Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang/Quesnel

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QUESNEL (le P. PASQUIER), controversiste, né à Paris en 1634, m. en 1719, se fit oratorien en 1657. Il dirigeait l’institution de l’Oratoire à Paris, quand son attachement au Jansénisme le réduisit à s’expatrier (1684). Il se réfugia à Bruxelles, où il reçut les derniers soupirs d’Arnauld, son ami ; mais il fut arrêté dans cette ville et incarcéré à Malines en 1696, et ne recouvra la liberté qu’en 1703. Il alla mourir à Amsterdam, où il avait fondé quelques églises jansénistes. On a de lui des Réflexions morales sur le Nouv. Testament, 1671-78, ouvrage dont les doctrines, approuvées d’abord par Mgr de Noailles, alors évêque de Châlons, furent condamnées quelques années après par ce même prélat, devenu archevêque de Paris. La publication de cet écrit ranima la querelle du jansénisme : il fut condamné par le pape Clément XI en 1708 et donna lieu à la fameuse constitution Unigenitus (1713), qui censurait 101 propositions extraites de ce livre. On a en outre de Quesnel : Tradition de l’Église romaine sur la prédestination des saints et la grâce efficace (Cologne, 1687, sous le pseudonyme de Germain) ; la Discipline de l’Église, Lyon, 1689 ; Hist. de la Vie et des ouvrages d’Arnauld, 1695 ; Causa Arnaldina, 1699 ; la Souveraineté des rois défendue, 1704, et une savante édition des Œuvres de S. Léon, Paris, 1675, 2 v. in-4.