Histoire naturelle (trad. Littré)/II/96

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Traduction par Émile Littré.
Dubochet, Le Chevalier et Cie (p. 141).
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Livre II — § 96

XCVI.

1(XCIV.) Quelques terrains tremblent sous les pas : par exemple, dans le territoire de Gabies, non loin de Rome, il y a environ deux cents jugères (50 hectares) qui tremblent sous les pas des chevaux ; il en est de même dans le territoire de Réate.

2(XCV.) Quelques îles sont toujours flottantes dans le territoire de Cécube et dans celui de Réate, de Modène et de Statonie. Le lac de Vadimon et les eaux Cutiliennes (III, 17) renferment une forêt épaisse qu’on ne voit jamais au même lieu le jour et la nuit. En Lydie, les îles appelées Calamines obéissent à l’impulsion non seulement des vents, mais même des crocs ; elles furent, dans la guerre de Mithridate, le salut d’une foule de citoyens romains. 3Il y a aussi dans le Nymphæum (47) (II, 110 ; III, 9 ; V, 22 ; VI, 31 ; XXXI, 19) de petites îles appelées Saliaires, parce qu’elles se meuvent au bruit de la symphonie et des pieds, qui battent la mesure. Dans le lac de Tarquinie, qui est un des grands lacs d’Italie, il y a deux bois qui, sous le souffle des vents, prennent tantôt une figure triangulaire, tantôt une figure arrondie, jamais une figure carrée.