Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Apicius

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APICIUS. Il y a eu à Rome trois Apicius renommés pour leur gourmandise. Le premier vivait avant le changement de la république, le second sous Auguste et sous Tibère, et le dernier sous Trajan. C’est du premier Apicius qu’Athénée veut parler, lorsqu’ayant dit, sur le témoignage de Posidonius, que l’on conservait à Rome la mémoire d’un certain Apicius, qui avait surpassé tous les hommes en gourmandise, il ajoute que c’était le même Apicius qui fut cause de l’exil de Rutilius [a]. On sait que Posidonius a fleuri du temps de Pompée, et que Rutilius fut exilé environ l’an de Rome 660. Le second ApicIus est le plus célèbre des trois. Athénée le place sous Tibère, et dit qu’il dépensa des sommes immenses pour son ventre, et qu’il y avait diverses sortes de gâteaux qui portaient son nom [b]. C’est de lui que Sénèque parle dans sa lettre XCV et dans le onzième chapitre du livre de Vitâ beatâ, et dans le Traité de Consolation qu’il écrivit à sa mère Helvia, sous l’empereur Claude. On trouve dans ce dernier ouvrage que cet Apicius avait vécu du temps de Sénèque, et qu’il avait tenu, pour ainsi dire, école de gueule et de gourmandise à Rome ; qu’il avait dépensé deux millions et demi à faire bonne chère ; que se voyant fort endetté, il avait enfin songé à examiner état de son bien ; et qu’ayant trouvé qu’il ne lui resterait que deux cent cinquante mille livres, il s’empoisonna, comme s’il avait craint de mourir de faim avec une telle somme. Dion, qui l’appelle M. Gabius Apicius, rapporte la même chose [c], et ajoute une particularité, qui se trouve aussi au Ier. chapitre du IVe. livre des Annales de Tacite, que Séjan, dans sa première jeunesse, s’était prostitué à lui. Pline l’appelle M. Apicius, et fait souvent mention des ragoûts qu’il inventa [d] : Nepotum omnium altissimus gurges. On avait fait un livre sur sa gourmandise, cité par Athénée [e]. Il ne faut point douter que l’Apicius de Juvénal, de Martial, de Lampridius, etc., ne soit celui-ci (A). Le troisième Apicius vivait sous Trajan. Il avait un secret admirable pour conserver les huîtres : cela parut, lorsqu’il en envoya à Trajan au pays des Parthes : elles étaient encore fraîches quand ce prince les reçut [f]. Le nom d’Apicius est demeuré long-temps affecté à divers mets, et a fait comme une espèce de secte parmi les cuisiniers. Nous avons un Traité de Re Culinariâ, sous le nom de Cælius Apicius, que quelques critiques jugent assez ancien, quoiqu’ils n’estiment pas qu’il ait été composé par aucun de ces trois Apicius [g]. Quelques-uns aiment mieux nommer l’auteur de ce livre Apicius Cælius. Un savant Danois est de ce nombre, et il attribue cet ouvrage à celui qui envoya des huîtres à l’empereur Trajan. Ce livre fut trouvé dans l’île de Maguelonne, auprès de Montpellier, par Albanus Torinus, qui le publia à Bâle avait été déjà trouvé ailleurs, près de cent ans auparavant, sous le pape Nicolas V, par Enoch d’Ascoli [h]. Il y avait au titre M. Cæcilius Apicius. Vossius estime que l’auteur s’appelle M. Cælius, ou M. Cæcilius, et qu’il intitula son ouvrage, Apicius, à cause qu’il traitait de la cuisine [i]. On trouve dans les remarques de Casaubon sur Athénée quelque chose touchant notre Apicius [j]. J’ai découvert quelques fautes à son sujet dans différens auteurs (C). Je les rassemble toutes ci-dessous dans une seule remarque.

  1. Athen., lib. IV, pag. 168.
  2. Idem., lib. I, pag. 7.
  3. Dio, lib. LVII.
  4. Plinius, lib. VIII, cap. LI ; lib. IX, cap. XVIII ; lib. X, cap. XLVIII ; lib. XIX, cap. VIII.
  5. Apion en était l’auteur. Athen., lib. VII, pag. 294.
  6. Athen., lib. I, pag. 7.
  7. Borrichius, Cogit. de variis Linguæ Lat. ætatibus, pag. 18.
  8. Platina, in vitâ Nicolai V.
  9. Voss. de Analogiâ, lib. I, cap. XIV, pag. 55.
  10. Casaub., in Athen., lib. I, cap. VI, et lib. IV, cap. XIX.

