son père Iaqê (Vulg., vomens) ; mais le mot hébreu suivant, légèrement amendé (lire hammassâ’ï au lieu de hammass i’), donnait peut-être son nom patronymique : le Massaïte, ou l’habitant de Massa, région de l’Arabie, au sud-est de

la Palestine, que Gcn., xxv, i i. et I Par., i, '>*>, peuplent de bis < Ismaël. La suite du verset (xxx. 1), rendue par lis versions grecque < latine de façon presque inintelligible, constitue peut-être aussi, par l’effet d’un regroupement des consonnes hébraïques en mots différents, la première de ces paroles d’Agur annoncées par le titre : « Cet homme (Agur) a dit : Je me suis lassé, ô Dieu ! … et (maintenant) je cède (je cesse mes recherches) ; car sans esprit suis-je plus que personne. Cette petite collection, qui ne renterme qu’une maxime formulée en un simple distique, les autres se développant plus longuement, ollre deux séries de ; proverbes » de genres différents : l’une, introduite par une suite d’interrogations anxieuses touchant la science et la puissance du Dieu saint. 1-1, exalte la parole de Dieu, 5-6, engage au respect de son nom, 7-9, réprouve la calomnie du serviteur auprès du maître, 10, condamne le fils irrespectueux, 17, moque l’orgueil et la colère, 32-33 ; l’autre, qui appartient au genre énigmatique, comporte six « proverbes » numériques, où sont énumérées — soit en nombre fixe, des choses, bêtes ou personnes réunies et comparées sous une notation morale identique ou analogue : xxx, 11-14, quatre races perverses ; 21-28. quatre animaux petits, mais sages — soit en gradation ascendante, de deux à trois, de trois à quatre… également sous un même rapport : xxx, 15, 16, deux, trois, quatre choses insatiables ; 18-20, trois, quatre choses mystérieuses ; 21-23, trois, quatre choses néfastes ; 29-31, trois, quatre créatures braves et de belle allure.

7° Des « Paroles du roi Lemuel », xxxi, 1-9. — Roi de.Massa » — ainsi peut-on traduire en négligeant (avec les Septante, le targum et le syriaque) la ponctuation massorétique — Lemuel est « instruit » par sa mère, la reine mère qui le conseille dans sa jeunesse, de trois maximes de bonne conduite royale : xxxi, 2-3, se garder des femmes « qui perdent les rois » ; 4-5, se défier de l’usage du vin et des liqueurs fortes - qui font oublier la loi » (le laisser au malheureux pour qu’il oublie ses misères, 6-7) ; 8-9, juger selon la justice et protéger le délaissé et l’indigent.

8° Un portrait d’une femme vertueuse, xxxi, 10-31. — Poème alphabétique (ou acrostiche) composé d’autant de distiques qu’il existe de consonnes dans l’alphabet hébraïque, chacun d’eux commençant par une de ces consonnes dans l’ordre habituel. C’est la peinture d’une femme vivant et agissant dans la sphère de son propre foyer domestique, comme épouse fidèle et laborieuse, comme mère de famille sage, prudente et soigneuse, comme maîtresse de maison diligente et perspicace : c’est pourquoi son mari est heureux et honoré, ses enfants respectueux et dociles, et sa maison prospère. Cette femme — le poète paraît viser quelque personne de lui connue — a surpassé toutes les autres en force et en vertu : c’est qu’elle a préféré les actions vertueuses aux soins de la beauté, et qu’elle a eu pour mobile la « crainte de Jahvé ».

Remarques générales sur le contenu.

Il convient

de signaler dans quelques unes de ces sections d’assez nombreuses répétitions. Plus d’un « proverbe » se trouve reproduit textuellement, ou à très peu près, de l’une à l’autre, ou encore dans la même collection. Ce dernier cas est toutefois le moins fréquent ; ainsi, l’on ne peut noter dans la première collection de proverbes salomoniens que les deux répétitions, xiv, 12, et xvi, 2.") ; xvi, 2. et xxi, 2. Plus nombreuses sont-elles d’une collection â l’autre : ainsi de la première à la deuxième collection salomoniennc : xviii, 8, et xxvi. 22 ; xix, 24, et xxvi. 1 5 : xx. 16, et xxvii, 13 ; xxi. 9, et xxv, 24 ; xxii. 2. et xxix. 13 ; xxii, 3, et xxvii, 12 ; xxii, 13. et xxvi, 13. Deux distiques touchant le paresseux des « paroles des sages ». xxiv, 33-31, sont PROVERBES LIVR] DES). CANONICITlï

m’,

iluits au cours des ave tisse ne ilgénéraux de la

e i. 1 1 II.

Beaucoup plus souvent encore, il a rive que de i

prove 1 e> dans une même collection, ou d’uni co

tlon.1 l’autre (cela plus rarement toutefois), colnci

dent pour la moitié du distique seulement, l’autre

moitié étant différente ; ainsi, dans la première collée

Uon salomonienne :. 2, el xi, 14 ;. 6 el 1 1 :. 8 el

nviii. II ; xi, 13, el. 19 ; xi, 21, el

mi. 14 ; xiii, 2, el xviii, 20 ; xiii, 14, el xiv, 27 ;

11, el xvii, > : w. :  ;. ;. il xviii, 12 ; xvi, 12, el

w. 28 ; xix, ; 2, I. 2.. i". el. 23 ; dans la

deuxième : xxvi, 12, et i. 20 ; de la première à la

deuxième :. I, el xxix, 3 ; xv, 1 s., - : xxix, 22 ; xv, 23,

al xxv, Il ; xvi, 12, et xxv, 5 ; xvii, 3, et xxvii, 21 ;

I, el xxviii, 6 ; dans les P. unies des sages xxii, 28, el xxiii, i". xxiii, 17-ls. el i. 19 20. En iche. lu même pensée se trouve exprimée quelquefois .1 différents endroits dans des termes non tout a fait identiques ; ainsi constituent de simples uariad’un menu proverbe : x, 14 ; xiii, 3, el xiv, » :. . 28, et xi, T : xi, ">. el xiii. ti ; xi, 20 ; ml 22, >". xv, 8 ; i. 27, el xvi, 22. w 1. 18, et xviii, xxvii, 15 ; xxviii, 12, 28, el xxix, 2.

lections salomoniennes xxii, 16, el rx wi. ne semblent pas avoir été ordonnées sul<ju<- ! qiie principe visant à grouper toujours des proverbes de même nature ou de pensée analogue ; el auteurs et commentateurs ont bien pu ranger nêmes sous des titres très généra ix ces multiples maximes, ce n’a été que 1 négligeant beaucoup de Is rebelles.1 l’ordonnance du plan présumé le plus naturel et le plus logique. Cf. O. Zæ kkr. Die Spriï lie Bielefcld. 1867. p. 2<. el II. Lesêtre, Le Paris, 1879, p. 30, cités dansR. Coræly, Introductio spe ialis in libros Vet. Test., t. ii, 5, 1887. p. 137-13’. Il n’est mêm pas p tssible hou p’us d’introduire dans le long morceau des avertissements « le la S igesse 1 1. 7-ix, 18) des divisions et subdividons rigoureuses, bien que le sujet traite soit unique e’que l’exposé se déroule d’une seule haleine du comit a la lin. Aucun plan ne --e re narque 11 >n plus dans les autres collections. Paroles des muo ;. 17-xxjv, 34, et d’Agur, xxx. Pour obtenir une vugénérale c ! complète de. préceptes et maximes du livre des p suivant presque chaque bran die de la morale pratique, il ꝟ. 1 ! regrouper ces proverbed’après leurs sujets en triant telles quelles de Tamis toutes et chacune de ces perles p » ur le.e ifller en chapelets différents. (Le travail a été fait en partir par H. F. Horton, The biok 0/ Proverbs, 1891 ( The erpositor’s fiible i.

III. Canoxicite. Le traducteur mec de l’Ecclé|ue témoigne indirectement l’admission déjà séc ilaire du lire des Proverbes au canon hébreu, lors qu’il loue son grand-père d’avoir voulu écrire, lui être appliqué longtemps à la lecture de la I. » i, des Prophètes et des mitres limes de nos pères », un traite d’éducation tt de sagesse ». Il est évident que ce nouveau traite de morale de Jésus, dis de Siracb,

. 1 recueil d( même caractère, celui des . lu par le nouvel auteur dans la collection des mires livres, déjà constituée pour une honne part. Eccli., /<roI. Le recueil salomonien se trouve même fort probablement signalé dans Eccli., lvii, 18 (Vuj., 17) entre le Cantique et l’Ecclésiaste ime émane du grand roi débor . Cf. xxiv, 23 27, t

III Peg., m. 9. 11-12. On peut aussi être assuré que umptait les Proverbes au nombre des quatre hymnes et prescriptions morales » qu’il ajoutait aux

livres de Moisiel aux treizes livres des propl êtes’parfaire la somme des vingt-deux livres io : ite

liant les déclarations divines, taxa, m

quels les Juifs eu ! ent rester attachés et pour lesquels

ils s, mi prêts à mourir si cela est nécessaire ». Contra A pion., i. 8. l.us on poul noter que la mémoire gardée

par les docteurs du l’almud et quelques écrivains juifs

posl talmudiques d’anciennes controverses relatives ft la valeur canonique des Proverbes montre assez, clai

relient que la décision ion, liant la canonicité de ce livre ne remonte pas à une trop liante antiquité : Autrefois, on disait : le. Proverbes… doivent êtr< - (déclares apocrj plu- - 1. car Ils contiennent des paraboles…, el on résolut de les cacher, lî. Nathan. Ab /II. c. i. en écho du traité Schabb il h. 30** : « On vou lait… cache ; - le liv re de. l’rov erbes parce qu’il renferme des contradictions ; mais on ne l’a pas fait… Ces

contradictions furent définitivement levée, au synode de Jamnia (Jabné) vers l’an 10 I après Jésus Christ, et le livre fut maintenu dans le canon. Elles portaient a peu près unique ne : il sur l’opposition apparente des deux passages xxvi, i : Ne réponds pas à l’insensé selon sa folie.., . et ibid., 5 ; « Réponds à l’insensé selon sa folie…. à ramener simplement à une question d’opportunité, Les docteurs juifs préférèrent rapporte ; - I aux chose - de la terre et 5 aux choses religieuses. Une autre difficulté, soulevée à propos de la péricope de la femme adultère, vu. 7 et 10-13, avait été résolue de la même façon ; le. descriptions passionnelle, de ce passage, jugées d’abord inconvenantes pour un livre sacré comme trop réalistes et trop suggestives, furent à interpréter dans un sens purement allégorique. On peut soupçonner enfin que ces légères fluctuations de la tradition juive touchant la canoni cité des Proverbes masquaient un sentiment de doute relativement à la c imp isil ion du livre dais son eni ier par Salom ii, vu L’étrange opinion, rapportée dans Baba Bithra, il’1 15°, qui faisait d’Êzéchias ot de ses aille, i Us auteurs des livres d’Isaïe, des Proverbes, du Cantique et de l’Ecclésiaste.

Les chrétiens ont re ; u de ; Juifs le livre des Prois avela Bible grecque, et donc le considèrent. comme livre eau inique. Les écrivains apostoliques le citent en effet, oue.[ire. sèment courue i Écriture i ; Jac, iv, i) i l’rov., iii, : t D ; Rom., tu, lô (l’rov., i. 16) ; Rom., xii, 20 iIVov.. xxv. 21, 22), et comme « exhortation » divine : I le >.. xii, ô (Prov., m. 11-12) ; ou librement, sans formule d’introduction, à l’effet d’in culquer à leurs lecte irs des préceptes de morale reli gieuse : Il Cor., ix. 7 (Prov., xxii. 9) ; viii, 21 (l’rov.. m. I) ; Luc, xiv. lu (Prov., xxv. 6, 7° ; Ile’)., xii. 13 (l’rov., iv, 26) ; I Petr., ri, 17 (l’rov.. xxiv, 21) ; iv, 8 (l’rov.. x. 12) ; iv. 18 d’rov.. xi. 31) ; v, 5 (Prov., m. 34) ; II Petr., n. 22 i Prov., xxvi, il), etc. Les premiers Pères suivent leur exemple : Barnabe, EpisL, v ; Clé ment Romain, / Cor., 14, 21, 30, 56,.">7 ; Ignace, Ad Ephes., ."> ;.W M ii/ii. 12 : I’olvcarpe, Ad Philip.. 6. Seul dans l’antiquité, Théodore de Mopsucste non seulement nia l’inspiration prophétique des Pro verbe-, Kihn, Théo dor von Mopsuestia, Fribourg, 1880,

p. 78, mais leur contesta toute inspiration divine,

au dire du concile général de Constantinople de 553, qui le condamna ; Proverbia… quee ipse (Salomo)

EX SUA PERSONA urt ulinriini iitilittitem composuit. qillim

prophétise quidem gratiam non accepisset, pruden tise vero gratiam, quss evidenler vi i era est preeler illam, secundum s. Pauli vocem I Cor., xii, N (per Spiritum datur sermo sapientiee). Mansi, Concil., t. x. col. 223. Cf. lier, bibl., P’2'). p. 389-390.

