Erotika Biblion/12

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NOTES SUR LA THALABA[1]



  Péché que plus d’une fillette
Entre deux draps commet souvent seulette.

Ginguené, Confession de Zulmé


Page 45. — « Un des plus beaux monuments de la sagesse des anciens, est leur gymnastique. »

L’homme, par sa nature destiné au travail, a souvent besoin de se reposer de ses fatigues. C’est dans ces intervalles de repos momentané qu’il aime à se livrer volontiers aux plaisirs du jeu qui récréent son esprit, en même temps qu’ils lui préparent de nouvelles forces pour reprendre ses travaux accoutumés. Mais si je parle de jeu, je n’entends nullement vanter ici ces dangereuses maisons qui engloutissent la santé, l’honneur et la fortune des gens crédules qui entretiennent avec elles de funestes rapports ; que repousse la morale publique, et qu’une politique bien entendue eut depuis longtemps supprimées, si, pour les maintenir, l’avidité du fisc n’usait de tout le pouvoir dont il est revêtu.

Je ne signale donc les dangers de cette vile passion qui dégrade l’homme en le portant à tous les excès, que pour relever davantage ces jeux et ces exercices si utiles que les anciens avaient rangés parmi leurs cérémonies religieuses, dans le but de développer les forces et l’agilité du corps, et de disposer la jeunesse par une santé robuste, toujours si influente sur ses actions, à devenir d’utiles citoyens.

Les théâtres consacrés à ces nobles gymnastiques[2] étaient des lieux spacieux, où les anciens s’assemblaient pour y disputer le prix de la lutte, du disque, du palet, de la course, du saut ou du pugilat.

Leurs jeux les plus célèbres étaient au nombre de quatre, qu’ils désignaient sous le nom de combats, ἀγὢνες, ainsi que le confirme ce vers d’Homère :

Τέσσαρές είσιν ἀγῶνες έν Ελλάδα.


Les Olympiques se célébraient au bout de quatre ans révolus, en l’honneur de Jupiter, à Pise, non loin d’Olympie, ville d’Élide, dans le Péloponèse. Ils duraient cinq jours, et commençaient par un sacrifice solennel.

Les Pythiques avaient lieu à Delphes, en l’honneur d’Apollon, pour perpétuer sa victoire sur le serpent Python.

Les Isthmiques, institués par Sisyphe, roi de Corinthe, en l’honneur de Neptune, se solennisaient tous les trois ans dans l’isthme de Corinthe, près du temple de ce dieu.

Et les cérémonies des Néméens se consacraient à la même époque à Argos, en mémoire d’Archemore, fils de Lycurgue, roi de Némée, qui mourut de la morsure d’un serpent.

Célébrés avec éclat et magnificence, sous les yeux des rois, des magistrats et d’une foule immense de spectateurs que le désir de la gloire y attirait de toutes parts, ces jeux enflammaient l’émulation en élevant l’âme aux grandes actions, et enfantaient des citoyens dévoués à la patrie.

Le vainqueur était couronné de branches de pin, de laurier, de feuilles d’olivier sauvage ou de roses, aux yeux de tous les assistants et au bruit de leurs acclamations. Honoré dans sa patrie pour le reste de ses jours, son nom et sa victoire étaient chantés par les plus grands poètes. On lui érigeait des statues, et on poussa même les éloges du vainqueur jusqu’à l’élever au rang des Dieux.

C’est par ces nobles institutions que la Grèce remplit le monde de l’éclat de sa gloire et qu’elle parvint à transmettre son nom à l’immortalité.


Page 46. — « L’âme d’un Spartiate serait bien mal logée dans le corps d’un Sybarite. »

Sybaris, la voluptueuse Sybaris, que les crayons du sage repoussent, et que nos mœurs énervées rappellent, fut bâtie sur la côte du golfe de Tarente, par l’un des deux Ajax[3]. On ne s’attend guère qu’un peuple d’Apicius et de Sardanapales ait eu pour tige un des héros de l’Iliade.

