Histoire de Miss Clarisse Harlove/Lettre 82

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Traduction par Abbé Prévost.
Boulé (Ip. 347-353).


Miss Clarisse Harlove, à Miss Howe.

vendredi, à une heure. Je reçois une lettre de M Lovelace, pleine de transports, de vœux et de promesses. Vous l’aurez avec celle-ci. Il m’engage sa parole pour la protection de sa tante Lawrance, et pour la compagnie de Miss Charlotte Montaigu. Je ne dois penser, dit-il, qu’à m’affermir dans mes résolutions, et à recevoir personnellement les félicitations de sa famille. Mais vous verrez avec quelle présomption il en conclut déjà que je suis à lui. Le carrosse à six chevaux se trouvera ponctuellement au lieu qu’il a proposé. à l’égard des craintes qui m’allarment si vivement pour ma réputation, vous admirerez la hardiesse de ses raisonnemens. Ce n’est pas de générosité que je l’accuse de manquer, si je devais être à lui, ou si je lui avais donné lieu de croire que j’y pense. Mais je m’en suis bien gardée. Qu’un pas en amène facilement un autre avec ce sexe audacieux et suborneur ! Qu’une jeune personne, qui donne à un homme la moindre espèce d’encouragement, est bientôt emportée au-delà de ses intentions, et trop loin pour revenir jamais sur ses pas ! Vous vous imagineriez, sur ce qu’il m’écrit, que je l’ai mis en droit de croire que mon aversion pour M Solmes vient du penchant que j’ai pour lui. Ce qu’il y a de terrible, c’est qu’en comparant les avis de son espion (quoiqu’il paroisse ignorer le jour) avec les assurances que je reçois de ma tante, j’y trouve une cruelle confirmation que, si je demeure ici plus long-temps, il ne reste aucune espérance que je puisse éviter d’être à M Solmes. Je commence à douter si je n’aurais pas mieux fait d’aller chez mon oncle ; j’aurais du moins gagné du tems. Voilà le fruit de ses admirables inventions ? Il ajoute " que je serai satisfaite de toutes ses mesures ; que nous ne ferons rien sans délibération ; qu’il sera soumis à toutes mes volontés ; et que je dirigerai toutes les siennes " : langage, comme j’ai dit, d’un homme qui se croit sûr de moi. Cependant ma réponse est à-peu-près dans ces termes : " que, malgré le dessein où je suis de recourir à la protection de sa tante, comme il reste trois jours jusqu’à mardi, et qu’il peut arriver quelque changement de la part de mes amis et de M Solmes, je ne me croyais pas absolument liée par ma derniere lettre, ni dans l’obligation de lui expliquer les motifs de ma conduite, si j’abandonne cette résolution : qu’il me paraît nécessaire de l’avertir aussi qu’en me mettant sous la protection de sa tante, s’il se figure que mon intention soit de me livrer directement à lui, c’est une erreur à laquelle je le prie de renoncer, parce qu’il reste quantité de points sur lesquels je veux être satisfaite, et divers articles qui demandent d’être éclaircis, avant que je puisse écouter d’autres propositions : qu’il doit s’attendre, en premier lieu, que je n’épargnerai rien pour me réconcilier avec mon père, et pour lui faire approuver mes démarches futures ; aussi déterminée à me gouverner entiérement par ses ordres, que si je n’avais pas quitté sa maison : que, s’il peut s’imaginer que je ne me réserve pas cette liberté, et qu’il ait à se promettre de ma fuite quelque avantage dont il n’aurait pu se flatter autrement, je suis résolue de demeurer où je suis, et de risquer l’évènement, dans l’espérance que mes amis accepteront enfin l’offre tant de fois répétée ; de ne me marier jamais sans leur consentement ". Je vais me hâter de porter cette lettre. Si près des instans critiques, je suis persuadée qu’il ne me fera pas attendre de long-temps