(A) L’Apicius de Juvénal, de Martial, de Lampridius, est le même que celui-ci. ] J’ai en vue ces paroles de Juvénal :

..............Multa videmus,
Quæ miser, et frugi non fecit Apicius... [1] ;


et ces deux vers de Martial :

Ipse quoque ad cœnam gaudebat Apicius ire :
Cum cœnaret, erat tristior ille, domi [2]


et l’endroit de Lampridius, où nous lisons que l’empereur Héliogabale mangeait souvent des langues de paon et de rossignol à l’imitation d’Apicius : Comedit sæpiùs ad imitationem Apicii calcanea camelorum, et cristas vivis gallinaceis demptas, linguas pavonum, et lusciniarum [3]. Il y a dans Juvénal un autre passage, où Apicius signifie généralement un homme qui fait beaucoup de dépenses pour se nourrir :

........Quid enim majore cachinno
Excipitur vulgi quàm pauper Apicius... [4] ?


C’est puérilement que quelques commentateurs entendent ici, ou l’Apicius du premier livre d’Athénée [5], ou celui de la quatrième satire de Juvénal [6].

(B) Son livre fut trouvé par Albanus Torinus, qui le publia à Bâle, douze ans après. ] Il le fit imprimer in-4o, l’an 1541. Il y joignit le Traité de Paul Ægineta, de Facultatibus Alimentorum, qu’il avait traduit, et les dix livres de Platine, de tuendâ Valetudine, de Naturâ Rerum, et Popinæ Scientiâ. Il dit dans sa préface qu’étant allé à l’île de Maguelonne, il y avait douze ans, avec Guillaume Pellissier [7], il avait vu un manuscrit où il reconnut, par la trace des caractères, le titre de Caelii Apitii de re culinaria libri x. Il eut un très-grand plaisir de sa découverte. Il fit copier exactement cet ouvrage : il sentit d’abord que c’était la production d’un ancien auteur ; mais comme le manuscrit était dans un grand désordre, il crut qu’avant que de le mettre sous la presse, il le fallait collationner avec l’exemplaire de Venise, qu’il attendit très-longtemps. On le lui envoya enfin, et il le trouva plus corrompu que celui de Maguelonne. Il eût renoncé pour jamais à l’impression de ce livre, si quelques étudians ne l’eussent contraint, par leurs plaintes et par leurs importunités, à le publier. Il s’en fit la même année une seconde édition in-8o., à Lyon, chez Sébastien Gryphius. On le publia à Zurich, l’an 1542, in-4o., avec les notes et les corrections de Gabriel Humelbergius. Je ne crois pas que Gesner, ni Simler, méritent aucune censure pour avoir dit que cet ouvrage fut imprimé à Venise avant qu’Albanus Torinus l’eût mis au jour. On prétend qu’ils n’ont pas bien entendu les expressions de ce Torinus : In Bibl. Simlero-Gesneriâna dicuntur Apicii libri primùm excusi Venetiis, quod acceptum est ex malè intellectis Torini verbis in dedicatione [8]. Voici quelles sont ces expressions : Premendum planè censebam donec melioris alicujus exemplaris fieret copia, quod acceperam esse annis abhine plus minus quinquaginta Venetiis expressum [9]. Quoique cela n’apprenne pas avec la dernière clarté qu’il s’agit d’une impression, on est néanmoins excusable de l’entendre ainsi, et il se trouve, en effet, qu’un bibliographe assure qu’Apicius fut imprimé à Venise, l’an 1503, in-4o., apud Johan. de Cereto de Tridino [10]. Les héritiers d’André Wechel avaient eu quelque pensée de réimprimer cet ouvrage. Pignorius leur fit offrir, par Velserus, un bon manuscrit [11]. Cela n’eut point de suite. Il y avait dans la bibliothéque des ducs d’Urbin un Apicius, dont les caractères sont semblables à ceux des Pandectes Florentines. Il est aujourd’hui dans la bibliothéque du Vatican. Gudius le conféra avec l’édition de Lyon [12]. Au reste, Albanus Torinus a été repris fort aigrement d’avoir trouvé l’air et le goût de l’antiquité dans cet auteur : Olfaciebam statim autorem esse vetustissimum, et obsopœum, qui de re popinali, linguâ coquinariâ egregiè præter cæteros scripsisset, et qui obsonia delicatiùs quàm pro eâ ætate quâ glandibus vescerentur homines, confecisset [13]. Latinus Latinius assure qu’il faut être bien grossier pour en faire ce jugement, et que ce prétendu Apicius n’est qu’un sot et un barbare, dont quelques-unes des manières d’apprêter ne sont propres qu’à écorcher la bouche, et qu’à soulever l’estomac : In Latini Latinii Bibl. profanâ, ubi quædam illius viri docti in Apicium observationes leguntur, ad verba editoris, ubi in præfat. ait se statim olfecisse autorem esse vetustissimum, hæc nota occurrit : « Quàm vereor ne tuæ nares obesiores fuerint ! quid enim vetustatis redolere possunt verba semibarbara, et ab eo florenti seculo prorsùs aliena ? Ego verò, ut quod sentio paucis expediam, commentum puto esse hominis otiosissimi, qui cùm illudere posteris ejusdem naris facilè sibi esse persuasisset, mentito nomine Apicium credidit venditare posse. Sed passìm occurrunt, quibus penè manifesto prodit seipsum autor ineptus, barbarus, et nullius in eâ arte ingenii, aut gustûs qui ea interdùm conjungat ad saporis gratiam, quæ usu docente omnes scimus summam palato molestiam nauseamque stomacho creare solere [14]. » Ce jugement de Latinius n’est pas mauvais : Isaac Grangæus eût mieux fait de s’y conformer, que de prétendre que les dix livres de Re coquinariâ, qui courent sous le nom d’Apicius, ont été écrits par notre second Apicius [15]. J’avoue que le scoliaste de Juvénal observe que cet Apicius fit un traité de cuisine [16] : j’avoue aussi qu’Isidore de Séville attribue un semblable ouvrage à ce même Apicius : Coquinæ apparatum Apicius quidam primus composuit, qui in eo, absumptis bonis, morte voluntariâ periit [17]. Mais ce ne sont pas deux écrivains dont le témoignage puisse balancer le poids du silence de tant d’auteurs plus dignes de foi, et qui ont eu des occasions inévitables de citer ce livre d’Apicius. En tout cas, la bonne critique demande que nous jugions que si ce livre a existé, ce n’est point celui qu’Albanus Torinus a mis en lumière.