La ville était située entre deux torrents, le Sybaris et le Crathis. Le premier, à en croire celui des deux Pline qui a été l’historien de la nature, avait la vertu de donner aux hommes qui en buvaient un tempérament plus généreux, une taille plus élevée et un teint plus martial ; pour le Crathis, ses eaux, dont la propriété était de relâcher les fibres, adoucissaient la peau, blanchissaient le teint et semblaient destinées par la nature à être la boisson des femmes. Le fondateur de Sybaris, en lui donnant le nom du premier des torrents, annonçait à l’Europe qu’il voulait perpétuer la race des grands hommes de la Grèce primitive ; mais, au bout de quelques générations, le citoyen dégradé alla puiser sur les rives du Crathis la beauté, l’indolence et l’oubli de soi-même.

Le tableau que l’antiquité a tracé des mœurs des Sybarites, offre des détails piquants pour la curiosité du philosophe, quoique l’ensemble ne soit destiné qu’à le faire rougir.

La jeunesse était élevée dans Sybaris comme si la nature n’y avait organisé que le plus faible des deux sexes. Dès qu’un enfant sortait du berceau, on l’habillait de pourpre, on décorait ses cheveux naissants de rubans tissus d’or ; on ne l’exposait en plein air que le visage couvert d’un voile ; point de gymnastique qui pût donner du ressort à ses organes ; il vieillissait petit et faible, sans être sorti de l’enfance.

Le gouvernement avili autorisait ces mœurs énervées. Il ne souffrait dans l’enceinte de ses remparts aucune profession dont l’exercice bruyant pût blesser la délicatesse des nerfs ; il défendait même d’y élever des coqs, parce que leur chant aigu troublait le sommeil fugitif de ce peuple de femmes.

Les Sybarites ne se promenaient jamais à pied : c’eût été à leurs yeux une jouissance d’esclaves ; ils montaient sur un char pour traverser la largeur d’une rue ou l’étendue d’une place publique. Il est vrai que ce genre de luxe, grâce à leur caractère indolent, n’était pas destructeur comme dans nos capitales. Les chevaux, accoutumés à aller au pas, pour ne point secouer leurs maîtres vaporeux et pusillanimes, n’écrasaient personne, et quand ils étaient obligés de sortir des remparts de Sybaris, ils mettaient un mois à faire un voyage de trois jours.

Je m’arrête sur les chevaux de Sybaris, parce qu’ils tiennent à son histoire : aucun d’eux n’était tiré des haras de la vigoureuse Sparte ; on ne comptait pour tige de leur race aucun Bucéphale ; petits et faibles, le moindre bruit les effarouchait ; on ne les façonnait point aux évolutions nécessaires dans un champ de bataille : on se contentait de leur apprendre à danser au son de la flûte avec des eunuques et des Ganymèdes[4].

Les arts en honneur dans Sybaris étaient ceux qu’on regarde comme des branches de luxe. Ainsi les artisans qui mettaient en œuvre la teinture de la pourpre, ceux qui pêchaient des poissons monstrueux ou qui les exposaient en vente, étaient non-seulement considérés, mais encore exempts de toute imposition publique : on les regardait comme les soutiens de l’État, parce qu’ils, étaient les instruments nécessaires du luxe effréné de quelques citoyens.

Il fallait, au reste, que les arts protégés par le luxe fussent parvenus dans Sybaris à quelque perfection, puisque l’Europe mettait un prix insensé aux ouvrages de ses manufactures. Le précepteur d’Alexandre parle, dans son livre des Merveilles, d’une robe du Sybarite Alcisthène, qui fut vendue cent vingt talents aux Carthaginois, par l’ancien Denys de Syracuse ; or, cent vingt talents font juste cent quarante mille francs de notre monnaie actuelle : ce qui ne laisse pas que d’être merveilleux pour un habillement où il n’entrait ni diamants ni pierreries.

Les repas semblaient l’objet le plus important de la législation sybarite. On décernait des couronnes d’or à ceux qui donnaient les plus somptueux ; leurs noms ètaient prononcés avec éloge dans les jeux publics et dans les assemblées de religion.