sa réponse. Vendredi à 4 heures. Je suis bien éloignée d’être en bonne santé ; mais je crois devoir affecter de paraître un peu plus malade que je ne le suis. C’est un acheminement au délai que je me flatte encore d’obtenir ; et si je l’obtiens, ne doutez pas que toutes mes autres mesures ne soient aussi-tôt suspendues. Betty a déjà publié que je suis fort indisposée. Cette nouvelle n’excite la pitié de personne. Il semble que je sois devenue l’objet de l’aversion commune, et qu’ils seraient tous charmés de me voir morte. En vérité, je le crois ! On entend dire à l’un : qu’a donc cette perverse créature ? à l’autre : est-elle malade d’amour ? J’étais dans un cabinet du jardin, où le froid m’a saisie, et j’en suis revenue avec un tremblement qui ressemblait beaucoup à la fièvre. Betty qui l’a remarqué, en a fait le récit à ceux qui ont voulu l’entendre : " oh ! Le mal n’est pas grand. Laissez-la trembler ; le froid ne saurait lui nuire. L’opiniâtreté sera sa défense. C’est une cuirasse pour les filles amoureuses, quelque délicate que soit leur constitution ". Voilà les discours d’un frère cruel ! Ils sont entendus tranquillement par les plus chers amis d’une infortunée pour qui l’on craignait, il y a peu de mois, le souffle du moindre vent ! Il faut avouer que la mémoire de Betty est admirable dans ces occasions. Ceux dont elle rapporte les termes peuvent être sûrs qu’il ne s’en perd pas une syllabe. Elle répète jusqu’à leur air, et l’on n’est pas embarrassé à deviner de qui vient telle ou telle dureté. Vendredi à 6 heures. Ma tante, qui passe encore la nuit ici, ne fait que me quitter. Elle est venue m’apprendre le résultat des nouvelles délibérations de mes amis. Mercredi au matin, ils doivent s’assembler tous ; c’est-à-dire, mon père, ma mère, mes oncles, elle-même et mon oncle Hervey ; mon frere et ma sœur, comme de raison. La bonne Madame Norton doit en être aussi. Le docteur Lewin se trouvera au château, pour m’exhorter apparemment, si l’occasion le demande ; mais ma tante n’a pu me dire s’il sera de l’assemblée, ou s’il attendra qu’on le fasse appeler. Lorsque ce redoutable tribunal aura pris séance, la pauvre prisonniere doit être amenée par Madame Norton, qui m’aura donné d’avance les instructions qu’on lui aura dictées, pour me rappeler les devoirs d’une fille, qu’on suppose que j’ai tout-à-fait oubliés. Ma tante ne m’a point caché qu’on se croit sûr du succés. On est persuadé, dit-elle, que je ne puis avoir le cœur assez endurci pour résister aux décisions d’une cour si respectable, quoique j’aie soutenu en particulier les efforts du plus grand nombre : d’autant plus que mon père se propose de me traiter avec beaucoup de condescendance. Mais, quelles bontés, de mon père même, peuvent jamais m’engager au sacrifice qu’on attend de moi ? Cependant je prévois que mes esprits se soutiendront mal, lorsque je verrai mon père à la tête de l’assemblée. Je m’attendais bien, à la vérité, que mes épreuves ne finiraient pas sans que j’eusse paru devant lui ; mais c’est un de ces dangers dont toute la force ne se fait sentir qu’à leur approche. On espère de moi, dit ma tante, que mardi au soir, ou peut-être plutôt, je consentirai de bonne grâce à signer les articles ; et que, par cette première démarche, l’assemblée solemnelle de tous mes amis deviendra un jour de fête. On doit m’envoyer les permissions ecclésiastiques, et m’offrir encore une fois la lecture des articles, afin qu’il ne me reste aucun doute de l’exécution. Elle m’a fait entendre que ce serait mon père lui-même qui m’apporterait les articles à signer. ô ma chère ! Quelle épreuve que celle-ci ! Comment refuserai-je à mon père (mon père, que