Erotika Biblion/10

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NOTES SUR LA TROPOÏDE[1]



  Quid leges sine moribus
   Vanæ proficiunt ?
À quoi servent les lois, si nous n’avons point
de mœurs ?

Hor., liv. III, ode 24, v. 30.


La créance, les mœurs, le devoir, tout diffère ;
Ce qu’îci l’on proscrit, ailleurs on le révéré.

Voltaire, les Guèbres, acte II, scène 3.


Dans le tableau si vrai, si caractéristique, de la législation et de la moralité du peuple hébreu, qu’il dépeint avec ta supériorité du talent d’un habile politique et d’un profond penseur, Mirabeau, qu’aucune considération n’arrête, lorsqu’il s’agit d’agrandir les limites de notre intelligence par une vérité quelconque, imprime à ce chapitre le cachet de son génie, en y développant les observations les plus judicieuses et les plus profondes réflexions. Il compare avec une étonnante sagacité les mœurs et les coutumes des Juifs du temps de Moïse avec nos habitudes, nos mœurs et nos libertés, que le despotisme des prêtres et des rois a si longtemps tenues courbées sous leur sceptre avilissant, mais dont la philosophie du dix-huitième siècle, par ses longs et constants efforts, a fait enfin justice à jamais. Depuis cette époque si mémorable, la civilisation est en marche : ses progrès peuvent être ralentis ; mais ni les misérables intrigues du sacerdoce, qui menace de tout abrutir pour tout dominer, ni les actes impolitiques et imprudents des gouvernements actuels, dont la violence, l’astuce et l’intérêt sont les plus puissants mobiles, ne parviendront jamais à comprimer l’essor de la progressive émancipation de l’esprit humain. Une immense impulsion lui est donnée, et l’imprescriptible liberté, désormais circonscrite dans les bornes bien entendues du devoir social, fera insensiblement le tour du monde, triomphera de leurs vains efforts, et anéantira quelque jour l’œuvre de l’iniquité et de la corruption.

Mais revenons au sujet de ce titre.

La Tropoïde, dit le révérend père Lamy, est tirée des instructions et des règles de morale de la lettre de l’Écriture. La loi juive défend de lier la bouche au bœuf qui bat le blé[2], et saint Paul se sert de ce précepte de Moïse pour établir l’obligation qu’ont les fidèles de fournir aux ministres de l’Évangile tout ce qui leur est nécessaire[3] : ce qui n’est pas mal entendre ses intérêts. D’après saint Jérôme[4], le sens tropologique est celui qui nous élève au-dessus du sens littéral, et nous fait donner une explication morale et propre à nous faire connaître ce qui se passait parmi le peuple juif : récit qui n’est pas du tout à son avantage.


Page 38. — « La forme de consécration chez les Hébreux était singulière. Moïse fit son frère Aaron grand-prêtre… »

.....Et dedita sacris
Incerta Judæa Dei.

Lucain.


Lorsque chez le peuple hébreu le Temple eut succédé au Tabernacle, ce fut dans la tribu de Lévi que l’on choisit les serviteurs pour faire le service intérieur du temple ; l’honneur du sacerdoce fut réservé à la seule famille d’Aaron, que son frère Moïse créa pontife, en vertu de son double droit de chef et de législateur des Juifs.

À tout seigneur, tout honneur. Les habits du pontife, non moins que sa haute dignité, le distinguaient des autres ministres de l’autel. Par-dessus une tunique de lin, commune à tous les prêtres, il portait une robe couleur de jacinthe, appelée mehil dans le texte hébreu. Cette robe lui descendait jusqu’aux genoux, et les bords en étaient garnis de clochettes d’or et de grenades. Outre ce vêtement, le grand-prêtre avait encore une espèce de justaucorps sans manches, nommé éphod, parce qu’il s’attachait sur les épaules. Chaque épaule portait pour ornement une pierre précieuse, sur la face droite de laquelle étaient gravés les noms des six fils aînés de Jacob, et sur la face gauche, ceux des six fils puînés. Sa poitrine était couverte d’un pectoral d’étoffe carré, de la longueur de dix pouces, rayonnant de douze pierres d’un prix inestimable, qui, outre les noms de ces douze fils, portaient encore gravés les mots d’Urin, Lumière, et de Thurim, Vérité. Il se revêtait, le grand-prêtre, de ce brillant pectoral, dans les grandes cérémonies et lorsqu’il allait consulter la Divinité. De ces pierres précieuses jaillissait, dit-on, un feu extraordinaire, et les Juifs, peuple bête et superstitieux, attribuaient à ces deux mots la vertu d’un talisman ou de la pierre philosophale.

