Encyclopédie méthodique/Physique/ARC

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ARC. C’eſt la portion d’une courbe quelconque ; par exemple, d’un cercle, d’une ellipſe, d’une parabole, &c.

Arc de cercle, c’eſt une portion de la circonférence : ainſi la portion M K, fig. 33, eſt un arc de cercle ; il en eſt de même de celle qui eſt déſignée par M N. Les arcs de cercle ſervent à meſurer les angles ; & on évalue les arcs par le nombre de degrés qu’ils contiennent. Pour cet effet, du ſommet d’un angle donné I, comme centre, on décrit une circonférence N K L O N, laquelle eſt toujours diviſée en 360 degrés ou parties égales. L’arc L K N O renfermant les trois quarts de la circonférence, aura donc pour valeur les trois quarts de 360, c’eſt-à-dire, 270 degrés ; l’arc L K N, moitié de la circonférence, vaudra 180 degrés ; l’arc K L, qui n’eſt que le quart de toute la circonférenee, ſera de 90 degrés, & ainſi de ſuite. Un angle donné étant donc inſcrit dans un cercle, diviſé à ſa circonférence en 360 degrés, on connoîtra la valeur de cet angle par le nombre de degrés qui ſeront compris entre ſes deux côtés. Si l’arc M K contient 30 degrés, l’angle donné MIK ſera de 30 degrés. On peut diviſer facilement un cercle en 360 degrés, & s’en ſervir enſuite pour évaluer tous les arcs & tous les angles qu’on déſirera connoître dans toutes les occaſions. Dans les étuis de mathématique, on trouve des rapporteurs ou demi cercles diviſés, qui ſont en cuivre ou en corne tranſparente, & qui, étant ſuperposés ſur un angle quelconque, dont le ſommet ſera au centre, marquent le nombre des degrés de l’arc contenu entre les côtés d’un angle propoſé.

Les arcs égaux ſont ceux qui ont le même nombre de degrés, le rayon du cercle qui ſert à les meſurer étant égal : ainſi les arcs K L, L O, O K font égaux, car ils contiennent chacun 90 degrés.

Arcs concentriques. Ce ſont ceux qui ont le même centre ; tels ſont, fig. 54, les arcs a b & A B, qui ont un même centre C.

Arcs ſemblables. Ce ſont ceux qui contiennent le nombre de degrés de cercles décrits de différens rayons. Ainſi, fig. 54, les arcs Α B & a b ſont ſemblables, parce que ſi le premier contient 40 degrés de la grande circonférence, le ſecond en renferme autant de la petite circonférence.

Arc diurne. C’eſt la portion d’un cercle parallèle à l’équateur que le ſoleil paroît décrire, chaque jour, d’orient en occident, depuis ſon lever juſqu’à ſon coucher.

L’arc ſemi-diurne, eſt l’arc du parallèle diurne compris entre le méridien & l’horiſon ; c’eſt la moitié de l’arc diurne : il ſert à déterminer le temps écoulé depuis le lever du ſoleil ou d’un autre aſtre, juſqu’au paſſage par le méridien, & depuis ce paſſage juſqu’à ſon coucher.

L’arc nocturne, eſt celui qui eſt décrit par un aſtre depuis ſon coucher juſqu’à ſon lever.

Arc de latitude, arc d’élévation du pôle. La latitude & l’élévation du pôle ſont meſurées par un arc de méridien.

Arc de longitude. La longitude eſt meſurée par un arc de l’équateur, intercepté entre deux méridiens.

Arc d’émersion ou arc de vision. C’eſt la quantité dont le ſoleil doit être abaiſſé verticalement au-deſſous de l’horiſon, pour qu’un autre aſtre ſoit viſible à la vue ſimple. On eſtime ordinairement l’arc d’émerſion, ſelon M. de la Lande, de 18 degrés, pour les plus petites étoiles ; de 14 degrés pour les étoiles de troiſième grandeur ; de 11 à 12 degrés pour les étoiles de première grandeur, comme pour mars & ſaturne ; de 10 degrés pour mercure & jupiter, & de 5 degrés pour vénus ; mais ce dernier varie beaucoup, & il ſe réduit même à rien, puiſque l’on voit quelquefois vénus en plein jour, le ſoleil étant très-élevé ſur l’horiſon.

Arc de progression ou de direction ; c’eſt l’arc de l’écliptique qu’une planète ſemble parcourir, en ſuivant l’ordre des ſignes.

L’arc de rétrogradation eſt au contraire l’arc de l’écliptique qu’une planète paroît décrire en ſe mouvant contre l’ordre des ſignes.

Arc conducteur. (en électricité.) Ce nom eſt peu uſité à préſent ; celui d’excitateur a prévalu. (Voyez EXCITATEUR.)