Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/MORNY (Charles-Auguste-Louis-Joseph, comte, puis duc DE), homme politique

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Administration du grand dictionnaire universel (11, part. 2p. 575-576).

MORNY (Charles-Auguste-Louis-Joseph, comte, puis duc DE), homme politique, né à Paris le 23 octobre 1811, mort dans la même ville le 10 mars 1865. Telles sont les bigarrures de la société contemporaine, que l’histoire en est réduite à prendre au sérieux, à traiter comme des hommes d’État réels des personnages comme celui-ci, viveur de grande race, ayant constamment sa fortune à rétablir, comme ceux que César groupait autour de lui, pour qui la politique n’a jamais été qu’une aventure fructueuse, dans le genre des razzias africaines, et qui probablement, malgré des liens étroits, avait, au fond, la même indifférence sceptique pour la cause à laquelle il avait attaché sa fortune, que pour toute espèce de principes et de convictions.

On connaît le mot fameux par lequel il s’est caractérisé lui-même. Le soir du 1er décembre 1851, quelques heures avant l’explosion du coup d’État, il assistait à une représentation théâtrale ; Une dame du monde, qui vint le saluer dans sa loge, lui dit, avec cette impertinence spirituelle qui passe pour de la distinction dans la haute société:« Si l’on donne du balai à l’Assemblée nationale, que ferez-vous, monsieur de Morny ? — Je ne sais ce qui arrivera, répondit-il avec la même élégance ; mais, s’il y a un coup de balai, soyez sûre, madame, que je tâcherai de me mettre du côté du manche. »

Toute sa morale, toute sa philosophie, toute sa politique, tous ses principes sont contenus dans cette réponse. En cette circonstance, il avait des raisons particulières, intimes et pour ainsi dire domestiques pour se mettre du côté du manche ; mais ne les eût-il pas eues, il s’y serait mis tout de même ; et tout ce que l’on sait de son caractère, de ses insatiables convoitises et de son tempérament autorise à conjecturer presque à coup sûr que, si le manche en question eût été aux mains d’un parti contraire, il n’eût pas un instant hésité, parce que le côté du manche est assez généralement le côté des dignités, des honneurs, de la puissance et de la fortune.

Fils naturel du général de Flahaut et de la reine Hortense, par conséquent frère utérin de celui qui devait être plus tard Napoléon III, il fut emmené le lendemain de sa naissance à Versailles. Un ancien noble consentit à lui donner son nom et son titre, en le reconnaissant pour son fils, et, quelque temps après, sa grand’mère du côté paternel, Mme de Souza, le prit chez elle. Mme de Souza perdit au jeu les 200, 000 francs que la reine Hortense avait donnés à son fils apocryphe; mais, comme compensation, elle l’éleva dans les traditions galantes de l’ancienne cour. Le jeune de Morny grandit au milieu de cette société, mêlée d’épaves de l’ancien régime et de parvenus de l’Empire, qui dès cette époque commençait à constituer ce qu’on a nommé le grand monde.

Après avoir reçu une éducation plus ou moins complète, il fut introduit par le général Carbonnel dans le monde libéral, ou son esprit souple et ses manières élégantes le firent bien accueillir. Héros de Juillet sans le savoir, il reçut après la révolution de Juillet un brevet d’officier comme combattant des trois journées, passa deux ans à l’École d’état-major et devint, en 1832, sous-lieutenant au 1er régiment de lanciers. Il tint successivement garnison à Fontainebleau et dans quelques autres villes de province. Accoutumé aux plaisirs du monde, il s’ennuyait fort d’une telle vie et il paraît qu’il cherchait des distractions dans la lecture, ce qu’on nous donne naïvement comme extraordinaire et merveilleux pour un jeune homme de cette qualité. Mme de Souza, sa mère adoptive, racontait avec admiration à Sainte-Beuve qu’il lisait des livres de métaphysique et de théologie, parce qu’il voulait, disait-il, couler tout de suite à fond ces questions-là. Ne semble-t-il pas que ces graves problèmes ne fussent pour le jeune et présomptueux officier qu’une affaire d’avant-poste ? Et ne prévoit-on pas déjà l’homme qui, un jour, trouvera aussi simple que naturel de trancher toutes les questions par des coups de main ?