Spinoza, Traclaltu theologico-politicus, 1670, c. ii, p. 15, t Iran Le (.1ère. Sentiments de quelques théologiens de Hollande, Amsterdam, 1685, lettre xii, onl ri cette opinion. Les Proverbes de Salomon ne sont nulle n m-, , 1 inspirés, al tendu que particulièrement suivant .ban Le Clerc « d s sentences de ci genre ont pu être formulées sans l’inspiration, par n’importe qui ; qu’on y trouve nombre de proverbes populaires et de sens commun qui n’ont rien de divin ; qu’on j lit beaucoup de conseils d'économie domestique que dos servante et « les campagnards entendent sans aucune révéla lion ; qu’on en aurait pu même émettre de meilleurs sans mugrâce de l’Esprit-Saint, el i « " " c’est bien peu estimer l’espi it de prophétie que de lui en attribuer de tels ; bien plus, nombre d’entre eux blessent la charité évangélique, car, si les marchands de notre époque con naissent aussi bien que ceux du temps de Salomon la règle de ne cautionner point autrui à l’aveuglette, vi, l : xxii, 26 ; xxvii, 13, il peut se taire qu'à l'écononw suit à préférer la charité, comme il appert de la parabole du Samaritain, qui, mû par la charité, cautionna le Juif laissé pour mort sur le chemin. " A ce compte, répondait Richard Simon, Réponse aux sentiments dequelques théologiens de Hollande. Rotterdam, 1686, e. xiii, devrait péricliter aussi l’inspiration de beaucoup d’autres livres bibliques, car ils contiennent bien des choses dont la connaissance ne nécessitait point l’inspiration. Mais « autre chose est l’inspiration et autre chose la révélation : l’inspiration d’un livre ne doit pas être déduite de son contenu, mais de la révélation divine elle-même à nous certainement manifestée ». D’autre part, on ne voit pas epuel antagonisme existerait entre le précepte d'éviter de donner une caution imprudente et celui de la charité : quiconque agit suivant la charité n’agit pas à l’aveuglette ou imprudemment. Voir col. 923 au bas. Texte et versions i conclusions).

IV. Composition, auteur et date. 1° Composition. — Le livre des Proverbes se présente à nous comme un recueil de collections de maximes ou sentences morales auquel se trouve préfixée une longue introduction : poème suivi faisant l'éloge de la Sagesse dont sont remplis les proverbes eux-mêmes, i, 7-ix. N'échappe à cette catégorie que le morceau final, xxxi, 10-31, de la « Femme forte », lequel est un poème alphabétique d’une seule venue et d’un seul sujet. Kntrc les deux collections des « maximes de Salomon », x-xxii, lii, et xxv-xxix, qui forment présentement le corps de l’ouvrage, l’auteur de l’introduction paraît bien avoir intercalé, moyennant un court préambule tout à fait de son style, xxii, 17-21, deux petites séries de « Paroles des sages », xxii, 17-xxiv, 22, et xxiv, 23-34, dont une partie, xxii, 17-xxiii, 11, semble avoir été sinon tout à fait empruntée, du moins verbalement imitée — préambule et maximes — du livre égyptien (texte hiératique) des Maximes d’Amenemope, du début du premier millénaire avant JésusChrist.

Ce livre des Maximes d' Amenemope contient, distribuées

en trente chapitres, toute sorte de maximes de bonne vie reli ieuse, morale et philanthropique. Les points de contact avec la première série des Paroles des sa^es sont les suivants : Ain., ni, 9-10, et Prov., xxii, 17 ; Ain., iii, 11, 1(1. et Prov., xxii, 18 ; Am., xxvii, 7-8, et Prov., xxii, 20 ; Am., i, 3-0, et Prov., xxii, 21 ; Am., iv, 4, 5, et Prov., xxii, 22 ; Am., xi, 13, 14, et Prov., xxii, 24 ; Am., xi, 16, 17, et Prov., xxii, 25 ; Am., viii, 9, 10, et Prov., xxii, 28 ; Am.. xx vil, 10, 17, et Prov., xxii, 29 ; Am., xxiii, 13-18, et Prov., xxiii, 1-3 ; Am., IX, 10, 11, 10, et Prov., xxiii, 1 ; Am., ix, 19 ; x, 1..">. et Prov., xxiii, ."> ; Am., xiv, .">. 0, et Prov., xxiii, 0 ; Am., XIV, 7-10, el Prov., xxiii, 7 ; Am., xiv, 17, 18, et Prov.. xxiii, 8 ; Am., xxii, 11, 12. el Prov., xxiii. 9 ; Am., vu, 12 ; viii, 9, et Prov.. xxiii, 10 ; Am., vii, 19 ; VIII, 10, et Prov., xxiii, il. Beaucoup de ces rapprochements faits d<

piano, ou institués £iâee à l’apport du texte des Septante, corrigeant et rétablissant le texte hébreu plus ou moins altéré dans le détail, sont frappants. Fait significatif, le rapport idéal et verbal entre la série des proverbes xxii, 17xxiii, 11, et les Maximes d' Amenemope cesse brusquement avec Prov., xxiii, 12 ; et il est impossible de relever dans tout le reste du livre hébreu d’autre rapport, idéal et verbal

.i li fois, avec ces Mai imes. D’autre part, des quatre verset* de la série non représentés « buis le texte d’Amenemope,

xxii, 19, 23, 20 el 27. deux. 19 el 23, mpeuvent être consi … mine loin ;..mi ou désa régeant le petit bloc des emprunts sciemment laits au livre égyptien, n'étant que la si nature même de l’emprunteur Israélite, par leur carac t. ie essentiellement jahviste" ; les deux autres, 20 et 27, sans analogues non pins dans Amenemope, et ne constituant qu’une seule maxime Mille du cautionnement imprudemment engagé), ont bien ; u exister dans une recension hiératique différente de celle que nous | ossédons ou venir de quelque autre collection égyptienne ou m< me Israélite. Du reste, l’auteur hébreu adapte manifestement ces emprunts laits à la sagesse égyptienne a la pensée et au style hébraïques, par suppression, condensation et remaniements de détail. P. Humbert, Recherches sur les sources égyptiennes île la littérature sapientiale d’Isrt cl. Neucnfltel, 1929, p. 5-34, donne la bibliographie tics plus intéressants travaux sur la question, depuis 1921, ou l’emprunt lut signalé pour la première lois par Krman. A. Mallon, La sagesse de V Egyptien Amen-em-ope et les Proverbes île Salomon, dans liiblica, Rome, 1927, p. 3-30, admet la relation intime entre les passages des Proverbes et l'écrit égyptien. G. Lambert, Ile fontibus œgyptiacis Librorum sapienlialium, dans Verbum domini. l'.ome, 1931, p. 121-128, recommande la plus grande prudence à ce sujet. A. Vaccari, De libris didaclicisflnslitutiones biblicm l, 1929, p. 55, admet lui aussi une grande relation, mais indirecte, entre les deux écrits, lesquels dépendraient alors d’une source commune très vraisemblablement hébraïque. En 1929, E. Dhorme, dans la Revue biblique, p. 622-024, niait tout emprunt : « A peine une influence indirecte, parce que l’auteur des Proverbes aime a consulter la sapesse des peuples. Voir également Isict. apnlog., fasc. 22, 1927, col. 1209-1210 : Dans ce cas, il vaut mieux parler d’imitation que d’emprunt… ; la connaissance que l'écrivain hébreu a eue des maximes du sage égyptien a pu n'être qu’indirecte ou puisée à une source commune. (A. Vaccari, loc. cit.) J. Renié, Manuel d’ficriture sainte, t. ii, Lyon-Paris, 1930, p. 435-430.

La suite des « Paroles des sages », xxiii, 12-xxiv, 22, I rc série, comprendrait même encore trois autres petits g oupes de maximes, introduits chacun par une courte phrase d’allure générale et parénétique : xxiii, 12-18, introduit par 12 : < Applique ton cœur à l’instruction (qui suit) » ; xxiii, 19-25, introduit par 19 : « Écoute, mon fils, et sois sage » ; xxiii, 20-xxiv, 22, introduit par 20 : > Mon fils, donne-moi ton cœur (ton attention). » P. Humbert. op. cit., p. 28. Quant à la collection xxiv, 23-24. elle constitue, avec son préambule :

Ce qui suit vient encore des sages », jusqu'à la deuxième collection salomoniennc, comme un cinquième groupe des susdites séries intercalaires.

Les « Paroles d’Agur, fils de Iaqè ». xxx, et les o Paroles du roi Lemuel », xxxi, 1-9, terminent le livre ou recueil de collection de maximes ; et ces deux groupes peuvent également avoir été adjoints à l’ensemble par l’auteur même de l’introduction sur la sagesse. Le premier paraît toutefois constitué par deux séries encore de maximes, xxx, 1-10, 32-33, formulées au discours direct, et xxx. 11-31 (sauf 17), distinctes des précédentes par leur caractère particulier de proverbes numériques et insérées en groupe compact au milieu des paroles d’Agur proprement dites : les versets 32-33 rejoignent en effet naturellement, comme parénétiques, les versets 1-10 lorsqu’on l’ait abstraction des énigmes 11-31 (sauf 17).

L’adjonction de ces diverses petites collections de maximes, voire d'énigmes, paraît avoir été intentionnellement annoncée par le compilateur et préfacier du livre dans son préambule, ou prologue général, continuant le titre, i. 5-6 : > Que le sage écoute…, il comprendra les proverbes et les sens mystérieux, les maximes des sages et leurs énigmes.

Des deux grandes collections de Maximes de Salomon », la première, x. 1-xxii, 10. n’a pas dû avoir été formée nécessairement avant la seconde, xxv-xxix, attribuée aux hommes d'Ézéchias, si cette dernière dut être admise au grand recueil après l’autre : Voici

des maximes île Salonum… xxv, 1 Lo compl

r eut connaissance d’abord de la première, et

être l’a t il réunie lui-même, tandis que l.i se

eonde existait déjà dans va (orme et sa teneur actu

en attendant son tour de venir a la lumière, ou

bien déjà connue mais réservée pour compléter on

temps voulu la première et les petites m rus des

L’auteur ot préfacier du recueil entier des collections de pro ci bes ou maximes n’a pas été l’auteur U s proverbes eux-mêmes : il le marque clairement en indiquant, après l’introduction composée par lui, le ou les 1rs présumés ilos maximes de chaque collection : overbes de Salon* n ; xxii, 17 : Écoute les paroles de xxv, 1 : Encore des proverbes de

te. Il ne se donne même pas pour Salomoti lui-même : après avoir écrit le titre m long du il veut présenter au lecteur des Proverbes ilomoii, lils de David, roi d’Israël. 1. 1-7. l’auteur du li re se laisse aller a recommander plus longuement encore la sagesse qu’ils renferment concurremment ave* ceux des sages, 1, 5, et, ce long invitatoire enfin termine, il >e voit obligé d’écrire de nouveau, . l : Proverbes de Salomon : c’est doue qu’il distingue itiellement ces proverbes royaux de ceux qu’il a pu formuler pour sa part dans la préface qu’il s’esl complu longtemps a élaborer et à écrire ; autrement dit, qu’il n’est pas Salomon lui-même, auteur de ces proverbes. Bien qu’il manque dans les Septante et 1 syriaque, ce titre en reprise ne peut être traite de surérogatoire OU de supertl’.i. C.ornolv. Inlroductii. _ éd., 1. 11, p. 143. Par ailleurs, le style et nposition de l’introduction sont si différents de ceux des proverbes proprement dits, qu’ils trahissent versité d’auteur, et ils s’apparentent de si prés rôles des sages*, tout au moins dans leur première grande série intercalaire, xxil, 17-xxiv. 22. pie cet dernières pourraient être considérées sans trop de hardiesse comme un épilogue au livre des Proverbes domon d’abord restreint dans l’intention de l’éditeur a la première grande collection x-xxii. 1k encade la double parénèse t-ix et xxii. 17-xxiv, 22. >uet l’a l>ien compris : Commendatio sapientise his tribus versibus « xxii, 17-19) indicat epilogum pnreedentitim. .. l’nde stylus pusteu aliquanln diversus, supra, fenlrntiw singulis versibus prumebantur : hæ xrtnt, et ad lectorem quem filium vocal dirigitur ust/ue ad ix/r. 23 qui stylus propior priorum capitum. l.ibri Salomonis…, Paris,

risi, la crainte de Jahvé » fermait le

irs exhortateire, xxiv. 21. comme elle l’avait ouvert, 1, 7. Et la formule de la composition du livre Proverbes la plus proche de la vérité serait peutt suivante : un écrivain juif postsalomonien envee un groupe considérable de maximes proverbiales attribuées aii roi magnifique, x. 1-xxii, 16, dans un dont la racine est la crainte de

laine », 1 i et xxii. 17 xxiv. 22. éloge tiré comme 1 propre fonds et des dires des sages > ; puis, au non modifie dans son ordonnance première, ajoute nent d’autres Paroles des sages. xxiv, 23d’autres proverbes de Salomon. xxv-xxix, 1rs

ir. xxx, celles du roi Lcmuel »,

xxxi, 1-9, ! e poème de la Femme forte. xxxi. 10-31. indrine du livre (Septante) témoigne en quelque façon de ce processus ; car les transposiiu « m de groupes de proverbes qu’elle dans son texte hébreu ne dépassaient pas le ilditions faites au bloc principal et inixi. 22, celui-ci intangible parce qu’il avait té un temps bien ramasse sur lui même et pour lui

