Histoire du célèbre Pépé/6

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CHAPITRE VI LA FÊTE DE MONTMARTRE

Quand Pépé entra dans le cirque Alcindor, il écarquilla ses yeux. Jamais il ne s’était imaginé quelque chose d’aussi beau et d’aussi amusant.

Le pauvre petit Pépé, trouvé dans la neige et transporté presque aussitôt dans le vieux manoir de Saint-Aubin-sur-Auquinville, avait quelquefois entendu parler de foires, de baraques, de représentations de théâtre, mais l’idée qu’il s’en faisait était vague et bien loin de la réalité ; on lui avait si peu et si mal expliqué ce que pouvait être un spectacle qu’il fut surpris autant que s’il eût complètement ignoré l’existence de cet amusement.

Le cirque Alcindor occupait entièrement la place Pigalle. Il se composait d’une grande tente qui se montait très rapidement et sous laquelle pouvaient prendre place un millier de spectateurs. La piste était large et reliée par une grande entrée aux écuries et aux loges d’artistes qui se trouvaient dans une tente accotée. Au-dessus de l’entrée des écuries, un orchestre de vingt musiciens faisait un tapage effroyable de cuivres dont les premiers sons rappelèrent à Pépé le trombone du méchant Prussien.

Au milieu de la piste quatre petites filles en jupons ballonnés, portant la veste espagnole bleue brodée d’argent et quatre petits garçons en habits Louis XV, en culotte blanche et en bottes, sautaient sur des poneys au galop qu’un carré et fort monsieur en habit bleu à boutons d’or excitait avec un long fouet.

— Qu’ils sont beaux ! fit en lui-même Pépé en regardant les enfants.

Et ses yeux se portèrent vers cette foule qui remplissait le cirque, hommes, femmes et enfants, heureux comme lui, qui applaudissaient à tout rompre.

Après avoir galopé, les petits chevaux et les petits artistes se rangèrent en une seule ligne, ils firent un beau salut aux spectateurs, et le monsieur en habit bleu cria :

— Mesdames et messieurs, c’est pour avoir l’honneur de vous remercier. Ce soir, à sept heures, grande représentation.

Pépé n’avait vu que la fin du spectacle. Coralia vint le chercher tandis que le public se retirait, et il garda de ce qu’il venait de voir une sorte d’éblouissement.

Au milieu des écuries et tandis qu’il ouvrait démesurément ses yeux devant ces hommes et ces femmes diversement habillés qui lui semblaient les êtres étranges d’un monde nou­veau, Coralia le présenta au monsieur en habit bleu.

— Monsieur Alcindor, dit-elle, voici un enfant qui travaille­rait volontiers avec nous.

Et elle lui murmura à l’oreille :

— C’est un enfant perdu ; il n’a ni père, ni mère, ni per­sonne.

— Ah ! ah ! voyons ça, dit Alcindor, le propriétaire du cirque qui portait son nom. Comment te nommes-tu ?

— Pépé, répondit l’enfant.

— Pépé ? C’est un nom que tu peux conserver parmi nous. On te croira Italien ou Espagnol, et il faut que mes artistes soient Italiens, Espagnols, Anglais ou Américains, car les Français croient plus aux gens qui ne sont pas de leur pays qu’à ceux qui en sont ; ça n’empêche pas mes artistes d’être des Batignolles. Alors, Pépé, tu voudrais demeurer avec nous ?

— Je ne sais pas, dit Pépé.

Si tu ne sais pas, dit Alcindor, visite les autres indus­triels et les divers artistes de la foire de Montmartre, et s’il n’y en a pas qui te plaise mieux, tu reviendras au cirque Alcindor. Moi, je consens à te prendre, et fais bien attention que moi, comme Cocherie, comme Bidel, nous ne sommes pas de la petite bière, nous sommes de gros industriels… Mais va voir les autres…

— Il ne s’agit pas de ça, dit Coralia. Cet enfant est trempé encore et excessivement malpropre. Il mourait de faim tout à l’heure, et je lui ai donné de la soupe. Il va manger avec nous.

