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Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/L’Esclave laide et Aphrodite

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Pour les autres éditions de ce texte, voir L’Esclave laide et Aphrodite.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 11r).
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L’ESCLAVE LAIDE ET APHRODITE


Une esclave laide et méchante était aimée de son maître. Avec l’argent qu’elle recevait de lui, elle s’ornait de brillantes parures et rivalisait avec sa propre maîtresse. Elle faisait de continuels sacrifices à Aphrodite et lui rendait grâces de la rendre belle. Mais Aphrodite apparut en songe à l’esclave et lui dit : « Ne me sache pas gré de te faire belle, car je suis fâchée et en colère contre cet homme à qui tu parais belle. »

Il ne faut pas se laisser aveugler par l’orgueil, quand on s’enrichit par des moyens honteux, surtout quand on est sans naissance et sans beauté.