je n’ai pas vu depuis si long-temps ! Qui joindra peut-être la prière aux ordres et aux menaces), comment refuserai-je d’écrire mon nom ? On est sûr, dit-elle, qu’il se machine quelque chose du côté de M Lovelace, et peut-être du mien ; et mon père me porterait plutôt au tombeau, que de me voir jamais la femme de cet homme-là. Je lui ai représenté que ma santé n’est pas bonne ; que la seule appréhension de ces terribles extrémités me causait déjà des peines insupportables ; qu’elles ne feraient qu’augmenter à mesure que le temps approcherait, et que je craignais de me trouver fort mal. On était préparé, m’a-t-elle dit, à ces petits artifices ; et je pouvais compter qu’ils ne seraient utiles à rien. Des artifices ! Ai-je répété ; et c’est de la bouche de ma tante Hervey que j’entends cette cruelle expression ! Après tout, ma chère, a-t-elle répondu, prenez-vous tous vos amis pour des dupes ? Ne voient-ils pas comment vous affectez de faire entendre des soupirs, et de prendre un air abattu dans la maison : comment vous penchez la tête ; quelle lenteur vous mettez dans votre marche, en vous appuyant tantôt contre le mur, tantôt contre le dos d’une chaise, lorsque vous croyez être aperçue ? (c’est une accusation, ma chère Miss Howe, qui ne peut venir que de mon frère ou de ma sœur pour jeter sur moi l’odieuse tache de l’hypocrisie ; je ne suis pas capable d’un artifice si bas.) mais vous n’êtes pas plutôt dans une allée du jardin, ou vers le mur de votre basse-cour, que, vous croyant hors de la vue de tout le monde, on vous voit doubler le pas avec une légéreté surprenante. Je me haïrois moi-même, lui ai-je dit, si j’avais pu m’abaisser à cette honteuse ruse : et je ne serais pas moins insensée que méprisable ; car, n’ai-je pas assez éprouvé que le cœur de mes amis est incapable de se laisser attendrir par des motifs beaucoup plus touchans ? Mais, vous verrez ce que je deviendrai mardi. On ne vous soupçonne pas, ma nièce, d’un dessein violent contre vous-même. Le ciel vous a fait la grâce d’être élevée dans d’autres principes. J’ose m’en flatter, madame ; mais les violences que j’ai essuyées, et celles dont je suis menacée, suffisent pour affecter mes forces ; et vous vous appercevrez que je n’aurai besoin ni de cette malheureuse ressource, ni d’aucun artifice. Il ne me reste qu’une chose à vous dire, ma chère nièce ; c’est qu’en bonne santé ou non, vous serez mariée, probablement, mercredi au soir. Mais j’ajouterai, quoique sans commission, que M Solmes s’est engagé, si vous l’en priez comme d’une faveur, de vous laisser chez votre père après la cérémonie, et de retourner chez lui chaque jour au soir, jusqu’à ce que vous ayez ouvert les yeux sur votre devoir, et que vous ayez consenti à prendre un autre nom. On s’est déterminé à vous accorder cette grâce, parce qu’on sera tranquille alors de la part de Lovelace, dont les desirs s’éteindront sans doute avec l’espérance. Que répondre à cette affreuse déclaration ? Je suis demeurée muette. Voilà, chere Miss Howe, voilà ceux qui m’ont traitée de fille romanesque ! Voilà l’ouvrage de deux têtes prudentes ; celles de mon frère et de ma sœur, qui ont réuni toutes leurs lumières ! Cependant ma tante m’a dit que c’est la dernière partie de ce plan qui a déterminé ma mère. Jusqu’alors elle avait exigé que sa fille ne fût pas mariée malgré elle, si la force de sa douleur ou de son aversion paroissait capable d’altérer sa santé. Ma tante s’est efforcée plusieurs fois d’excuser une violence si déclarée, par certaines informations qu’on prétend avoir reçues de divers complots de M Lovelace, qui sont prêts d’éclater. C’est une contre-ruse, disent-ils, par