Documens sur le grand-duché de Toscane

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DOCUMENS STATISTIQUES


SUR


LE GRAND-DUCHÉ DE TOSCANE,


LE DUCHÉ DE LUCQUES,


ET


LES ÉTATS DE L’ÉGLISE.




GRAND-DUCHÉ DE TOSCANE.


i.


Clergé séculier
Prêtres 7,000
Clercs 3,000
10,000


Clergé régulier
Propriétaires
Hommes 1,150
Femmes 4,200
Mendians 1,400
6,750
Couvens
d’hommes 95 , dont 50 mendians
de femmes 67
162


Revenu annuel du clergé séculier
Archevêchés et évêchés (dont le nombre se monte à 20) 500,000 fr.
Chapitres 180,000
Bénéfices 170,000
Paroisses (dont le nombre est de 2,414) 800,000 [1]
Revenu annuel du clergé régulier 1,730,000 [2]


ii.
ÉTABLISSEMENS DE BIENFAISANCE, HÔPITAUX, HOSPICES[3].


Hôpitaux pour les malades ordinaires 35
Hospices
pour les enfans trouvés 12
pour les aliénés 2


iii.
DETTE PUBLIQUE.


Sous Léopold ier
en 1765 72,000,000
en 1789 11,000,000
Sous Ferdinand iii, en 1798 47,000,000
Sous la reine Marie-Louise d’Étrurie, en 1806 117,000,000
En 1808, le gouvernement paya la dette publique en vendant les biens des couvens.
Sous Ferdinand iii, en 1817 14,000,000
Sous Léopold ii, en 1829, il n’existe plus de dette publique.


iv.
REVENUS ET DÉPENSES PUBLIQUES DU GRAND-DUCHÉ DE TOSCANE À DIFFÉRENTES ÉPOQUES.


Revenu annuel Dépenses annuelles
Sous Léopold ier en 1789 8,900,000 fr. 7,000,000 fr.
Sous Ferdinand III en 1798 11,000,000 7,000,000
Sous la reine d’Étrurie en 1806 14,000,000 17,000,000
v.
REVENUS EN 1817.


Contributions directes (taxe foncière et personnelle) 3,600,000 fr.
Douanes 6,000,000
Postes 300,000
Enregistrement, timbre et hypothèques 1,000,000
Loterie 1,000,000
Sels 2,000,000
Tabacs (en ferme) 700,000
Mines de fer, soufre et alun (en ferme) 1,000,000
Biens de la couronne 500,000
16,100,000


DÉPENSES EN 1817.


Administration militaire 4,600,000 fr.
Ordre judiciaire[4] 2,600,000
Ponts et chaussées, constructions publiques 2,000,000
Clergé séculier et régulier[5] 600,000
Secours aux hôpitaux et aux indigens 1,300,000
Instruction publique[6] 650,000
Pour l’entretien des ministères et différentes administrations[7] 1,100,000
Pensions civiles, militaires et ecclésiastiques 1,700,000
Liste civile 240,000
Intérêts de la dette publique 280,000
Dépenses extraordinaires 857,000
Pertes pour la rentrée des impôts et pour la levée des emprunts 173,000
16,000,000 fr.


N. B. Outre ces impôts, les communes se taxent pour subvenir à leurs besoins, comme chemins vicinaux, écoles primaires, etc. Le nombre des communes se monte à 248, et la somme annuelle pour les dépenses communales s’éleve à 4,000,000 de francs.
vi.

La force armée de terre monte à 5,600 hommes ; la marine de guerre se compose de 3 goëlettes et 2 barques canonnières.


vii.

On prétend que la masse de la monnaie circulante dans le grand-duché s’élève de 108 à 120,000,000 de francs, et que la production annuelle se monte a 84,000,000 de francs.


viii.
ORDRES CHEVALERESQUES.


