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Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Bosc 3

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BOSC (Pierre du), ministre français, et le plus grand prédicateur qui fût de son temps parmi ceux de la religion, était fils de maître Guillaume du Bosc, avocat au parlement de Rouen, et naquit à Bayeux, le 21 de février 1623. Il se trouva si avancé, après avoir étudié en théologie dix-huit mois à Montauban, et trois ans à Saumur, qu’encore qu’il ne courût que sa vingt-troisième année, il fut en état de servir l’église de Caen. Il fut donné à cette église par un colloque le 15 de novembre 1645, et reçut l’imposition des mains le 17 de décembre de la même année. Le mérite de ses collègues, et surtout celui de M. Bochart, et la délicatesse d’esprit qui régnait dans cette église, n’empêchèrent pas que M. du Bosc n’acquit promptement la réputation d’un des premiers hommes de sa robe. Il fut regardé dans son pays comme un Orateur parfait, et son éloquence devint si célèbre par tout le royaume, que l’église de Charenton le voulut avoir pour son ministre, et l’envoya demander à son église, dès le commencement de l’année 1658. On employa les plus fortes sollicitations ; mais ni l’éloquence des députés de Paris [a], ni les lettres des personnes les plus qualifiées qui fussent en France parmi ceux de la religion (A), ne purent engager l’église de Caen à se priver d’un si excellent pasteur, ni ce pasteur à vouloir quitter son troupeau. Les recherches de messieurs de Charenton, renouvelées diverses fois depuis ce temps-là avec tout l’empressement imaginable, n’eurent jamais un meilleur succès. Il était impossible qu’un mérite aussi éclatant que le sien, et aussi utile à son parti, ne donnât de l’inquiétude et de l’ombrage aux ennemis de la religion protestante. Ils le témoignèrent l’an 1664, en surprenant une lettre de cachet [b], qui le relégua à Châlons jusqu’à nouvel ordre. On a su qu’un nommé Pommier [c] se vanta d’être la cause de cette disgrâce. Le faux témoignage qu’il rendit regardait la confession auriculaire, dont il prétendait que M. du Bosc eût parlé dans les termes les plus choquans ; jusque-là qu’il l’accusait d’avoir comparé l’oreille des prêtres à une cloaque, un égout, et un canal, qui recevait toutes les ordures de la ville. Cela fit que M. du Bosc, passant par Paris, pour aller au lieu de son exil, expliqua à M. le Tellier son sentiment sur la confession, et de quelle manière : il en avait parlé. M. le Tellier en parut content, et lui dit même qu’il n’avait jamais doute de la fausseté de l’accusation. M. du Bosc recouvra la liberté de retourner à son église le 15 d’octobre 1664, et l’on ne saurait exprimer la joie qui se répandit dans Caen parmi les frères, lorsqu’il y rentra le 8 de novembre. Un grand nombre d’honnêtes gens de l’autre parti le furent féliciter ; et il y eut un gentilhomme catholique, qui fit alors une chose des plus étranges qui se soient vues (B). Cet disgrâce de M. du Bosc lui fit connaître combien il était aimé et considéré (C). Les honnêtetés qu’il reçut de l’évêque de Châlons ne doivent pas être oubliées (D). Il commença d’avoir en 1665 les occupations dans lesquelles sa prudence, sa gravité et son éloquence se sont si fort signalées ; j’entends les procès qu’on fit aux églises. Il défendit celle de Caen, et plusieurs autres de la province, contre les injustes poursuites de l’évêque de Bayeux. Le roi ayant publié en 1666 une déclaration accablante contre ceux de la religion, toutes les églises députèrent à Paris pour faire de très-humbles remontrances à sa majesté. Les églises de Normandie députèrent M. du Bosc, qui partit de Caen le 3 de juillet 1668. Dès qu’il fut arrivé à Paris, les autres députés le choisirent pour dresser divers mémoires [d]. Le bruit s’étant répandu que le roi voulait supprimer quelques chambres de l’Édit [e], tous les députés des provinces coururent chez M. de Ruvigni le député général, pour lui parler sur une matière si importante. On avait pour but d’obtenir la permission de se jeter aux pieds de sa majesté : on l’obtint, mais de telle sorte qu’il n’y eut que M. du Bosc qui fut admis à l’audience. Il harangua le roi, qui était seul dans son cabinet, le 27 de novembre 1668 ; et, après avoir fini son discours, il eut la liberté de représenter plusieurs choses. Tout cela lui réussit d’une manière qui fit parler de son éloquence et de sa prudence à toute la cour. Après plusieurs conférences avec M. le Tellier, et plusieurs allées et venues, on obtint au mois d’avril 1669 quelque chose contre la déclaration de l’année 1666. Depuis ce temps-là, M. du Bosc a fait une infinité de voyages pour les affaires des églises, et les a soutenues devant les ministres d’état, et devant les intendans, avec toute la force et toute l’habileté imaginable [f], jusqu’à ce qu’il fut réduit lui-même, par un arrêt du parlement de Normandie, le 6 de juin 1685, à ne pouvoir plus exercer son ministère dans le royaume. S’il avait été possible de sauver l’église réformée de France par la voie de la négociation, il était le plus propre à y réussir que l’on eût pu employer [g]. Il est certain qu’il a éloigné le mal par ses soins et par sa prudence [h], et qu’il savait manier ces affaires, avec tant d’adresse et tant d’agrément, qu’elles ne pouvaient tomber en de meilleures mains [i]. Il se retira en Hollande, après son interdiction, et y été ministre de l’église de Rotterdam, jusqu’à sa mort arrivée le 2 de janvier 1692. Il fit une fin fort chrétienne, et digne de cette vie réglée, et tout-à-fait édifiante qu’il mena toujours [j]. Jamais homme ne soutint plus dignement que lui la gravité de son caractère : le corps en cela répondait à l’âme ; car il avait la mine majestueuse, ce qui ne contribua pas peu à la gloire qu’il s’acquit en matière de prédication : cela est facile à comprendre. Il eut aussi de fort grands talens pour présider à un synode (E), et pour se faire estimer dans le grand monde (F). On lui rendit justice en Hollande ; il y fut généralement estimé : les sectaires mêmes ne purent refuser à la sagesse de sa conduite le respect qu’elle mérita ; et ils vénéraient M. du Bosc. autant qu’ils méprisaient ces gens violens, qui, par leur humeur turbulente et misanthrope, se rendaient indignes d’avoir l’approbation de ceux de dehors, que l’Écriture recommande si expressément aux ministres de Jésus-Christ [k]. Il avait été marié deux fois, et n’a laissé que deux filles (G). Nous parlons de ses écrits dans l’une de nos remarques (H). Le Ménagiana fait mention de lui d’une manière qui n’est pas désavantageuse (I).