.’L’auteur du noyau central. La tradition scrlp turaire et patristique attribue a » « >n escient au roi Salomon tout au moins la composition des pn vei

l’es inclus dans les deux collections x xxii. 16, et xx xxix. I.i’s litres donnés a ces cil leel ions ne s., nt

pas en effet Indignes de créance, très anciens qu’ils sont ci apposes par l’auteur de tout le recueil avec autant

de clarté et de simplicité que les autres lities relatifs aux Sages, a Agur, à Lemuel : rien d’autre que la nécessité d’être sincère et véridique n’empêchait cet auteur d’attribuer aussi à Salomon les proverbes mis sous U’nom de ces divers personnages. L’abréviateur

des livres des Unis paraît connaître déjà des recueils

de maximes salomoniennes qu’il niellait au-dessus d’oeuvres similaires dues aux sages orientaux et particulièrement aux Égyptiens. 1Il Reg., . 10 1 1. Ces

derniers lisaient depuis des siècles des litres de maximes de caractère religieux, moral et soeial. composés par quelques uns de leurs rois ou de leurs princes. Salomon put les lire également à une époque où les relations extrêmement fréquentes depuis des millénaires de l’Egypte avec les côtes et même hhinterland palestiniens ne s’étaient pas encore ralenties. N’avait il pas épousé, du reste, une princesse égyptienne, tille du pharaon ? III Reg., III, 1 ; ix. 17, 21.

Que ses proverbes composés à l’exemple des princes égyptiens, aient été après lui groupés de laçons différentes et se soient même perdus pour le plus grand nombre ; « pie, dans chacun des groupes conservés à la postérité, quelques-uns de ces proverbes aient été omis, ou qu’il en ait été ajouté quelques-uns dans des recensions diverses et successives ; que leur texte, dans la suite des siècles postérieurs à leur composition première, ait subi quelques changements et se soit même plus ou moins imprégné d’araméismes, rien de toul cela ne sullil à faire douter de leur authenticité. C’est là une série de vicissitudes auxquelles ne pouvaient échapper des textes anciens, toul d’abord sans doute transmis oralement 1 Salomon prononça les trois mille maximes que lui attribue le livre des Mois, III 1 îc^.. v, 12) et consignés par écrit à un certain nombre d’années peut-être d’intervalle, comme il est arrivé, par exemple, des maximes de l’Égyptien Ptahhotep, vizir d’un des rois de la V « dynastie (antérieure à l’an 2000), dont les manuscrits portent des divergences assez considérables, sans que l’on puisse douter néanmoins de leur haute antiquité.

1 hommes d’Ézéchias », auxquels nous devons la deuxième collection des proverbes salomoniens. comprenaient el parlaient à l’occasion l’araméen, langue encore étrangère à la masse du peuple hébreu à cette époque, IV Reg., xviii, 26 : quelques mots ou expies sious de ce langage étranger, destiné à supplanter totalement l’hébreu, ont dit presque nécessairement prendre la place des vocables ou tournures propres à la langue originale au cours des transcriptions multiples effectuées depuis l’âge de Salomon.

Pour dénier a Salomon la composition de ses proverbes, on a cru pouvoir arguer de ce fait qu’en aucun endroit ils ne s’élèvent, à l’instar des discours des prophètes préexiliens, « outre le polythéisme à quoi se trouvèrent si enclins les Israélites sous les rois, ce qu’ils auraient d’i faire assurément s’ils avaient été écrits au temps des premiers prophètes tels que Nathan et Alna. III Reg., 1, 32, 38 ; si, 29-39 ; su, l"> ; xiv. 2. Or, il « ; st à remarquer que jamais peu ! être, saul dès après l’exil, les Israélites ne furent plus ardents monothéistes, plus exclusivement jahvisles quo sous les rois I >avid et Salomon. a l’exemple de ceux ci : le roi et tout Israël 1 s’unissaient alors pour honorer Jahvé. III Reg., iii, 7 ; viii, l-.’J : ix, 62, 65-66, à l’exclusion de toute autre divinité. Salomon ne Inti’ra qu au temps de sa vieillesse le culte des dieux étrangers, el à cet effcl ne retira même à celui de Jahvé qu’une partie de viii cœur. III Reg., m. i. Les proverbes avaient été pour lui œuvre de jeu iicssc ei d’âge mur. Iliui.. v, ’.i i i : vii, l ; x, 1-13. H ne pouvait alors songer à combattre un polythéisme <|ui n’existait plus qu’en souvenir, les baals canam ayanl été proscrits pour un temps par les effort : jugués ou successifs de Samuel, de Saûl et de David. Salomon fui un sage tel <|u’il en existail certai nement a son époque chez les < (rient aux et eu Egypte,

témoin Amenemope (voir plus haut », el capable en cette qualité de composer des maximes proverbiales. Lui refuser ce caractère sous le prétexte que les pro plièles préexiliens ne connaissaient point de « sages ni de sagesse » du genre, supposé par les proverbes, et que les siges ou la sagesse dont ils parlent ne sont en réalité que les faux prophètes et leurs fausses prédic tions, ls., xxix, 14, les scribes menteurs adultérant la Loi, Jer., viii, 8-9, c’est oublier que les prophètes des temps davidique et salomonien, conseillers des rois, par leur caractère et leur action, tenaient beaucoup plus du sage que du prophète : Nathan. II Reg., vii, etc., Cad, ibid., xxiv, Il sq., Semaïa, III Reg., xii. 22 sq., même Ahia de Silo, ibid., xi, 29, parlaient plutôt do sens rassis, et le premier surtout dans le genre gnomique du maSal parabolique. II Reg., xii, 1 sq.

3° L’auteur de la collection. Rien, au fond, n’empêche d’attribuer à Salomon lui-même la composition de la masse des proverbes renfermés dans les deux collections qui portent son nom. Bien dans ces proverbes mêmes qui accuse nécessairement un autre langage ou qui révèle un autre milieu social que ceux de l’époque des premiers rois. Il n’en est pas ainsi du long prologue et de l’épilogue entre lesquels se trouve enclavée la première de ces collections. Ici, l’éditeur use d’un style tout à fait différent de celui des collections salomonicnncs : ce ne sont plus des aphorismes indépendants l’un de l’autre, serrés en un vers de deux membres parallèles, mais d’amples et majestueuses périodes qui exhortent tout autant qu’elles affirment ou prescrivent ; et il peint dans ses leçons la société fortement agitée d’une époque de troubles politiques et do décomposition morale, telle que celle des derniers temps de la domination persane et des siècles de l’oppression hellénique : les violents et les impies opposés aux humbles et aux fidèles à la crainte de Jahvé, i, 10 sq., 22 sq. ; ii, 12 sq. ; iii, 31 sq. ; iv, 14 sq., etc. ; xxii, 22-23 ; xxiv, 1-2, 11-12, 19-20 ; les mauvaises mœurs introduites paries femmes étrangères, ii, 16 sq. ; v, 3 sq., 15 sq. ; vi, 24 sq., etc. ; xxiii, 26-28 ; la paresse, vi, 6-11 ; xxiv, 30-34 ; la gourmandise, xxiii, 19-21 ; l’ivrogneri ;, xxiii, 29-35… Sans doute trouve-t on dans les proverbes salomoniens un blâme sévère de toutes ces impiétés, perversités et injustices ; mais ce blâme est bref, comme il convient à une époque où l’homme injuste, impie et pervers dans le sens indiqué n’est qu’une exception individuelle dans une masse de valeur et de vertu moyennes, qu’il n’est point nécessaire encore de ramener à la sagesse à grand renfort d’objurgations et de vives peintures propres à éloigner ou à détourner du vice, de l’irréligion ou de 1 ? violence.

Quant aux trois appendices des « Paroles d’Agur », des » Paroles du roi Lemuel » et de la « Femme forte », il est à peu près impossible d’en déterminer l’auteur et la date. Les « Paroles d’Agur *, dans leur partie paré nétique, xxx, 1-10, 17, 32-33, proverbes d’un « sage réputé, bien qu’homme privé d’origine ismaélite, juif peut-être de race, et ainsi demi-étranger dans la société judéenne de ; v°-ive siècles, paraissent empreintes d’un certain pessimisme que nous ne retrouvons plus que dans l’Ecclésiaste (comp. xxx. 1-4, et Eccl., im et iv. 1-4). Fortement araméisantes du point d< vue

du vocabulaire et du stvle, les Paroles du roi Lemuel » trahissent également leur origine étrangère, vraisemblablement le |>as montagneux de Sélr, colonisé depuis le temps d’Ézéchias par des Israélite, essaimes de la tribu de Siméon. I Par., iv, 11-42. Le poème delà Femme forte. dont l’alphabétisme indique une assez basse époque, a bien pu être composé par le compilaleur du livre pour faire contraste avec le portrait de la femme étrangère, ou adultère, si souvent esquissé dans l’introduction, ii, 16-19 ; v, 3-20 ; vi, 21-29 ; vii, 16 27 : comme au banquet de la Sagesse il avait opposé celui de la Folie, ix, 13-tx. La fin de ce morceau, 30 b : La femme qui craint.Jahvé est celle qui sera louée… » l’assimile aussi à toute la première partie du livre, i, 7xxiv, 22, introduction, première collection salomonienne et épilogue, dont le loit motiv paraît bien avoir été celui de la " crainte de Jahvé », tout à fait inconnu, ou pour le moins absent des sections intercalaires ou supplémentaires des « autres paroles des sages « , xxiv, 23-24, des proverbes de Salomon recueillis par les gens d’Ézéchias, xxv-xxix, des paroles d’Agur, xxx, et de celles du roi Lemuel, xxxi, 1-9.

La rédaction de l’ensemble du livre des Proverbes pourrait alors se placer au cours du ive siècle avant notre ère, vers l’an 350. C’était l’opinion de dom Calmet, qui s’arrêtait au temps d’Esdras ou de « ceux qui revisèrent les Livres sacrés après la captivité de Babylone et qui les mirent en l’état où nous les avons ». Une date plus tardive que celle de l’ère persane, à savoir celle des débuts de l’influence grecque en Palestine, vers 300, s’imposerait toutefois s’il fallait voir dans la « femme étrangère » de l’introduction, dont tout bon Israélite doit se garder, la culture grecque elle-même (Clément d’Alexandrie, Strom., t. I, c. v, P. G., t. viii, col. 717), contre laquelle s’insurgeront plus tard les Macchabées. Il ne semble pas qu’il soit nécessaire de descendre plus bas. Cf. Vigouroux, Did. de la Bible, t. v, 1912, col. 787-789.

V. Texte et versions.

Texte.

Le livre dans

toutes ses parties a été écrit en hébreu, sous forme poétique. L’hébreu est celui de la période classique et n’offre que quelques mots uniques ou rarement employés élans les autres livres de la Bible hébraïque. Les araméismes y sont aussi relativement rares, sauf dans les « Paroles d’Agur » et surtout dans celles » du roi Lemuel ». Ce texte a soutïcrt plus d’un elommage dans sa transcription, comme le montrent déjà les corrections marginales ele la Massore, qui en général proposent de meilleures leçons en d’assez nombreux passages. Les manuscrits offrent de même quelquesleçonspréférables à celles du texte massorétique officiel, et cela en accord avec une ou plusieurs des versions grecque, araméenne ou Vulgate. viii, 16 ; xi, 25 ; xii. 28. Ces mêmes versions autorisent également plusieurs amendements avantageux dans les passages iii, 8 : viii, 36 ; ix, 1 ; x, 21 ; xvi. 14 ; xviii, 22. Cf. Kaulen-Hoberg, Einleitung in die heilige Schrift, IIe part.. Fribourg-en-B., 1913, p. 169.

Éditions critiques : S. Bær et F. Delitzsch, Liber Proverbiorum, Leipzig, 1880 ; (V. Béer, Prooerbia, dans Biblia hebraiect, éd. R. Kittel, 2e éd., Leipzig, 1913 ; A. Mûller et E. Kautzsch, The book of Proverbs in Hebrew, Leipzig, 1901 (Bible polychrome de P. Haupt).