laquelle ils prétendent renverser tous ses desseins. Vendredi, à 9 heures du soir. Quel conseil me donnerez-vous, ma chère ? Vous voyez combien ils sont déterminés. Mais comment puis-je espérer de recevoir assez tôt vos avis pour en tirer du secours dans mes irrésolutions ? Je reviens du jardin, où j’ai déjà trouvé une nouvelle lettre de M Lovelace. Il semble qu’il n’ait point d’autre habitation que le pied de nos murs. Je ne puis me dispenser de lui faire savoir si je persiste dans le dessein de m’échapper mardi. Lui marquer que j’ai changé de sentiment, lorsque toutes les apparences sont si fortes contre lui, et plus fortes en faveur de Solmes que dans le temps où j’ai cru la fuite nécessaire, n’est-ce pas me rendre coupable de ma propre infortune, si je suis forcée d’épouser cet homme odieux ? Et s’il arrive quelque accident tragique de la rage et du désespoir de M Lovelace, n’est-ce pas sur moi qu’on fera tomber le reproche ? Ajoutez qu’il y a tant de générosité dans ses offres ! D’un autre côté, néanmoins, m’exposer à la censure du public, comme une imprudente créature ! Mais il me fait assez entendre que j’y suis déjà livrée. à quoi me résoudre ? Plût au ciel que mon cousin Morden… mais, hélas ! Que servent les souhaits ? Je veux réduire en substance la lettre de M Lovelace. Mon dessein est de vous envoyer la lettre même, lorsque j’y aurai fait réponse ; mais je ne me presserai pas de la faire, dans l’espérance de trouver quelque prétexte pour me retracter. Cependant, vous seriez moins en état de me donner un bon conseil dans cette crise de mon sort, si vous n’aviez pas sous les yeux tout ce qui appartient aux circonstances. " il me demande pardon de l’air de confiance que je lui ai reproché. C’est l’effet, dit-il, d’un transport qui n’a point de bornes ; mais il se soumet sans réserve à mes volontés ". Les alternatives et les propositions ne lui manquent pas. " il offre de me conduire directement chez Miladi Lawrance, et, si je l’aime mieux, à ma propre terre, où Milord M me promet sa protection. (il ignore, ma chère, les raisons qui me font rejeter cet avis inconsidéré.) dans l’un ou l’autre cas, aussi-tôt qu’il me verra sans danger, il partira pour Londres, ou pour tout autre lieu. Il n’approchera point de moi sans ma permission, et sans avoir satisfait à tous les points sur lesquels il me reste des doutes. " me conduire chez vous, ma chère, est une autre de ses alternatives. Il ne doute pas, dit-il, que votre mère ne consente à me recevoir ; ou, s’il se trouve quelque difficulté de la part de votre mère, de la vôtre ou de la mienne, il me mettra sous la protection de M Hickman, qui s’empressera, sans doute, de plaire à Miss Howe ; et l’on publiera que je suis partie pour Bath, pour Bristol, pour me rendre en Italie auprès de M Morden : on publiera tout ce que je voudrai qu’on publie. " si j’ai plus d’inclination pour Londres, il propose de m’y conduire secrétement, et de m’y procurer un logement commode, où je serai reçue par ses deux cousines Montaigu , qui ne me quitteront pas un moment, jusqu’à ce que les affaires soient ajustées à mon gré, et que la réconciliation soit heureusement terminée. Toutes les insultes qu’il a reçues de ma famille, ne l’empêcheront pas d’y contribuer de toutes ses forces. " il propose cette variété de mesures à mon choix, parce qu’étant si pressé par le tems, il n’y a pas d’apparence qu’il puisse recevoir assez tôt une lettre d’invitation de la propre main de Miladi Lawrance ; à moins que lui-même il ne prenne la poste pour se rendre chez elle avec la dernière diligence : mais dans une conjoncture si délicate, où il ne peut se reposer sur personne de l’exécution