Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/basilique adj.

La bibliothèque libre.
Administration du grand dictionnaire universel (2, part. 1p. 311).

BASILIQUE adj. (ba-zi-li-ke — du gr. basilikos, royal). Anat. Nom donné par les anciens anatomistes à des veines auxquelles ils faisaient jouer un rôle très-important dans l’économie. 11 Veine basilique, Veine du bras, formée par la réunion des veines cubitale et médiane basilique, il Veine médiane basilique, Veine de l’avant-bras, qui naît de la veine médiane.

— Encycl. Veine basilique. Deux veines superficielles s’olservent sur le bras, l’une

externe, la veine céphalique ; l’autre interne, la veine basilique. Plus volumineuse que la céphalique, la veine basilique est d’abord un peu oblique en haut, en dedans et en arrière ;

BAS

a une petite distance au-dessus de l’épitrochlée, elle devient verticale, monte parallèlement a la cloison intermusculaire interne, contre laquelle elle est fixée par la lame profonde du fascia superficialis, et traverse l’aponévrose brachiale dans son tiers supérieur, pour se terminer tantôt dans l’une des veines brachiales, tantôt dans la veine axillaire.

Veine médiane basilique. La veine médiane basilique est la branche interne de bifurcation de la veine médiane, tronc commun des veines antérieures du poignet et de l’avant-bras (la branche externe est la médiane céphalique) ; c’est la plus volumineuse et la plus apparente des veines du pli du coude ; c’est celle que, pour cette raison, l’on pique le plus ordinairement dans la saignée. Ses rapports rendent cependant cette opération assez périlleuse ; elle longe le bord interne du tendon du biceps ; tantôt elle se trouve placée parallèlement à l’artère numérale, et directement au-dessus ; tantôt (et c’est la disposition la plus fréquente), elle la croise à angle très-aigu ; dans tous les cas, elle n’en est séparée que par l’aponévrose brachiale, légèrement renforcée au pli du coude par l’expansion du tendon du biceps. Elle est, d’ailleurs, avoisinée par un filet du nerf cutané interne, en sorte qu’on a presque tous les accidents de la saignée à redouter à la fois. Quand on pratique la saignée sur la veine médiane basilique, il faut, autant que possible, la piquer en dedans ou en dehors du trajet de l’artère humérale, et plutôt en bas qu’en haut, l’artère étant plus profonde à mesure qu’elle descend ; il faut, en outre, mettre l’avant-bras dans une pronation forcée, pour faire passer le tendon du biceps par-dessus l’artère, et l’éloigner ainsi de la veine. La prudence conseillerait de saigner plutôt les autres veines du pli du bras, et notamment la médiane céphalique, si cela était possible. « Mais, dit très-bien M. Malgaigne, ce n’est pas tout d’éviter l’artère et les nerfs ; il faut, avant tout, avoir une veine assez grosse pour donner la quantité convenable de sang, assez superficielle pour être bien aperçue. Or, ces deux conditions ne sont guère remplies, surtout chez les femmes, que par lumédiane basilique. »