On était alors aux débuts de cette guerre d’Afrique dont les aventures pittoresques et les péripéties entraînaient la jeunesse française. Très-calme et très-froid, glacé de morgue anglaise et de hauteur aristocratique, M. de Morny ne semblait nullement trempé pour cette guerre, qui exigeait l’audace et l’impétuosité du partisan bien plus que la tactique méthodique de l’officier d’école. Néanmoins, l’ambition l’emporta sur le tempérament et les habitudes, et il demanda à partir pour l’Afrique. Il y resta peu de temps et se distingua, dit-on, à Mascara et au siège de Constantine, où il reçut plusieurs balles dans son képi et où il s’efforça de sauver la vie au général Trézel. Il fut, à cette occasion, nommé chevalier de la Légion d’honneur. M. de Morny connut en Afrique la plupart des officiers qu’il devait emprisonner et proscrire au 2 décembre. Il fut officier d’ordonnance du général Oudinot, et un jour que, dans une expédition, il se reposait couché au bord d’une rivière, malade et frissonnant dans son manteau, un officier qu’il ne connaissait pas vint à passer et lui dit:« Monsieur de Morny, vous avez la fièvre ; voulez-vous me permettre de vous offrir une orange ? — Grand merci ! à qui dois-je cette gracieuseté ? — Au capitaine Changarnier. »

Cette fraternité militaire, cette orange offerte dans le désert à un malade brûlé de fièvre et d’épuisement, l’heureux conspirateur de décembre s’en souvint-il le jour où il fit jeter le général dans une cellule de Mazas ?

À l’âge de vingt-sept ans, après deux campagnes, M. de Morny donna sa démission et revint en France (1838). Il redevint l’homme du monde et le viveur que l’on a connu. Un de ses compagnons de plaisir, le comte d’Alton-Shée, pair de France, qui se convertit plus tard aux principes démocratiques et républicains, a tracé dans ses Mémoires un croquis assez piquant de son compagnon de jeunesse et de folles débauches.

« Sans être véritablement beau, dit-il, Morny avait la physionomie fine et bienveillante, de l’élégance, de la distinction ; il était admirablement proportionné, fort adroit à tous les exercices, un de nos meilleurs gentlemen riders. Ami, parfois rival heureux du duc d’Orléans, il avait obtenu près des femmes de nombreux et éclatants succès. Instruit pour un mondain, ayant le goût de la paresse et la faculté du travail, une foi absolue en lui-même, de l’audace, de l’intrépidité, du sang-froid, un jugement sain, de l’esprit, de la gaieté ; plus capable de camaraderie que d’amitié, de protection que de dévouement ; amoureux du plaisir, décidé au luxe ; prodigue et avide ; plus joueur qu’ambitieux ; fidèle à un engagement personnel, mais n’obéissant à aucun principe supérieur de politique ou d’humanité, rien ne gênait la liberté de ses évolutions; il joignait à tout cela certaines qualités princières, la dissimulation, l’indulgence, le mépris des hommes. Il pratiquait la souveraineté du but, non au profit d’une religion, d’un système ou d’une idée, mais dans son propre intérêt. »

À travers la finesse épigrammatique de ce croquis, on voit percer un grand fonds de bienveillance, et nul doute que ce ne soit là un portrait flatté. Malgré ses opinions républicaines, d’Alton-Shée, cela est visible, gardait le souvenir de ses amitiés de jeunesse. En outre, il devait de la reconnaissance à Morny, qui, au 2 décembre, l’avait couvert de sa protection et sauvé de la déportation, et peut-être de pis que cela.