— Hé bien, qu’il mange, dit Alcindor.

Et il quitta son habit bleu et passa une vareuse. Les artistes, hommes, femmes, enfants, disparaissaient dans des cabines de toile, et de brillants qu’ils étaient, ils se métamorphosaient en gens vêtus avec les mêmes paletots, les mêmes pantalons et les mêmes blouses que tout le monde. Pépé les avait proclamés splendides, admirables, et il les trouvait d’autant plus laids à présent.

Ils se réunirent dans un coin, derrière les chevaux et les ânes, autour d’une table ; on apporta de grandes soupières et d’immenses platées où chacun se servit, coupant de gros morceaux de pain, mordant à belles dents, jetant les os aux chiens.

— Mange, Pépé, dit Coralia.

Pépé mangea d’excellent appétit. Un beau gros caniche, bien lavé, bien peigné, bien frisé, était près de lui, sa tête sur ses genoux et le regardait avec des yeux humains et compatissants. Il le caressa et lui donna ses restes.

— Moutonnet m’a l’air d’avoir pris de suite Pépé en amitié, dit Alcindor. C’est bon signe : Moutonnet n’aime que ceux qui ont du cœur.

Quand le dîner fut terminé, les hommes ayant bu leur dernier coup de vin et s’étant essuyé les lèvres du revers de leur main, Alcindor appela Pépé.

— Viens ici, lui dit-il, que je vérifie ta fabrication.

Il lui palpa le corps, les cuisses, les mollets.

— C’est que tu m’as l’air fait au moule ! s’écria-t-il. Coralia,
avez-vous tâté les membres de ce garçon-là ? Tu seras joli comme un diable, en maillot… Et puis, il y a des muscles, dans ces bras-là… Quand tu vas être un peu nourri !… Allons, va te promener dans la fête, va, mon enfant, et puis reviens ici. Tu ne trouveras rien de mieux que le cirque Alcindor ; la patron n’est pas méchant, il est riche, et il traite royalement ses artistes.

— Pourquoi l’envoyer dans la fête, dit Coralia. Il peut demeurer avec nous.

— Laisse donc, dit Alcindor.

Et s’adressant à Pépé :

— Sais-tu où aller ? lui demanda-t-il. As-tu un endroit pour manger ? Un endroit pour dormir ?

— Non, dit Pépé.

— Tu serais donc content si nous te gardions ?… Voyons, toi qui as peur des voleurs et de la police, une fois en maillot avec de belles paillettes d’or, personne ne te reconnaîtra.

— C’est vrai, dit Pépé.

Il n’avait pas envie de recommencer à passer la nuit dans une conduite à gaz.

— Je veux bien rester avec vous, dit-il.

— Gardons-le, simplement, dit Coralia.

— Pas du tout, dit Alcindor. Avant d’y entrer, je veux qu’il sache par lui-même qu’il n’y a rien de comparable au cirque Alcindor. Va voir les autres, va. Si tu crois que tu seras mieux ailleurs, ne reviens pas ; sinon, reviens ; mais, tu sais, une fois chez Alcindor, c’est pour la vie.

Et comme Pépé obéissait quoiqu’il eût autant aimé se reposer, Alcindor dit à Coralia :

— Il ne faut pas avoir l’air de le retenir. Il va faire un tour de fête, personne ne lui tendra la main, il se trouvera épeuré et seul à la chute du jour, et il reviendra tout naturellement chez nous, comme chez lui, trop heureux de nous trouver. Nous le tiendrons mieux, car si, plus tard, il voulait nous quitter, nous lui dirions que nous lui avions donné le choix. Je ne vais pas le nourrir et faire son éducation pour qu’il nous échappe.

— Sans doute, fit Coralia. Tu n’en seras pas moins bon pour lui, car tu es bon, Alcindor.

