George Sand, sa vie et ses œuvres/4/Iconographie de George Sand

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ICONOGRAPHIE DE GEORGE SAND

Sans prétendre à dresser une iconographie complète de George Sand, notons tous ses portraits et statues que nous connaissons :

1) Portrait d’Aurore Dupin enfant, par Deschartres. (Appartient à M. Raymond Lécuyer.)

2) Aurore Dupin enfant, par La Michellerie (pastel).

3) Aurore Dudevant aquai’elle par Blaize, représentant G. Sand vêtue et coiffée à la mode de la Restauration, manches à gigot et cocardes de cheveux triples. (A Nohant. Appartient à Mme Lauth-Sand).

4) Portrait au crayon, dessiné par Aurore Dudevant en 1831, pour être envoyé à sa mère. (Appartient à Mme Georges Lécuyer.)

5) Portrait à l’huile peint en 1835 par Delacroix, représentant George Sand jusqu’à mi-corps, en costume masculin, redingote de velours, cravate lâche et cheveux retombant des deux côtés de la figure. (Appartient à Mme M.-L. Pailleron.)

6) Gravure de Calamatta, faite d’après le portrait précédent en 1836. Il existe des exemplaires :

a) Avant toute lettre, sur grand papier de Chine, extrêmement rare.

b) Avant la lettre, aussi sur papier de Chine, avec les noms à la pointe : Disegnato e inciso da me Calamatta, Paris, 1836.

c) Les épreuves publiées dans le volume de la Berne des Deux Mondes en 1836. (4e série, t. VII, juillet à septembre.)

d) Les mêmes épreuves publiées en tête du volume d’Indiana, avec la lettre, sur papier blanc, très inférieures.

« Calamatta inciso, Paris, 1837. — George Sand, »

7) Portrait au crayon dessiné par Calamatta en 1837 représentant George Sand vêtue d’une robe à amples manches grecques, coiffée de bandeaux plats, avec ferronnière et nœuds de rubans couvrant les oreilles.

b) Ce portrait fut gravé par Calamatta et publié en 1840 chez Ritterer et Goupil. (Musée Carnavalet. Don de Mme Lauth-Sand.)

c) Plus tard, il fut encore publié chez Jourdan, mais avec un changement : les nœuds de la coiffure y manquent.

8) Portrait de Delacroix, que le comte R. de Montesquieu décrit ainsi : « Un bout d’esquisse, mais à quel point pénétrante et résurrectrice de Mme Sand, abritant sous un chapeau rond d’amazone au voile de gaze deux yeux ardents et veloutés, deux charbons cabochons d’un jais voluptueux et plein de flammes… » Fait partie de la collection de la marquise de Ganay.

9) Une pochade du même artiste.

9 bis) Portrait par Ary Scheffer ; la tête seule, les yeux demi-baissés.

10) La série de caricatures et de dessins d’Alfred de Musset représentant George Sand sous divers aspects, souvent très suggestifs. Quelques-uns de ces dessins furent reproduits dans la Correspandance de George Sand et de Musset (1904) et dans plusieurs ouvrages traitant du roman de Venise. Ces dessins se trouvent dans les albums ayant appartenu : 1° à George Sand, actuellement dans la collection Spœlberch de Lovenjoul à Chantilly ; 2° à Musset, chez sa sœur, Mme Lardin de Musset.

11) Trois portraits-caricatures dessinés par Tony Johannot, pour le livre d’Ad. Pictet : Une course à Chamounix 1838, titre, p. 118 et 156. (Voir notre vol. II, chap. xii.)

12) Une autre, dessinée à la plume sur un exemplaire de Valentine.

12 bis) Portrait inachevé à l’huile, par Delacroix (1838) : Mentionné dans Delacroix et son œuvre par Adolphe Moreau (Paris, 1873), sous ce titre : « Mme George Sand et Chopin. » La toile appartint ensuite à la famille Dutilleux, qui la coupa en deux : Chopin passa aux mains de M. Marmoutel qui le légua au Musée du Louvre ; G. Sand passa dans la Collection Chéramy, puis fut acquise par M. Georges Viau et se trouve actuellement à Copenhague aux mains de M. Hensen (Cf. A. de Rothmaler. Les portraits de George Sand par Delacroix, Gazette des Beaux-Arts, juillet-août 1926, p. 70-78.)

13) Portrait à l’huile par Charpentier (1838) ; ce portrait, d’abord carré, était en pied, représentant Mme Sand en costume espagnol, avec une touffe de fleurs sur l’oreille, une main sur la hanche, l’autre, ornée de bagues, appuyée sur le dos d’une chaise. Il avait appartenu à Solange Clésinger et fut, dit-on, plus tard, pour des raisons d’ameublement, coupé en ovale. (Appartient à Mme Lauth-Sand.)

a) Ce portrait a été gravé par Robinson eu 1843, pour l’édition d’Aubert : les Femmes de George Sand.

b) Il en existe une lithographie très répandue, par Lassalle.

c) Il a été gravé par Riffaut.

d) Et enfin Desmadryl, pour l’Artiste, l’a agrandi et gravé à la manière noire.