de mes ordres, il est impossible qu’il s’éloigne. " il me conjure, du ton le plus solemnel, si je ne veux pas le jeter dans l’excès du désespoir, d’être ferme dans ma résolution. " cependant, loin de menacer ma famille ou Solmes, si je change de dessein, il est persuadé, m’assure-t-il respectueusement, que ce changement ne peut arriver que par des raisons dont la justice l’obligera d’être satisfait ; telles, espère-t-il, qu’une parfaite certitude de me voir libre dans mes inclinations. Alors il prendra le parti d’une soumission absolue ; et tous ses efforts se tourneront à mériter mon estime et celle de ma famille, par la régularité de sa conduite. " en un mot, il proteste solemnellement que son unique vue, dans les circonstances présentes, est de me délivrer de ma prison, et de me rendre la liberté de suivre mon penchant, dans un point qui intéresse essentiellement le bonheur de ma vie. Il ajoute que l’espérance même dont il se flatte, de m’appartenir quelque jour par des nœuds sacrés, son propre honneur et celui de sa famille, ne lui permettent pas de me faire la moindre proposition qui ne s’accorde avec mes plus scrupuleuses maximes ; que, pour la tranquillité de mon esprit, il serait à désirer, pour lui, de pouvoir obtenir ma main dans des conjonctures plus heureuses, où je n’eusse rien à redouter de la violence de mes amis ; mais qu’avec un peu de connaissance du monde, il est impossible de s’imaginer que leur conduite n’ait pas attiré sur eux les censures qu’elle mérite ; et que la démarche, dont je me fais un si grand scrupule, ne soit généralement attendue, comme la suite juste et naturelle du traitement qu’ils me font essuyer ". Je crains qu’il n’y ait que trop de vérité dans cette remarque ; et que, si M Lovelace n’ajoute pas tout ce qu’il pourrait dire là-dessus, je n’en aie l’obligation à sa politesse. Je ne doute nullement que je ne sois devenue le sujet de tous les entretiens dans la moitié de la province, et que mon nom n’y passe peut-être en proverbe. Si j’ai ce malheur, je tremble d’en être au point de ne pouvoir rien faire qui me déshonore plus que je ne le suis déjà par une indiscrète persécution. Que je tombe au pouvoir de Solmes ou de Lovelace, ou de tout autre mari, je ne me laverai jamais de ma captivité et du rigoureux traitement dont une famille entière m’a comme imprimé le sceau ; du moins, ma chère, dans ma propre imagination. Si j’appartiens quelque jour à l’éminente famille qui paraît n’être pas encore sans quelque estime pour moi, je souhaite qu’il ne s’y trouve personne qui prenne occasion de ma disgrâce pour me regarder d’un autre œil. Alors, peut-être, je serai obligée à M Lovelace, s’il n’entre pas dans les mêmes sentimens. Voyez-vous, ma chère amie, à quel point ce cruel traitement m’humilie ? Mais peut-être étois-je trop exaltée auparavant. Il conclut par des instances redoublées, pour obtenir de moi une entrevue " qu’il demande, dès cette nuit, s’il est possible. C’est un honneur, dit-il, qu’il sollicite avec d’autant plus de confiance, que je lui ai déjà permis de l’espérer deux fois. Mais, soit qu’il l’obtienne, ou que de nouvelles raisons me portent à le refuser, il me supplie de choisir une des alternatives qu’il me propose, et de demeurer ferme dans la résolution de m’échapper mardi prochain, si je n’ai pas les plus solides assurances d’une paix et d’une liberté bien établies ". Enfin, il renouvelle tous ses vœux, toutes ses promesses, avec des expressions si fortes, que son propre intérêt, l’honneur de ses proches, et leur favorable disposition pour moi, se réunissant pour éloigner toutes les défiances, il ne peut me rester aucun doute de sa sincérité.