Histoire et vie de l’Arrétin

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Histoire et vie de l’Arrétin (1760)
ou les Entretiens de Magdelon et de Julie. Avec trente-six figures en taille-douce
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HISTOIRE
ET VIE
DE L’ARRETIN.
OU
Les Entretiens de Magdelon & de Julie.



M Agd. N’as-tu point vû Julie, la Fille du Patiſſier, comme elle étoit ce matin richement ajuſtée ! De bonne foi lors qu’elle eſt entrée dans l’Egliſe des Auguſtins, je l’ai priſe d’abord pour une Marquiſe à la voir ; un jeune homme qui avoit les airs d’un grand Seigneur lui donnoit la main, & elle avoit à ſa ſuite deux femmes & trois grands laquais.

Jul. Je l’ai vûe & je n’ai pas été moins ſurpriſe que toi. Je me ſuis arrêtée pour la voir paſſer ; ſes habits étoient extrêmement riches, mais ſurtout les bijoux qu’elle portoit m’ont paru d’un prix ineſtimable.

Magd. Il eſt vrai.

Jul. Comment eſt-ce qu’elle a pû parvenir à une ſi haute fortune ? Dans le tems que je l’ai vûe à Veniſe, elle avoit pour meilleur habit, une cotte d’une petite étamine, & ordinairement elle étoit toute crotée, parce qu’elle ne faiſoit que courir pour gagner quelques ſols.

Magd. Vraiment c’étoit encore bien pis quand elle vint à Rome.

Jul. Y a-t-il longtems qu’elle y eſt venuë ?

Magd. Il y a environ deux ans.

Jul. En quel équipage vint-elle, dis le moi je t’en prie ? Je ne puis comprendre comment dans ſi peu de tems elle a pû devenir ſi grande Dame.

Magd. Tu ne ſais donc pas le bon de ſon hiſtoire ! Il faut que je te l’aprenne ? Un Courtaut de boutique ſe rendit amoureux d’elle ; il étoit jaloux & pour s’aſſurer de ſa fidélité, il aima mieux abandonner toutes ſes affaires & ne la point quitter d’un pas. Enfin ils ſortirent de Veniſe, & après avoir couru quelque tems çà & là, ils vinrent à Rome. Si tu l’avois vûe alors, jamais créature n’a été plus miſerable qu’elle l’étoit. Son galant avoit mangé tout ſon bien, & il ne ſçut pas être bon voleur, on l’envoya aux galères. La pauvre fille étoit bien en peine : cependant elle fut bien inſpirée, elle ſe fit connoître à Dame Angélique, qui demeuroit à Campo del Fiori, c’étoit une femme habile, & elle vit bien que nôtre Venitienne avec toute ſa miſere ne laiſſoit pas d’avoir aſſez beau nés ; & que ſi une fois elle l’avoit inſtruite, il y auroit quelque choſe à gagner. En effet il vint dans peu bonne compagnie chez Dame Angelique. Ce n’étoient pourtant au commencement guères que des Moines & des Prêtres ; mais ceux-là ne ſont pas ceux qui payent le plus mal. Enſuite elle ſe rendit plus conſidérable par les beaux habits qu’elle mit ; des Evêques & des Cardinaux en voulurent, & dès-lors il n’y en eut que pour elle : penſe un peu ſi c’étoit le moyen de s’enrichir bientôt.

Jul. Tu me ſurprens qu’elle aye pû attirer tant de monde avec ſi peu de beauté qu’elle a. Aſſurément ſon hôteſſe lui avoit donné quelque Diablerie pour rendre les hommes ainſi fous après elle.

Magd. Je ne ſais pas comme tu la trouve, mais elle me paroît aſſez agréable, ſa taille eſt aſſez haute ; & bien priſe, elle eſt d’une grande blancheur, ſon embonpoint n’a rien d’incommode, ſon viſage, & ſes mains marquent la fraicheur d’une jeune fille elle a des beaux yeux vifs, qu’elle ſait rendre languiſſans comme elle veut. As-tu vû ſa gorge ? Ses tetons ſont éloignés, ronds & toûjours fermes : elle eſt étroite de ceinture & large aux feſſes, ſes cuiſſes ſont aſſez groſſes, & ſa peau eſt fort douce à toucher. Elle a les motes de ſon affaire relevée avec des petits poils blonds ; & une de ſes amies m’a aſſuré que ſon trou étoit toûjours demeuré fort étroit & petit. Avec tout cela ſes manieres charment encore plus.

Jul. Acheve je t’en prie : qu’eſt-ce qu’il y a dans ſes manieres qui te plait tant ?

Magd. Je ne le ſaurois bien exprimer. Elle fait bonne mine à tout le monde, elle a un enjoüement raiſonnable & vit toûjours ſagement ; elle s’accommode aux façons de tous ceux qui la voyent, & avec ceux qui ont de l’eſprit elle caquette agréablement ; de quels mets qu’on lui préſente à table elle mange peu, & ne boit preſque point ; elle fait tout proprement ; mais je ne ſai comment elle peut réuſſir à entretenir ſans jalouſie pluſieurs galants, elle ne s’embarraſſe point d’en avoir deux ou trois & d’avantage en même tems chez elle. Ce rôle me paroît bien difficile à joüer, cependant ſes galants s’en vont tous contens & l’aiment toûjours. Au reſte on m’a dit que quand elle eſt ſeule dans ſa chambre avec un ami, quoi qu’elle ne faſſe pas trop la lubrique, elle le careſſe & le divertit de tant de maniere que perſonne ne peut la quitter quand on eſt à la baiſer,

Jul. Mais encore quel plaiſir particulier peut-elle donner ? ſeroit-ce qu’elle ſe laiſſe baiſer par l’endroit défendu ?

Magd. Et par celui-là, & de pluſieurs autres façons que je ne te dirai pas.

Jul. Ah chère Magdelon je te prie, dis-moi tout ; tu ſais bien comme je t’aime, nous ſommes ici ſeules & rien ne nous preſſe.

Magd. Mais il y a tant de vilains mots à dire.

Jul. O vraiment te voila bonne fille ! que peux-tu dire que vit, con, & cu, voila grand choſe, entre nous dois-tu faire ces façons ?

Magd. Je ne croi pas te pouvoir dire tous les plaiſirs qu’une femme peut prendre avec un homme, car je ne les ai pas tous expérimentés, mais il me ſouvient de l’avoir fait de pluſieurs manieres bien douces.

Jul. Bon, tu verras que nous trouverons tous ces plaiſirs : j’ai baiſé auſſi quelquefois dans des poſtures bien droles, & j’en étois bien ſatisfaite.

Magd. As-tu jamais baiſé femme avec femme ? je ne croi pas qu’on le puiſſe, que d’une façon. Les hommes ſe baiſent auſſi entr’eux : mais une femme le peut faire avec deux hommes en même tems, & non pas un homme avec deux femmes, & j’ai remarqué que quelle poſture que j’aye tenue, j’ai toûjours ſenti bien du plaiſir, & en ai donné beaucoup à mes amis. Il me ſouvient encore comment je commençai d’apprendre. Du vivant de mon pere je couchois avec une tante qui étoit veuve, & un jour qu’elle étoit allée à un bien de Campagne avec ma mere, je demeurai au logis & comme je voulus paſſer dans la chambre de mon couſin, je trouvai la porte fermée par dedans. Je prêtai l’oreille pour ſavoir s’il y avoit quelqu’un avec lui, & d’abord j’apperçus derriere la tapiſſerie un trou qu’avoit fait le nœud d’un ais, & je vis le drole aſſis ; il avoit les jambes ouvertes & étendues & empoignant ſon membre le branloit tantôt vite, tantôt doucement, tantôt il y crachoit deſſus, enſuite je vis qu’il tomba en terre une matiere blanche que je ne connoiſſois pas alors ; il étoit ſans mouvement, & je m’imaginai bien que c’étoit un divertiſſement. Dans le moment j’allai raconter à ma ſœur ce que j’avois vû. Elle avoit alors quinze ou ſeize ans, & moi je n’en avois guere plus de onze, auſſi elle en ſavoit plus que moi. Elle me dit que cette matiere blanche étoit la ſemence, & qu’avec cela les hommes engroſſoient les femmes ; & pour me faire mieux entendre la choſe elle me mit la main au con & me frotta un peu dans l’endroit où elle me dit que les hommes mettoient leur affaire. Enſuite nous allâmes à la chambre de mon couſin qui étoit ſorti, je me mis dans la poſture, où je l’avois vû ; & ma ſœur leva ſa cote & ſe mit entre mes cuiſſes, ſon affaire ſur le mien, & en me frottant par dedans avec le doigt j’appris comment les hommes font aux femmes.