14) Caricature de Lorentz, parue dans le Charivari en 1840, dans la série : « Miroir drolatique. »

15) Un autre portrait par Charpentier, représentant Mme Sand vêtue d’une robe à chemisette blanche. La tête seulement. Ovale. (Musée du Louvre. Legs Joseph Reinach, 1921, n° 3068.)

16) Portrait à l’huile par Eug. Isabey, vers 1840, représentant Mme Sand en une élégante robe de soie noire, avec une cravate bleue et un fouillis de dentelles autour du cou. (Nous en avons donné une reproduction dans notre volume III.)

Avait été à Bruxelles chez le baron Lambert de Rothschild, appartient actuellement à M. Jean Stern, à Paris.

17) Portrait au crayon par Thomas Couture, dessiné en 1844. L’original se trouve au Musée Carnavalet.

17 bis) Alexandre Manceau en a donné une admirable gravure en 1850. C’est peut-être le plus beau portrait de George Sand et le plus connu.

18) Portrait à l’huile par Alliod, peint en 1848.

19) Petit portrait-croquis par Maurice Sand (en pied), 1858.

20) Portrait au crayon dessiné par Le Faivre, à Nohant, en 1859.

21) Portrait au crayon dessiné par Maurice Sand. Mme Sand a des fleurs dans les cheveux et sa toilette est très recherchée.

22) Portrait au crayon dessiné par Charles Marchai en 1861 à Nohant. Il en existe une photographie faite par Bingham en 1862.

23) Une série d’aquarelles et de dessins de Maurice Sand dans ses deux albums le Théâtre de Nohant, et un troisième album consacré à éterniser les hôtes de Nohant, des scènes de la ^^e du château, des incidents notables, etc., etc. Renferment plusieurs portraits de George Sand, costumée pour la scène.

24) Un éventail dessiné par Charpentier en 1838 et représentant « le salon de George Sand », — une collection de croquis de Mme Sand, de ses enfants et de ses amis d’alors.

Un dessin de Maurice Sand dans l’album ci-dessus nommé, est une copie-charge de cette peinture ; il porte la légende : Salon de George Sand, 1838. Pour plus de détails, voir l’éventail de Charpentier… » Or, cet éventail a figuré à l’Exposition du centenaire de George Sand, à l’Odéon, en 1904, en qualité d’une peinture de George Sand elle-même. C’est une erreur.

24 bis) Un dessin de Grandsire : George Sand à Gargilesse, en pied, chapeau à voile sur la tête. Croquis d’après nature vers 1860. r^Un autre dessin du même représente un déjeuner sur l’herbe au bord de la rivière, vers 1860.

25) Caricatures et charges par Gavarni, Lorentz, etc., parues en 1844, 1848 et 1854 dans le Panthéon-charge, le Grand chemin de la postérité, le Charivari, la Chambre drolatique, et autres.

26) Portrait aux trois crayons, dessiné d’après nature par Boilly, en 1835. Représente Mme Sand à mi-corps, assise de trois quarts, face à droite, en une robe à dessins, une croix attachée par un velours au cou, cheveux courts, la main au menton, l’air étonné. (Appartient à M. Joseph Thibault.) Ce portrait a été gravé (face à gauche) par Montferrand, lithographie Thierry frères.

27) Portrait lithographie par Jean Gigoux, Imprimerie Lemercier, Bénard et Cte. Représente Mme Sand vêtue d’une robe à corsage échancré, garni de boutons, à manches étroites ; la main sur la hanche.

28) Le portrait de Charpentier, gravé par Henriot et lithographié.

(La tête du portrait de Charpentier seulement, tournée en sens inverse, les fleurs se trouvant à gauche du spectateur.)

29) Lithographie par Ate Legrand, édité par Auguste Bry avec un fac-similé de George Sand au bas.

(George Sand porte un corsage à triple rangée de boutons, collerette noire, broche, cheveux courts.)

[N.-B. Tous les portraits à cheveux courts doivent dater des années 1834-1838.]

30) Le même portrait par Grégoire et Deneux.

31) Il faut citer également une série de portraits imités de Legrand et de Calamatta (celui de 1837), par exemple les portraits publiés dans le Journal des femmes de 1842 et dans El Correo de Ultramar en 1843. Ces portraits empruntent la coiffure à Calamatta et certains détails de costume à Legrand, ou encore à Charpentier.

32) Lithographie d’après un dessin de Gerlier, imprimé par Ed. Rigo. (Costume masculin, cravate nouée comme dans le portrait par Delacroix, de 1836 ; les bras croisés.)