La forme poétique est celle de la poésie hébraïque en général : le distique aux membres parallèles. Les vers ele plus eie eleux membres y sont assez rares. — La i™ s( ction (introduction) est toute en petits poèmes ele dimensions diverses, eiepuis le distique isolé, m. 29 et 30 seulement, jusqu’aux longs développements touchant la femme adultère, vu. et la Sagesse, viii. Elle renferme quelques tristiques. i, 22, 23, 27 ; iv, 4 : v, 19 ; vi, 3. 1 I. 22 ; vu. 22. 23 ; viii, 13, 29, 36, et un pentastique, viii, 30-31. Le parallélisme y est habituel lement synonymique, mais point toujours des plu^ ircux I.1 m section, première collection s. do uoniennc, ne comprend que des distiques, isoles pour i.i plupart. Le trlstlque m. 7. n’es ! qu’apparent et il

tnpose, en réalité, d’un premier distique, 7 du deuxième membre, 7°, appartenant a vin second distique dont le premier membre a disparu mais pourrait être aisément suppléé d’après les Septante. Pans les c. x-xv, le parallélisme est surtout antlthétlqut (quelques vers de facture synonymlque, xt, 7. 25, 30 ; mi. 1 1. 28 ; mv. 13, 17, 19 ; aphoristlque, m. : >l : mi. ; > ; in. 14 ; xv, 16, 17 ; synthétique, . IN ; m. 29 ; xiv, 17 ; allégorique, . 26 ; m. 22). En revanche, tlans les autres chapitres, wi xxii, 16, l’antithèse est d’une extrême rareté va peine m. 23) et la synonymie reparait dominante et presque exclusive. - la m sei tion. premières paroles des muo. xxii, 17 i. 22, a quelques distiques isolés : xxii, 28 ; xxiii, 9 ; xxiv, 7. 10 ; des tristlques, xxii, 29 ; wiu. 5, 7, 31, 3."> ; xxiv, il ; beaucoup de tétrastiques et des proverbes de cinq, xxiii, 1-5 ; i. 3-4, six. xxiii, 1-3, 12-1 1, 19-21 ; wi. 11-12, et sept membres, xxiii, 6-8, Le parallélisme y est ordinairement du genre synonymlque. la iv section, autres paroles des sages, XXTV, 23-34, a <tcu distiques isolés, 28 et 29, les deux tristlques, 27 I, et le tétrastique 33-34. Le parallélisme, rigournent synonymique dans le morceau 30-34 (champ du paresseuxi. est ailleurs vague et négligé. — La ection, deuxième collection salomonienne, x.xvxmx. aurait été, comme la première collection îles proverbes de Salonion. composée tout entière de distiques, la plupart isolés, si les quelques tristiques i|ui s’y trouvent présentement. XXV, 7. 8, 13, 20 ; xxvii, 10 ( ?), 22 ; xxviii, 10, doivent être considérés comme des corruptions du texte primitivement tout eu distiques, a corriger aussi d’après les Septante et ies anciennes versions. Le parallélisme, en général irré renient poursuivi, est. lorsqu’il existe, de forme allégorique et synthétique, rarement antithétique. La vr section, Paroles d’Agur. xxx, n’offre en té qu’une sentence en distiques isolés m (15 restant douteux). Le parallélisme est synonv inique dans ux parénétiques 1-10, 17, 32-33 ; dans les priamèles ou proverbes numériques, il se réduit à la simple énuniération des faits qui résument ou prouvent la maxime ou plutôt l’observation exprimée d’abord d’une façon générale, 11-11. 16, 18-31. — La vii" secParoles du roi Lemuel. xxxi. 1-9, en un seul n’a qu’un tristique, 4 ; le parallélisme y est rigoument synonymique. — I.a viii c et dernière section, i « Femme forte », xxxi. 10-31, est en vingtdistiques aux membres également synonymiques. 2° Versions.

Nous parlerons seulement des versions

nte, Vulgate et Italique. — 1. Versions inuné--. — a) Version grecque des Septante. — La tradurtion grecque du livre bébreii des Proverbes a été antérieurement a l’année 132, date approximadu prologue et de la version alexandrine de l’Ec>ir ici, t. iv. col. 2031 et 2042), puisque l’auteur de ce prologue et de cette version signale comme déjà traduits en grec les hagiographes ( autres livres. que la Loi et les Prophètes) composés en hébreu, une traduction plus libre que littérale, dans lie le texte on iouve plutôt paraphrasé’raduit mot a mot. De plus, en beaucoup de passages, le grec s’écarte de l’hébreu pour le sens. Dans n « paraît être due à une

i traducteur lisant le texte dans l’ancienne hénicienne (v, I ; r.’., : vi, 16 ;

wn. 2 ; x. 24 ; xiii, 10 ; xr. 16 ; xxiv, 2 ; xxx. 1 ; cf. il.), ou séparant les mois flans la ta du manuscrit hébraïque autrement . i f Ginsburg. Introduction. » n y trouve nombre de doubla traductions,

dues a des hésitations causées par des circonstances de ci’genre cheï le premier tradui leur où plutôt quelque réviseur de la version : ainsi i, 14 ; ii, 19 ; v, 23 ; xiv, 22 ;

xxii. S et 9 ; XXV, 20j XXIX, 25 ; par des reprises ou retours partiels de mois ou d’expressions identiques

dans deux textes grecs trahissant la double traduction

d’un même texte hébreu qui comportait ces mots ou

ces expressions ; ix. 12 aurail mène été traduit trois

fois. Kaiilen I loberg. toc. cit.

Très nombreuses sont les additions dont l’effet a été

soit d’augmenter la masse déjà pourtant bien impo

saute des proverbes en simples distiques de l’hébreu

(ainsi, dans les premiers chapitres du livre Seulement : i. 7 ; m. 15, 16, 22 ; iv, 27 ; i. S. 1 I ; vii, 2 ; i. 18), soit de compléter ou d’expliquer la pensée de l’aiileur (ainsi, dans les mêmes chapitres : i, 18, 27 ; ii, 2 ;

m. 2N ; iv, 10 ; v, 5 ; vi, 25 ; i. 6, 10), ou de ménager

quelque transition entre divers groupes (ainsi : v, 2 ; mu, 21). Ces additions proviennent OU d’un texte hébreu qui les contenait déjà, ou plus probablement

de notes marginales introduites dans le texte, pour les amplifications de pensée ; soit encore pour les proverbes ni sic. des autres versions grecques postérieures d’Aquila. de Sv mmaque ou de Théodotion, ainsi qu’il en est arrivé pour la traduction sv ro hexaplairc dont mainte leçon, Inexistante dans les Septante (telles w. 14-19 ; xxii. G ; xxv. 20 *>), vient de l’une ou de l’autre de ces traductions. Kaulen-1 loberg, toc. cit. Il faut observer pourtant qu’en quelques endroits ces additions du grec au texte hébreu ne sont qu’apparentes el qu’elles ont en réalité traduit quelque élément de ce texte aujourd’hui tombé et disparu (ainsi du distique actuel XI, li>, dont les membres ne sont parallèles que par une sorte d’artifice et reçoivent cha cun, dans le grec, leur antithèse naturelle).

D’autre part, il se trouve, dans le texte reçudes Septante, quelques omissions qui peuvent cire énumérées comme il suit dans leur totalité ; manquent I, 10 ; rv, 5 a ; IV. 7 : vii, 25 b ; viii, 29 ab ; 32 b et 33 ; xi, I ; xiii, (i ; xv, 31 : xvi. 1-3, 6-9 ; xvii, 10 b ; xviii, 8, 23-21 ; xix, 1-2 ; xx, 1 1-19 ; xxi, 5 et I8 b ; xxii, 0 ; xxiii, 23 ; xxv, 9 a. 19 (incomplet).

Des transpositions de proverbes se remarquent enfin dans la première collection salomonienne : xvi, 4, est placé après 5 ; xvi, 6, entre xv, 27 et 28 ; xvi, 7, entre xv, 28 et 29 ; xvi, 8-9, entre xv, 29-30 ; xx, 20-22, entre 9 et 10 : et, après cette première collection, les groupes supplémentaires se succèdent jusqu’à la fin du livre dans l’ordre suivant : xxii, 17-xxiv, 22, paroles des sages ; xxx, 1-1 I, « Paroles d’Agur (l rc partie) : xxiv, 23-24, autres paroles des sages ; xxx, 15-33, « Paroles d’Azur <2’partie) : xxxi, 1-9, « Paroles du roi Lemuel » ; xxv-xxix, deuxième collection salomolienne ; xxxi. 10-31, poème de la « Femme forte ».

b) Vulrjate latine. — File est l’œuvre de saint Jérôme qui la fit en 398, cf. Præf. in libros Salomonis, P. I… t. xxviii, col. 12 1 1. et l’adrt ssa aux évoques Chromace d’Aquilée et lléliodore d’Altino. Cette version s’écarte de l’hébreu en plus de cinquante passages. On n’eu peut conclure toutefois que le texte traduit par le solitaire de Bethléem différait beaucoup, dans ces passages, du texte massorétique actuel ; car c’est en trois jours seulement que fut exécutée l’ « interprétation » des trois écrits salomoniens, I’rov., Cant. et Fccl. : tridtu opus nomini veslro consecravi, interprelalioncm videli cet tri uni Salomonis voluminum ; et cette hâte excessive peut expliquer mainte lecture inexacte, ou même tout a fait fausse, du texte original. En deux endroits seulement la Vulgate biéronymienne renferme de courtes additions qui lui soient propres, c’est-à-dire qui n’aient point leurs correspondantes ni dans l’hébreu ni dans la version des Septante : c’est xtv. 21 b : ’/ni crédit in Domino, miser icordiam diligit, et xv, 26 : flrmabitur ib eo (punis sermo). On y trouve environ un tiers seulement des additions des Septante : iv, 27 b ; v, 2 : vi, 11 1’; X, 4 b ; xii, 11 1’; xiii, 13 b J xiv, 15 b ; xv, 5 b ;

xvi, 5 b ; xvii, 16 b j xviii, 8 b ; xviii, 22 b ; xxii, 9 b j xxv, 10 b et20 b ; xxvii, 21 lj ; xxix, 27 b.Des critiques en ont conclu que, dans sa traduction, saint Jérôme avait subi l’influence « le la version grecque par l’intermédiaire de l’ancienne version latine faite, comme on sait, sur des textes grecs. Cette conclusion est loin d’être assurée, car, dans les meilleurs des anciens manuscrits de la Vulgate qui paraissent avoir gardé le mieux, au moins dans les Proverbes, le texte hiéronymien, ne se trouvent pas ces additions. Ces manuscrits sont ceux des Bibles espagnoles, qui nous ont transmis en maints et maints passages le texte très pur transcrit sous les yeux mêmes de saint Jérôme parles scribes de Licinius Beticus, évêque d’Andalousie, et ami du saint docteur pour leur maître. Le Codex Toletanus (vm c siècle), Bible sévillane, n’a pas les treize dernières de ces additions ; il n’a même pas les deux additions xiv, 21 b et xv, 26, in fine, propres à la Vulgate (collation Palomarès, P. L., t. xxix, col. 973-978). S’il admet les quatre premières, son témoignage est infirmé par celui des autres bibles de même origine, Codex Cavensis (vme -IX e siècle) ; C ml. (première Bible d’Alcala, ixe siècle) ; Bibl. nat., 11 553 (Bible de Saint-Germain, ix » siècle) ; Bible de Théodulfe (Bibl. nat., 9380, vin<>-ixe siècle), qui n’ont pas ces interpolations ou qui les ont exponctuées de première main.

2. Vers/on dérivée : l’ancienne latine. — Nous n’avons que quelques rares débris de la version latine des Proverbes faite sur le grec : fragments sur un palimpseste à la Bibliothèque impériale de Vienne, n. 954, publiés par Vogel, Beitrâge zut Herstellung der alten lateinisehen Bi belVebersetzung, Vienne, 1868, et sur deux feuillets également palimpsestes au monastère de Saint-Paul, Lavanthal (Carinthie) publiés par Moen, De libris palimpsestis, Carlsruhe, 1855. Des extraits de cette ancienne version ont été découverts dans le ms. n. Il de la bibliothèque conventuelle de Saint-Gall, vme siècle, de la p. 217 à la p. 222. Ces extraits sont groupés sous des titres généraux selon leurs affinités particulières, par deux ou trois proverbes ou éléments de proverbes — parfois un seul proverbe, ou même un seul membre constituent l’extrait (ainsi : De fralribus, xviii, 19 ; De morte et vita, xviii, 21 a ; De falso teste, xix, 5 a …) ; en revanche, la série xxx, 21-23, 24-28, 29-31 ; xxxi, 4-5, se trouve intitulée Quod pertrea (tria) movetur terra, d’après le premier élément, xxx, 21 a, lequel ne s’applique en réalité qu’au premier groupe, 21-23. Sauf en deux ou trois leçons, cette trentaine de proverbes choisis pour l’instruction ou l’édification des moines, sont des décalques latins du grec des Septante. Ce latin est celui des citations des Pères des iv° et ve siècles, témoins des versions anciennes appartenant au groupe dit « italien ». Les additions de proverbes passées des Septante dans la Vulgate hiéronymienne — voir plus haut — sont à considérer également comme des fragments de version latine ancienne, et il en doit être de même des autres additions restées dans les marges seulement des anciennes Bibles d’origine espagnole (voir aussi plus haut) et non insérées dans la Vulgate lors de l’unification du texte de cette version dans la Bible de l’université de Paris, la nôtre encore aujourd’hui dans ses principaux traits.