Au milieu de sa vie de scandales brillants, de corruption élégante et de dissipation, M. de Morny songeait néanmoins à donner à sa situation la base solide d’une grande fortune. Il se tourna vers l’industrie et acheta aux environs de Clermont-Ferrand une vaste usine pour la fabrication du sucre de betterave. Il se fit ensuite nommer président d’un congrès qui se tint à Paris pour défendre les intérêts de cette industrie naissante. En 1842, une vacance s’étant produite dans la députation du Puy-de-Dôme, il se porta comme candidat et parvint à se faire élire. À la Chambre, il siégea au centre parmi les ministériels les plus prononcés : C’était M. Guizot qui était alors le côté du manche, et le prudent et avisé Morny ne pouvait manquer de s’y ranger et de s’y tenir. Il se borna d’ailleurs aux discussions financières et économiques, et fut l’auteur de l’ordre du jour des satisfaits. Vers la fin du règne, quand le pouvoir chancelait visiblement, il prit ses sûretés en passant dans le petit groupe des conservateurs progressistes, et se posa comme une espèce de médiateur entre l’opposition et le gouvernement. Homme pratique et positif par excellence, il ne trempa dans aucune des manœuvres aventureuses du parti bonapartiste sous le gouvernement de Juillet, du moins on ne voit aucune trace d’une action quelconque de sa part. La révolution de Février le rejeta pour un moment dans la vie privée. Ses affaires, à cette époque, ne paraissent pas avoir été dans un état fort brillant. Mais grâce au concours du Comptoir national d’escompte, fondé récemment, il put se lancer de nouveau dans de grandes opérations industrielles et financières. Quoi qu’il en soit, sa fortune était fort compromise, notamment à la veille du coup d’État, par ses prodigalités et ses magnificences de grand seigneur. En 1851, il était tellement acculé par ses mauvaises affaires qu’il était oblige de mettre en vente ses tableaux et jusqu’à sa « loge à Fidèle, » petite habitation qu’il possédait aux Champs- Élysées et qui touchait à l’hôtel de la comtesse Lehon, alors une de ses amies les plus intimes et les plus chères.

Il avait néanmoins suivi avec attention la marche des événements, et l’élection du 10 décembre lui indiqua sa place et lui ouvrit sa voie. L’appui du fameux comité de la rue de Poitiers le fit élire représentant du Puy-de- Dôme à l’Assemblée législative (1849). Il ne joua aucun rôle remarquable dans cette assemblée et resta pour ainsi dire noyé dans les rangs de la majorité monarchique, se bornant à voter toutes les mesures de réaction, et travaillant ainsi à préparer l’Empire par la destruction de la liberté. De tous les partis, le parti bonapartiste proprement dit était le plus pauvre en hommes de talent. Ses sommités étaient MM. de Persigny, de Morny, Mocquard et quelques autres qui, vraiment, faisaient petite figure à côté des fortes ou brillantes personnalités des autres partis politiques. Seulement, M. de Morny reçut ou se donna une mission modeste, mais qui avait son utilité, celle de racoler pour l’impérialisme dans les divers groupes de l’Assemblée. Il paraît qu’il n’eut aucun succès. C’est ce qui résulte du moins du passage suivant, emprunté à M. de La Guéronnière, un de ses thuriféraires les plus fervents et l’on pourrait dire les plus serviles :

« Ses antécédents parlementaires, ses lumières, sa courtoisie, son autorité, qui s’imposent par la grâce autant que par la supériorité, le rendaient merveilleusement apte à servir d’intermédiaire entre le président de la république et les chefs de la majorité. Il représentait le bonapartisme politique : entre les orléanistes qui l’aimaient et les légitimistes qui le recherchaient, il s’était employé à faciliter les rapprochements. Il était au milieu des rangs ennemis un ambassadeur de conciliation et de paix. Mais quand il reconnut que tout était inutile, et qu’il trouva devant lui les mêmes coalitions aveugles et ardentes qu’il avait combattues avec le patriotisme d’un véritable homme d’État, l’ambassadeur se fit soldat, et il fut le premier à conseiller de combattre après avoir vainement essayé de négocier une fusion des éléments divers dont se composait le parti de l’ordre, fusion qui seule pouvait le rendre invincible au socialisme. »