(C) J’ai découvert quelques fautes à son sujet dans différens auteurs. ] Je commence par M. Moréri. Il ne devait pas dire, ni que l’Apicius dont parle Sénèque a écrit un ouvrage des délicatesses du manger, ni qu’il se pendit de désespoir, voyant qu’il avait dissipé tout ce qu’il avait. M. Moréri cite Sénèque lib. de Consol. Cela est trop vague, puisque nous avons trois traités de ce philosophe intitulés : de Consolatione. Il fallait citer celui qu’il adresse à sa mère. On y voit qu’Apicius s’empoisonna pour avoir trouvé, par le calcul de ses biens, qu’il ne lui restait que la somme de 250 mille livres, toutes ses dettes payées [18] : Ære alieno oppressus, rationes suas tunc primùm coactus inspexit. Superfuturum sibi sestertium centies computavit, et velut in ultimâ fame victurus si sestertio centies vixisset, veneno vitam finivit. Quanta luxuria erat, cui sestertium centies egestas fuit [19]. Martial a fait là-dessus cette épigramme :

Dederas, Apici, bis tricenties ventri,
Sed adhuc supererat centies tibi laxum.
Hoc tu gravatus, ne famem et sitim ferres,
Summâ venenum potione duxisti.
Nil est, Apici, ubi gulosius factum [20].