Pépé, ayant mangé et ses vêtements finissant par sécher sur son corps, à sa propre chaleur, il parcourut la fête plus gaiement. Il savait qu’il avait un gîte.

Il parcourut la fête plus gaiement (p. 100).

La première baraque devant laquelle il s’arrêta l’intéressa vivement ; sa toile représentait un nain et un géant, le général Tom-Pouce et le géant américain Bulk. Devant sa toile, un homme développait un pantalon. Il montait en haut d’une échelle double et le pantalon traînait à terre.

— Le géant américain Bulk, s’écriait cet homme, est le géant des géants, le plus grand des géants, le roi des géants. On n’a jamais nulle part vu son pareil. Voyez, regardez, examinez, on peut mettre un homme entier dans chacune des jambes de son pantalon. Et son pantalon n’est rien, je vais vous faire voir sa chemise.

Il la développait, la chemise, il la passait et elle le recouvrait et recouvrait l’échelle jusqu’en bas.

— Voyez, regardez, examinez, s’écriait l’homme, il est si grand qu’on n’a jamais osé le mesurer exactement. C’est la tour Eiffel de l’humaine espèce. On le voit pour deux sous. Mais ce n’est pas tout. Pour vos deux sous, deux sous seulement, vous voyez l’homme le plus grand de la terre, mais vous voyez aussi le plus petit. Le plus petit, c’est le célèbre général Tom-Pouce, haut de cinquante centimètres, le célèbre général Tom-Pouce qui a été embrassé par Sa Majesté la reine d’Angleterre Impératrice des Indes et décoré par Sa Majesté le roi de toutes les Espagnes. Rien n’est plus gentil, n’est plus mignon que lui. C’est la merveille de la nature. Il mesure à peine la hauteur d’une botte. Et tenez, voici sa maison.

Il montrait une maisonnette, espèce de boîte dans laquelle tenait le général Tom-Pouce, qui passait ses mains par les fenêtres du premier étage.

— Entrez, c’est deux sous !

— Que ce général Tom-Pouce et ce géant Bulk doivent donc être curieux, se dit Pépé, qui alla plus loin, tandis que le public se pressait pour entrer.

Un nouveau spectacle le terrifia.

À travers une sorte de lucarne, un affreux sauvage, noir comme de l’encre, mangeait du feu et des poulets crus.

Il en eut peur, s’enfuit, et se planta avec plaisir devant une belle baraque qui, le soir, était éclairée à l’électricité. D’un côté, des musiciens hongrois soufflaient dans leurs instruments et tapaient la grosse-caisse ; de l’autre, les artistes faisaient la parade. Des femmes en maillot rose et en jupons courts dansaient, un châle jeté sur leurs épaules nues pour les préserver du froid. Elles avaient l’air de battre la semelle en se démenant gracieusement. L’une d’elles avait autour de sa taille un gros serpent qui inspira une grande terreur à Pépé.

Un homme habillé en hercule, avec une peau de lion jetée sur son maillot, enlevait à bout de bras des poids énormes.

— Ce n’est rien que ça, disait-il ; il faut voir dedans, quand je charge mon canon.

Et il montrait sur la toile une manière de portrait qui le représentait avec un canon de bronze sur ses épaules et un artilleur mettant le feu au canon qui partait en produisant une épaisse fumée.

— Venez voir l’homme-canon ! cria une voix.

Celui qui criait était le « queue-rouge », ainsi qu’on le nom­mait, l’antique queue-rouge coiffé d’un lampion, petit chapeau à trois cornes, vêtu d’une veste étroite des épaules, évasée par le bas, vert-clair, d’un gilet blanc à fleurs jaunes, d’une calotte à carreaux roses et noirs et de bas bleus. Il portait de larges souliers à boucles. Sa perruque était d’un beau rouge carotte et formait une queue au bout de laquelle le ruban qui la nouait prenait l’allure d’un papillon qui aurait continuellement battu des ailes. Ses joues maigres et son nez pointu étaient enluminés de vermillon.