L’ordre de Mérite, sous le titre de Saint-Joseph, compte 152 membres, savoir :

34 grandes-croix, 29 commandeurs et 89 chevaliers.
Celui de Saint-Étienne a 700 membres décorés.




DUCHÉ DE LUCQUES.




BUDGET POUR L’ANNÉE 1817.


RECETTES.


Contributions directes (taxe foncière et personnelle). 396,000 fr.
Douanes et octrois pour la ville de Lucques 500,000
Tabacs 245,000
Sel. 190,000
Enregistrement et timbre 240,000
Poste 14,000
Loterie 30,000
Poudres, salpêtres et produits divers 54,000
Total 1,669,000 fr.

DÉPENSES


Force armée (y compris la gendarmerie) 500,000 fr.
Justice 80,000
Finances 354,000
Intérieur 120,000
Intérêt de la dette publique 65,000
Liste civile 607,000
1,726,000 fr.


N. B. Les communes s’imposent pour leurs propres dépenses. La somme totale pour ce chiffre s’élève à 12,000 fr. par an.




ÉTATS DE L’ÉGLISE.




BUDGET POUR L’ANNÉE 1818.


RECETTES.


Impôt foncier 10,000,000 fr.
Douanes 7,500,000
Octrois pour la ville de Rome 3,000,000
Taxe de mouture
en ferme
6,000,000
Sels et tabacs 4,800,000
Enregistrement et timbre 5,000,000
Loterie 3,500,000
Poste 600,000
Revenus des biens fonds de l’État 3,000,000
43,400,000
DÉPENSES.


Intérêts de la dette publique 9,000,000 fr.
Force armée 7,000,000
Police 4,500,000
Justice 3,500,000
Intérieur 4,000,000
Pensions civiles, militaires et ecclésiastiques 3,000,000
Liste civile (cour papale) 800,000
Dette payée à la cour d’Autriche, en 1817 1,600,000
Dépenses extraordinaires 6,800,000
40,200,000


N. B. Dans le siècle dernier, les revenus annuels pour des titres purement spirituels, s’élevaient à 3,500,000 fr., maintenant ils s’élèvent seulement à 1,500,000 fr. Ils étaient répartis de la maniere suivante :

Pour dispenses de mariages 500,000 fr.
Pour bénéfices non-consistoriaux 1,000,000
Pour les annates (bénéfices consistoriaux) 1,000,000
Pour les brefs et les spogli 1,000,000
Total 3,500,000
  1. Chaque diocèse a une population moyenne de 35,000 habitans, et chaque paroisse de 479
  2. Avant la suppression des ordres religieux, en 1808, il avait un revenu de 12 millions de francs. Terme moyen, il revient aujourd’hui pour chaque moine 499 fr., tandis qu’avant 1808 il avait un revenu de 1,437 fr.
  3. Les hôpitaux ont un revenu annuel de 1,280,000 fr, dont 600,000 sont dépensés pour les malades, et le restant pour des legs, obligations, etc., etc. On entretient deux mille quarante trois lits de malades. Au-delà de ce nombre, le malade est entretenu aux frais de sa commune. Les hospices pour les enfans trouvés renferment huit cent onze enfans ; le revenu est calculé à 570,000 francs, et ils reposent sur des biens-fonds. Les hospices pour les aliénés sont entretenus par les malades qui paient de leur argent, et en cas d’indigence c’est leur commune respective.
  4. Frais de justice criminelle ; bagnes à Pise ; Livourne, Orbitello, Porto-Ferraio ; archives de l’État ; commissions législatives, etc., etc.
  5. Dotation supplémentaire à plusieurs curés, entretien de l’église de Saint-Étienne, à Pise, pension viagère à 900 moines, etc., etc.
  6. Université de Pise et maison d’éducation pour les demoiselles.
  7. L’hôtel de la Monnaie, la Trésorerie, l’administration du Contrôle (Sindicato), la Junte de liquidation, etc., etc.