Jul. Sans doute vous vous divertites bien dans le lit enſuite ?

Magd. Tu verras. On maria ma ſœur quelque tems après, mais je ne laiſſois pas d’aller au trou par où j’avois vû mon couſin, & toutes les fois il me ſembloit



que je l’y voyois encore. Un jour que je regardois par ce trou, je le vis avec un autre jeune homme de bonne mine, qui ſe careſſoient tendrement. Croirois-tu bien Julie, que cela me revenoit continuellement dans la tête. La nuit je ne pouvois dormir, & je ne faiſois que me rouler dans le lit.

Jul. Je m’imagine que tu aurois bien ſouhaité que ce beau garçon que tu avois vû eut été auprès de toi.

Magd. Je te laiſſe à penſer. Auſſi ma Tante s’aperçut bien de mon inquiétude & me demanda pluſieurs fois, qu’as-tu Magdelon que tu ne dors point ? T’a-t-on fait quelque choſe aujourd’hui ? Je lui répondois que non. Après m’avoir ainſi fait pluſieurs queſtions, comme elle vit que je ne dormoit point, elle ſe mit à me careſſer ; elle me baiſoit & me manioit mes tetons & mes cuiſſes, & me diſoit toûjours, dis-le moi mon enfant & n’aye point de honte, tu ſais que je t’aime. Certes elle me preſſa tant que je lui dis & par geſtes & par paroles tout ce que j’avois vû le jour. Elle en rit & me dit, ne ſois pas ſurpriſe de ce que tu as vû mon enfant ; c’eſt la coûtume de ces jeunes droles de ſe donner du plaiſir l’un l’autre ; les hommes en font tout de même entr’eux, & les femmes ſont des ſotes de n’en pas faire de mêmes entr’elles & les laiſſer là. Comment ma Tante, lui dis-je alors, les femmes peuvent elles avoir du plaiſir ſans les hommes ? Aſſurément, me dit-elle, veux-tu que je te le faſſe voir ? je ne répondis rien, & elle d’abord m’embraſſe, & me ſerre avec plus d’amitié que jamais, me manie les tetons & les feſſes, me fait ouvrir les cuiſſes & me mit ſon doigt dans mon trou, & me porta un des miens dans le ſien. Après nous être ainſi frotées quelques momens avec beaucoup de plaiſir, elle me fit étendre tout-à-fait & tourner le dos en bas, après elle ſe coula entre mes cuiſſes, mit ſa langue entre mes levres & me demanda la mienne qu’elle ſuça ; elle me fit encore tenir mes talons vers ſes feſſes, & mit ſon affaire ſur le mien, elle me ſecouoit ainſi & me frottoit particulierement dans l’endroit où il y a de l’os deſſus ; comme elle ſe remuoit tantôt vîte, tantôt doucement, elle me demandoit ſi je ne ſentois point de plaiſir, qu’elle en ſentoit infiniment : pour moi je treſſailliſſois toute, & dans les tranſports où j’étois, je remuois mes feſſes avec tant de force, que je la levois en l’air quoi qu’elle fut bien peſante. Quand elle ſe fut remiſe, elle me baiſa mille fois, & nous retournâmes à ce badinage pluſieurs fois durant cette nuit, tantôt je me mettois deſſous, tantôt deſſus. Depuis j’aimai toûjours ma Tante, comme elle m’aimoit auſſi beaucoup : & nous paſſâmes enſemble d’agréables nuits.

Jul. Voilà comme tu as apris à te divertir femme avec femme, mais d’homme avec femme comment l’as-tu ſçu ?

Magd. Mon Couſin, depuis la mort de mon Pere, épouſa ſa femme que tu connois, ils demeuroient avec nous, & à vendange que nous allâmes à un bien de Campagne, je vis un ſoir par un trou, qui étoit au plancher de la chambre de ma mere, où je couchois avec elle, & qui regardoit dans la chambre deſſous, que ma couſine cherchoit ſes puces. Elle étoit toute nüe & ſon mari la regardoit ; il étoit auſſi à découvert ſur le lit couché à la renverſe ; il avoit ſur ſon ventre ſon membre bandé, & il me parut ſi gros & ſi long que je ne pouvois comprendre qu’une femme auſſi petite que l’eſt ma Couſine, put faire place à un ſi gros affaire. Eſt-il poſſible, diſois-je en moi-même, que s’il lui met ce grand membre dans le ventre, il ne la déchire point ; & puis je croyois qu’il ne faiſoit ſeulement que la frotter ainſi que ma Tante me faiſoit. Cependant j’oüis que mon Couſin lui dit ma fille viens ici ; elle ſe tourna pour le regarder, & l’ayant vû de la ſorte, elle lui dit en ſoûriant que voulez vous ? viens ſi tu veux, lui dit-il, encore une fois : La chemiſe lui tomba des mains, elle y alla, & d’abord elle prit à ſa main l’affaire de ſon mari, ils s’approcherent l’un de l’autre & ſe ſerroient ; elle le baiſoit de temps en temps fort doucement & promenoit une de ſes mains ſur le ventre de ſon mari, il lui tenoit une de ſes mains aux tetons, & avec l’autre il touchoit ſon affaire, & faiſoit avec ſes petits poils, comme s’il les eut voulu friſer : de temps en temps il la foüettoit tendrement, puis elle le mordoit & mettoit une de ſes jambes ſur celles de ſon mari. Enfin il la tourna à dos & lui monta ſur le corps, il lui ouvrit avec les mains les levres de ſon trou & y mit dedans ſon gros affaire. Toute étonnée j’attendois qu’elle criât, & je commençois à craindre qu’elle ne mourut, lors que je vis qu’elle leva les jambes ſur les côtés de ſon mari & avec les mains elle lui ſerroit les feſſes, & le tirant vers ſon ventre elle levoit ſes feſſes & battoit avec les talons comme ſi elle eut craint qu’il ne l’eut ôté : il pouſſoit fortement & elle ſoûpiroit, & j’entendois qu’au commencement elle ſembloit ſe plaindre & lui diſoit tu me tues fripon, tu me tues. Après pluſieurs ſecouſſes il ceſſoit de pouſſer fort, & alors elle lui diſoit en l’excitant par ſes branlemens, Ah mon ami tu ne m’aime pas, mon petit fils fais donc quelque douceur ; il pouſſa encore, & elle lui crioit, pouſſe mon fils pouſſe. Elle diſoit enſuite en ſoûpirant, ah je me meurs. En effet après s’être branlés avec une ardeur extrême, ils demeurerent comme immobiles. Elle avoit ſes jambes & ſes bras étendus, tout ſon corps étoit de même abbatu ; alors certes je crus qu’elle étoit morte : mais je fus bientôt raſſurée, mon Couſin ſe tourna de côté, & ſa femme prit ſa chemiſe comme ſi elle ſe ſut éveillée d’un ſommeil. Elle fit tourner ſon mari, lui eſſuya ſon membre, qui étoit devenu petit & ridé & ne ſembloit plus le même ; puis elle le baiſa, au ventre & partout, ce qui me fit juger qu’elle n’étoit morte que de plaiſir.

Jul. Mais quoi ! C’étoit tout ce que tu penſois alors ? & tu ne te ſentois pas autrement émüe à un tel ſpectacle ?