Quelques conclusions de portée théologique se dégagent de tous ces menus faits intéressant le texte original ou les versions du livre des Proverbes. Il appert d’abord que le texte hébreu sur lequel saint Jérôme exécuta sa version latine vulgate de ce livre ne différait qu’en très peu de détails de l’hébreu massorétique actuel. Lue tradition bien caractérisée ayant maintenu longtemps pure de toute surcharge la fidèle

image de ce texte transmis par la Synagogue, tel que l’avait constitué l’école juive de Tibériade, après l’avoir

dépouillé déjà peut-être des additions posthumes dont témoignent les Septante, c’est ce texte qui doit être tenu pour inspiré et canonique, encore que le concile de Trente ait déclaré authentique » 1 édition latine hiéronymienne surchargée et interpolée qui avait cours alors depuis quelques siècles dans l’Église. « Authentiques cependant, et « non a rejeter, dans les leçons, discussions, prédications et expositions publiques », les interpolations, dans la Vuigate, de proverbes venus des Septante par l’intermédiaire des anciennes versions latines et dont le corpus (ils sont dix-sept) équivaut à un chapitre — voire à un psaume — de moyenne dimension, puisque l’édition officielle de la Bible sixtoclémentine les renferme. Quant aux additions des Septante elles-mêmes, passées ou non dans la Vulgate hiéronymienne — et elles sont au nombre d’environ cinquante-trois — leur caractère adventice par rapport au texte hébreu canonique représenté actuellement par la Massore et la Vulgate pure de toute interpolation, ne peut les empêcher d’être authentiques et même inspirées et canoniques, ayant été reçues dans leVetus græcumTestamentum juxla Septuaginta recognitum de Sixte-Quint, avec mandat d’y rester sous peine d’encourir l’indignation Dei omnipotentis beatorumque aposlolorum Pétri et Pauli ; et l’on pourrait les considérer comme autant de petits morceaux deutérocanoniques.

Les omissions des Septante dans le texte reçu de l’édition sixtine peuvent être suppléées d’après d’anciens manuscrits — l’Alexandrinus en particulier — pour une bonne part, comme en suppléèrent quelques-unes les éditions d’Aide Manuce et de la Polyglotte d’Alcala. Une, xvii, 19 b, se trouve rétablie par les versions de Symmaque et de Théodotion (Hexaples). Les scolies romaines extraites des manuscrits consultés pour l’édition de Sixte-Quint en restituent aussi plusieurs : xx, 14-19 ; xxi, 5 ; xxi, 6. Ces omissions étaient sans doute propres au manuscrit Yaticanus sur la base duquel fut faite l’édition. On ne peut affirmer toutefois que les suppléments ainsi fournis par ces sources diverses jouissent des mêmes prérogatives que les additions officiellement admises des Septante ou de la Vulgate, pour l’inspiration, la canonicité, l’authenticité doctrinale.

On pourra trouver toutes les additions aux Proverbes des Septante et de la Vulgate signalées en traduction française, ainsi que toutes les autres divergences, dans La sainte Bible, traduction d’après les textes originaux, par l’abbé A. Crampon (éd. révisée), Paris-Tournai-Rome, 1923, p. 803-847, dans les notes. De même, les suppléances en langue grecque aux omissions des Septante dans l’édition sixtine, d’après les sources ci-dessus indiquées, au bas des p. 461-479 du Vêtus Teslarnentum græcum de Jager, Paris, 1840. Les extraits des Proverbes dans la version latine ancienne, du ms. n. Il de la bibliothèque conventuelle de Saint-Gall. ont été cités d’après l’édition de S. Berger, dans Sotice de quelques textes latins inédits de l’Ancien Testament, Paris, 1893, p. 23-25, et les leçons des Bibles espagnoles relatées d’après l’ouvrage du même auteur, Histoire de la Vulgate pendantles premiers siècles du Moyen Age, Nancꝟ. 1893, p. 65-66, 105106, 155 sq., 168 sq. Parmi les interpolations de seconde main que signale particulièrement cet auteur comme écrites dans les marges de quelques-unes de ces Bibles, nous mentionnerons comme étant d’intérêt doctrinal et tout à fait uniques (manquant même dans les Septante) les deux suivantes : ix, 18, qui adplicalntur illi (stultitia ?) descendet ad inferos, nam qui descesserit ab ea salvabitur, et xix, 23. Sam qui sine timoré (Dei) est habitat in locis quæ non visitai JElernus.

VI. Caractère religieux et moral.

La « sagesse », dans le livre des Proverbes, est affaire de morale religieuse. Elle est comme une création de Dieu eu faveur des hommes, un don. un présent qu’il leur a destiné dès avant la création du monde lui-même, une qualité de l’ordre moral qu’ils doivent toutefois l’efforcer d’acquérir et d’affermir en eux en pral Iquant d’abord la crainte de Dieu II n’est paa une maxime de conduite dans l’accomplissement de toul devoir qui n’émane d’elle, ce devoir ne dut-il être que de bien c on de pure utilité soei.de ou personnelle.

S n origine. La Sagesse, qui pré lentement aime vivre avec les humains. viii, 31 ; qui dresse aux humains en tous lieux qu’ils tréquen lent, m. i-l : qui les Invite à sa table, dans sa mal an >. i. 1-6, est personnifiée par l’auteur de l’intro duetion aux - Proverbes de Salomon. dans une figure de style prestigieuse et hardie, sous les traits d’une enfant, d’une fille que Jahvé aurait eue jadis comme Eve eut Caîn, Gen., iv. 1 — prémice de ses ouvres (ad extra) ». viii. 22. Elle aurait doue été dés lors « ourdie i par Dieu comme le sont les premiers linéaments de l’être humain dans le sein maternel. 23 | lire la Vulgate : ordita sum (comp. les traductions liieronx miennes, p.. w. 7 : telam quant orditus est ; xxx, l : rdiremini telam ; IV. n. 6 : orditus sum regem meum. et cxxxix, 13 : orsusgue es me in utero) au lieu rdinata sum. bévue évidente du copiste dans le reçu, et au sens passif admis dans la latinité de l’époque impériale). Ainsi conçue » bien avant qu’il J eût I’abtme > des eaux primitives. 2 1 (Nulu., con : (Tant, lire l’hébreu : hôreylt ou houbbaltt an lieu liallt). elle naquit de même avant la terre, les monts et les collines, 25-26. Elle était donc « présente i nient des deux, de la mer et du sol.’. et. telle qu’un jeune - nourrisson (lire l’hébreu : in, Aquila : rtOr.vo’j jilvr ;, <tlumnus) « s’ébattait » parmi les choses du monde créé auprès du

’. heureuse bientôt d’être - parmi les

, ts des hommes », 31 b. C’est à ce titre de fille de Dieu et a raison de eette priorité de date, qui lui ont IHTmis d’être contemporaine et spectatrice des sages œuvres divines, qu’elle veut être reçue et écoutée : Surit i. audite me… vin. 32. Par son origine,

elle est donc divine. Cf. II, <">.

Par s., nature, abstraction faite de toute image figurative, elle est a la fois théorique et pratique. Elle est, léfinition, connaissance et intelligence des paroles don e* discernement dans le savoir et dans l’action, i. 12-7 : n. Il ; viii, 12. 11. Mais elle intéresse surtout la vie pratique et entend diriger mformément aux lois de la piété et de la morale judaïques : seul est sage celui qui connaît et’Jahvé, M. 1-5, qui comprend et réalise la droiture équité, n.’.' : est fou l’impie et le pécheur, v, 23 ; mil 22 ; i. 13 sq. ; xiv, 8-9 ; xv. 21 ; xxiv, 9. Créée et donni » q., elle ne peut être ainsi que

ux et moral.

Par destination, elle est œcuménique, universelle : ’oit être le lot de tous les humains. Dans le livre die s’adresse manifestement a tous, i, I ; vin. 2-3 : ix. 3 : surtout, viii. i et 31 b. Elle est du reste représentée comme intégrée dans le monde

'.ir Jahvé
terre, eieux. abîme, m. 19-20 ; elle gouverne

même, à leur insu, le monde politique des rois rand > t des ju^cs de la terre, mm. ulement dans les livres postérieurs de tique et de la Sagesse qu’elle sera dite avoir fait de Jérusalem sa demeure fixe, EcclL, xxiv. 8-31, it tntiere dans l’histoire d’Israël. <e est affirmée et établie d’un’< point de vue. Considérée en elle-même, elle que brièvement par simple comparair intrinsèque avec celle des métaux ou quoi l’homme attache le plus haut prix : or pur. argent, perles, m. 1 1-15 ; viii, 10-1 1. 19 ; xiii. 16 ; « ▼n st surtout par l’énumérat ion son

vent reprise des avantages qu’elle procure a qui la pos séde. qu’on S’efforce de la faire valoir. Ces avantages sont de deux sortes : avantages de l’ordre matériel et social : longs jours et années de vie et de pai, m. 2 ; iv. 10 ; lx. Il :.’.'7 : saute du corps, m. M ; iv, 22 ; abondance de biens et riches, es. ni. 10 ; viii, l, S. 21 : xxiv.."> I : sécurité et assurance de la demeure, iii, 23-26 ; estime, honneurs et considération, iv., N ; vin. 18 ; force et pouvoir dans la paix et dans la guerre, xxiv. 5-6 ; avantages de l’ordre spirituel et moral : ennoblissement de l’âme couronnée par elle d’un dia dénie de grftce, parée d’un collier de vertus, i. 9 ; m. 22 ; iv. 9 ; paix et tranquillité intérieure, i, 33 ; bon heur intime, fruit de la protection divine, ii, 7 N ; m.

connaissance de Dieu. II, 5-6 ; préserval ion du

péché, n. il. là 19.

2° l.a crainte < ! < Jahvé est le commencement île la sagesse, i, ~ : ix. n ». Elle s’identifie avec la confiance en Jahvé. m.."> : xxix. 25, laquelle obtient, du reste, les mêmes prérogatives et produit les mêmes effets de

bonheur et de sagesse. XVI, 20 ; XXVIII, 25. C’est par elle que doit i commencer i dans les écoles des —,

l’apprent issage et, dans la v ie, l’exercice de la sagesse. La sagesse en effet, la présuppose, car la sagesse abandonne à eux-mêmes ceux qui n’ont pas désiré la

crainte de Jahvé. I, 2’. » 31 : celle-ci est son « école », xv, 33, « école d’humilité, qui » précède " la sagesse rieuse, xv, :  ;.">' ; xi. 2 ; xxxi. 30, et dont le fruit » même est la crainte de Jahvé. XXII, I. lai retour, la sagesse témoigne dans sa recherche et son propre exercice cette nécessaire condition initiale qui es1 la crainte de Jahvé. n. 1-5. Mieux, elle consiste dans cette

crainte de Dieu même, car celle dernière, piété austère qui s’assimile encore a la i recherche de

Jahve. xxv m. 5 est aussi le seul art de bien diriger sa vie. l’unique judicieux comportement de l’homme sage qui veut jouir des avantages que procure la se. in.7 : mil 13 ; x, 27 ; xiv, 2, 26 ; xv, 16 ; xvi, 6 ; XIX, ’-' :  !  ; xxiii. 17 : xxiv. 21. L’auteur de l’Ecclé-Siastique dira plus tard que la crainte de Dieu est tout à la fois la racine, le commencement, la plénitude et le couronnement de toute sagesse venue du Seigneur, i. 1. 11-2(1. C’est, expressément formulée, la doctrine même du livre des Proverbes.

I.a crainte de Dieu et la confiance en lui sont ainsi la base de la religion et de la morale : la première en tant que sentiment de la grandeur divine et de la dépendance de l’homme a l’égard de Dieu, la seconde en tant que garantie de l’aide et du secours divins. Éprouver ce sentiment ou apprendre d’abord à l’éprouver, reconnaître la réalité ou concevoir l’espoir certain de eette garantie, c’est toute la sagesse. Celleci est faite non peut-être d’amour pour Dieu, mais de respect envers lui comme prodigieux créateur et gouverneur du monde, et comme juge élevé el juste rémunérateur pour l’homme impuissant vers lequel il s’in cline avec douceure ! bonté.