N’avoir pas suivi l’auteur qu’on cite, quant au genre de mort, est une petite faute ; mais on a ôté à cette histoire tout son merveilleux, lorsqu’on a supprimé la somme qui restait à ce prodigue. La citation d’Athénée, liv. ii, ne vaut rien du tout. Enfin, M. Moréri devait savoir qu’il y a eu trois Apicius, et ne se borner pas à un. Charles Étienne prétend que l’Apicius dont parle Sénèque[21], se pendit, et qu’il avait publié un livre de Gulæ Irritamentis, qui est encore aujourd’hui entre les mains de tout le monde. Il n’y a point de bon critique qui croie que l’ouvrage que nous avons de Re culinariâ soit de l’Apicius dont Sénèque fait mention [22] ; quoi qu’il en soit, voilà sur quel original M. Moréri a fait une partie de ses fautes. C’est de là qu’il a tiré qu’Apicius se pendit, qu’Apicius écrivit un livre des Délicatesses du manger. Il fallait aussi en prendre qu’Apicius avait encore 250 mille francs ; car c’est un fait que Charles Étienne n’a point omis. Lloyd a suivi en tout Charles Étienne, excepté qu’il n’a point dit que l’ouvrage de Gulæ Irritamentis soit aujourd’hui entre les mains de tout le monde. Il a considérablement augmenté l’article, en copiant ce que Lipse a remarqué sur les trois Apicius ; mais il n’a point su que le passage de Suidas, touchant les huîtres envoyées à Trajan au pays des Parthes, se trouve dans Athénée. La mémoire des plus grands hommes leur fait faux bond mille et mille fois. Voilà Lipse qui cite deux fois Athénée au sujet des Apicius, et qui ne se souvient pas d’un troisième endroit d’Athénée, aussi notable, pour le moins, que les deux autres [23]. S’il l’eût consulté, il n’eût point eu de soupçon que le mot Trajan fût corrompu dans Suidas. Hofman n’a fait que copier Lloyd, hormis qu’il a cité plus de passages. Ses citations ne sont pas toujours bien justes ; car, par exemple, il cite Sénèque de Consolatione ad Albin. et de Consol. ad Elbiam, comme si c’étaient deux ouvrages. Casaubon [24] attribue à Athénée d’avoir dit que plusieurs gâteaux portaient le nom du premier Apicius : mais il est certain qu’Athénée dit cela du second Apicius, de celui qui vivait sous l’empire de Tibère : Ἐγένετο δὲ κατὰ τοὺς Τιϐερίου χρόνους ἀνήρ τις Ἀπίκιος, πλουσιώτατος, τρυϕητής, ἀϕ᾽ οὗ πλακούντων γένη πολλὰ Ἀπίκια ὀνομάζεται [25]. Tiberii sæculo vixit Apicius, vir ditissimus, luxu solutus, à quo complura placentarum genera Apicia nominant. Dalechamp a laissé dans la traduction d’Athénée une faute dont il était facile de s’apercevoir. Elle est au IVe. livre, page 168, E. Athénée, ayant rapporté ce que Posidonius avait dit touchant le premier Apicius, homme diffamé pour sa gourmandise, ajoute : Περὶ δὲ Ἀπικίου τοῦ καὶ αὐτοῦ ἐπὶ ἀσωτίᾳ διαϐοήτου ἐν τοῖς πρώτοις εἰρήκαμεν ; ce qui signifie que, dès le commencement, il avait parlé d’Apicius, qui était fameux lui aussi par sa gourmandise. Ainsi la version latine est fausse : Anteà nos quoque istius Apicii ob immodicum luxum famosi meminimus : elle est, dis-je, doublement fausse car elle ne répond point à la force des mots grecs, et elle impute à Athénée un mensonge. Il n’est point vrai qu’Athénée eût déjà parlé de l’Apicius dont Posidonius avait fait mention. Dalechamp marque qu’Athénée, au IIIe. livre, a parlé du même Apicius dont il s’agit au commencement de la page 7 [26] : je crois que cela est faux. Je ne dis rien sur ce qu’il cite Cœlius, l. 5, cap. 30 [27]. Il veut parler de Cœlius Rhodiginus, dont le Ve. livre n’a que quatorze chapitres : c’est le chapitre XI du IXe. livre qu’il fallait citer [28]. Cet auteur dit là plusieurs choses d’Apicius ; mais s’il falsifie partout ailleurs ce qu’il cite, comme il falsifie en cet endroit un passage d’Athénée, malheur à ceux qui le donnent pour leur caution. Âthénée, selon lui, raconte qu’Apicius, cherchant une espèce d’écrevisses à Alexandrie, avec une extrême diligence, apprit qu’on en prenait de fort grandes sur les côtes de Libye : tout aussitôt, il fit voile de ce côté-là ; et ayant trouvé qu’on lui en avait fait accroire, il maudit le pays, et s’en éloigna, bien résolu de n’y retourner de sa vie. Ce n’est nullement ce qu’Athénée rapporte : il dit qu’Apicius mangeait à Minturne, dans la Campanie, une espèce de sauterelles d’eau, qui surpassaient en grosseur les écrevisses d’Alexandrie ; et qu’ayant appris qu’on en trouvait en Afrique, qui étaient d’une grandeur démesurée, il s’y transporta sans délai et avec bien des incommodités. Les pêcheurs, avertis de son arrivée, lui allèrent au-devant avec les plus grosses sauterelles qu’ils eussent pêchées : il n’eut pas plus tôt su d’eux qu’ils n’en avaient point qui surpassassent celles-là que, sans avoir voulu prendre terre, il donna ordre qu’on le ramenât à Minturne [29].