S’il se trouvait, parmi ces Apicius grecs, quelque homme d’imagination qui inventât un raffinement de bonne chère, on lui donnait, pendant une année entière, le privilège exclusif de son secret ; et dans la grammaire des Sybarites, cela s’appelait encourager l’industrie.

Un magistrat sybarite ne représentait qu’à table : c’est par le nombre des festins qu’il donnait, que la patrie jugeait de ses services. Il y avait tel de ces festins d’apparat où l’on invitait les femmes un an d’avance, afin qu’elles eussent le temps de se préparer, à y paraître avec tout l’éclat de leur parure[5].

On peut juger du nombre effrayant d’esclaves de luxe que Sybaris renfermait dans son enceinte, par une anecdote sur Smyndiride, que l’histoire nous a conservée. Lorsque Clisthène, le tyran de Sycione, annonça qu’il cherchait un époux à sa fille Agariste, une des beautés de la Grèce, parmi la foule des prétendants qui se présentèrent, on distingua surtout Smyndiride. Ce héros de Sybaris se rendit à la cour de Clisthène avec mille cuisiniers, mille pêcheurs et mille oiseleurs. Un pareil cortège suffisait pour avoir toutes les beautés de Sybaris ; mais Smyndiride ne put obtenir celle de Sycione.

Sybaris, qui ne cite dans ses annales ni guerriers, ni hommes d’État, ni philosophes, se glorifiait beaucoup d’avoir donné naissance à Smyndiride. C’est lui qui passa une nuit sans dormir, parce que, parmi les feuilles de roses dont son lit était semé, il y en avait une sous lui Qui s’était pliée en deux : ce pli de la rose qui tient un Sybarite éveillé, nous a fourni un des dialogues les plus ingénieux de Fontenelle.

Les Sybarites furent, dit-on, les premiers qui menèrent aux bains publics des esclaves enchaînés, afin de les châtier à leur gré, s’ils épargnaient les parfums ou s’ils ne donnaient pas à l’eau sa juste température. C’est au sortir de ces bains qu’ils allaient s’enfoncer dans leurs lits jonchés de roses, jusqu’à ce qu’un nain ou un eunuque, leurs esclaves favoris, vinssent demander leurs ordres pour l’heure du repas.

Un écrivain du siècle d’Auguste, Strabon, a dit que, malgré cette incroyable mollesse des habitants de Sybaris, la ville s’éleva à un tel point de grandeur et d’opulence, que son empire s’étendait sur vingt-cinq cités ; il ajoute que les remparts de cette métropole de la Grande-Grèce renfermaient cinquante stades dans leur enceinte, et qu’elle pouvait mettre sous les armes trois cent mille hommes.

La raison ne voit pas trop comment Sybaris, sans législateurs et sans généraux, put subjuguer vingt-cinq villes ; comment, surtout des citoyens efféminés, que le pli d’une feuille de rose empêchait de dormir, pouvaient marcher aux combats au nombre de trois cent mille hommes.

Ce qui ajoute à mon scepticisme, c’est qu’il ne fallut que deux mois de siège à Milon de Crotone pour prendre d’assaut cette Sybaris, que son luxe avait rendue pendant tant de siècles le scandale de tout l’univers : le conquérant la brûla, et ensevelit les décombres de ses édifices sous les eaux de ses deux rivières. Ce désastre est rapporté par les historiens à l’an 1074 de la chronique de Paros, c’est-à-dire, il y ajuste vingt-trois siècles et demi.

(Tiré du Théâtre d’un poète de Sybaris
(Delisle de Sales), tome I.)