VI I. Enseignements doctrinaux. — Les enseignements doctrinaux du livre des Proverbes ne pouvant être que de l’ordre religieux et moral, ils expriment, d’une part, et veulent implanter clic/, les hommes les croyances ou les traditions religieuses professées depuis (les siècles par les esprits les plus élevés de la nation juive : de l’autre, ils formulent les préceptes ou les conseils de conduite pratique en rapport de conformité avec ces croyances et ces traditions. La première série intéresse les vérités se rapportant à Dieu, à sa création, à l’homme, physiquement et moralement la créature la plus élevée dans la hiérarchie des êtres du monde visible : l’autre expose les lois du monde moral a ses trois étages, Individuel, domestique et social, dans leur

application occasionnelle, sous forme le plus souvent

imagée, ou décrit différen ! s caractères pris dans le déve loppement de leurs tendances particulières et de leui action.

1° Enseignements religieux.

I., Dieu,

a) Son existence et son nom. Dieu existe pour Israël sous son nom propre de Jahvé, Lequel nom est pour le juste comme une « tour forte », un lieu « le i refuge », xyiii, 24 : un nom réellement divin qui reste la propriété de l’Israélite, même sur le sol étranger, XXX, 9 (paroles d’AgUT : « le nom de mon Dieu (Éloah) n’est [ias a outrager), en même temps qu’il est toujours comme le sceau de 1’ « alliance » contractée au désert, ii, 17 (la femme Israélite elle-même ne doit pas oublier l’alliance de son Dieu, Élohim). Mais il existe aussi comme Dieu universel, seul maître et seigneur du monde et des hommes : lui seul connaît bien son nom créateur, xxx, 3-4 ; lui seul est objet de connaissance religieuse, iri, 5 ; lui seul (parallèlement aux hommes, ses créatures) juge de la vraie sagesse, iii, 4.

b) Ses attributs. —

Dieu est éternel, puisqu’il crée la sagesse « de toujours », avant toute œuvre temporelle, vin, 22-23 ; il est saint, ayant en horreur la perversité et les pensées mauvaises, aimant la droiture et la bienveillance, m, 31-32 ; xv, 26 ; il est même « le Saint », ix, 10 ; immuable, en ses desseins qui toujours s’accomplissent, xix, 21 ; omniscient : ses yeux observent les voies et sentiers de l’homme, plongent jusqu’aux enfers, pèsent les esprits et les cœurs, v, 21 ; xv, 3-11 ; xvi, 2 ; xxii, 12 ; omnipotent : il a pu créer l’univers, vm, 22-31 ; il « incline » à son gré « même le cœur du roi », xxi, 1 ; bon : même quand il châtie, c’est comme un père l’enfant qu’il chérit, iii, 12 ; juste : « la balance et les plateaux justes sont » de lui, xvi, 11 ; les faux lui sont en horreur, xi, 1.

2. La création. —

Œuvre de Dieu indépendant et libre, iii, 19-20 ; xvi, 1 ; xxx, 4, elle est décrite avec quelque détail dans viii, 22-31. Dieu la gouverne par sa providence, iii, 19-20, et, particulièrement dans le monde moral, tout y arrive conformément à sa direction occulte et cachée aux yeux de l’homme, xvi, 9 ; xx, 24 ; xxi, 1, 30-31. Ce sont les biens terrestres : santé, longue et heureuse vie, richesses, qui font le principal de la juste rémunération que Dieu accorde à celui qui le craint, iii, 5-10. Sa bénédiction, sa faveur, iii, 3235 ; xii, 2, l’affermissement ou le secours qu’il octroie, xv, 25 ; xviii, 10-11, ont le même objet : ainsi rend-il à chacun selon ses œuvres, xxiv, 12, même quand il maudit, damne ou punit, xvi, 5.

3. L’homme et sa destinée.

Dans son être composé physique, l’homme est doté d’une âme (ne sâmâh, souffle vital, principe de vie), comparée à une « lampe » dont la lumière pénétrante illumine tout 1’ « intérieur » de l’homme, xx, 27, et qui est allumée par Jahvé lui même. Cette âme est dans un corps (bétén), 27 b, cf. xviii, 8 et xxvi, 22, fait aussi par Jahvé. xx, 12. Chacun de ces composants réagit sur l’autre, le corps sur l’âme : « fermer les yeux, pincer les lèvres » est déjà méditer la tromperie, commettre le mal, xvi, 30 ; l’âme sur le corps : « une bonne nouvelle » fortifie les os, xv, 30 b, « un cœur joyeux » est un remède, xvii, 22 a ; en revanche, « un esprit abattu » dessèche le corps, xvii, 22 b.

L’immortalité de l’âme est-elle affirmée explicitement dans le proverbe de Salomon xii. 28 : « Dans le sentier de la justice (est) la vie ; et la voie de son ( ?) sentier (la) non-mort » ? De texte hébreu, déjà embarrassé, de ce verset devient suspect si on le compare au texte des versions immédiates, Septante et Yulgate, qui porte d’abord, avec vingt -cinq manuscrits massorétiques, la locution « vers la mort » — sic Oocvoctov. ad mortem, hébreu : el mâvét— formant parallélisme antithétique avec le premier vers, où l’on va à la vie, et indiquant le terminus d’un sentier autre que celui de la justice. La version des Septante définit ce sentier : 680l

6z u.vT)otxdcxci>v, i voies des rancuniers ; la Vulgate :

ittT autem devium, « chemin tortueux ». Aux lieu et place de l’hébreu reçu iie libûh, « sentier », véritable doublet de dérék, voie », le grec a lu vraisemblablement : ’ébrah et le traducteur latin : nit’ab, plus vraisemblablement encore. La portée du « proverbe se rétrécit ainsi au sort malheureux du pervers qui, par le fait de sa perversité prend le chemin d’une mort prématurée en s’écartant de la voie droite qui assure une vie longue et heureuse. Cf. ii, 18-19 ; v, 5 ; vii ix, 18 ; xxi, 10, etc.

Dans son être moral, l’homme est doué de liberté, puisqu’il peut ne, pas répondre à l’appel de la sa^< lui résister, négliger ses conseils, sa réprimande, i, 2125. Par nature, il n’est donc pas à l’abri du péché et il ne peut être assure de n’avoir jamais péché, xx, 9. C’est pourquoi le malheur peut atteindre le juste, qui se relève pourtant, tandis que le méchant y est » préeipilé » sans espoir, xxiv, 10.

Les fins dernières de l’homme paraissent considérées dans le livre des Proverbes d’un double point de vue : du lieu où s’en vont « tout entiers » tous les mortels, i, 12 b ; xxi, 16 b ; xxvii, 20 ; xxx, 16, et de la sanction, récompense ou châtiment, dans l’au-delà, appliquée à chacun selon ses œuvres et ses mérites, xii, 1 1 (xxiv. 12).

Les morts « descendent », i, 12 b ; v, 5 b ; vii, 27 b, au schéol, « séjour de la mort », situé dans les « profondeurs » de la terre et opposé aux « cieux », ix, 18 ; xxv, 3, impénétrable aux regards des humains, xv. 1 1. et représenté parfois comme un être monstrueux dont la gueule « insatiable » engloutit les vivants, i, 12° ; xxvii, 20 ; xxx, 6. Les mots, grec et latin qui traduisent l’hébreu $*’ôl évoquent des images semblables : injerus ou infernus, « souterrain », et ixStjç, « invisible ». Trois fois ces vocables sont mis en parallèle avec la « mort elle-même, ii, 18 ; v, 5 ; vii, 27 ; une fois avec le « puits ou la « fosse » où l’on enterre les défunts (hébreu : bôr ; latin : lacus). i, 12 b. Par là, le séjour des morts s’identifie en quelque manière avec leur tombeau. Considérés dans leur totalité, ces morts forment cependant « au schéol » comme une « assemblée », xxi, 16 : « l’assemblée des r^faïm », cf. ii, 18 b ; ix, 18 a, que les versions dénomment « géants » : xxi, 16, YÎyavTs ;, gigantes, ou « fils de la Terre » : ix, 18, -prçYSvsïç, et que le grec une fois en particulier représente curieusement comme des âmes-oiseaux s’en allant jucher — ère ! 7TSTaupov aSou, « sur le perchoir de l’hadès », ix. 18 — lointaine réminiscence de la fable babylonienne qui décrit « l’habitant de la maison des ténèbres, les bras vêtus d’un vêtement d’ailes et nourri de poussière et de boue ». Gilgamès, tabl. ii, col. iv, b, lig. 28, 33-31 ; IStar aux enfers. r°, lig. 7-10.

Est-il réellement fait mention dans le livre des Proverbes d’une sanction d’outre-tombe ? Le texte xxiii, 18, par le mot’ahartt, in novissimo (Vulg.), paraît se référer à l’au-delà, faisant promesse d’un « avenir. récompense de la crainte de Jahvé, objet d’une « espérance impérissable > ; mais il est encore fort embarrassé dans l’hébreu : « car si donc (est) un avenir, ton espérance ne sera pas déçue », et ne s’explique que par l’omission d’un mot essentiel qui se retrouve dans le grec : 17. « Que ton cœur… ait toujours la crainte de Jahvé ; 18, car, si tu la gardes, tu auras postérité, et l’espérance que tu as ne sera pas déçue » — èàv yàp Ty ; pr, rry ; ç aura, ïrsry.’. aoi ÈV.yovx — l’hébreu étant à restituer : « car si tu la gardes (tisnFrénnâh), postérité à toi (’aharlt lâk), de même le syriaque et le targum : ci’que confirme la Vulgate hiéronymienne : quia habebis spem (môrâS, lecture fautive du verbe sàmar, « garder "). in novissimo (b°’aharit). L’espérance non déçue étant, en vertu du parallélisme, celle d’une « postérité. la promesse ne dépasse pas encore en portée l’Idéal de la rétribution terrestre cher aux cœur. »

ti’-.

Un autre passage, xv, 24, semble assurer le ciel au

l’enfer.1 qui ne l’est pas : sentier de vie en haut pour le >.ilh pour se détourner ilu Bcbéol en bas La Vulgate suppose le ménic lexte : semita oitse super crutiitum. ut décline ! de in/erno novissimo. V n’en est pas de même eh - Septante : Ô80I ^if ; Sucvo^uara auvrroû lva è> ocoOf}, voies de vie les pen lu sage, pour que, se détournant, il soit sauvé de l’hadès » ; le traducteiur a lu l’hébreu original : t t ma’anéh, « dans les vues. au lieu de l’ma’elâh, vers le liant, et nuittéh. ou plutôt yattéh, se sauvant. ou qu’il se tauve. au lieu de mattâh, c en bas. L’antithèse du

de l’enfer disparaît ainsi, et la vie n’est plus que la vie d’ici bas, quiprolonge la sagesse, retardant d’autant la descente obligée au schéol.

I nseiiinements moraux. — Us intéressent l’humanité tout entière intégrée dans l’individu, la famille, le pouvoir sous ses deux aspects : politique et judiciaire. l. Morale individuelle. — Celle-ci peut être considé orame règle de vie de l’homme dans --on comportement avec Dieu, avec les autre--, avec lui-même.

c « Avec Dieu. - I.e grand devoir de l’homme envers Pieu, ou plutôt le principe et le fondement de toute moralité dans les actions et réactions humaines, est la crainte de Pieu -. révérencielle et filiale tout à la fois, ni. 5-8 : Craindre Jahvé, se confier 1 n lui de tout son cceur. penser à lui dans toutes ses oics. De ce souci intérieur jaillit naturellement celui, commun à toute religion, de « faire honneur » à Dieu, extérieurement par le sacrifice, iii, ’.'. et la /Titre — celle-ci toutefois, pour le Juif, faite « dans l’observation de la Loi ». xxviii, 9.

b) Avec le prochain. — Est formellement réprouvé tout ce qui porte atteinte au droit d’autrui sous le double rapport de la justice et de la charité, l’exercice de celle-ci nécessitant d’autre part la pratique d’œuvres de miséricorde, discrètes toutefois et précautionneuses.

que à la justice quiconque lèse autrui dans sa ne, vi. 16-17, en faisant couler le sang innocent » ; dans son honneur et sa réputation, par le faux témoignage, xix. 5 et 9 ; xxi, 28 a, comparé à une arme meurtrière, xxv. IX ; même par le témoignage porté à la iv, 28, ou par la calomnie, x, 18 b ; Jahvé liait. a en horreur le faux témoin, vi. 19° ; dans ses biens, par l’usure, xxviii, 8, sans avoir pitié des pauvres, ou par la fraude, dans le commerce, usant de « balances brasses », xi. 1° ; xx. 23 b, de « faux poids 1 ou de « fausses mesures >, xx. 10*, 23°, ou par accaparement, xi. 10°, ou par déplacement des bornes antiques », mainmise sur le « champ des orphelins ?. xxii, 28 ; xxiii. 10 ; par le recel ou la coopération au vol et au larcin, xxix. 24 ; dans sa conduite secrète, par la médi. xi. 13 a. Manque à la charité quiconque a le mépris d’autrui. xi. 12° ; xiv. 21°, se moque du pauvre. xvii, 5°, ou se réjouit du malheur d’un ennemi, xxiv, 17, rend le mal pour le mal. xxiv. 29. las œuvres de ricorde sont l’aumône, œuvre qui honore, xiv, 31 b, table prêt fait à Dieu. xix. 17. dont il attire la bénédiction, xxii. 9, garantie contre la disette, xxmii. 27 : le bien rendu pour le mal, xxv. 21-22 ; la délivrance de la mort contre le bourreau ou les massacreurs, xxiv, U. la caution pour autrui, même ami, est pourtant fortement déconseillée, i. 1-") ; xi. 1°. : elle n’est pas oruvre de prudence.

c) Avec soi-même. — Qui voulait jouir de la faveur

e devait pratiquer la « crainte de Jahvé ». Oui

veu » ; i ; doit rechercher et pratiquer* la

sagesse >. i-i. Celle-ci recommande jusqu’à l’ascétisme intérieur.

est complète des fautes ou défauts cruellement punis en ce monde, ou sévèrement réprouvés par Dieu. L’orgueil si particulièrement 1 hai de Jahvé »,

DICT. Dl TMOI..