  1. M. Gaches, ministre, et M. de Massancs, ancien.
  2. Elle était datée du 2 d’avril.
  3. Il avait été de la religion, et était de Montauban.
  4. Par exemple, les Observations sur la déclaration de 1666, qui ont été imprimées à Amsterdam, par Jacques le Jeune, en 1670, et les Observations sur la déclaration contre les Relaps. Elles sont publiques aussi.
  5. Celles de Paris et de Rouen.
  6. Le détail de sa conduite dans tout le cours de ces affaires est exactement rapporté par M. le Gendre, dans sa Vie de M. du Bosc.
  7. Si Pergama dextrâ
    Defendi possent, etiam hâc defensa fuissent.
    Virgil., Æn., lib. II, vs. 291.

  8. Vie de M. du Bosc, pag. 2.
  9. Là même, pag. 3.
  10. Tiré de sa Vie composée par M. le Gendre, ci-devant ministre de Rouen, et présentement de Rotterdam.
  11. Ire. Épître à Timothée, chap. III, vs. 7.

(A) On employa,... pour l’attirer à Charenton, les lettres des personnes les plus qualifiées de la religion. ] M. et madame de Turenne, M. et madame de la Force, madame de la Trimouille et madame de Rohan, firent écrire ou écrivirent à M. du Bosc de leur propre main, pour le presser d’accepter la vocation de l’église de Paris. Leurs lettres sont encore dans son cabinet. Celle que M. de Turenne lui écrivit proprio pugno est insérée dans la Vie de M. du Bosc [1], avec deux fort belles lettres que M. Pellisson écrivit à ce ministre, qu’il avait autrefois connu à Montauban.