Sur le front de sa tiare de lin, brillait une lame d’or avec cette inscription Chodesla Jéhova, mots qui veulent dire le Saint de Dieu.

La consécration du grand-prêtre se faisait de plus d’une manière : dans la plus solennelle, l’huile précieuse qu’on répandait sur son front et qui coulait sur sa barbe, figurait l’esprit de Dieu qui descend sur les fidèles, et remplaça plus tard le dégoûtant parfum dont on avait fait usage lors de la consécration d’Aaron.

La polygamie était permise aux particuliers et défendue au grand-prêtre. Il devait se contenter d’une seule femme, ayant sa virginité au moment qu’il l’épousait. Les autres prêtres n’étaient point astreints à cette loi : il leur était permis d’épouser même une veuve, pourvu qu’elle ne fût point une prostituée, ni une femme violée ou répudiée par son mari. Ces prêtres s’abstenaient d’approcher de leurs femmes tout le temps de la menstruation, de la gestation et de l’allaitement.

Du temps de Moïse, cette charge auguste de grand-prêtre était donnée à vie et appartenait de droit à l’aîné de la famille. Mais depuis que Judas Machabée l’ôta de la famille d’Aaron pour la faire passer dans la sienne, la souveraine sacrificature subit, comme les autres institutions, les changements divers qu’amena l’assujettissement de la Judée, et dès lors cette haute fonction dépendit uniquement du caprice et de la volonté de ses dominateurs.

Enfin le Lévitique, aux chap. X et XXI, v. 9 et 1, donne le code des lois que Dieu avait imposées aux prêtres, comme régulateur de leur conduite : ils ne sortaient guère alors du cercle de leur devoir sacerdotal, et ils en étaient d’autant plus respectables et respectés. Mais aujourd’hui !  !  !… Quantùm mutati ab illis !…


Page 42. — « Dans les fêtes de Bacchus. »

Bacchus, fils de Jupiter et de Sémélé, était honoré de toute l’antiquité comme le dieu du vin et le patron des buveurs. Ce nom dérive du grec βαχκεύω, qui signifie hurler, parce qu’on avait la coutume de célébrer ses fêtes par des clameurs et des hurlements. Les Égyptiens le désignaient sous le nom de Bacha, qui veut dire crier, et ils l’honoraient sous celui d’Osiris. Les Indiens lui donnaient le nom de Dionysius ; les Arabes, celui d’Adonœus, et les Lucaniens le nommaient Pantheus. Parmi les différents noms donnés à ce Dieu, il faut remarquer celui de Nyctelius, du grec νυκτελέω, faire des sacrifices pendant la nuit, à cause que ses mystères se célébraient la nuit, à la clarté des flambeaux. Les Latins le nommaient ordinairement Liber, ce qui répond au Lyœus des Grecs, formé de λύω je délie, parce que rien n’inspire plus de licence dans les propos ni ne dissipe plus le chagrin que l’ivresse. Les Grecs le désignaient souvent sous le nom de ώμησἢ Δίονυσος, cruel Bacchus, ainsi appelé parce qu’anciennement on lui sacrifiait des victimes humaines, et que l’ivresse rend presque toujours furieux et cruel celui qui s’y laisse entraîner.

Des savants prétendent que Bacchus est le Nemrod dont parle la Genèse, ch. X, v. 8 ; car en hébreu, Nemrod est appelé Bar Chus, qui veut dire fils de Chus. Ce Dieu portait aussi le nom de Janus, mot tiré de l’hébreu Jajin, qui signifie vin, et serait ainsi, d’après l’opinion de quelques auteurs, le Noé de l’Écriture, qui planta et cultiva la vigne et qui s’enivra du jus qu’il en récoltait : « Plantavit vineam, bibensque vinum inebriatus est, et nudatus in tabernaculo suo[5]. »

Voici le rapprochement ingénieux de Bacchus à Moïse, qu’établissent Vossius, le P. Thomassin et M. Huet.