« Page 48. — Ce qui est plus singulier que l’indulgence de Galien, c’est celle de la fameuse Laïs, qui prodigua à Diogène les faveurs que toute la Grèce aurait payées au poids de l’or. »

Cette fameuse courtisane, née à Hyccara, ville de Sicile, était fille du pontife du temple d’Apollon. Elle eut d’abord pour amant le célèbre roi Pyrrhus, qu’elle voulut accompagner dans son expédition contre les Romains. À son retour de l’Italie, elle fixa sa demeure à Corinthe, où une foule d’adorateurs vint de toutes parts rendre hommage à son admirable beauté et à la puissance irrésistible de ses charmes. Ses principes, en amour, repoussaient tout sentiment exclusif. Et singulier caprice de femme !… celle qui pressait dans ses bras le galant Aristippe, ne dédaigna point de recevoir les caresses cyniques du dégoûtant Diogène.

Elle mettait ses faveurs à si haut prix, qu’il fallait être bien fortuné pour y prétendre. De là le proverbe si connu : « Non cuivis homini contingit adire Corinthum. »

Un jour, le célèbre orateur Démosthènes, se sentant un voluptueux désir de haranguer Laïs, la sollicita vivement d’écouter son éloquence ; mais la nymphe s’obstinant toujours à refuser de lui prêter l’oreille, à moins d’une récompense de 100 talents (600 couronnes) qu’elle exigea pour prix de sa complaisance, l’orateur, indigné qu’on prît son beau talent pour du verbiage, s’en alla en lui lançant cette épigramme : « O Laïda, tanti pœnitere non emo ! »

Cette taxe, que prélevaient sur l’incontinence des fileurs d’amour, les courtisanes d’autrefois, fait aujourd’hui encore partie de nos impositions ; mais basée, il est vrai, sur une échelle beaucoup moindre, à cause de la multiplicité des contribuables et de la facilité avec laquelle on discute… le budget des passades de nos Laïs.

Cette nymphe complaisante aimait à se moquer de la sagesse orgueilleuse et pédantesque des philosophes d’Athènes, dont elle disait si plaisamment « que ces gens-là frappaient aussi souvent à sa porte que d’autres. »

Cependant Xénocrate vengea complètement l’injure faite à l’honneur du corps, un jour que Laïs s’était fait introduire chez lui où, mettant en usage toutes les ressources de sa coquetterie, elle ne put parvenir à amollir le cœur de ce sévère philosophe. Ce qui lui fit dire gaiement, quoique avec un peu de dépit, « qu’elle avait cru avoir affaire à un homme, mais non pas à une statue. »

Des philosophes se disputèrent un jour sur la question de savoir quels étaient dans une femme les charmes qui stimulaient le plus nos désirs. L’un prétendait que c’était le front ; un autre, les yeux ; un troisième, les joues ; un autre, les lèvres ; en un mot, on passait en revue tous les attraits du sexe. Pour accorder la dissidence de leur opinion, ils en appelèrent à la décision de Laïs, et voici ce qu’elle leur répondit en souriant : « Je suppose que je me trouve seule, dans un lieu secret, avec l’un d’entre vous, quel est le charme que vous chercheriez d’abord ? »

Elle maniait l’arme de la plaisanterie avec grâce et délicatesse. Le sculpteur Miron, se sentant pour elle une galante affection d’humeur, en fut assez mal reçu. Mais n’attribuant sa disgrâce qu’à ses cheveux blanchis par l’âge, il les fit teindre et se présenta devant elle sous l’allure d’un jeune homme. Laïs, jouant l’étonnement, l’éconduisit par ces paroles : « Sot que vous êtes, pourquoi me demander une chose que je viens de refuser à votre père[6] ? »

À la fin, éprise elle-même d’une folle passion pour Hippostrates, Laïs se rendit avec lui en Thessalie, où les femmes, jalouses de sa grande réputation et dans la crainte qu’elle ne corrompît leurs maris , la massacrèrent, à l’âge de 72 ans, dans un temple de Vénus, qui depuis ce forfait porta le nom d’homicide ou d’impitoyable[7].

Que de modernes Laïs imitent encore les galantes fredaines de cette célèbre courtisane et ne les rachètent point par ses qualités aimables, sa grâce piquante, son atticisme quintessencié, son esprit finement observateur et sa douce philosophie !….