Magd. Ah ma chere Julie, je me trouvai dans cette occaſion dans un état de fureur, tant j’avois de démangeaiſon d’expérimenter un ſemblable plaiſir. Pendant tout le tems que je le vis faire, je me tins toûjours les doigts dans mon affaire, je me frottois du mieux que je pouvois & je m’imaginois ſi vivement les plaiſirs qu’ils goûtoient enſemble, qu’il me ſembloit des momens que j’étois là & que j’y prenois part. Ma mere vint & nous nous couchâmes ; mais je ne pus dormir, heureuſe encore qu’elle ne s’apperçût de rien. Cependant je penſai toute la nuit aux moyens que je pouvois prendre pour me faire baiſer à un homme, ſur tout je le ſouhaitois fort diſcret. Il s’en préſenta pluſieurs à mon eſprit, mais celui qui m’occupa le plus fut ce joli garçon que j’avois vû avec mon Couſin. Il me ſouvint alors qu’il m’avoit ſaluée diverſes fois avec toutes les apparences d’un homme amoureux. Je réſolus donc d’affecter dès le lendemain de paſſer devant lui & de lui rendre de la meilleure grace que je pourrois les ſaluts qu’il me faiſoit. Cela me réuſſit aſſez bien & ſans me donner la peine d’aller courir devant ſa maiſon, il vint chez nous une fois & paſſa à deſſein de me voir encore deux fois par notre rue. Tu aurois dit que nous nous étions communiqués nos penſées à voir comme nous nous accordions. C’étoit pourtant peu de choſe que cela, & je ſouhaitois extrêmement de l’entretenir en particulier, afin de le mettre d’humeur de me demander quelque faveur. Il n’oſoit m’aborder tant il me croyoit fiere, & moi j’enrageois de le voir ainſi façonneux. Enfin après avoir rodé quelques jours dans notre quartier, il remarqua pour une bonne fois que mes regards n’étoient ni fiers, ni indifférents ; & une occaſion qui ſe préſenta le fit hazarder de m’entretenir. Il entra chez nous une après-dînée, & alla droit à la chambre de mon Couſin ; je courus après lui aux degrés pour lui dire que mon Couſin étoit ſorti. Mademoiſelle, me dit-il alors, Je ſuis bien payé de la peine que j’ai priſe de venir ici, puiſque j’ai l’honneur de vous voir. Je croi Monſieur, lui repartis-je, qu’il vous eſt fort indifférent de me voir ou non, mais ſi vous voulez parler à mon Couſin, il ſera bientôt de retour. En même temps je le fis entrer dans une petite chambre baſſe aſſez reculée, & là ſous le prétexte du prompt retour de mon Couſin je joüis de ſon entretien pendant quelques heures. J’étois ſeule au logis aſſez heureuſement avec une vieille ſervante. Ce jeune homme étoit fils d’un Docteur en Droit & fort connu de notre maiſon : c’en étoit aſſez pour empêcher à ma Mere d’être allarmée au cas qu’elle nous trouvat enſemble. Ce jour-là il me parut ſi aimable que j’avois peine à ſauver les apparences & à me retenir de lui faire une déclaration d’amour la premiere. Je fis ſi bien qu’il s’ouvrit entiérement & me dit avec des manieres paſſionnées qu’il mouroit d’amour pour moi & qu’il n’avoit oſé me le dire. Je ne fis la difficile que pour mieux l’engager & je lui permis quelque baiſer, mais il me le faiſoit avec une diſcretion, dont je ne m’accommodois guere. Il ſe retira après m’avoir demandé pluſieurs fois avec prieres qu’il put me voir quelquefois. Je lui dis que je ne le pouvois recevoir qu’en cette chambre où nous étions, & qu’il me faudroit même ménager les occaſions. Je le vis une autrefois, je le trouvai un peu plus hardi à me careſſer. Comme il me preſſoit extrêmement de lui promettre de le voir une fois le jour, je lui dis qu’il pouvoit venir ſur le ſoir & entrer par la porte du jardin, d’où il paſſeroit aiſément dans la chambre. Il ne manqua pas le lendemain : alors certes il fit merveilles ; d’abord il commença par m’embraſſer & me baiſer fort tendrement. Comme je le laiſſai faire impunement, il me mit la main à la gorge & me mania les tetons. La chambre étoit bien incommode ; nous n’avions ni lit, ni chaiſes, & il nous faloit tenir tout debout. Cette poſture comme tu vois étoit peu propre pour nous bien careſſer. Cependant mon petit ami ne laiſſa pas de bien faire : il me tint longtems une main au tetons, & de l’autre il m’embraſſoit étroitement de tout ſon corps. Je reçevois ſes careſſes avec joye, & j’en ſouhaitois encore d’autres, mais il n’oſoit pas encore : enfin comme il vit qu’en me ſerrant ventre contre ventre, il m’avoit fait ſentir ſon inſtrument qu’il appuyoit contre moi de toute ſa force & que je n’avois rien dit, il commença de me frapper doucement de ſa main ſur mes feſſes, enſuite il chercha le trou de ma cotte & me toucha la cuiſſe ſur la chemiſe, enſuite à nud, puis il alla à mon affaire qu’il mania quelque temps avec tranſports qui me faiſoient mourir d’envie qu’il achevât tout : il me prit la main, & me la porta ſur ſon inſtrument que j’empoignai, il étoit fort gros & long. Comme nous étions ainſi & qu’il n’oſoit encore me demander tout, il donna quelques mouvemens de ſes feſſes & me pouſſoit pour me faire entendre ce qu’il vouloit ; je reculai juſques à la muraille, alors il m’embraſſa plus tendrement que jamais & me pria de ne le pas laiſſer mourir, en même temps il me leva la cotte, & commença de me le mettre dedans. Il ne le fit pas entrer tout cette fois, quoiqu’il me tint les mains aux feſſes & qu’il me pouſſat fortement. Quand il eut achevé, je me ſentis mouillée ; j’eſſuai mon affaire & nous continuâmes à nous careſſer plus que jamais. Dans un moment il voulut retourner au divertiſſement ; & parce qu’il n’avoit pas pû enfoncer tout à-fait la premiere fois, à cauſe que j’étois encore peu ouverte & que nous étions mal poſtés, il voulut eſſayer d’une autre maniere ; il me leva ma jambe gauche ſur ſon côté droit & pouſſa ainſi un peu plus avant que la premiere fois, mais non pas fort profond. Il ſe força pourtant à ces deux coups juſques à ne pouvoir plus rien faire. Nous nous ſéparames avec promeſſe de nous voir le lendemain. Je m’allai coucher avec une joye que je ne pourrois exprimer, & je reconnus bien alors qu’il n’y a rien dans la vie de ſi doux que le plaiſir que la femme goûte quand un homme la baiſe. Il m’eut été impoſſible de penſer à autre choſe quand je l’aurois voulu.

Jul. Vraiment je n’ai pas de peine à croire ce que tu me dis-là. Je conte tout ce qu’on appelle plaiſirs pour rien en comparaiſon de celui qu’on a aux tendres embraſſemens. Mais ton union continua-t-elle avec le fils du Docteur ?

Magd. Le lendemain à la même heure nous nous trouvames au même endroit : d’abord il me toucha par-tout & me fit faire de même ſur lui. Comme il voulut me baiſer, il m’approcha de la muraille & me ſerrant là il leva mes deux jambes qu’il mit ſur ſes côtés, afin, me dit-il, que par ce moyen je puiſſe mieux entrer. En effet après qu’il m’eut mis ſon membre bien roide dans mon affaire avec quelques ſecouſſes il l’enfonça entiérement, & me fit goûter du plaiſir beaucoup plus que les autrefois. Cependant il me dit qu’il étoit fort déplaiſant qu’il ne put me faire prendre les plaiſirs de l’amour comme il le ſouhaitoit & que nous étions très-mal, à le faire toûjours debout. Je ne ſavois point d’autre commodité, mais il eut plus d’adreſſe que moi. Après quelques attouchemens tendres & appetiſſans, il me dit qu’il vouloit me baiſer encore une fois & de toute autre maniere qu’auparavant. Pour cela il me fit tourner le dos, me dit de baiſſer la tête & d’appuyer mes deux mains à la muraille ; enſuite il me leva mes habits ſur le dos & avança ſon membre par derriere ; je crus d’abord qui me le mettroit dans l’autre trou, & je ris en me ſouvenant que je l’avois vû avec mon Couſin en cette poſture. Il me demanda de quoi je riois, je lui dis ſeulement que ſon affaire n’entroit pas ; pouſſés, me dit-il, vers moi tant que vous pourrez & vous allez voir comme il ira. En même temps il me le mit dans le trou ordinaire & il entra fort bien. Peu de temps après nous nous retirames, mais non ſans nous marquer que nous étions bien fâchés d’être contrains de nous ſéparer.

Jul. Il faut avoüer que tu étois bien mal adroite à chercher tes aiſes ; ne ſavois-tu pas porter au moins quelque ſiege dans cette chambre ?