« Bacchus et Moïse naquirent en Égypte : le premier eut deux mères, Jupiter et Sémélé, et l’autre en eut deux aussi, l’une qui l’enfanta et la fille de Pharaon qui l’adopta. Bacchus fut trouve exposé dans l’île de Naxos, ce qui lui fit donner le nom de Mysa, sauvé des eaux : Moïse fut exposé sur le Nil, c’est ce qu’indique l’étymologie de son nom ; car mo, en langue égyptienne, veut dire eau, et yse, sauvé. Bacchus est élevé sur la montagne de Nisa, et Moïse sur le mont Sinaï, qui semble être l’anagramme de Nisa. Ils passèrent la mer Rouge avec une grande armée, et furent l’un et l’autre conquérants et législateurs. Bacchus est coiffé de deux cornes sur la tête, et Moïse, de deux rayons. Le thyrse de Bacchus fait couler du vin, et la verge de Moïse, de l’eau claire : c’est en quoi le dernier est inférieur à Bacchus. »

Cette ressemblance est tellement frappante, qu’elle fait croire à l’identité de ces deux personnages.

On représente ce dieu sous la figure d’un beau jeune homme, aux cheveux blonds et bouclés, au teint frais et vermeil, à l’air jovial, et dans une nudité complète, pour désigner sans doute la vivacité qu’inspire le vin, dont la nature est de ne rien tenir caché et de faire parler fort indiscrètement. Il était couronné de pampre et de lierre, et sa couronne était surmontée de cornes, parce qu’il avait le premier accouplé les bœufs pour labourer la terre. Il tenait d’une main un thyrse ou baguette entourée de feuilles de vigne, et de l’autre une coupe ou des grappes de raisin. Le char qu’il montait était traîné par des panthères, des lynx et des tigres, emblèmes de la fureur où la débauche conduit souvent.

Quoique le culte de Bacchus fût presque universellement répandu, les peuples de la Scythie ne voulurent jamais l’honorer : ils repoussaient une divinité qui trouble la raison et porte l’homme aux plus grands excès.

Ses autels étaient desservis par des prêtres, et ses fêtes, nommées Bacchanales, se célébraient tous les trois ans ; ce qui leur fit donner le nom de Triéteriques. On les désignait aussi sous le nom d’Orgies, du grec ὂργη, fureur, et c’est alors que ses prêtresses, indifféremment appelées Bacchantes, Bassarides, Thyades et Ménades, dénominations dont l’étymologie exprime la rage, la folie et l’emportement, parcouraient les montagnes et les villes, armées de thyrses et de flambeaux, vêtues d’une peau de tigre, ou de panthère, couronnées de pampre, les cheveux en désordre, la bouche écumante, les yeux étincelants et poussant des hurlements affreux.

Dans les fêtes nocturnes de ce Dieu, qui se célébraient au mois de février, les femmes enivrées par l’excès du vin, et vêtues de manière à laisser voir leurs charmes les plus secrets, se dépouillaient de tout sentiment de pudeur, et pêle-mêle avec les hommes dans l’obscurité de la nuit, se livraient aux plus infâmes prostitutions, aux accouplements les plus monstrueux, aux meurtres, aux empoisonnements, aux plus cruelles violences ; en un mot, à la licence la plus effrénée, aux orgies les plus dégoûtantes et les plus criminelles.

Le libertinage et les obscénités de ces Bacchanales devinrent si intolérables que, pour les réprimer, le Sénat romain fit punir par les derniers supplices une infinité de personnes de tout sexe et de toute condition, et décréta, l’an 564 de Rome, sur la proposition pressante de Caton le Censeur, que ces fêtes grecques en l’honneur de Bacchus fussent abolies et défendues, sous peine de mort, dans Rome et dans l’Italie entière. Ce sage décret ne disparut qu’avec la puissance de la république, et c’est sous les Césars que ces fêtes reparurent, plus effrénées que jamais.