Page 49. — « Le Cynique, etc. »

Ce mot dérive du grec κυνικός formé de κύων, chien, et veut dire impudent, dissolu, dans le sens figuré. Il s’applique à la philosophie de ces anciens cyniques, dont les mœurs déréglées suivaient la morale qu’ils avaient puisée dans l’école d’Antisthène, leur fondateur. Ils bravaient les préjugés, blessaient ouvertement la pudeur et ne faisaient aucun cas de toutes les bienséances.

Leur principe fondamental était de regarder comme absolument indifférent tout ce qui n’est ni vertu ni vice, et que ce qui n’est pas mauvais en soi, ne pouvait le devenir par aucune circonstance : principe absurde, dont ils tiraient les conséquences les plus saugrenues, et qui les a fait surnommer cyniques.

Diogène en faisait aussi son principe favori. Sans bien, sans patrie et sans abri, il vivait au jour le jour, et faisait profession d’un détachement total de toutes les commodités de la vie, opposant son courage à la fortune, la nature aux convenances, et la raison aux troubles de l’âme. Saint-Simonien d’autrefois, il voulut établir la communauté des biens et des femmes, et prétendait se servir de celle qui lui inspirait le plus de désirs. Sectateur d’Onan, mais différent dans le but de ses obscurs plaisirs, il se dulcifiait avec cette voluptueuse indolence que lui permettait la solitude de son tonneau. Cette creuse et chétive consolation qui dut énerver les ressorts de sa vie, n’empêcha point qu’il ne la conservât jusques dans sa 96me année.

Bien digne de succéder à son maître, Cratès, un de ses plus fameux disciples, poussa plus loin encore le plat cynisme de son impudicité. Marié à Hyparchia, il eut un jour l’indécente effronterie d’oser, à la barbe des Athéniens, exercer avec elle le coït sous le portique d’un temple, et, sans se démonter ni paraître ému de son action infâme, répondre gravement à ceux qui lui en exprimèrent leur étonnement : « Hominem planto. » Je plante un homme !…

  1. Mot hébreu que l’on comprendra aisément quand on aura lu l’histoire des Jésuites, l’Onanisme de Tissot et la Nymphomanie de M. de Bienville.
  2. Du grec γυμναςικὸς, lieu où les Grecs s’exerçaient à certains jeux ; formé de γυμνος, nu, parce qu’ils étaient nus ou presque nus pour s’y livrer plus librement.
  3. Le peuple sybarite habitait cette partie de la terre que l’on nomme aujourd’hui la Calabre, province d’Italie, dans le royaume de Naples, qui portait autrefois le nom de la Lucanie ou la Grande-Grèce. D’autres écrivains prétendent que Sybaris eut pour fondateurs les compagnons de Philoctète, à leur retour de la célèbre expédition de Troie. Cette ville, au rapport d’Eusèbe, se serait bâtie en la quatrième année de la dix-septième Olympiade, ce qui correspond à l’an 45 de la fondation de Rome, ou 708 ans avant l’ère vulgaire.
  4. Pline l’ancien, Aristote, Strabon, Athénée, Diodore de Sicile, Sénèque, sont les garants de tous les faits extraordinaires de cet essai sur Sybaris ; mais l’anecdote des chevaux qui dansaient au son de la flûte, est appuyée de l’autorité de Suidas. « Sybaritæ luxuriosi erant, et deliciis adeo indulgebant ut vel ipsos equos ad tibiam saltare docerent. » Voyez cet auteur, belle édition de Kuster, au mot Sybariticais.
  5. Selon Montesquieu, les femmes des Sybarites, sans modestie, sans pudeur, comme sans délicatesse, se livraient au lieu de se rendre ; chaque jour voyait finir les désirs et les espérances de chaque jour ; on ne savait ce que c’est que d’aimer et d’être aimé ; on n’était occupé que de ce qu’on appelle si faussement jouir. (Voyez son Temple de Gnide, 4e chant.)
  6. Inepte, quid me quod recusavi rogas ?
     Patri negavi jam tuo.

    (Ausone, Epigram.)
  7. Pausan., lib. II. — Plutarch., In Amatoriis. — Athenœus, lib. XIII, cap. 2.