Quand ces lignes étaient publiées, M. de Morny était un des plus puissants personnages de l’Empire ; on le voit assez à toutes les perfections que ses panégyristes lui découvrent. Mais M. de La Guéronnière, dont la prétendue Étude contient d’ailleurs des platitudes bien plus écœurantes, et ne contient même que cela, se moque un peu trop du bon sens public quand il paraît se scandaliser que tous les partis n’aient pas voulu abdiquer entre les mains du président, quand il donne le nom de fusion à cette absorption qui était dans les prétentions de l’Élysée ; car il est clair que ce n’était pas une alliance qu’on demandait, mais la dictature ; enfin, quand il nous dit emphatiquement que M. de Morny se fit soldat et qu’il combattit. Mais ce sont là des questions délicates. Bornons-nous au récit des faits.

Quand le président de la république eut arrêté dans son esprit le plan et l’exécution du coup d’État, M. de Morny, qui vivait dans l’intimité de ses sentiments et de ses pensées, fut chargé, naturellement, de l’un des rôles les plus importants. Les historiographes de décembre racontent avec admiration que cet aimable gentilhomme montra beaucoup d’esprit pendant les préparatifs, que même il daigna faire des mots en préparant des proscriptions ; enfin, qu’il présida à la violation des lois avec une distinction parfaite et un dandysme accompli. Chargé, le 3 décembre 1851, du ministère de l’intérieur, et secondé par M. Maupas, préfet de police, il eut à prendre tout un ensemble de mesures pour la réussite du complot, contre-signa les décrets et actes du président, ainsi que les premières proclamations, et déploya en effet beaucoup de sang-froid et d’activité. Lors de la réunion des deux cents représentants à la mairie du Xe, ce fut lui qui signa l’ordre de disperser sur-le-champ ce centre de résistance et d’arrêter les députés. Le ministre de la guerre avait hésité à prendre sur lui de signer l’ordre, et tout pouvait être compromis par le retard et l’indécision. M. de Morny surveillait d’ailleurs tous les détails et ne ménageait pas ses conseils même au général Magnan. Il avait son système militaire, qu’il voulait faire prévaloir. Comme Cavaignac en juin, il voulait qu’on ne disséminât point les troupes, qu’on ne les épuisât pas à des escarmouches ; mais qu’au contraire on laissât « les insurgés s’engager tout à fait et des barricades se former, pour ensuite écraser l’ennemi et le détruire. »

Dans une autre dépêche, il revient sur les mêmes idées et il ajoute : « Je vous livre ces réflexions. Il n’y a qu’avec une abstention entière, en cernant un quartier et le prenant par la famine ou en l’envahissant par la terreur, qu’on fera la guerre de ville. »

Mettez ces gracieux conseils et d’autres encore en regard des courtisaneries ridicules de M. de La Guéronnière ; par exemple, de celle-ci :

« Ne reculant devant aucune responsabilité, il restait, jusque dans ses extrémités, gentilhomme et grand seigneur. À côté d’une mesure inflexible, il savait placer le procédé le plus délicat. Il restait aimable et poli, même en se montrant menaçant. »