L’auteur moderne, que j’ai cité, a eu tort de dire que le manuscrit d’Apicius fut trouvé dans l’île de Maguelonne, par Énoch d’Ascoli, sous le pontificat de Nicolas V. Il s’appuie sur l’autorité de Léandre Albert, et sur celle de Philippe de Bergame : Ut tradit, dit-il [30], Leander Albertus Bononiensis in Descriptione Italiæ, pag. 267, et Philippus Bergomas in Chronici continuatione qui M. Cæcilium appellat. Mais ce sont deux écrivains qui ne font aucune mention de l’île de Maguelonne ; et il est constant que le manuscrit ne fut trouvé dans ce lieu-là que par Albanus Torinus, l’an 1529. Philippe de Bergame, sans faire mention du lieu, dit seulement qu’Énoch Asculanus trouva, du temps de Nicolas V, ces deux livres-ci : Porphyrion sur Horace, et M. Cæcilius Apicius. Il dit cela sous l’année 1454. Herman Buschius s’accorde avec lui à l’égard du temps. Voici les paroles de Léandre Albert : Cujus (Enochi Asculani) industria M. Cælius Apitius et Pomponius Porphyrio in Horatium circa Nicolaum V. pontif. inventi ac è tenebris in lucem vindicati sunt [31]. Volaterran assure que Suidas dit que Marc Apicius composa un livre de Gulâ. Robert Étienne, grand copiste de Volaterran, assure la même chose dans son Elucidarium Poëticum. On les en a critiqués : vellem locum indicâssent, dit notre moderne [32], hoc enim apud Suidam non reperio.

  1. Juvenal., Satira IV, vs. 23.
  2. Martial., Epigram. LXIX, lib. II. Voyez aussi l’Epigram. LXXIII du liv. X.
  3. Lampr., in Heliogab., cap. XIX, pag. 835. Vide etiam cap. XVIII, pag. 827, et cap. XXIV, pag. 857.
  4. Juvenal., Satir. XI, vs. 2.
  5. Bernard. Antumnus, in hunc locum Juvenalis.
  6. Farnab., in eumd. Juvenal. locum.
  7. Il était évêque de Maguelonne, c’est-à-dire de Montpellier.
  8. Joh. Albertus Fabricius, in Biblioth. Latinâ, pag. 130, edit. Hamburgens., an. 1697.
  9. Alban. Torinus, in Epist. Dedicat.
  10. Mercklinus, in Lindenio renovato, pag. 85.
  11. Voyez les Lettres de Reinesius à Daumius, pag. 109.
  12. Joh. Albertus Fabricius, Biblioth. Latinæ, pag. 130.
  13. Alban. Torinus, in Epist. Dedicat.
  14. Joh. Albertus Fabricius, in Biblioth. Lat. Append., pag. 179.
  15. Isaacus Grangæus in Juvenal., Satir. IV, vs. 23.
  16. Auctor præcipiendarum cœnarum, qui scripsit de juscellis : fuit enim exemplum gulæ. Vetus Scholiast., in Juven., Sat. IV, vs. 23.
  17. Isidor. Hispalens. Origin. lib. XX, cap. IV, apud Joh. Alb. Fabricium, Biblioth. Latinæ pag. 132.
  18. Je me sers de l’évaluation de Lipse sur les Annales de Tacite, liv. IV, chap. I.
  19. Seneca, de Consol. ad Helviam, cap. X.
  20. Martial., Epigr. XXII, lib. III.
  21. Charles Étienne le cite in libro de Consolatione ad Albinam. Casaubon, sur Athénée, pag. 23, cite de même.
  22. Voyez la remarque (B), vers la fin.
  23. C’est celui du liv. I, pag. 7. A.
  24. In Athen., pag. 23.
  25. Athen., pag. 7, A.
  26. Dalecamp. Not. in Athen., pag. 706.
  27. Idem, ibid.
  28. Je ne prétends pas nier que la Ire. édition de Rhodiginus ne fût autrement divisée en livres et chapitres, que celle dont tout le monde se sert.
  29. Athen., lib. I, pag. 7. B. C.
  30. Joh. Albertus Fabricius, Biblioth. Lat., pag. 129.
  31. Leand. Albertus, in Descriptione Italiæ, pag. 404.
  32. Joh. Albertus Fabricius, Biblioth. Lat., pag. 132.

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