Page 42. — « Quand la fille avait engagé sa foi, les matrones la conduisaient au dieu Priape. »

Si on voulait juger avec sévérité des mœurs et des habitudes du peuple romain par les expressions libres de quelques-uns de ses écrivains les plus célèbres ; si l’on exposait au grand jour les tableaux obscènes de l’antiquité que l’on a découverts dans les fouilles d’Herculanum et de Pompeia, il faudrait en conclure nécessairement que la pudeur, loin d’être un sentiment naturel et indispensable à l’homme, n’est chez lui qu’une simple vertu de convention. Cependant, je ne saurais m’imaginer qu’il ait existé sur la terre un peuple assez impudent, assez dénaturé, assez ennemi de lui-même, pour établir, de gaîté de cœur, un culte contre la décence et les bonnes mœurs. Or, le culte de Priape, que je vais décrire, n’était point indécent chez les anciens ; car ils regardaient la propagation comme un devoir trop sacré et trop sérieux pour voir dans la consécration du Phallus et du Kteis (ou des parties sexuelles de l’homme et de la femme dans leurs sanctuaires) autre chose qu’un emblème de la fécondité universelle, et ils le sculptaient jusque sur les portes de leurs temples, comme le symbole des premiers vœux de la nature.

De là ce culte de Priape, qui passa à Rome de l’Étrurie, où l’apportèrent les Corybantes et les Cabires[6]. Au rapport de Strabon et d’autres écrivains de l’antiquité, ce dieu était fils de Bacchus et de Vénus. Il naquit à Lampsaque, ville de la Troade, non loin de l’Hellespont, où sa mère l’abandonna à cause de sa difformité. On dit que, toujours jalouse de Vénus, Junon, sous prétexte de l’aider dans ses couches, toucha l’enfant d’une main perfide, au moment qu’il vint au monde, et le rendit tellement monstrueux à certaine partie de son corps, que je ne puis mieux nommer qu’en ne la nommant pas, qu’il fit tourner la tête à toutes les jolies femmes de Lampsaque : c’était à qui se l’enlèverait. Mais les maris ne se souciant guère de voir leurs fronts s’enrichir d’une coiffe que les dames distribuent si volontiers, le chassèrent de leur ville sur un décret du sénat. Priape, piqué du procédé peu galant de ces jaloux, les frappa d’une espèce de maladie qui les rendait extravagants et dissolus dans leurs plaisirs. Ces malheureux époux, doublement punis, furent consulter l’oracle de Dodone, qui leur ordonna de rappeler Priape de son exil.

Je passerai sous silence, comme fastidieux, ses attributions et son emploi qui le commettait à la garde des jardins, où il servait d’épouvantail aux oiseaux et aux voleurs qu’il menaçait de cette disposition pénale :

Fœmina si furtum faciet mihi, virque puerque,
Hæc cunnum, caput hic, præbeat ille nates.


Je dirai que ce dieu présidait à toutes les débauches du paganisme. Ses Phallalogies ou ses fêtes se célébraient particulièrement à Lampsaque. Les Égyptiens, selon certain auteur, le nommaient Horus et le représentaient « jeune, ailé, avec un disque sous les pieds, tenant un sceptre dans la main droite, et de la gauche soulevant son membre viril, qui égalait en grosseur tout le reste de son corps. » Festus rapporte que les Romains lui élevèrent un temple sous le nom de Mutinus, « où il était assis avec le membre en érection, sur lequel les jeunes épouses venaient s’asseoir avant de passer dans les bras de leurs maris, afin que ce dieu eût les prémices de leur virginité. C’est pour cela que lui était dédiée la première nuit des noces, que présidaient, sous ses ordres, les dieux Subigus, Jugatinus, Domitius et Mutinus[7] ; et les déesses Virginiensis, Prema, Pertunda, Manturna, Cinxia, Matuta, Mena, Volupia, Strenua, Stimula[8], etc., toutes divinités officieuses qu’on invoquait dans l’acte du coït, et qui avaient dans la cérémonie de l’hymen chacune un emploi particulier. La jeune mariée, au sortir de la couche nuptiale, allait offrir à Priape autant de branches de saules qu’elle avait essuyé d’assauts amoureux :

Quæ quot nocte viros peregit unâ,
Tot vergas tibi dedicat salignas.


