Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Hiéroglyphes

La bibliothèque libre.
Henri Plon (p. 335).

Hiéroglyphes. Les Égyptiens avaient beaucoup d’idées superstitieuses, s’il faut les juger par leurs hiéroglyphes. Ils expriment le sexe masculin par un vautour, dit un ancien, parce que tous les vautours sont femelles, et que le vent seul féconde leurs œufs ; ils représentaient le cœur par deux drachmes, parce que le cœur d’un enfant d’un an ne pèse que deux gros. Une femme qui n’avait qu’un enfant, ils la figuraient par une lionne, parce que cet animal ne fait qu’un petit (du moins ils le croyaient de la sorte). Ils indiquaient l’avortement par un cheval qui donne un coup de pied à un loup, parce que,


disaient-ils, une cavale avorte si elle marche sur les traces d’un loup[1], etc. M. Champollion donne d’autres explications.

  1. Brown, Essai sur les erreurs populaires, t. II, p. 69.