Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/françois s. m.

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Administration du grand dictionnaire universel (8, part. 2p. 770).

FRANÇOIS s. m. (fran-soi). Métrol. Ancienne monnaie du duché de Lorraine.

Encycl. Les ducs de Lorraine faisaient frapper cette monnaie à leur coin avant 1766, époque de la réunion de la Lorraine à la France. Les françois d’or étaient des mêmes poids et titre que les louis de France et avaient pour type l’effigie du duc ; au revers, l’écu aux armes couronné, avec la légende : spes mea tu domine (Mon espoir, c’est vous, Seigneur). Il y avait des doubles et des demi-françois en proportion. Le revers des anciennes pièces représente une croix aux 8 L, couronnée à chaque extrémité et cantonnée de petites croix recroisetées, dites de Lorraine. Ces pièces sont appelées des léopolds, parce qu’elles ont été frappées par l’ordre du duc Léopold, prédécesseur de François III, de 1690 à 1729.

Les monnaies d’argent du duché de Lorraine étaient également des léopolds et des françois, à la même taille et au même titre que les écus de France, avec des divisions en proportion. Ces pièces étaient aux mêmes empreintes que les pièces d’or, à l’exception de la légende, qui était ainsi conçue : speravi in te domine (Seigneur, j’ai mis mon espoir en vous).

Ces pièces ont la même valeur intrinsèque que les louis ou écus de France ; mais elles sont plus rares et, par conséquent, ont une valeur marchande plus considérable.