(B) À son retour à Caen, un gentilhomme catholique fit une chose des plus étranges qui se soient vues. ] La voici : « Un gentilhomme de la religion romaine, distingué dans la province, dont la vie n’était pas fort réglée, mais qui faisait profession ouverte d’aimer les pasteurs qui avaient des talens particuliers, et qui paraissait surtout enchanté du mérite de M. du Bosc, voulant solenniser la fête par une débauche, prit deux cordeliers qu’il connaissait pour être bons frères, et les fit tant boire, qu’il y en eut un qui en mourut sur-le-champ. Il alla voir M. du Bosc le lendemain et lui dit qu’il avait cru devoir immoler un moine à la joie publique : que le sacrifice aurait été plus raisonnable, s’il avait été d’un jésuite ; mais que son offrande ne devait pas lui déplaire, quoiqu’elle ne fût que d’un cordelier. Cet accident tragique, dont il n’était que l’occasion innocente, ne laissa pas de troubler la joie qu’il eut de se revoir dans sa famille et dans son troupeau. Il la témoigna dans le premier sermon qu’il fit, ayant pris pour texte : Me voici, Seigneur, et les enfans que tu m’as donnés [2]. »

(C) Son exil lui fit connaître combien il était aimé et considéré. ] M. de Turenne pria M. Boucherat, qui est aujourd’hui chancelier [3], d’obtenir de l’intendant de Caen une lettre qui rendit bon témoignage de M. du Bosc à M. le Tellier [4]. Monsieur le comte de Roussi, qui possédait de grands biens aux portes de Châlons, eut la bonté de prendre le soin du logement de M. du Bosc, et de toutes les autres choses qui pouvaient aider à adoucir ses ennuis [5]. M. le duc de Montausier se chargea de faire connaître son innocence au roi. Le témoignage avantageux qu’il lui rendit, joint aux bons offices de M. de Turenne, de M. de Beringhen, premier écuyer, et de plusieurs autres personnes de qualité de l’une et de l’autre religion, produisit son effet [6]. M. de la Vrillière voulut bien lire à sa majesté la lettre qu’il avait reçue de M. du Bosc [7].

(D) Les honnêtetés que lui fit l’évêque de Châlons ne doivent pas être oubliées. ] Je me servirai des propres termes de M. le Gendre, auteur de la Vie de M. du Bosc. « L’évêque du lieu, de la maison de Herse Vialart, se fit aussi un plaisir de contribuer à sa consolation. Il n’y eut point d’honnêtetés qu’il ne reçût de cet excellent prélat. Il n’aurait point mangé à d’autre table, s’il en eût voulu croire sa générosité, et il le faisait deux fois réglément toutes les semaines. Comme ce seigneur lui montrait un jour sa maison, dont les meubles et les appartemens étaient superbes, il lui demanda ce qu’il en pensait, et si cette magnificence lui paraissait fort apostolique ? M. du Bosc, qui ne voulait ni désobliger son bienfaiteur, ni démentir son caractère, répondit qu’il avait deux qualités dans la ville, qu’il était comte et évêque de Châlons, et que sa dignité de comte lui donnait des droits et des priviléges tout autres que ceux de l’épiscopat ; qu’il ne voyait rien dans sa maison qui fût au-dessus de la magnificence convenable à un pair de France. Une réponse si galante ne déplut pas au prélat [8]. »

(E) Il avait de fort grands talens pour présider à un synode. ] Son historien exprime cela trop heureusement, pour ne me pas engager à me servir de ses paroles. Il était, dit-il [9], un des présidens du synode qui se tint à Rouen en 1663. On y examina des affaires épineuses et difficiles ; et il n’y acquit pas moins de gloire, qu’il avait fait ailleurs. Il est vrai qu’il réussissait admirablement dans ces assemblées. La présence et la netteté de son esprit, la force et la solidité de son jugement, y paraissaient avec éclat. Il avait des vues et des ouvertures surprenantes, qui tiraient souvent les compagnies des plus grands embarras. Ajoutez à cela qu’il parlait si juste, et savait donner un tour si facile et si agréable aux choses, qu’il entraînait ordinairement la compagnie dans ses sentimens.