C’était le queue-rouge qui était chargé du boniment.

— Venez voir l’homme-canon, criait-il. Il y a une prime de cent francs pour celui qui pourra soulever, à lui seul, le canon. Cent francs ! Ce canon de bronze, l’homme-canon le porte sur les épaules, et on le tire sans qu’il bronche, malgré le recul. C’est un spectacle surprenant ! C’est la plus grande démonstration de la force que l’on ait jamais faite sous la calotte des cieux ! Il faut voir ça. Mais vous verrez aussi la comédie, l’opéra, avec le ballet ! toutes les dames qui danseront devant vous et feront des tableaux vivants ! Vous n’en aurez jamais vu de si avenantes et de mieux parées, et, au milieu du ballet, elles charmeront les serpents les plus terribles et les plus venimeux, sans danger pour les spectateurs.

Ce théâtre était cher. Le queue-rouge annonçait les premières à deux francs, les deuxièmes à un franc, et les troisièmes à cinquante centimes.

Les musiciens défilèrent pour aller prendre leur place dans l’intérieur et les artistes disparurent par l’entrée des coulisses.

La foule monta l’escalier et se divisa à droite, à gauche, après avoir déposé au contrôle le prix des places et avoir reçu en échange, d’une dame qui se tenait derrière son bureau, un carton indiquant l’endroit où ils devaient s’asseoir.

— Que je voudrais donc voir ce qu’ils font à l’intérieur ! se dit Pépé.

Mais il ne pouvait entrer dans aucune baraque. Il lui fallait se contenter des parades, des spectacles extérieurs.

Les chevaux de bois n’avaient rien de caché pour lui, la grande roue qui enlevait des ballons multicolores avec des nacelles remplies de monde, non plus.

Il entendit des cris de femme. Ils partaient d’un manège de vélocipèdes qui tournaient en rond, vivement, sous les jambes des amateurs.

De grands navires, auxquels un mécanisme imprimait un mouvement de tangage et de roulis, tournaient comme les vélocipèdes, actionnés par une machine à vapeur qui faisait mouvoir en même temps la manivelle d’un orgue-orchestre, et cet orgue faisait plus de bruit et jouait avec plus de sentiment que les musiciens hongrois qu’il venait de voir devant l’autre baraque.

— Essayez vos forces ! hurlait un homme en tapant avec un lourd maillet sur une tête de turc qu’un turban rouge coiffait jusqu’au nez.

— À qui le pigeon ? À qui le tour ? Voyons, messieurs, exercez votre adresse, demandait un autre homme en tendant des fusils de chasse avec lesquels il s’agissait d’allumer une fusée fixée en haut d’un mât qui donnait droit, quand on l’allumait, à un des pigeons gardés en cage par l’industriel.

Un amateur prit le fusil, il ajusta longuement, sérieusement, entouré d’un cercle de curieux dont le regard ne quittait pas la fusée.

Le coup partit, un petit coup sec. Une traînée lumineuse passa à côté du but.

— À refaire, cria le propriétaire des pigeons. À qui le tour, messieurs ? Voyons, exercez votre adresse.

Dans un tir, à côté, on entendait une détonation formidable. Un tireur avait atteint le but, un pétard avait éclaté et un cercueil s’était ouvert d’où la statue du grand Napoléon s’était dressée en pied. D’un coup de poing dans la poitrine, le propriétaire renfonça le grand Napoléon dans son cercueil, rabattit le couvercle, et il recommença à crier :

— Qui veut le faire sortir du cercueil ? Il n’est pas mort. Il est toujours vivant ! Un sou le coup.

Des enfants secouaient le jupon de leur mère.

Viens donc, viens donc, répétaient-ils.

— Et où ? demandait la mère.

L’enfant voulait tirer des macarons.