33) Portrait dessiné et gravé par Gervais, paru dans la Galerie des contemporains.

34) Lithographie par Gillot, d’après le dessin de A. Collette. (Représente George Sand vêtue d’une robe à corsage serré, manches larges. La tête et la coiffure d’après Couture.)

35) Portrait gravé par J. Ballin.

(George Sand porte une collerette, une croix au cou, une ferronnière au front, type Couture.)

36) Portrait lithographié, dessiné par Gilbert.

37) Portrait lithographie, dessiné par Bocourt d’après Richebourg (photographe à Toulouse).

38) Lithographie de 1840, imprimée par Bineteau (Galerie des contemporains illustres), représentant George Sand la tête tournée à droite, cheveux courts, fichu, petit collier au cou, corsage serré, ceinture avec une boucle.

39) Portrait-miniature, représentant George Sand en un élégant costume masculin (mi-corps), reproduit dans l’Illustrazione Italiana du 28 mai 1905 et décrit par M. David-Henry Prior.

40) Une lithographie de Pol Justus d’après le médaillon de Mercier.

41) Lithographie par Julien, publiée dans le Voleur (1838).

42) Une petite photographie faite à Châteauroux, par Verdot, en 1875, très curieuse et très peu connue. Mme Sand a l’air d’une gouvernante vieille fille, on dirait le portrait de l’institutrice par la bouche de laquelle l’auteur raconte la Confession d’une jeune fille.

43) Une photographie de Nadar, représentant Mme Sand en pied, une ombrelle ouverte à la main.

44) Une photographie rarissime représentant George Sand avec une grande perruque bouclée Louis XIV et un manteau de velours drapé sur les épaules. Appartient à M. Henri Amie. Nous ne savons pas s’il existe d’autres exemplaires de cette photographie.

45) Le portrait photographié très connu de Nadar, représentant Mme Sand coiffée de larges bandeaux ondulés et vêtue d’une large robe rayée, selon l’horrible mode de 1864. Il fut reproduit dans divers périodiques, notamment dans l’Illustration de cette année.

46) Une photographie moins connue, faite par Nadar à la même époque. Mme Sand porte une élégante robe de moire, à corsage collant, garni de passementeries. La coiffure est la même que dans le portrait précédent.

47) Une photographie de Nadar tout à fait peu connue représentant Mme Sand très vieille, bouffie et très laide ; mise d’une manière épouvantablement vulgaire, elle est assise accoudée à une table.

48) Une photographie de Richebourg, à Toulouse.

49) Ulric Richard-Desaix indique une autre photographie par ce même Richebourg, d’après Louis Romain, de 1862, et une lithographie de Chalamel de 1840, que nous ne connaissons pas.

50) Portrait de profil, au crayon, par Félicien Rops, croquis exécuté d’après nature, le 7 février 1866, à Paris, au dos d’un programme du Quatuor Armingaud. Ce croquis a été reproduit dans le Bulletin de la vie artistique, 15 mars 1924, p. 125. Paris, Bernheim jeune, in-80. (Appartient à Mme Rorcourt, à Bruxelles.)


En fait de statues de George Sand nous ne connaissons que celles-ci :

1) Médaillon, par Mercier.

2) Petit buste en terre cuite, par Pollet,

3) Médaillon par David d’Angers (1833). Un exemplaire en bronze avait appartenu à Mme Sand. Il fut reproduit d’après le procédé Colas en 1838 et lithographié par Marc en 1856 pour la collection des œuvres de David d’Angers.

4) Buste en marbre, par Clésinger (1847). Il est à Nohant et avait appartenu à Gabrielle Sand. Un exemplaire en plâtre fut acheté par le Louvre le 26 février 1923 à la vente Clésinger (n° 53).

5) Statue par le même artiste, représentant la Littérature sous les traits de Mme Sand, vêtue du costume classique et pieds nus. Elle avait appartenu à Émile de Girardin ; elle orne maintenant le vestibule de la Comédie-Française.

6) Buste par Carrier-Belleuse ; autrefois ce buste se trouvait au foyer de l’Odéon, il se trouve à présent au musée de Versailles.

7) Buste en terre cuite par Aimé Millet, qui se trouve actuellement à l’Odéon.

Buste en terre cuite par Leroux (Salon de 1879). Offert en 1882 par Talien, artiste dramatique, au Musée de Châteauroux.

8) Statue en marbre, par Aimé Millet (inaugurée à La Châtre le 10 août 1884).

9) Statue sur l’Hôtel de Ville de Paris, pavillon S. O. (sur le quai), façade en retour, rez-de-chaussée. Statue de deux mètres, en pierre, par Bourgeois.

10) Statue par Sicard, érigée en 1904 au Jardin du Luxembourg, à Paris.