Grammaire égyptienne (Champollion, 1836)/14

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Firmin Didot (p. 532-548).

CHAPITRE XIV.

SUPPLÉMENT
À LA
GRAMMAIRE ÉGYPTIENNE



AVERTISSEMENT DE L’ÉDITEUR.

Séparateur

Plusieurs notes ou tableaux de la main de l’auteur de la Grammaire égyptienne, et recueillis dans ses papiers, contiennent des indications qui, par leur objet spécial, paraissent avoir été destinés par lui-même à être employés dans le texte de cet ouvrage. L’éditeur a cru devoir les insérer ici comme supplément à la Grammaire ; il ne fait que mettre sous les yeux du lecteur, et dans leur rédaction autographe, des données, ou au moins des renseignements qui, par leur origine, ne peuvent pas être dénués de toute utilité ; ils peuvent ajouter quelques principes nouveaux au grand nombre de ceux qui composent la Grammaire égyptienne.

Ces notes sont au nombre de sept ; en voici la copie exacte :

Note 1, avec ce titre : additions à la grammaire.

1o Les noms d’agents composés par [1]

Note 2, avec ce titre : noms d’agents par

Note 3, avec ce titre : qualificatifs noms d’agent. Ils se forment par le monosyllabe ou , qui est exactement le copte , préfixe comme lui à la racine. Exemples[2] :

Note 4 (au crayon), avec ce titre : noms verbaux.

Note 5, avec ce titre : orthographe[3]. Certains caractères, soit qu’on voulut les faire distinguer plus particulièrement, soit qu’on les employât dans un sens autre que leur sens le plus ordinaire, furent tracés au-dessus d’une enseigne Ce caractère remplace ainsi dans l’écriture hiéroglyphique la ligne que nous traçons habituellement sous certains mots pour appeler plus directement sur eux l’attention du lecteur. Ce signe était outre cela une sorte de marque honorifique :

nom d’un quartier de Memphis.

Note 6 : Les signes ou sont souvent de simples marques du redoublement d’une lettre[4].

pour celui qui équilibre le monde, surnom d’Ammon. (Stèle double des Thôthnofré ; Musée de Turin).

L’Explétif [5] etc.

Déplacement des voyelles : etc.

Note 7, intitulée Recherches, etc., orthographe barbare.

Addition N°8. Tableau général de correspondance des caractères hiéroglyphiques linéaires et des hiératiques. (Manuscrit autographe destiné d’abord à former le 39e paragraphe de la Grammaire Égyptienne.)

39. Nous donnerons ici un tableau général de correspondance des formes hiératiques et hiéroglyphiques linéaires : on s’apercevra en l’étudiant 1° que les signes hiératiques pouvaient être tracés, d’une manière reconnaissable, par la main la moins exercée au dessin ; 2° que ce genre d’écriture pouvait être fort rapide et que son emploi assurait une grande économie de temps ; 3° que les signes hiératiques arbitraires ont été introduits à la place des hiéroglyphes linéaires les plus compliqués ; 4° enfin que les caractères hiéroglyphiques, dont la répétition est la plus fréquente dans les textes, sont rendus hiératiquement par des signes extrêmement simples. (Suit le tableau)[6].

  1. Pour un autre emploi de voyez à la page 131 de la Grammaire.
  2. Voyez la Grammaire, pages 439 à 442, no 286 et les exemples ; et pour un autre sens, aux pages 190 et 191. (Notes de l’éditeur.)
  3. Ce mot est au crayon, le reste de la note à l’encre.
  4. Voyez page 508 de la Grammaire, N° 324.
  5. Voyez page 105 de la Grammaire.
  6. Le manuscrit de ce tableau n’ayant été recouvré que depuis peu de temps, il n’a pu entrer dans la Grammaire que comme supplément. Quelques signes n’y sont pas rigoureusement à leur place méthodique, mais les synonymies sont exactes, et chaque signe est resté dans son chapitre. (Note de l’Éditeur.)