VI, 17° : il amèneavec lui l’Ignominie, XI, 2° ; Jahvé

renverse la maison des orgueilleux, x. 25° ; l’orgueil et la fierté précèdent la ruine et la chute. XVI, IS ; la superbe devanl le roi ou le prince tourne à confusion,

xw. 6-7 ; l’orgueil conduit l’homme a l’humiliation, xxix, 23° ; il ne produit souvent que des querelles. Kin,

10°. — L’avarice poursuit en vain une fortune qui a

mesure s’évanouit, xxiii, 1 5 ; trouble la maison, xv,

27° ; ne Bell de rien au joui’de la colère. XI, I’; peut engendrer le erinie. x. 2° J voit trompée sa Confiance en la richesse. XI, 28*. I.a luxure épuise le corps.,

11. conduit a une mort prématurée, 11. 18 ; ii, "> ; vii, 27 : fornication et adultère ne produisent finalement qu’amertume et ruine, v, l, m. déchéance et déception,

11. 16 sci. : vu. 21-27 : xxiii. 27-28, plaie. Ignominie, opprobre, vengeance, vi, 30-35. — L’envie mène à l’épuisement ; elle est la « carie des os. xiv, 30 b. — l.a gourmandise, chez les « buveurs de vin », les « mangeurs de Viande ». engendre pauvreté, somnolence el haillons. XXIII, 20-21 : XXI, 17° ; venimeuse comme dent de serpent ou de basilic, l’ivrognerie s’achève dans les disputes, les murmures, les blessures, les discours pervers, les convoitises de la chair, le lourd sommeil, et, au réveil, la soif de nouveau inextinguible, xxiii, 29-35, — La colère amène naturellement les querelles et les discussions, xv, 18° ; xxx, 33 ; xxix, 22 a, et beaucoup de fautes. Ibid., 22 1’. — La paresse est source de pauvreté, de dénuement, vi. 1 1 ; x, 4°, 5 b ; xxiv, 34. l.a nonchalance amène la faim, xix, 15. le manque de ressources, xx. I : xxviii, 19 b ; le paresseux se consume en vains désirs, reste sans volonté agissante, se targue d’une fausse sagesse, xiii, 4° ; xxi, 25-26 ; xix, 24 ; xxiii, 13-11

L’ascétisme commence à la sobriété, la tempérance, surtout à la table des grands, xxiii, 1-3. La retenue clans les paroles est ensuite marque de prudence spirituelle. Ibid.. H. 19 ; xiii, 3 ; xxi, 23. L’obéissance au commandement en est une autre, xix, 16. Humilité et détachement achèvent de caractériser le sage, l’homme vertueux, iii, 5-7 ; xxvii, 2 ; x, 2 ; xi, 4 ; xxiii, 4-5.

2. Morale domestique.

La « maison » comprend non seulement les personnes composant la famille proprement dite, mais elle englobe aussi les serviteurs, qui en sont les auxiliaires, et les amis, qui en forment comme le complément ou le prolongement. Dans le groupe familial lui-même se distinguent, du point de vue moral autant que du naturel, parents et enfants et, chez les premiers, mari et femme. Les aïeux se détachent également dans le groupe : leurs « cheveux blancs » leur sont « couronne d’honneur », xvi, 31 a ; xx, 29°, autant que leurs petits-enfants, xvii, 6.

Les époux recueillent charme, joie, ivresse de leur fidélité et amour réciproques, v. 15-21, voire profit et honneur, particulièrement le mari, xxxi, 11, 23. La femme de son côté, lorsqu’elle est bonne et vertueuse, intelligente et sage, fait le bonheur de son mari, XVIII, 22 ; elle est sa couronne, xii.’t a, bâtit sa maison, xiv, l a ; elle est un « don de Jahvé », xix.ll ; cf. xxxi, 10-31. Mais, lorsqu’elle est sans honneur, elle est comme la « carie dans les os » de son mari, xii, 4 b ; dépourvue de jugement, elle renverse la maison qu’il a bâtie, xiv, l b ; querelleuse, elle est pour lui « gouttière sans fin un jour de pluie. xix. 13 ; xxvii, 15-16, et lui fait le sort d’un habitanl du désert, xxi, 19, ou de l’angle d’un toit, xxi, 9 ; xxv, 24.

Les parents, le père principalement, doivent à leurs enfants l’instruet ion et l’éducation nécessaires à la rectitude de la vie morale, xxii. 0, et pour cela user, à l’occasion, desévérité, employer la « verge de la correction », xiii. 24* ; xxii, 15 ; xxiii, 13-14 ; xxix, 15°, sans toutefois en rendre l’application excessive, xix, 18 1’. Les enfant’., de leur côté, doivent « écouter leur père, honorer leur mère », même dans la vieillesse,

T. — XIII

30. xxiii, 22 ; ne pas les affliger, ni les maltraiter, xix, 26 ; ne pas les maudire, xx, 20 ; ne les moquer point, xxx, 17 ; ne pas les voler, xxviii, 24. Ils seront ainsi leur joie et leurs délices, x, 1 ; xxiii, 24-25 ; xxix, 17 ; autrement, ils feronl leur bonté et leur malheur, xvii, 25 ; xix, 13° ; xxix, 1°).

Les serviteurs, lorsqu’ils sont « prudents », l’emportenl en estime sur le Ms de famille « qui fait honte », et ils sont jugés dignes de partager l’héritage même avec les enfants. xvii, 2. Les maîtres leur doivent sollicitude, nourriture et vêtement, xxxi, 15, 21 ; mais ne pas hésiter à user à leur égard, comme envers leurs enfants, de fermeté et de correction, xxix, 19-21.

Les amis ne doivent pas être trop nombreux, xviii, 24° ; mais il en est de tels qui sont « plus attachés qu’un frère ». 24 b. Il faut donc les choisir parmi les sages, xhi, 20, et non parmi les violents, xxii, 24-25. Ceux qu’attire la richesse seule doivent être suspects. XIX, 1°. Le véritable ami se révèle dans le malheur, xvii, 17, et on lui doit fidélité, xxvi, 10°, secours et assistance immédiats, iii, 27-28, réprimande, au besoin, inspirée par la fidélité, encore qu’elle dût causer quelque blessure, xxvi, 5-G, discrétion totale pour ses secrets, xi, 13 b, xxv, 9 b -10.

3. Morale sociale.

Elle est toute contenue ou résumée dans le grand devoir de la justice à observer dans la « cité », le « peuple », la « nation », par le ou les détenteurs du double pouvoir politique et judiciaire. Ces détenteurs sont les « rois », ou les « princes », qui sont, en même temps que régents des populations dans la paix et dans la guerre, « juges » dans les litiges de leurs sujets. L’origine de ce pouvoir se trouve dans la « sagesse », qui le confère elle-même, viii, 12-14, aux rois, aux princes, aux chefs et aux grands, en un mot à « tous les juges de la terre ». 15-16. L’exercice de ce pouvoir est nécessaire à l’existence de la nation, qui périt sans lui, xi, 14, et qui conditionne à son tour « la gloire du prince » qui la gouverne, xiv, 28. Exercé conformément aux lois de la justice, il soutient à la fois les peuples et leurs gouvernants, xi, 10-11 ; xiv, 34 ; xvi, 12 b ; xxv, 5 b ; xxix, 4, 14.

Le roi doit revêtir des qualités et remplir des devoirs en rapport avec cet esprit de justice. Il sera favorable au serviteur intelligent, xiv, 35 a, au sage qui apaise sa colère, xvi, 14-15 ; loyal et véridique, xvii, 7 b ; bon et fidèle, xx, 28 ; réfléchi, xxv, 2. Et il ne sera ni débauché xxxi, 3-5, ni cupide, xxix, 4 b : il oublierait la loi et fausserait le droit ; il conduirait le pays à sa ruine. Qu’il se garde aussi d’être méchant, impie, pervers, « lion rugissant », « ours afîamé >-, dominant sur un peuple pauvre, xxviii, 15, gémissant, xxix, 2 b. S’il manque d’intelligence, il multipliera l’oppression, xxvin, 16. S’il n’est qu’un esclave parvenu, la terre tremblera sous lui. xxx, 21-22.

Il devra s’entourer de conseillers droits et véridiques, xvi, 13 ; découvrir et poursuivre le mal du haut de son « trône de justice », xx, 8, et les méchants pour les « mettre à la roue », 26 ; n’écouter point les rapports mensongers, xxix, 12 ; parler en faveur du muet, de l’abandonné, xxxi, 8 ; rendre de justes arrêts, faire justice au malheureux et à l’indigent, 9 ; conduire la guerre avec prudence, xx, 18 b.

Ses sujets concevront de lui une crainte salutaire, comme en présence du « lion rugissant », xx, 2 ; et cette crainte, assimilable, à la crainte de Jahvé, les gardera de l’intrigue et du malheur qui est la conséquence de celle-ci. xxiv, 21-22.

Les juges se garderont de « pervertir les sentiers de la justice » qu’ils doivent rendre, en recevant des parties quelque « présent » passé sous le manteau, vii, 23 ; dans leurs jugements, ils ne feront pas « acception de personnes », absolvant le coupable et condamnant le juste, xvii, 15 ; xviii, 5 ; xxiv, 23-25 ; xxviii, 21°.

VIII. Commentateurs.

Dans l’antiquité.


Bien qu’ils aient fait un fréquent usage du livre des Proverbes dans leurs écrits, les l’eres l’ont rarement commenté dans son eut 1er. C’est ainsi que nous n’avons

îles Pères de l’Église grecque, qu’une séri< scolies exégétiques, sur des passages de ce livre, des morceaux choisis des ouvrages de ces Pères cités dans leur teneur verbale, ou remaniés en quelque mesure. et insérés dans les i chaînes de Procope de Gaza et de Polychronlus (vr 3 siècle). La chaîne dite de Polychroniusa été éditée en traduction latine par Théodore Peltanus, Catena oraccorum Patrum in Proverbia Salo. Anvers, 1614. Cette chaîne dérive en grande partie de celle de Procope, celle-ci inédite, le texte donné par Ma ! dans Classici auctorese Vat. codd., t.ix, p. 1-256, cf. P. G., t. i.xxxvii, col. 1221-1544, ne serait pas authentique. Voir Dict. de la Bible, Supplément, 1. 1, Paris, 1928, col. 1161. Les Pères et les auteurs cités dans ces chaînes sont : saint Hippolyte, extraits se rapportant à f’rov., i, iii, iv, v, vi, vii, ix, xi, xii, xvii, xxiv, xxvii, dans P. G., t. x, col. 615-628 ; Origène, nombreux fragments dans P. G., t. xiii, col. 18-33 (éd. Delarue) ; t. xvii, col. 161-152 (éd. Mai) ; t. xvii, col. 149-160 (éd. Gallandi) ; d’autres encore publiés par Mai, Pitra, Tischendorf, dans divers recueils ; saint Basile, dont nous avons du reste l’ouvrage In principium Prouerbiorum (Prov., i-m, 33 1, P. G., t. xxxi. col. 385-424, ainsi qu’une homélie sur Prov., vi, 4, dans P. G., ibid., col. 1497-1508, ce dont les deux chaînes fournissent 88 extraits ; saint Grégoire de Nazianze, une scolie sur Prov., viii, 22 (Faulhaber, Hohelied-Proverbien. .. Katenen (Theol. Studien), Vienne, 1902 p. 86, 136) ; Apollinaire, citations dans Mai, Sova Palrum bibliotheca, t. vu b, p. 76-80 ; Didyme l’Aveugle, fragments, P. G., t. xxxix, col. 1621-1646 ; Eusèbe de Césarée, deux fragments sur Prov., i, 7 et 8, dans P. G., t. xxix, col. 75-78 ; Eustathe d’Antioche, trois fragments sur Prov., iii, 13-15 ; viii, 22 ; xvi, 32, dans Pitra, Analecta sacra, t. ii, p. xxxviii, et une interprétation sur Prov., ix, 5, dans P. G., t. xviii, col. 684685 ; saint Jean Chrysostome, fragments dans P. G., t. lxiv, col. 659-740 ; saint Cyrille d’Alexandrie, une citation sur Prov., viii, 22, dans P. G., t. lxix, col. 1277 ; Isidore de Péluse, deux scolies sur Prov., xxi. 54-56 (= xxx, 19-21), empruntées à la lettre cdxviii. P. G., t. lxxviii, col. 413 ; Julien le Diacre, fragment relaMf à Prov., i, 4, dans Mai, A’ova Patr. bibl., t. vue. p. 80. Pour quelques autres douteux et détails de publication, voir Dict. de la Bible, Supplément, t. i, col. 1162-1163.