Magd. C’eſt ce que je fis le jour ſuivant : je portai une chaiſe qui nous ſervit bien. Auſſi-tôt que mon homme fut venu il ſe mit ſur cette chaiſe & moi deſſus lui ; il abbatit tout-à-fait ſes culotes & me mit mes cuiſſes à nud ſur les ſiennes, tantôt il prenoit un de mes tetons & le ſuçoit comme un enfant, tantôt il me donnoit ſa langue dans la bouche, & moi je lui donnois la mienne, tantôt il me mordoit ; d’autrefois il me


manioit les cuiſſes, & me foüettoit. Je tenois toujours ſon affaire empoigné, & plus je le maniois plus je le ſentois devenir roide. Ce ſoir-là il ſembloit s’épuiſer en careſſes ; enfin il me fit tenir debout, m’ouvrit mes cuiſſes, paſſa ſes jambes dans les miennes, & demeurant aſſis il m’embraſſa ſi fortement qu’il me faiſoit baiſſer vers lui, de la ſorte il me baiſa. Il imagina encore une nouvelle maniere à la ſeconde fois qu’il voulut me donner le plaiſir délicieux : il me fit aſſeoir ſur ſes genoux tournée de ſon côté, de ſorte que mes jambes étoient au dos de la chaiſe, & nous tenans embraſſés il me le fit, mais avec plus de peine que les autrefois. Il me ſouvient qu’après le coup nous allions nous retirer ; & comme il me diſoit adieu il mania mes tetons & me careſſa avec beaucoup de douceur ; je le careſſai auſſi, je pris à ma main ſon inſtrument que je trouvai fort mou. Cependant il commença d’abord à ſe roidir & à devenir gros ; de ſorte qu’il me dit en m’entrainant doucement ſur la chaiſe, ma chère enfant ne perdons point ce moment qui nous reſte. Il s’aſſit & me fit aſſeoir ſur lui à nud tournée par derriere, & comme cela me tenant embraſſée il, me le fit une troiſiéme fois. Il vint encore durant pluſieurs jours de ſuite, & toûjours il me baiſoit de la maniere qui lui venoit dans la tête. Quelquefois il me faiſoit aſſeoir ſur lui, mes deux jambes ſur ſa cuiſſe droite, & avec ſa main gauche il me tenoit embraſſée par le côté & de la main droite il ſoûtenoit ma cuiſſe gauche, en cette poſture il me le faiſoit entrer : je voyois bien pourtant que cette poſture lui étoit incommode & que je lui devois trop peſer. D’autrefois il me faiſoit aſſeoir ſur la chaiſe & lui ſe tenant debout il ſe mettoit entre mes cuiſſes & il me le faiſoit de la façon que ma ſœur m’avoit montré. De cette maniere je goûtois beaucoup plus de plaiſir qu’autrement ; auſſi revint-il à cette poſture, & toûjours je hauſſois mes jambes ſur ſes côtés, & en appuyant mes talons à ſes feſſes il entroit plus avant qu’il n’avoit jamais fait. Il s’aviſa une autrefois qu’il me baiſoit en cette poſture de prendre avec ſon bras droit une de mes cuiſſes, & la remuoit ſelon qu’il pouſſoit. Un autre jour il mit une de mes cuiſſes à chaque bras, & après m’avoir baiſée ainſi deux fois de cette maniere & qu’il avoit envie d’y revenir une troiſiéme, il me fit aſſeoir & tenir les cuiſſes ouvertes à nud, & prenant ſon membre bandé à la main, il ſe jettoit ſur moi & le faiſoit entrer un peu, revenant ainſi à diverſes repriſes comme un homme qui court la bague, après quelques courſes je le retenois avec mes deux jambes par derriere, & en nous ſecouant l’un l’autre il entroit tout-à-fait, & comme cela je recevois cette douce & agréable liqueur, qui conſomme les plaiſirs des amans. D’autrefois que j’étois aſſiſe il prenoit les lévres de ma nature avec ſes deux mains & mettant ſon membre dedans petit à petit, il me diſoit que mon con chauffoit ſon vit comme un brodequin une jambe ; après avoir réitéré ce badinage nous arrivions à la douceur que nous deſirions. Ce fut la derniere fois que je me divertis avec ce joli garçon que j’aimois tant. Nos amours finirent au temps que nous pouvions nous mieux ſatisfaire. Car mon Beau-frere vint prendre ma mere & la mena chez lui à la Campagne, parce que ma ſœur devoit accoucher. J’étois ſeule avec la vieille ſervante, qui m’auroit tout permis, & j’aurois pû coucher toutes les nuits avec mon petit ami ; mais il lui prit une groſſe fievre qui l’empêcha de venir. Je croi que je ſerois morte d’inquiétude ſi je n’avois eu bientôt conſolation par mon Couſin ? Je n’avois point ſongé à lui juſques alors, quoi qu’il m’agreât aſſez, mais certes alors je ne pouvois me paſſer d’un petit ordinaire que j’avois accoûtumé, & j’en aurois pris non-ſeulement de mon cher Couſin, mais je ne ſçai de qui. Voici donc comme la choſe arriva. Je ſçus qu’il étoit dans ſa chambre ſeul, & ſa femme étoit à la Campagne, je courus au trou, & je vis encore nouvelles merveilles. Le Couſin étoit ſur ſon lit étendu tenant ſon membre roide à la main : Cette poſture me réjouït & me donna de la compaſſion en même temps. Je diſois-en moi-même ; Le voilà ſeul le pauvret ſans femme comme je ſuis ſans homme, ne ſeroit-ce pas bien fait de nous unir pour ſortir tous de l’inquietude où nous ſommes ? mais comment faire ! Je m’aviſai à la fin de prendre le prétexte de l’aller trouver pour lui demander des nouvelles de ſon ami & comme il ſe portoit de ſa fiévre. Il ne bougea point de deſſus ſon lit quand j’entrai, ſeulement il ſe couvrit ; & moi je m’étois découverte la gorge, afin qu’il pût voir mes tetons qui lui plaiſoient à ce qu’il m’avoit dit ſouvent. D’abord il me pria d’approcher & me prenant une main il me regarda languiſſamment : Il me dit que la maladie de ſon ami étoit fort dangereuſe, mais ne parlons pas de cela, ajoûta-t-il, dites moi ſeulement ſi vous ne voudriez pas être femme d’un homme qui vous aimerois de tout ſon cœur. Je lui répondis que j’avois oüi dire qu’une femme étoit heureuſe quand elle poſſedoit le cœur d’un homme. Et bien, pourſuivit-il, en me ſerrant toujours ma main & regardant ma gorge, ne ſeriez vous pas bien aiſe que je fuſſe cet homme & que vous fuſſiez la femme ? Vraiement lui dis-je en ſoûriant, ce n’eſt pas à un homme marié comme vous à me propoſer cela. Pourquoi non ? me repartit-il, croyez vous qu’un homme marié ne puiſſe pas avoir une amie qu’il aimera de tout ſon cœur ? Je le croirai d’un autre, lui dis-je, mais non pas de vous. Ah ma chere, me dit-il en s’approchant ſi vous vouliez m’aimer, je ne vous laiſſerois rien à craindre de l’amour que j’ai pour vous. Je ne lui répondis rien à ces paroles, & je m’apperçevois que ſon affaire élevoit ſes habits ; cela me mettoit en humeur. Il me porta une main à la gorge & je ne lui reſiſtai pas ; de l’autre main il m’embraſſa & me fit des baiſers à la bouche & aux tetons. Enſuite il me jetta ſur le lit & me porta en même temps la main à la cuiſſe ; je reſiſtai mais foiblement : enfin il me coucha, m’ouvrit les cuiſſes & mit ſon membre dedans. Il l’avoit beaucoup plus gros que ſon ami, & je m’imaginai en le voyant ainſi qu’il m’aideroit beaucoup à paſſer pour pucelle par la peine qu’il auroit d’entrer. En effet je fis quelques grimaces de crier, & il fut perſuadé qu’il étoit le premier. Je t’avoüe ma chere que je n’avois point encore goûté tant de plaiſir qu’à ce coup, parce qu’il entra fort à l’étroit & de grande force. J’eus bien de la peine à me tenir ferme & à me contraindre de ne pas hauſſer les jambes : il falloit le faire pourtant, parce qu’autrement j’aurois paru ſavante dans le métier. Quand je le vis ſur moi & qu’il étoit déjà engagé, je lui criois, Couſin que faites vous ? votre femme ne m’aimera plus. Elle n’en ſaura rien mon cœur, me diſoit-il, & il pouſſoit toûjours & avec beaucoup plus de vigueur que l’autre. Quand il eut achevé il me retint entre ſes bras du côté droit, & après m’avoir tatée quelque temps il m’approcha fortement de ſon côté & m’enfonça de nouveau ſon membre dans mon affaire. Après ce coup il me fit mille aſſurances d’une éternelle amitié ; ſur-tout il me proteſta que tandis qu’il pourroit jouïr de moi, j’aurois toûjours le meilleur morceau & que ſa femme n’auroit que mes reſtes. Je lui dis librement en le quittant que je ſouhaitois fort qu’il me tint parole que pour moi je ſerois toûjours toute à lui. En effet je ne croyois pas trouver jamais d’homme qui me fit ſentir plus de plaiſir que lui, ſur-tout quand j’agiſſois avec lui en toute liberté. Je paſſai la nuit ſuivante à réver aux plaiſirs que j’avois reçus, & j’eus mille tentations d’aller trouver le Couſin dans ſon lit. Le lendemain, j’entendis qu’en ſortant du logis il dit à ſa ſervante qu’il ne reviendroit pas dîner, & qu’on ne l’attendit point. Cette abſence m’affligea, je m’allai mettre ſur mon lit pour faire paſſer mon inquietude. Cependant il ne tarda pas à revenir & d’abord il vint dans ma chambre. Comme il me vit couchée, il courut tout allarmé me demander ſi j’étois incommodée ; il m’embraſſa & me mania les tetons. Je me tournai vers lui & lui dis que je n’avois point d’autre mal que celui de ne l’avoir point vû : alors il ſe jetta ſur le lit avec moi, mit ſa main ſous mes juppes & me mania quelque temps pour ſe mettre en humeur ; il me porta ma main ſur ſon membre que je fis venir extrêmement gros & roide dans un moment ; il me prit & me coucha ſur lui de maniere que je tenois la place de l’homme, & il me diſoit de pouſſer fort, je remuai du mieux que je pus & je t’aſſure que cette poſture donne beaucoup de plaiſir à la femme. J’en goûtai un ſi doux alors que je priai mon Couſin de me laiſſer dormir que j’en mourrois d’envie ; il me laiſſa ſommeiller quelque temps : je ne ſçai pas bien ce qu’il fit durant ce temps, mais quand je m’éveillai, je ſentis quelque choſe qui m’entroit dans l’affaire tout doucement, feignant de m’éveiller tout d’un coup je m’étendis & pouſſai en arriere fortement, de cette ſorte je l’enfonçai davantage, en même temps il m’embraſſa & me pouſſa vers lui pour achever ce qu’il avoit commencé, après ce coup je ne ſongeai plus à dormir. Nous nous careſſames & il me demanda comme nous pourrions faire pour coucher enſemble toute une nuit. Je lui dis qu’il nous ſeroit fort aiſé pourvû que nous attendiſſions que les ſervantes fuſſent endormies. Nous nous ſéparames en nous donnant parole au lendemain. L’heure venue j’allai dans ſa chambre où il m’attendoit, je le trouvai tout nud dans le lit ; dès qu’il me vit, il ſauta à terre & vint en cet état m’embraſſer, & me montrant ſon affaire bandé, il me preſſa de me deshabiller & m’aida. Je quittai tout juſques à la chemiſe que je voulois garder, mais il me la fit quitter. Nous badinames ainſi tous nuds quelque temps & il commençoit de m’enconner en m’embraſſant étroitement, mais il le ſortit & dit que nous aurions plus de plaiſir dans le lit. D’abord il m’y porta, & en même temps ſe jetta ſur moi je ne fis plus de façon, comme je ſentis entrer ſa piece, je levai mes jambes ſur ſes feſſes & pouſſant avec lui, nous accordions nos mouvemens. Cet exercice lui plût beaucoup, & il me pria de continuer. Ce premier coup fini, nous retournames bientôt à un autre, alors je levai auſſi mes jambes ſur ſes côtés & lui pris les feſſes avec mes mains. Nous demeurames longtems en cet état, je ne voulus point le lâcher & je déchargeai deux fois pendant que lui une. Enſuite nous nous endormimes nous tenant embraſſez l’un à côté de l’autre, il s’éveilla le premier, & je ſentis qu’il vouloit commencer, je m’accommodai pour le faire bien entrer. Cette ſeconde fois il me tint une de mes jambes ſur un de ſes bras, & l’autre deſſous à ſon côté. A la troiſiéme il mit mes deux jambes ſur ſes bras, & je connus alors que de cette poſture ſon vit y entroit mieux qu’autrement Il fut longtems à décharger, & j’en goûtai d’autant plus de plaiſir. Tu ſais bien qu’il n’eſt rien de tel qu’un vit gros & bien roide, & qui ne décharge pas vite. D’autres nuits nous nous baiſames en d’autres poſtures. Une fois il s’étendit les jambes ouvertes, & moi de même nous faiſions l’affaire en nous embraſſant fortement. Une autrefois il ſe coucha ſur ſon côté gauche & j’avois mes jambes ſur ſon côté droit, & mes feſſes ſe trouvoient juſtement placées ſur ſon membre qu’il mettoit fort aiſément. Une autrefois je me mis ſur le côté droit & l’autre deſſous nous nous primes fort bien & fort agréablement. Je me ſouvient encore qu’une fois il me fit coucher le ventre contre terre & puis montant ſur mes feſſes il m’enconna. Une fois qu’il étoit couché à la renverſe ſur ſon dos je m’aſſis ſur ſon vit tout droit, ayant le viſage tourné vers le ſien, mes pieds ſous ſes épaules qui me ſervoient d’étrier, car j’étois à cheval, il me faiſoit hauſſer & baiſſer comme il vouloit : je t’aſſûre que ces differens jeux me plûrent beaucoup. Il vouloit des fois que je lui tournaſſe le dos, tenant mes jambes entre les ſiennes. Enfin nous le faiſions de toutes les manieres qu’il pouvoit imaginer.

