Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Étrennes

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Henri Plon (p. 253).
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Étrennes. Dans les temps reculés, chez nos pères, loin de se rien donner mutuellement dans les familles le premier jour de l’an, on n’osait même rien prêter à son voisin. Mais chacun mettait à sa porte des tables chargées de viandes pour les passants. On y plaçait aussi des présents superstitieux pour les esprits. Peut-être était-ce un reste de ce culte que les Romains rendaient, le premier jour de l’année, aux divinités qui présidaient aux petits cadeaux d’amis. Quoi qu’il en soit, l’Église fut obligée, sous Charlemagne, d’interdire les présents superstitieux que nos ancêtres déposaient sur leurs tables. Les canons donnent à ces présents le nom d’étrennes du diable.