(F) ... et pour se faire estimer dans le grand monde. ] J’ai déjà nommé [10] plusieurs personnes de la première importance, qui eurent pour lui une estime très-particulière. J’ajoute que le duc de Roquelaure, qui fut complimenté par M. du Bosc l’an 1674, lorsqu’il fut envoyé pour commander sur les côtes de Normandie, conçut pour lui une affection qu’il lui témoigna toute sa vie de la manière la plus obligeante. M. et Mme. de Schomberg l’aimèrent et l’estimèrent infiniment, et lui donnèrent, quand il sortit du royaume, les lettres de recommandation les plus obligeantes pour divers officiers et commandans des places, et des garnisons qui étaient sur sa route [11]. M. le comte de Roye se fit un très-grand plaisir de lui apprendre que la reine de Danemarck lui offrait une douce retraite dans ses états, et qu’elle l’y assurait, et d’un troupeau dont elle aurait bien voulu elle-même être partie, et d’un établissement avantageux pour sa famille [12]. M. le prince et madame la princesse d’Orange lui firent toutes sortes d’honnêtetés à son arrivée en Hollande, et lui ont donné en toutes rencontres des marques de leur estime. Le texte de cette remarque sera confirmé par diverses choses que je toucherai ci-dessous [13].

(G) Il a été marié deux fois, et n’a laissé que deux filles. ] Il épousa sa première femme en 1650, et la perdit en 1656. Elle lui laissa deux enfans, un fils et une fille, le fils mourut en 1676, lieutenant de la mestre de camp du régiment de Schomberg. La fille fut mariée en Normandie à Michel de Neel, écuyer seigneur de la Bouillonnière, qui se réfugia en Hollande avec sa femme et ses enfans, lors de la révocation de l’édit de Nantes. Il aima mieux quitter de grands biens, que d’abjurer sa religion. Il est mort à Rotterdam, au mois d’octobre 1697. La seconde femme de M. du Bosc est encore en vie [14] ; il l’épousa sur la fin de l’année 1657. La fille, qu’il en a eue, a épousé en Hollande Philippe le Gendre, ci-devant ministre de Rouen, et présentement de Rotterdam. C’est lui qui a composé la Vie de M. du Bosc, que je cite tant de fois dans cet article.

(H) Nous parlons de ses écrits dans l’une de nos remarques. ] Ce sont deux volumes de sermons, et un recueil de pièces diverses, qu’a été publié après sa mort. Il avait publié en France quelques-uns de ces sermons : le premier de tous fut les Larmes de saint Pierre. Il l’avait prononcé un jour de jeûne : les missionnaires y trouvèrent de quoi lui faire un procès, et il fallut que le duc de Longueville employât son autorité, pour faire cesser da persécution : il le fit avec empressement, tant parce qu’il en fut sollicité par la duchesse de la Trimouille, qui était cause de l’impression, et qui en faisait son affaire, que parce qu’il a toujours eu une bienveillance particulière pour l’auteur [15]. Il prêcha sur la doctrine de la grâce en 1661. Les jésuites prétendirent qu’il avait imputé à l’église romaine des sentimens qu’elle n’a point, ce qui l’obligea à faire imprimer son sermon [16]. Quelques années après, il publia deux sermons, qui eurent pour titre, La Censure des tièdes. Ces sermons, et presque tous ceux qui avaient déjà paru, ont été réimprimés en Hollande, accompagnés de plusieurs autres qui n’avaient jamais été imprimés. Ils font deux volumes in-8°., comme je l’ai déjà dit. M. du Bosc ne survécut que peu de jours à la publication du dernier tome. Quant au Recueil de pièces diverses, il contient : 1°. les Requêtes, les Placets, les Mémoires, les Remarques qui concernent les affaires de ceux de la religion, que M. du Bosc a gérées à Paris ; 2°. les Harangues qu’il a prononcées, et les Lettres qu’il a écrites, et reçues en diverses occasions : la première harangue est celle qu’il fit [17] à madame la duchesse de Longueville. qui en fut charmée [18] ; 3°. plusieurs Lettres en forme de dissertations sur quelques passages de l’Écriture et sur quelques matières de théologie ; 4°. des Vers grecs, latins et français, qu’il composa en divers temps, et quelques autres poésies faites à sa louange. Le public est redevable de ce recueil au même M. le Gendre, qui a composé la belle Vie de ce grand homme. Ces pièces font voir que M. du Bosc était très-propre aux affaires, bon théologien, homme poli, et savant dans les belles-lettres. Il ne faut pas oublier la Lettre qu’il écrivit l’an 1660 à M. Brevint, chapelain de sa majesté britannique Charles II. Il y découvre ses sentimens sur l’épiscopat. Une partie de cette lettre fut insérée dans un livre composé sur cette matière : les presbytériens s’en plaignirent. On trouve toute la lettre dans la Vie de l’auteur [19]. M. le Gendre y a joint cette remarque. « La joie que M. du Bosc témoigne dans cette lettre, du rétablissement du roi d’Angleterre, montre bien qu’il n’était point d’autre sentiment que le reste de nos théologiens, qui ont condamné si hautement le parricide de Charles Ier. Il a toujours regardé les rois comme les images vivantes de Dieu sur la terre, que leur caractère doit rendre inviolables à leurs peuples. Personne n’en a jamais parlé avec plus de respect : personne ne s’est soumis aux puissances plus gaiement et plus franchement que lui. Il n’oubliait rien pour inspirer à ses brebis l’amour et l’obéissance qui leur est due. Il s’y attachait principalement dans les occasions extraordinaires, comme il fit à Rouen en 1663, où prêchant en présence du synode sur le premier chapitre de l’Apocalypse, vs. 16, il fit un portrait de sa majesté très-chrétienne tout-à-fait propre à affermir ses sujets dans tous leurs devoirs. Comme cette pièce est devenue rare, on pourra la faire réimprimer pour détruire les calomnies de ceux qui font passer les ministres pour les ennemis de la royauté [20]. » Une autre chose qu’il ne faut pas oublier, est qu’en 1665 on vit paraître un sermon [21] imprimé à Paris sous son nom, où l’on avait fourré diverses choses qui regardaient encore la bienheureuse mère du fils de Dieu [22] ; et qui étaient assez mal digérées, pour faire de la peine à celui à qui on attribuait faussement la pièce. Mais il poursuivit si vivement l’imprimeur, que l’on ne put avoir de prise sur lui [23].