Des couples joyeux s’arrêtaient devant des tourniquets chargés de rouleaux de nonnettes de Dijon, de pavés de pain d’épices de Reims et de bâtons de sucre de pomme de Rouen.

Ils tournaient en chantant : « Et allez donc ! et allez donc ! allez donc, turlurette. » La roue faisait entendre ses crac ! crac ! précipités et de plus en plus lents.

— Je devais gagner ! s’écriait l’un.

— Oui.

— Non.

— J’ai gagné !

Ils venaient de gagner un beau général en pain d’épices couvert de broderies et de décorations en sucre et dont le visage était orné d’une énorme moustache blanche en coton.

Une bande de jeunes gens passait en jouant du mirliton. Une autre la croisait avec des trompettes et des instruments en carton. Pris entre les deux, Pépé, bousculé, se hâtait de chercher un refuge et grimpait les trois marches de la baraque de la belle Saïnara, du pays du Japon, la plus belle des Japonaises, âgée de quinze ans seulement, et pesant deux cent quarante kilogrammes. Elle était représentée sur la toile, soulevant légèrement sa robe pour montrer son pied et entourée d’un groupe de militaires enthousiasmés.

Pour faire la parade, un simple pierrot battait le tambour et un monsieur en redingote vantait les vertus et le poids de la belle Saïnara.

— Tu veux entrer, petit ? demanda le monsieur en redingote.

— Non, répondit Pépé.

— Alors, pourquoi montes-tu ?

— Pour me garer, répondit Pépé.

— On ne se gare pas en montant dans les baraques, dit le monsieur, qui était de mauvaise humeur parce que la belle Saïnara ne faisait pas recette.

— Oh ! ça ne fait rien, dit Pépé avec aplomb, je suis du cirque Alcindor.

— Il fallait le dire, s’écria le monsieur en lui tapant familiè­rement sur la joue.

Et il courut arrêter des militaires qui passaient afin de leur faire admirer sa toile.

— Entrez, leur dit-il, il faut l’avoir vue avant de mourir.

Pépé continua sa promenade.

— Il est devenu gentil, ce monsieur, pensa-t-il, dès que je lui ai parlé du cirque Alcindor. Il paraît que c’est bien vu, le cirque Alcindor.

Un mouvement de la foule le porta près d’un grand cercle formé autour d’hercules. Au bout du cercle, un orgue de bar­barie rendait frénétiquement les plus doux airs de la Dame blanche ; au milieu, un lutteur tenait un tonneau entre ses dents et sur ce tonneau il portait un de ses confrères appuyé sur d’énormes poids.

— Est-il fort ! murmurait-on dans la foule.

Une femme aux bras musclés faisait la quête.

— Allons, la main à la poche, les amateurs, faisait-elle.

Ceux qui ne donnaient rien, pris d’une sorte de pudeur s’en allaient. Ils se groupaient autour d’un chanteur qui disait des chansonnettes en raclant une guitare.

Des cris perçants attirèrent Pépé sur le côté du boulevard où un long espace était occupé par des rails posés sur des poteaux. Sur ces rails, qui décrivaient de brusques ondulations, deux wagons voyageaient avec une rapidité vertigineuse, des­cendant, sautant, glissant, montant. On nommait ce jeu « montagnes russes » parce que, dans le temps, on se procurait le même plaisir en faisant glisser des traîneaux sur des pentes de glace, l’hiver. Les montagnes russes causaient la joie des bonnes d’enfants et des soldats qui emplissaient les wagons en agitant leur plumet.

Et Pépé allait jusqu’au bout de la fête, et il revenait doucement au bruit des orgues, des trompettes, des musiques, des cymbales, des tambours, des grosses-caisses, des coups de fusil, petit perdu dans la foule, vers le cirque Alcindor.

Le cirque, il le voyait de loin, coupant l’avenue formée par les baraques, avec ses deux mâts de chaque côté de sa porte, oriflammes flottant au vent.