M. de Morny n’occupa que peu de temps le ministère. Lorsque parurent les décrets du 13 janvier suivant, relatifs à la confiscation des biens de la famille d’Orléans, qu’il désapprouvait, il donna sa démission en même temps que MM. Fould, Rouher et Magne. Il se présenta alors, comme candidat du gouvernement, à Clermont, et fut élu député au Corps législatif. Après la mort de Billault, un décret l’investit de la présidence de cette assemblée (1854), qu’il conserva jusqu’à la fin de sa vie. Il remplit cette fonction avec l’aisance un peu cavalière d’un homme du monde, avec beaucoup de tact et d’esprit, mais non sans une certaine hauteur. Ce fut lui qui gagna à la cause dynastique un député de l’opposition, M. Émile Ollivier, qui devait inaugurer en 1870, avec le succès qu’on sait, un soi-disant Empire libéral. Dans la notice que nous consacrerons à ce dernier personnage, nous entrerons à ce sujet dans quelques détails intéressants.

De 1856 à 1857, M. de Morny fut ambassadeur à Saint-Pétersbourg. Il assista en cette qualité au couronnement d’Alexandre II, et il déploya dans cette solennité un faste, une magnificence qui ont laissé de longs souvenirs. Pendant son séjour en Russie, il épousa une personne appartenant à la plus haute aristocratie moscovite, à la famille Troubetskoï, et fut créé duc en 1862.

Depuis l’attentat du 2 décembre 1851, M. de Morny s’était associé activement à de vastes affaires, chemins de fer, sociétés, mines, entreprises de toute nature, etc. Il avait aussi fondé, comme spéculation ou par caprice de grand seigneur, une station de bains de mer pour la société aristocratique, Deauville, en face Trouville. Des hôtels somptueux s’élevèrent sur une grève mouvante ; un hippodrome fut établi pour des courses, et la statue en bronze du fondateur, due au sculpteur Iselin, y fut érigée en 1867. Mais cette création factice n’a pu prospérer. Parmi les affaires auxquelles M. de Morny se trouva mêlé et qui lui rapportaient pour la plupart des revenus considérables, quelques-unes eurent un fâcheux retentissement. Celle qui donne la plus triste idée de ce personnage est l’affaire des bons mexicains, dont nous avons parlé à la biographie de Jecker, et qui contribua à lancer la France dans la malheureuse expédition du Mexique.

« M. de Morny aimait la vie, dit Eugène Pelletan, et, pour la prolonger indéfiniment, il avait dans sa poche je ne sais quelle fiole de pharmacie anglaise ; mais voici qu’à l’improviste, un jour qu’il avait un bon mot à préparer pour la Chambre, un vaudeville à terminer, un tableau à acheter, une opération de Bourse à liquider, une suppliante à entretenir en particulier et un conseil à donner à l’Empire chancelant, il chancelle le premier sur lui-même et il meurt d’hémorragie en rendant le sang par les oreilles et par les narines. » Bien qu’il dépensât énormément, il laissa à ses enfants plusieurs millions. Ses collections de peinture et de curiosités furent vendues aux enchères, et sa veuve se remaria, trois ans après sa mort, avec un grand d’Espagne, le duc de Sesto.

Pendant les courts loisirs que lui laissaient ses multiples occupations d’homme politique, d’homme du monde, d’homme d’affaires, d’amateur à la recherche de curiosités, de possesseur d’une écurie nombreuse dont les chevaux figuraient sur tous les champs de courses, le duc de Morny écrivait de petites pièces, assez médiocres du reste, qu’il signait du pseudonyme de M. de Saint-Rémy. Parmi ces pièces, qui ont été jouées à l’hôtel de la présidence du Corps législatif, nous citerons : Sur la grande route (1861), proverbe en un acte ; Monsieur Choufleury restera chez lui le 24 janvier (1861), opérette en un acte ; les Bons conseils, comédie ; Pas de fumée sans un peu de feu, proverbe ; la Manie des proverbes, proverbe ; les Finesses du mari, comédie ; la Succession Bonnet, vaudeville, etc. Pour qu’on n’ignorât point qu’il était fils de la reine Hortense, M. de Morny portait dans ses armes un hortensia barré.