Jul. Et en cela je t’aime & je te trouve raiſonnable que tu ne fiſſes point la difficile à te mettre dans toutes les poſtures qu’il vouloit. Il n’y a que les ſottes qui ſe contentent de faire les choſes dans la ſimplicité ordinaire. Tu as bien reconnu que le changement augmente le plaiſir. Je crains pourtant que tu ayes manqué de complaiſance. D’où vient que tu ne m’as pas dit qu’il ſoit entré par l’autre porte ? Je ſçai bien que les hommes aiment aſſez d’entrer par les deux trous.

Magd. Nous y vinmes à la fin. Il ne ſongea à cela qu’un ſoir que mes fleurs commencerent à couler extraordinairement. Je lui appris mon accident, mais il me dit que je lui permiſſe de cauſer avec moi & de me toucher ; j’étois bien aiſe d’avoir au moins cette douceur. Il ſe mit auprès de moi, m’embraſſa & me fit ſentir ſon vit roide. Je le lui pris à la main bien fachée de ne pouvoir le plaçer où j’aurois voulu ; je lui fis connoître la douleur que j’avois de ne pouvoir le conſoler par toutes les careſſes que je pus imaginer. Je le faiſois tourner de tant de façon en le maniant tendrement, qu’à la fin ſon vit ſe trouva entre mes deux tetons. Je m’apperçus qu’en le preſſant de deux côtés je pourrois lui donner quelque plaiſir : en effet il ſe tint là. Je tenois mes tetons un de chaque main, & ſon vit au milieu ; il alloit & venoit doucement & me diſoit toûjours de preſſer nous fimes ſi bien qu’il me mouilla toute. Alors je crus que ſon ardeur ſeroit appaiſée, & après quelques baiſers nous nous endormimes. Vers le matin je ſentis que comme je lui avois tourné le dos, il m’enfonçoit ſon vit roide dans le derriere ; je ne bougeai point & il ne me fit point de mal comme je le craignois au commencement, au contraire j’y trouvai du plaiſir. Il me le fit encore une fois par le même endroit avant de ſe lever, & durant trois nuits il me baiſa pluſieurs fois de même, me tenant toûjours un doig dans le con. D’autrefois il me le fit entrer entre les tetons, les cuiſſes, ſous les aiſſelles, dans l’oreille, & dans la bouche même. Je me divertiſſois à tout & lui auſſi. Un matin après qu’il me l’eut fait par le trou de derriere, je trouvai encore ſon vit roide ; il étoit couché à la renverſe, & je voulus avoir le plaiſir de meſurer la longueur de cet aimable inſtrument, & l’empoignant ;


