Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Lynde

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LYNDE (Humfrei), chevalier anglais[* 1], natif de Londres[a], y publia deux livres de controverse, l’un en 1628, l’autre en 1630. Ils se vendirent fort bien, et ils ont été traduits d’anglais en français par Jean de la Montagne. J’en parlerai ci-dessous (A). Le chevalier Lynde eut des emplois considérables : il fut juge de paix et député à la chambre des Communes[b]. Il mourut le 14 de juin 1636, à l’âge de cinquante-sept ans[c].

  1. * Les traducteurs anglais de Bayle ont ajouté à cet article quelques particularités que Chaufepié a reproduites dans son Dictionnaire.
  1. Witte, in Diar. Biograph., ad ann. 1636.
  2. Idem, ibidem.
  3. Idem, ibidem.

(A) Ses deux livres de controverse.......... furent traduits en français par Jean de la Montagne. J’en parlerai ci-dessous. ] La traduction française du premier de ces ouvrages, faite sur la sixième édition anglaise, a pour titre : la Voye seure, conduisant un chacun chrestien, par les tesmoignages et confessions de nos plus doctes adversaires, à la vraye ancienne foy catholique, dont on fait maintenant profession en l’église d’Angleterre, et autres églises réformées [1]. Celle du second traité a pour titre : la Voye esgarée, faisant fourvoyer les esprits foibles et vacillans és dangereux sentiers d’erreur, par des apparences colorées d’escritures apocryphes, de traditions non escrites, de peres douteux, de conciles ambigus, et d’une prétendue eglise catholique. Le chevalier Lynde fut engagé à ce travail par un cartel de deffi qu’un jésuite lui envoya en ces mots. « Que le chevalier Lynde, ou ceux de son party, prouvent, par quelques bons autheurs, que l’église des protestans ait été visible en tous aages, et principalement és siecles auparavant Luther[2]. » C’était un homme qui avait bien lu : et il donna un fort bon tour à sa réponse, et cita beaucoup de passages notables. Je ne doute point que le jésuite qui lui envoya le cartel ne soit le même qui répondit à la Voye seure. Il était Anglais, et il s’appelait Robert Jenison : sa réponse fut imprimée en anglais à Rouen, l’an 1631, in-8°.[3].

  1. Je me sers de l’édition de Paris, chez Louis Vendosme, 1647, in-8o. : c’est la seconde. Je dis la même chose quant à la version du Traité suivant.
  2. Voyez son épître dédicatoire de la Voye seure.
  3. Voyez Alegambe, pag. 412.

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