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Encyclopédie méthodique/Art aratoire et du jardinage/Auvent

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Définition

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Auvent  ; c'est un abri contre le vent.




Article

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AUVENT ; dans le jardinage on donne ce nom à tout ce qui pare le vent, ou qui en garantit ; ce moyen de conserver les arbres est pratiqué principalement par les habiles jardiniers de Montreuil, village près de Paris. Voici quelle est leur méthode. Ils ont à leurs murs des tablettes, au lieu de larmiers. On appelle larmier la petite avance qui fait saillie au bas du chaperon, mais à Montreuil, c'est une tablette de cinq ou six pouces de large. De plus, les jardiniers de ce village ont de trois pieds en trois pieds ou environ, de forts échalats ou d'autres bois scellés dans leurs chaperons, & incorporés dans ces tablettes. Ces bois scellés de la sorte dans le chaperon des murs, ont un pied & demi de saillie : là-dessus ils mettent au printemps des paillassons à plat de la même grandeur que ces bois ainsi scellés dans les murs.


Ceux qui sont en état de faire de la dépense, ont des potençaux de fer au lieu d'échalats ; &, au lieu de paillassons, ce sont des planches fort larges qu'ils posent dessous durant les tems fâcheux. On laisse ainsi ces paillassons ou ces planches à plat, & quand les dangers sont passés, on serre le tout pour l’année suivante.

Ces jardiniers ayant reconnu que ce sont les vapeurs de la terre qui gèlent les bas, ils appliquent des paillassons par le bas seulement, & le haut se trouve suffisamment garanti par leurs tablettes, & leurs paillassons posés à plat sur les échalats, ou par les planches posées aussi à plat.

On admet dans le jardinage une autre espèce d'auvent fort simple, qui a de grands avantages sur-tout, pour les espaliers. Ce sont des paillassons posés en forme de toit ou de tente, prenant du haut du mur où ils sont attachés ferme à cause des vents, & descendant à peu près vers la moitié de la hauteur du mur. On soutient par en bas ces paillassons avec des perches ou des piquets assez fermes pour résister aux vents. Ils sont tenus à une élévation suffisante pour qu'on puisse aller & venir dessous. On les y laisse ainsi durant les dangers, parce qu'il y y a assez d'air pour que les feuilles, les fleurs & les bourgeons ne s'attendrissent pas. On pose encore ces paillassons de façon qu'on puisse les enlever quand on le veut. (Roger Schabol).