ſa tête étoit hors de ma main, & plus de trois bons pouces encore : Quand je l’eus ainſi meſuré, je ne pus m’empêcher, quoique j’euſſe encore mes fleurs de lui monter deſſus & de me le mettre dans le con. Ma mere revint, & la femme de mon Couſin auſſi, de ſorte que je ne pouvois guere jouïr de mes douceurs accoutumées. Cependant nous prenions le temps comme il venoit, & plus nous avions de peine à menager les occaſions, plus je ſentois de plaiſir quand je m’y trouvois. Une après-dînée il me trouva aſſiſe ſur un coffre, il vint là badiner & me manier : après ces careſſes il leva mes jupes, prit mes deux jambes, & me les mit ſur ſes épaules. Cette maniere de chevaucher me plut beaucoup, & j’aurois bien voulu y revenir ſouvent, mais les affaires du Couſin l’obligerent d’aller faire un voyage. Je fus pendant ſon abſence dans un chagrin effroyable ; mais ce qui m’affligeoit le plus c’eſt que deux ou trois jours après ſon départ je me ſentis groſſe. Je n’avoit pris aucune précaution pour m’en empêcher ; parce que j’étois aſſez niaiſe de croire qu’on n’engendroit pas quand on n’en avoit pas le deſſein, & qu’on pouvoit baiſer avec amitié, ſans que cela tirat à autre conſequence. Avec tout cela je ne pouvois vouloir du mal à celui qui en étoit cauſe, ſinon de ce qu’il tardoit longtems. Enfin il arriva un ſoir que j’étois au lit avec ma mere. Après qu’il ſe fut défait de ſa femme il monta à ma chambre, & s’apperçevant que ma mere étoit endormie, il paſſa de mon côté, gliſſa ſa main ſous les draps, & la porta ſur mes feſſes qu’il me fit un peu reculer vers lui & me l’enfonça où je l’aimois mieux. Comme la choſe m’étoit un peu extraordinaire par le longtems que j’en avois été privée, je goûtai un fort grand plaiſir ; je ſortis après mes jambes hors du lit, il ſe mit entre deux & le fit entrer beaucoup mieux que la premiere fois. Il ſe retira après & ma mere ne s’apperçut de rien. J’attendis à dire au Couſin que j’étois groſſe juſques à ce que nous nous pûmes voir en particulier, & alors nous primes nos meſures ſur ce que nous avions à faire. J’avois penſé que je pouvois aller à Piſe chez une de mes Tantes qui étoit veuve & qui étoit ſeule avec ſa fille. Nous compoſames une Lettre, où je contois une fable à ma Tante au lieu de la véritable hiſtoire de ma groſſeſſe, & la priois inſtamment d’avoir pitié de moi & de me recevoir chez elle juſques à ce que je fuſſe accouchée. Ma lettre fit tout l’effet que j’en attendois ; & ma Tante me procura encore une voye particuliere pour venir ſecretement ce que je fis. La voiture que j’avois priſe n’étoit pas fort commode & j’avortai à moitié chemin. Cependant je ne laiſſai pas de faire mon voyage. Quand je fus à Piſe, je connus bientôt d’où venoit cette grande facilité que ma Tante avoit pour moi. Elle avoit ſa fille qui ſe faiſoit baiſer à un jeune Seigneur ſort riche & fort généreux ; & parce qu’elle craignoient que cette bonne pratique ne durat pas toûjours, elles étoient bien aiſes, ſur tout la fille, d’avoir une compagne qui put attirer du monde. La mere commençoit à être vieille, la fille étoit peu agréable avec toute ſa jeuneſſe, & je valois beaucoup plus qu’elles. Elles me firent mille careſſes, & comme j’étois en état de me faire baiſer, la fille me fit ſon hiſtoire & me voulut donner un ami. Je le vis quelquefois ; c’étoit un Avocat fort riche, mais je me ſouciois peu de ſon argent : il me dégoûta & je ne voulus plus le voir. Je m’accommodai mieux d’un jeune étudiant en médecine que j’avois vû quelquefois à la promenade, & chez lui dans une maiſon près de la notre. Celui-ci avec ſa jeuneſſe ne laiſſoit pas de bien faire les choſes, auſſi je lui accordois tout ce qu’il vouloit. Il crut que nous ſerions mieux dans ſa chambre, & j’y allois tous les ſoirs coucher avec lui. Cependant l’Avocat ſe plaignit à ma Couſine ; & comme ils étoient bons amis, il convinrent enſemble de ſe vanger de moi. Pour cela ils m’obſerverent, & un ſoir que je m’en allois avec mon jeune Medecin, une troupe de gens armés fondirent ſur nous & m’enleverent : On me porta dans une chambre d’un ami de l’Avocat dans un quartier fort éloigné du notre. Parmi tous mes raviſſeurs, je vis ce maudit Avocat, & je lui aurois arraché les yeux ſi j’avois pû, il m’abandonna à la diſcretion de ving-cinq gros pendards qui me paſſerent tous ſur le ventre ſans aucune compaſſion : jamais je ne fus ſi fatiguée. Après qu’il s’en furent allés, il entra dans la chambre l’ami de l’Avocat, qui s’appelloit M. Spinola. Dès qu’il me vit, il parut aſſez ſatisfait de ma beauté. Je pleurai devant lui à groſſes larmes, & je me plaignis du cruel traitement qu’on m’avoit fait. Il s’approcha pour me conſoler, & me dit pour cela cent choſes agréables. Il avoit bonne mine & tout ce que je voyois en lui ſentoit ſon homme de qualité. Il me demanda ce que j’avois tant fait à l’Avocat pour m’être attirée ſon indignation juſques à ce point. Je lui dis toute l’hiſtoire, & je lui fis voir tant de déſagremens dans le commerce, & dans la perſonne de cet homme, qu’il trouva mon dégoût bien fondé & fort raiſonnable. Son cœur s’intéreſſoit à tout & rien ne me convainquit mieux de la douleur où il étoit pour ce que j’avois ſouffert que de le voir dans l’impuiſſance de pouvoir bander. Il me careſſoit de toutes les façons ; cependant ſon vit étoit toûjours mou, & c’étoit me diſoit-il, parce qu’il penſoit qu’il l’alloit mettre en un lieu où tant de canailles avoient mis les leurs. Pour le mettre en humeur de bander je mis tout en uſage ; je me debraillai toute pour lui faire voir mon corps, & après lui avoir bien manié ſon vit je le mis entre mes cuiſſes ; alors il devint roide, ma foi il en étoit bien fourni. Comme il voulut me baiſer, je le portai au derriere pour lui épargner le dégoût qu’il avoit de le mettre au con ; & parce qu’il ne s’en apperçut pas dans la fougue où il étoit, il me dit comme il avoit peine à entrer que je l’avois bien petit, quoique tant de gens y euſſent paſſé. Je ne lui répondis rien. Lorſqu’il eut achevé il ſortit après m’avoir ſait mille proteſtations de m’aimer toujours, ſi je voulois lui être fidele. Le lendemain il me fit prendre le bain, me logea commodement, & m’acheta des habits fort propres : quelques temps après il me mena à Rome, où il alla auprès d’un Cardinal qui étoit ſon oncle, & il me mit chez une Dame qu’il croyoit de ſes amies. Je ne demeurai guere chez cette femme, elle me déplût dès les premiers jours, parce qu’elle n’étoit pas contente de ce qu’elle gagnoit avec moi par la bonne penſion que je lui payois, elle vouloit encore que je reçuſſe certaines gens qu’elle m’ammenoit. Son avarice, & la perfidie, dont elle uſoit envers M. Spinola me firent ſonger à changer de quartier. Ce qui me détermina tout-à-fait, c’eſt que M. Spinola partit. Il me donna cent ducats en me diſant adieu, & je ne reçus aucune nouvelle de lui. Alors certes je ſongeai à être un peu œconome, & à ne pas refuſer les avantages que ma beauté me procureroit de peur de tomber dans la miſere. J’eus d’aſſez belles occaſions de me faire un petit fond d’argent. J’allai louer une maiſon au pont S. Sixte & je n’y fut pas trois jours qu’il m’arriva une avanture plaiſante. J’allai chez un marchand prendre des nipes. Il entra chez le marchand en même tems que moi un jeune homme de qualité qui venoit acheter des rubans. Il m’accoſta de fort bonne grace & m’entretint avec eſprit. Il