Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Gui

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Henri Plon (p. 314).

Gui de chêne, plante parasite qui s’attache au chêne, et qui était regardée comme sacrée chez les druides. Au mois de décembre, qu’on appelait le mois sacré, ils allaient la cueillir en grande cérémonie. Les devins marchaient les premiers en chantant, puis le héraut venait, suivi de trois druides portant les choses nécessaires pour le sacrifice. Enfin paraissait le chef des druides, accompagné de tout le peuple ; il montait sur le chêne, coupait le gui avec une faucille d’or, le plongeait dans l’eau lustrale et criait : « Au gui de l’an neuf (ou du nouvel an). »

On croyait que l’eau charmée ainsi par le gui de chêne était très-efficace contre le sortilège et guérissait de plusieurs maladies. Voy. Gutheyl. Dans plusieurs provinces on est persuadé que si on pend le gui de chêne à un arbre avec une aile d’hirondelle, tous les oiseaux s’y rassembleront de deux lieues et demie.