Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Le Roseau et l’Olivier

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Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 64r).
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LE ROSEAU ET L’OLIVIER


Le roseau et l’olivier disputaient de leur endurance, de leur force, de leur fermeté. L’olivier reprochait au roseau son impuissance et sa facilité à céder à tous les vents. Le roseau garda le silence et ne répondit mot. Or le vent ne tarda pas à souffler avec violence. Le roseau, secoué et courbé par les vents, s’en tira facilement ; mais l’olivier, résistant aux vents, fut cassé par leur violence.

Cette fable montre que ceux qui cèdent aux circonstances et à la force ont l’avantage sur ceux qui rivalisent avec de plus puissants.