attendit que j’euſſe fait mon emplete, & en ſortant il s’offrit de me conduire chez moi. Je ne le refuſai point. Il voulut s’arrêter au devant de ma porte, mais je ne voulus pas y reſter, je lui fis compliment de monter en haut. Tu peux bien t’imaginer s’il fit des façons. Après qu’il m’eut louée de la propreté de mes meubles il vint à des déclarations d’amour, & il rechercha les expreſſions les plus fortes pour me perſuader de ſa ſincérité. Nous en demeurames là pour ce jour ; & au honnêtetés près je ne lui permis aucune liberté : je crus qu’il étoit bon de le laiſſer dans toute ſon ardeur. Avant de ſortir il me pria d’agréer qu’il vint me voir ; je le laiſſai eſpérer, & le lendemain il vint à la même heure. Il me parut d’abord plus paſſionné que jamais. Ses premiers complimens furent que je lui permettroit d’en agir avec moi comme l’on agiſſoit ordinairement avec les étrangers. Je voudrois vous offrir me dit-il quelque choſe du pays qui put vous accommoder. En même temps je vis entrer le facteur de la boutique ou nous nous étions rencontrés. Il étoit tout chargé de nipes & de rubans. Après quelques façons que je fis, je pris quelque choſe avec diſcrétion. Certes alors il me tardoit de favoriſer ce jeune galant homme ; il me ſembloit mériter toutes choſes de moi : auſſi je le menai auſſi loin que je pus dans la converſation pour lui faire connoitre que je ſerois véritablement reconnoiſſante. Il m’entendit bien je t’aſſure. Car d’abord il s’approcha de plus près, me prit la main, enſuite il m’embraſſa. Il devint tout rouge d’ardeur & il ne parloit preſque plus. Il n’oſoit plus autre choſe ; mais enfin devenu plus hardis par la maniere tendre, avec laquelle je le regardois il me porta la main au cou, puis il avança inſenſiblement vers les tetons. Quand il put les manier il tomba dans des tranſports qui ne lui laiſſerent plus de timidité. Il me donna des baiſers fort ardens, porta la main ſur ma cuiſſe, premierement ſur la jupe avec des petites façons qu’il faiſoit de ſes doigts en tâtant, après il cherche le trou, mais il n’en trouva point. Il s’aviſa de dénouer ma ceinture & je me trouvai ainſi débraillée. Comme il put voir toute ma gorge il quitta ſon ſiege & vint m’embraſſer à nud, mettant ſes mains ſur mes tetons. Mes jambes ſe trouvoient dans les ſiennes ; il les écarta & ſe mit au milieu. Petit à petit il me ſerra d’avantage. Je ſentois ſon vit furieuſement roide, & comme la poſture étoit ſi tentative il ne pouvoit s’empêcher de pouſſer certains coups comme s’il eut voulu m’enconner au travers de mes jupes. Comme j’étouffois de chaleur, j’entrai ſeule dans l’autre chambre où je quittai ma cotte, & ne gardai que mon habit en façon de robe de chambre. A mon retour je ne fus pas un moment avec lui qu’il voulut ſe remettre dans la poſture où il étoit auparavant, & pour cela comme il élargiſſoit mes jambes pour mettre les ſiennes entre deux, il ne ſentit plus la réſiſtance de la cotte. Cela lui fit écarter mon habit, & il ne vit que la chemiſe, d’abord il la leva & y mit la main deſſous. Mademoiſelle, me dit-il alors, voudriez-vous me faire ſouffrir davantage ? contentez mon amour ſi vous voulez que je vive. En même tems il m’ouvrit toute, regarda mes cuiſſes & mon con & me manioit tendrement. En vérité je n’ai jamais fait de ſi grands efforts, auſſi je ne pouvois plus tenir contre tant de diſcretion, nous étions à bout. C’eſt pourquoi je me levai le tenant embraſſé, & je me jettai ſur mon lit & là je le payai de ce qu’il avoit tant ſouffert. Comme il commençoit à m’enfoncer ſon vit qui étoit aſſez gros & fort roide, je connus qu’il n’étoit pas fort habile au métier ; & il auroit laiſſé ſon affaire à l’entrée, ſi je ne lui avois aidé à pouſſer. Je hauſſai mes jambes ſur ſes côtés & embraſſai ſes feſſes en le pouſſant fortement. Je ne lui voulus point de mal qu’il n’en ſût pas davantage ; au contraire j’étois bien aiſe de penſer que je pourrois être la premiere qu’il auroit baiſée. Il me l’avoua & je l’aſſurai que je l’en aimois davantage, il n’eut pas fini le premier coup qu’il voulut revenir à l’autre, parce qu’il bandoit toujours : il me baiſa encore ce jour-là une troiſiéme & une quatriéme fois, & ſi je n’avois craint de ne nous échauffer trop il me l’auroit fait davantage, il continua de me voir, & au quatriéme jour, il me mit une bourſe de vingt ducats dans la poche. Un jour je lui demandai quels étoient ſes amis particuliers & s’ils ne s’apperçevoient pas qu’il faiſoit habitude de venir chez moi : il me répondit à cela qu’il n’avoit guere de liaiſon qu’avec un Chanoine de S. Pierre auquel ſes parents l’avoient recommandé, il m’ajoûta que ce Chanoine étoit un homme d’eſprit, bien fait, agréable, & qu’il lui témoignoit beaucoup d’affection, je lui dis à cela que s’il croyoit faire plaiſir à ſon ami de le mener chez moi, je le recevrois pour l’amour de lui, pourvu qu’il fut diſcret, à ces mots il m’embraſſa en me remerciant ; il me dit qu’il ſouhaitoit beaucoup ce que je lui offrois ; parce qu’il vivoit avec le Chanoine d’une maniere à n’avoir point de reſerve l’un avec l’autre, ils vinrent enſemble un ſoir & je trouvai que le Chanoine avoit parfaitement bonne mine avec un air frais de grande jeuneſſe, avec tout cela le Genois étoit plus beau, la converſation fut fort agréable, ils firent porter le ſouper, & enſuite nous cauſames toujours. Peu-à-peu le Chanoine prit goût à demeurer auprès de moi & à me careſſer, ils me firent depuis tous deux à l’envi l’un de l’autre mille careſſes qui me charmoient. Il étoit tard, après m’avoir bien patinée ils me porterent ſur mon lit & me dépouillerent entiérement. Ils admirerent ma blancheur ; la fermeté de ma chair & de mes tetons leur plaiſoit beaucoup. J’étois ainſi au milieu d’eux tous nuds tenant un vit de chaque main, ils étoient en bonne humeur & j’attendois qui me baiſeroit le premier. Ce fut le petit Genois, il me monta deſſus & m’enconna comme il ſçavoit faire : en même temps le Chanoine ſe mit deſſus lui & l’encula, de ſorte que je les portois tous deux, néanmoins le fardeau ne m’incommodoit pas, & j’en goûtai d’autant plus de plaiſir. Quand ils eurent tous deux achevé je fis de grands éclats de rire du jeu que nous venions de faire, & de la poſture où s’étoit mis le Chanoine, que je trouvai tout-à-fait diſpoſé à un nouvel aſſaut, & je croyois qu’il m’alloit monter deſſus, mais ſon ami fut encore plus habile que lui, il m’enconna une ſeconde fois, & le Chanoine nous prit en embraſſade & nous tourna de côté pour enculer encore ſon ami ſans me cauſer de l’incommodité. A la troiſiéme fois ſon ami me ſaiſit encore, & le Chanoine nous tourna de nouveau & me mit au milieu d’eux, ou il m’enfila par derriere. Imagine toi un peu ce que je pouvois faire. Jamais je ne fus tant ſecouée & par devant & par derriere. Peu après le Chanoine m’encula de nouveau, & ſon ami paſſa de l’autre côté & encula le Chanoine. Le matin après nous être levés comme j’étois dans ma chaiſe le jeune homme me donna ſon vit roide à la main que je portai à mon con, comme il commençoit de l’enfoncer le Chanoine lui leva ſes habits ſur les feſſes & l’encula. Ce badinage continua pendant quelques jours ſans que jamais ce foutu bougre de Chanoine voulut goûter de mon con. Voilà ma chere toute mon hiſtoire : je ne ſçai ſi la tienne a d’auſſi bonnes avantures ; mais au moins je te prie de ne m’en faire aucun myſtere.