Le public verra bientôt [24] trois volumes de Sermons de M. du Bosc sur les trois premiers chapitres de l’épître aux Éphésiens [25], et ils pourront être suivis d’un quatrième sur divers textes.

(I) Le Ménagiana fait mention de lui l’une manière... avantageuse. ] « Dans le temps que j’étais à Caen, j’entendis prêcher le ministre du Bosc. Je n’ai jamais entendu prêcher de ministre que cette fois-là. Il prêcha fort bien ; mais il me sembla étrange de voir un prédicateur en chaire avec un chapeau sur la tête. Montagne a écrit qu’il n’y a point de vêtement plus ridicule que le bonnet carré de nos prêtres. Nous y sommes accoutumés [26]. » M. Ménage ne serait pas allé au sermon de M. du Bosc, si on ne lui eût donné une grande idée du prédicateur. Ses amis, c’est-à-dire tout ce qu’il y avait de plus savant et de plus spirituel dans la ville, ne crurent pas qu’ils pussent la lui faire connaître par tous ses beaux endroits, s’ils ne lui faisaient entendre le prédicateur huguenot, que les catholiques mêmes admiraient.

  1. Vie de M. du Bosc, pag. 7.
  2. Là même, pag. 44.
  3. On écrit ceci en 1699.
  4. Vie de M. du Bosc, pag. 33.
  5. Là même, pag. 36.
  6. Là même, pag. 38.
  7. Là même, pag. 41.
  8. Là même, pag. 36.
  9. Là même, pag. 31.
  10. Dans les remarques (A) et (C).
  11. Vie de M. du Bosc, pag. 147.
  12. Là même, pag. 144.
  13. Dans la remarque (H).
  14. On écrit ceci le 14 de juin 1699.
  15. Vie de M. du Bosc, pag. 17.
  16. Là même, pag. 31.
  17. En 1648.
  18. Vie de M. du Bosc, pag. 5.
  19. Pag. 18 et suiv.
  20. Là même, pag. 30, 31.
  21. Sur saint Matthieu, chap. I, vs. 23.
  22. Cela se rapporte aux fausses plaintes qu’un jésuite avait faites depuis peu en pleine chaire, que M. du Bosc avait parlé contre l’honneur de la Vierge. A. Bochart et M. du Bosc allèrent trouver l’intendant, et en sa présence confondirent le jésuite. Vie de M. du Bosc, pag. 45.
  23. Là même, pag. 45.
  24. On écrit ceci le 14 de juin 1699.
  25. Ces trois volumes et les deux précédens ont été imprimés à Rotterdam, chez Reinier Leers.
  26. Menagiana, pag. 260 de la première édition de Hollande.

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