Ce Dieu fut aussi surnommé Phallus, Ityphallus, Triphallus et Fascinus[9], symboles de la fécondité, que l’on voyait en tous lieux, sur les dieux Termes, dans les jardins, dans les gynécées des dames romaines, où, pour tribut de reconnaissance, elles appendaient à sa chapelle dès tableaux votifs, et posaient publiquement des couronnes de fleurs sur son membre en érection.

Ces dames portaient des Phalles à leur cou, et en suspendaient à celui de leurs enfants. Ce bijou précieux était ordinairement d’or, d’ivoire, de verre ou de bois ; quelquefois elles en faisaient en étoffe de laine ou de soie pour amuser leur… libertinage et charger leur vaisseau (ad suam onerandam navem), comme le dit si plaisamment Pétrone.

Quoique nos mœurs n’admettent pas d’honorer publiquement ce dieu, nous ne cessons cependant de lui dresser des autels en particulier : ce sont les boudoirs de nos petites-maîtresses qui remplacent maintenant ses édicules.

Au reste, saint Jérôme croit que ce dieu était le même que le dieu des Moabites et des Madianites, qu’ils invoquaient sous le nom de Peor, Beelphegor ou Phegor. Mais toujours est-il que Priape était connu et même adoré des Juifs, puisqu’il est rapporté dans la Bible : « que dans la vingtième année du règne de Jéroboam, roi d’Israël, Asa, roi de Juda, chassa de son territoire tous les efféminés et purifia son royaume de toutes les souillures de l’idolâtrie que ses pères avaient établies. De plus, il défendit à sa mère Mahacham d’être désormais la prêtresse des sacrifices de Priape, dans le bois qui lui était consacré ; puis il renversa sa statue et brûla cette image infâme dans le torrent de Cédron[10]. » Le texte hébreu porte miphletzet, que les interprètes traduisent indifféremment par caverne, assemblée, idole, mots qui dans ce passage de la Bible expriment la même idée ; car il est avéré que Mahacham, avec la confrérie qu’elle avait formée et dont elle était le chef, célébrait dans les bois ou lieux obscurs (in luco) les sacrifices de Priape, qu’accompagnaient les crimes les plus honteux et les plus infâmes prostitutions.

  1. Tropoïde, du grec τρόπος, mœurs, genre de vie, moralité d’un peuple.
  2. Deut., chap. XXV, v. 4.
  3. I Corinth., chap. IX, v. 9. — I, à Timoth., chap. V, v. 18.
  4. Dans sa Lettre à Hedibia.
  5. Gen., ch, IX, v. 20, 21, 22.
  6. Vircy, Dissertation sur le libertinage, art. III.
  7. Jugatinus, qui unissait l’homme et la femme par le mariage. August. de Civ. IV, c. 8. — Domitius, qui protégeait la mariée dans la maison du mari. Aug. VI, c. 9. — Mutinus, dont la coutume religieuse était de faire asseoir la jeune mariée sur un fascinum, de dimension énorme et monstrueuse. Aug. IV, c. 11.
  8. Manturna, dont l’office était de faire en sorte que la femme restât avec le mari. Aug. VI, c. 9. — Cinxia, qui devait ôter la ceinture à la mariée. Abnob., lib. III, p. 118. — Matuta, qui présidait aux caresses du réveil. Plut., in Camillo. — Mena, qui présidait aux menstrues des femmes. Aug., c. 11. — Volupia, qui présidait à la volupté. Arnob., lib. IV, pag. 131. — Strenua, qui excitait au coït. Aug., IV, c. 11. — Stimula, qui faisait agir avec vivacité, Aug., IV, c. 11. — Viriplaca, qui présidait au raccommodement. Val. Max., lib. II, c. 1, n. 6. — Prosa, qui présidait aux accouchements. Aul., Gell, lib. XVI, c. 16. — Egeria, qui présidait à la délivrance. Voyez Festus.
  9. Plutarque, dans son Commentaire Περι τἢς Φιλοπλουτίας, ou Passion des Richesses, et dans son livre sur Isis et Osiris ; Columelle, dans son Traité de l’Agriculture ; Pompéjus et Hérodote, liv. 2, en donnent une ample description.
  10. Rois, ch. XV, v. 9 à 13. — Paralipomènes, liv. II, ch. XV, v. 16.