Jul. Je n’ai rien à te cacher, mais attendons à une autrefois, car je ſuis ſi remplie de ce que tu m’as dit que je ne ſaurois te rien dire de moi avec plaiſir.

Magd. Puiſque tu t’en vas, je ne te veux pas priver de quelque part d’un préſent que je tiens du Chanoine. Il eſt digne de ta curioſité, Tu es de mes amies. Voici ces pieces qu’il a faites graver pour me divertir. Je veux te dire en même temps l’explication plaiſante qu’il m’en donna.

1. La premiere qui eſt repréſentée comme tu vois, lorſque la femme met ſes deux jambes ſur les épaules de l’homme, cela s’appelle le con d’Anthée, ou charger le fardeau.


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le con d’Anthée

2. Quand la femme monte ſur l’homme ; cela s’appelle monter ſon âne.


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monter ſon âne

3. Quand la femme embraſſe le Dieu Priape aîlez, cela s’appelle carreſſer le minon.


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carreſſer le minon

4. Quand l’homme baiſe la femme à la Cave, cela s’appelle mettre la boëte au tonneau.

5. Quand la femme eſt à genou les jupes retrouſſées ſur les reins, pendant que l’homme lui met ſon inſtrument par derriere, cela s’appelle baiſer à la Levrette.


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baiſer à la Levrette

6. Lorſque la femme eſt couchée & qu’elle met ſes deux jambes ſur les bras de l’homme, cela s’appelle preſſer le dos, ou à la culbute.


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preſſer le dos

7. Lorſque la femme ſe découvre juſqu’au nombril pour piſſer, cela s’appelle montrer le Cadran du Berger.


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montrer le Cadran du Berger

8. Cette boutique s’appelle, le joujou des Carmelites.


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le joujou des Carmelites

9. Lorſque l’homme & la femme ſont nud & que l’homme cherche le niveau avec l’aplomb, cela s’appelle baiſer à la Franc-maçonne.


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baiſer à la Franc-maçonne

10. Lorſque la fille préſente ſont derriere à l’apoticaire, qui bande de détreſſe, cela s’appelle le véritable cliſtere de Barbarie.


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le véritable cliſtere de Barbarie

11. Lorſque la femme eſt couchée la chemiſe relevée au deſſus du nombril, & que ſon Confeſſeur la contemple, pendant qu’une autre ſœur la chatouille, cela s’appelle contempler les Béatitudes.


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contempler les Béatitudes

12. Lorſque l’homme eſt la femme ſe baiſe tout droit, cela s’appelle faire le pied de grue.


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faire le pied de grue

13. Quand l’homme eſt à genoux & que la femme ayant les jupes retrouſſée ſe courbe en préſentant le derriere à l’homme, cela s’appelle la Confeſſion des Jéſuites.


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la Confeſſion des Jéſuites

14. Lorſque l’homme étant couché ſur la femme, elle lui embraſſe le derriere avec ſes jambes, cela s’appelle le Preſſe-cu.


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le Preſſe-cu

15. Lorſque la femme ſe préſente nue devant le Dieu Priape, cela s’appelle la ſainte extaſe.


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la ſainte extaſe

16. Lorſque l’homme & la femme étant nud ſur le pied du lit, la femme empoigne le membre de l’homme pour ſe le mettre, cela s’appelle loger ſon Hôte.


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loger ſon Hôte

17. Lorſque la femme étant couchée leve la cuiſſe droite ſur le bras de l’homme, pour qu’il entre mieux, cela s’appelle la muſette aſſiſe.


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la muſette aſſiſe

18. Quand la femme eſt aſſiſe retrouſſée juſqu’aux nombril, introduiſant une chandelle dans ſa partie, cela s’appelle la Bougie de Noël.


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la Bougie de Noël

19. Quand l’homme & la femme étant en ouvrage l’un ſur l’autre & que la ſervante frappe le derriere de l’homme avec un martinet, cela s’appelle le bon tape-cu.


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le bon tape-cu

20. Lorſqu’un Docteur ſe fait branler ſon membre par une vieille, tenant le portrait de ſa maitreſſe à la main, cela s’appelle foutre en idée.


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foutre en idée

21. Quand la femme étant retrouſſée eſt aſſiſe ſur l’homme qui la tiens enfilée, cela s’appelle faire les chandelles de ſuif.


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faire les chandelles de ſuif

22. Quand deux femmes nues ſe font contempler à un homme, cela s’appelle aider à la vieilleſſe.


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aider à la vieilleſſe

23. Quand l’homme étant nud ſe couche en terre à la renverſe ſoutenu ſeulement de trois carreaux de plume ; la femme eſt aſſiſe ſur un panier percé : le panier étant attaché au plancher avec une corde que l’homme tient à la main juſqu’à te qu’il ait enconné & pris la juſte meſure, après quoi il lache la corde qui s’arrête à un nœud & la femme ſe trouve ainſi ſuſpendue. Enſuite l’homme fait tourner avec ſa main la femme & le panier autour de ſon vit. On appelle cette poſture tourner ſur le pivot.


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tourner ſur le pivot

24. Quand l’homme étant nud, tient les deux jambes de la femme à ſes côtés, la faiſant aller & venir toute étendue tenant une roue entre ſes mains, cela s’appelle foutre en brouette.


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foutre en brouette

25. Quand la femme tourne le dos à l’homme, & qu’il paſſe ſes bras ſous ſes aiſſelles & en appuyant ſur ſes épaules, la fait plier pour l’enconner, c’eſt foutre à l’Allemande.


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foutre à l’Allemande

26. Lorſque la femme ſe repoſe ſur le corps de l’homme & qu’elle a ſes deux jambes ſur la cuiſſe gauche & les épaules ſoutenues ſur le bras droit de l’homme, cela s’appelle l’enfant qui dort.

27. Lorſque l’homme prend les levres du con & en chauſſe ſon vit, c’eſt chauſſer le brodequin.

28. Lorſque la femme tenant ſes cuiſſes ouvertes, l’homme court à elle le vit bandé & l’enconne, c’eſt courir la bague.


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courir la bague

29. Lorſque l’homme & la femme étant couchés, la femme eſt à la renverſe & l’homme lui eſt deſſus, c’eſt à l’ordinaire, ou en bon Chrétien. Tu ris, mais tu ne ſçais peut-être pas pourquoi on appelle ainſi cette poſture ?

Jul. Peut-être que non. Dis-moi en la raiſon.

Magd. Il y eut une fois un homme qui voulut pour la rareté du fait baiſer une de ſes bigottes de profeſſion qui dévorent les images. Il voulut la placer commodement ſelon l’occaſion, elle refuſa de le faire ainſi par ſcrupule, & dit que pour ſa vie elle ne ſe laiſſeroit point baiſer autrement qu’en bonne Chrétienne, c’eſt-à-dire comme ſon mari avoit accoutumé de la baiſer.

Jul. De bonne foi voilà une plaiſante imagination de bigotte & un drole de ſcrupule. Pourſuis cependant je t’en prie.


30. Lorſque la femme étant à la renverſe tient ſes talons à ſes feſſes, c’eſt la grenouille.

31. Lorſqu’ils ſont de côté & que la femme tient une jambe hauſſée ſur le côté de l’homme, c’eſt en con de biais.

32. Lorſque la femme tient une jambe hauſſée ſur le côté de l’homme, & l’autre hauſſée, mais deſſous l’homme, c’eſt en con de travers.

33. Lorſque la femme eſt à la renverſe & l’homme lui eſt à côté, & que la femme lui tient ſes jambes ſur les feſſes, c’eſt nager dans la riviere.

34. Lorſque l’homme eſt aſſis ſur le lit les jambes ouvertes, & la femme de même, met ſes jambes ſur les cuiſſes de l’homme, & ſe tenant embraſſés, c’eſt à la moreſque.


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à la moreſque

35. Lorſque la femme eſt couchée & que l’homme lui fait ſortir les feſſes hors du lit pour l’enconner, c’eſt le bon cliſtere.


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le bon cliſtere

36. Quand la femme eſt couchée à la renverſe & qu’elle donne de ſes talons ſur les feſſes de l’homme qui la baiſe, c’eſt piquer des deux.

Je te dis les choſes ſimplement & en gros, il t’auroit falu entendre comme le Chanoine expliquoit tous ces noms, on ne peut pas plaiſanter plus agréablement que lui.

Jul. Je veux croire qu’il ajoutoit beaucoup d’autres choſes, cependant de la maniere que tu m’as dit toutes les poſtures & les noms qu’on leur donne, la choſe eſt extrémement plaiſante. Adieu ma chere baiſe-moi, je ne te ſouhaite que la continuation de ce que tu poſſedes, je t’en prie que je te voye demain, peut-être que je pourrai te divertir.

Magd. Adieu mon enfant je ſerai bien aiſe de te voir & d’apprendre comme tu es heureuſe.

NB. C’eſt par erreur que l’on a mis trente-ſix figures en taille-douce au Titre, il n’y en a que vingt-quatre : quoique les trente-ſix poſtures de l’Arretin y ſoient toutes décrites[1].

FIN.




  1. Note de wikisource. Merci à qui saura trouver parmi les 24 vignettes, celles correspondant aux postures qui en sont dépourvues.