Dans l’Église latine, saint Augustin commente Prov., ix, 12 (selon les Septante), dans Serm.. xxxv, P. L.. t. xxxviii, col. 213-214 ; Prov., xiii, 7-8, dans Serm., xxxvi, col. 215-221 ; Prov.. xxxi. 10-31, dans Serm.. xxxvii, col. 221-225. Salonius de Vienne écrit sous forme dialoguée In Parabolas Salomonis expositio mystica, P. L., t. lui, col. 967-994. Saint Patérius expose en quelques pages ce que saint Grégoire le Grand avait enseigné des Proverbes, De tesiimoniis in Prov., P. L.. t. lxxix, col. 895-905. Bède compose De muliere forti libellus, P. L., t. xci, col. 1039-1052, et, une œuvre dont nous n’avons plus que des fragments, In Proverb. Sal>monis allegorica interpretatio (c. vii, xxx. xxxi, xxvii, col. 1051-1060. Raban Maur, Super Parabolas Sah.monis allegorica expositio, P. L., t. xci, col. 937-104n (parmi les œuvres de Bède) et t. cxi. col. 679-792. La Glossa ordinaria in Prov., de Walafried Strabon, suit Raban Maur, P. L., t. cxiii, col. 1079-1116. (Selon A. Vaccari, Miscellanea Geronimiana, Rome, 1920, p. 5-7, le.Super Parabolas… Salomonis allegorica expositio serait bien de Bède. et le Libellus ne serait que la transcription du dernier chapitre de ce commentaire. )

Au Moyen Age.

Saint Albert le Grand, .i ant écrit super totam Bibliampermodun certainement commenté de cette façon le livre des Proverbes. Si nous en croyons Cornélius a Lapide, il aurait même composé L’i Pn v. v. de muliere forti ingens volumai ; tvrages n’ont toutefois pas encore vu le jour. I n autre dominicain, Robert Holkot, serait aussi l’auteur

s, Paris, 1510,

uvent éditées depuis. Avant eux, Brunon d’Asti

également commenté Ici péricope de la femme

forte de muliere forti, P. /… t. cxjcrv,

coi 1229-1234, et Honorius d’Autun écrit des {’nus

siones in Prov. et Eccl., P. L.,

xxii, col. 311-348. Hugues de Saint-Cher, Nicolas

il.’Ivre. Denys le Chartreux, avec d’autres théolo ustiques des xiu*. xiv’ct xv< siècles, dont les

osnvres sont encore inédites, expliquèrent de même,

postilles 1 ou par commentaires », tout ou partie

du livre salomonien.

Les temps modernes (XVI-XVIIIe siècle).

Il y a abondance de commentaires des Proverbes qui recherchent surtout le sons littéral. S. Munster, Prov. m. juxta hebraicam veritatem translata et mlnotationtbus illustrata. Baie, 1525 ; Cajétan, Paraboles Salomonis ail veritatem ebraicam casligatse et enarratse, . 1545 ; Arboreus, Connu, in Prov. Salomonis, Bayne, Comm. in Prov. Salom., Paris, Jansénius de Gand, Paraphrasis et adnotationes in Prov. Salom., Louvain, 1569 (autres éditions meilleures eu 1586 sq.) ; Jérôme Osorio, Commeniaria in - Salomonis, Anvers, 1569 ; J. Mercerus, Comm. ia, Genève, 1573 ; Th. Cartwright, nentarii succincti et dilucidi in Prov. Salom., le, 1t>17 ; Fr. Ouir. de Salazar, lîxpositio in Prof. .’!., tam litteralis quant moralis et allegorica, Paris, 1621 ; Ant. Giggei, In Prov. commentarii trium rabbinorum (Iarchi, Abenesra, Lévi ben Gerson) cum variis lectionibus chald. et sur…, Milan, 1620 (trad. annotée) : Bohl. Ethica særa. sive comment, super Prov. Salom.. Rostock, 1640 ; J. Maldonat, Scholia in Psalrbia. … l’aris. 1643 ; Ant. Agellius, Comment. l’roverbia. Paris. 1611-1649 (Vérone) ; Jansénius d’Ypres. Analecta in Prov., Louvain, 1644 ; M. Geier, rrbiu régis sapientissimi Salomonis cum cura enueleata, Leipzig. 1653 sq. : P. Gorse, Salomon ou explin abrégée des Proverbes avec des notes sur les passages obscurs. l’aris. 1655 ; Bossuet. Libri Salomonis,

Au wiir siècle commence l’explication surtout critique et scientifique, autrement dit l’interprétai ion bisiTes saints. Cette exégèse, dont un des plus lointains promoteurs avait été, dès avant Martin Luther lui-même, Mélanchthon, lequel en appliqua le principe dans ses ïlrpwùy.’., sive Proverbia Salo1 eum annotalionibus, Nuremberg, 1525 et 1586, et sq., fut principalement celle des docl’Église réformée : C.-B. Michælis, in Prov. Salom., Halle. 1720 ; A. Schulperbiorum Salomonis versionem integram ad hebrirum fontem expressit atque commentarium adjecit. Die SprQchwôrler Salomon’s

hrieben (paraphrasés), Leipzig, 1767 ; J.-F. Hirts, Erklârung der S proche Salomons, Iéna, 1K. Uebersetzung der Sprûche fund mons mil Anmerkungen, fur Ungelehr 1778 ; J-.C. Dœderlein, Sprûche

lit mil kurzen erlâuternden Anmerq.

B. Hogdson, The Proverbe’Irom the Hebrew n ith notes, Oxford,

r, Neue Uebersetzung der Denksprûche irallelen, mit einer vollslùndigen Einleitunq. . hen Erlùuterungen und praktischen’nerkungen, Leipzig, 1791 ; C.-G. Henslers, Erlùu terungen (ds ersten Bûches Samuel » und) der Salom. Denksprùehe, Hambourg et Klel, 1796. Au même siècle, les commentaires catholiques littéraux de dom Calmef (1707 1716) el de Louis de Carrières (1701 1716).

lu a.’-v siècle et de nos jours. Peu nombreux M>ni les commentaires catholiques des Proverbes. Dans les lùMcs entières traduites et commentées : Fr. Ailloli, Nuremberg, 1830 1835 (trad. franc. Glmarey, Paris. 1853 1854) ; v Irnaud, Paris, 1881 ; Cl. Drloux (éd. de Ménochiuset notes nouvelles), Paris, 1872 et 1884. Puis A. Rohling, Dos Salom. Spruchbuch ùberselzt und erklart, Mayence, 1879 ; H. Lesêtre, i.cs Proverbes, Paris, 1879 ; Knabenbauer, Commentarius in Proverbia, Paris. 1910 ; Weismann, Das Buch der Sprûche, Bonn, 1923 ; Mezzacasa, // librodei Proverbi, Turin, 1921.

Avant d’entrer comme partie Intégrante dans les collections embrassant la totalité des livres de l’Ancien

Testament commentes par plusieurs auteurs travaillant du point de vue critico-historique, le livre hébreu des Proverbes, a été traité suivant la même méthode,

au cours du siècle dernier, principalement par C. l’iubreit, Heidelberg, 1826 ; Lœwenstein, Francfort, 1838 ; l. Bertheau, Leipzig, 1847 ; J. G. Vaichinger, Stuttgart, l « .">7 ; F. Hitzig, Zurich. 1858 ; E, Elster, Gœttingue, 1858 ; O. Zackler, 1866 ; H.-F. Muhlau (tvgur e1 I.emuel » ), Leipzig, 1869, Ont commenté les Proverbes dans le Biblischer Commentar de Leipzig, Frz Delitzsch, 1 « S7 : ( : dans le Kurzgefasstes exegetisches Ilandbuch de Leipzig, Nowack, 18X3 (2e éd.) ; dans le Kurzgefasster Kommentar de Munich, II. Strack, 1887 ; dans le Handkommentar de Gœttinfjue, Frankenberg, 1898 ; dans le Kurzer Handkommentar de Tubingue, Wildeboer, 1897 ; dans la Heilige Schrift d’E. Kautzsch, 1° éd.. Tubingue, Steuemagel, 1923 ; dans l’International critical commentarij d’Oxford, C.-H. Toꝟ. 1899 ; dans la Cambridge Ilible (or schools and collèges, T. Pcronne. 1916.

On trouvera traitées plus ou moins longuement toutes les questions générales intéressant le livre des Proverbes dans les commentaires ci-dessus énumérés depuis le xviii° siècle et dans les divers manuels, introductions et dictionnaires bibliques composés depuis les dernières années du xix’.

Manuels, — Vigoureux, 12° éd., l’aris, 1906 ; Gigot (anglais), New-York. 1906 ; Verdunoy, Dijon, 1925, 1929 ; Renié, Lyon-Paris, 1930,

Introductions. — Strack, Munich, 1883, 1906 ; Riehm, Halle. 1889 ; Kônig, Bonn, 1893 ; Cornill, 1891, 1913 ; Driver, Edimbourg, is’.17 ; Baudissin, Leipzig, 1901 ; L, Gautier, Lausanne-Paris, 1906, 1914 ; Sellin, Leipzig, 1910 ; SteuernageL Tubingue, 1912 ; Loehr, Leipzig, 1912 ; Ilcipii, Home, i (.12.">, 1931 ; Meinbold, Giessen, 1926 ; Gœttsberger, Fribourg-en-B. , 1928 ; Vaccari, Borne, 1929 ; Pardo, Turin, 1931.

Dictionnaires. — De Hastings, t. iv, 1902, art. de Toy ; Encyclopmdia biblica, de Chayne, t. iii, 1902, art. de Nowack ; Dictionnaire de In Bible, de Vigouroux, t. v, Paris, 1902, art. de J..Marie.

Cf. aussi : Ed. ReuSS, La Bible, Paris, 1878, VI’part. ; Chcyne, Job and Solomon, Londres, 1.S.S7 ; Meignan, Salomon, Paris. 1890 ; A. I.oisy, le livre des Proverbes, ÎSS’.I ;

BlckeU, Kritische Bearbeilung der Proverbien, Vienne, 1891 ;

Wildeboer. I ie Literatur des Alt. Test., Gœttingue, 1905 ;

Tobac, Le* i inq livres de Salomon,

Sur hsims du mot maSai dans la Bible hébraïque : Lagrange, Revue biblique, Paris, 1909, p. 342-367 ; D.Buzy, Introduction aux paraboles évangillques, Paris, 1912, p. ~>’J134. — Sur la métrique particulière du livre des Proverbes : <.. BickeD, Carmina Veteris Testamentl metrlce, lnspruck, 1882 ; N. SchlcegL Éludes métriques et critiques sur le livre des Proverbes, Paris, Revue biblique, 1900, p..">is-r>2.">. — Sur les

rapports du texte hébreu du livre et des anciennes versions :

.).-<>. Jsger, Observationes (n Proo. Salom. versiont m Alexandrlnam, Leipzig, 1788 ;. !.- « .. Dabler, Animadversiones in cap, i xxiv versionis <ir, i < a Prov. Salom, , Strasbourg, 1786 ; P. de Lagarde, Anmerkungen : ur ariechischen l’cberteizung der Proverbien, Leipzig, isi’, : î ; a. -.t. Baumgartner, Étude critique sur l’état du texte du livre des Proverbes d’après les principales traductions anciennes, Leipzig, 1890 ; Mezzacasa. Il libro itti Prouerbi di Salomone (studio crltlco suite agejiiinir greco-alessandrlne), Borne, 1913. Cf. Revue biblique, 1914, p. 300-302.

Sur la version syriaque (Peschito), a version Bahidique.le targum des Proverbes, voir Dictionnaire de lu Bible, t., Paris, 1912, col. 793-794, et W.-H. Worrell, TheProverbs » Solomon in sahidic coplic accordtng to the Chicago manuscript, Chicago, 1931.

L. Bioot.