Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes/index du Tome X

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Texte établi par chez Jean Léonard Pellet, Jean Léonard Pellet (10p. 481-538).

TABLE
ALPHABÉTIQUE
DES MATIÈRES
Contenues dans ce Volume.
A
Abbé de St. Pierre (l’), Auteur d’un projet de paix perpétuelle, pourquoi ce beau rêve ne ſe réaliſeroit-il pas ? 67. Avantages immenſes qu’apporteroit à tout l’univers l’exécution d’un tel projet 333.
Académies, l’Italie en fonda la première une de phyfique. La France & l’Angleterre en fondèrent deux où les ſavans de l’Europe vont puiſer & verſer la lumière 438. Connoiſſances qu’elles ont tiré des ténèbres ibid.
Acte de navigation (l’), a été le fondement de la puiſſance maritime des Anglois 220. Fruits qu’ils en ont retirés 221. Et diſpoſition où ils ſont de le ſoutenir 222 & ſuiv.
Adminiſtration (l’), eſt devenue beaucoup plus compliquée & embarraſſée depuis les établiſſemens dans les deux Indes 476.
Agriculture (l’), eſt la première ſource du commerce, qui y revient par la circulation 279. Elle eſt la première & la véritable richeſſe d’un Etat ibid. À meſure qu’elle s’étendit les hommes ſe multiplièrent avec les ſubſiſtances 280. Calamités qui ſuivirent ſon abandon ibid. Le mépris des Romains, maîtres du monde, pour l’agriculture, ayant été adopté par les barbares qui détruiſirent leur empire, elle fut abandonnée aux ſerfs 281. Elle a dû prendre faveur chez les nations les plus commerçantes 282. Réponſe d’un monarque qui en fait l’éloge 283. Celle du laboureur n’eſt pas encore favorisée en France 284 & ſuiv. Elle trouvera d’autant plus de bras que la récompenſe de ſes peines ſera plus ſûre 286. Le goût du ſiècle a entraîné les Allemands à s’en occuper avec attention 287. Elle n’a pas fait les mêmes progrès que les autres arts 290. Objets ſur leſquels on eſt encore dans l’ignorance à cet égard 291, Elle fait la force intérieure des États & y attire les richeſſes du dehors 293. Un gouvernement ſage ne ſauroit, ſans ſe couper les veines, lui refuſer ſes premières attentions 298. Inconvéniens de la régler, ainſi que la circulation de ſes produits, par des régies particulières 299. Elle donne naiſſance aux arts 300. Ce qu’elle deviendra ſi le prince a ſeul le droit des tributs 363. Elle ſouffre de la préférence qu’on donne aux ſignes ſur les choſes 400.
Allemagne (l’), eſt le pays dont la conſtitution a le moins changé 62. Les princes ne peuvent pas y être auſſi tyrans que dans les monarchies 63. Révolutions qui y ont affoibli le pouvoir ſouverain 64 & ſuiv. Maximilien y ſoumit les grands aux loix 66. L’Europe lui doit les progrès de la légiſlation dans tous les États 67. Les écrits ſur ſon droit public ſont ſans nombre 68. Sa conſtitution dégénère inſenſiblement en eſclavage 69. Pourquoi a-t-il fallu bien du tems pour y établir le commerce 241 & ſuiv. Cultures & manufactures qui en ont été la ſuite 242. Elle a été conduite par le goût du ſiècle à s’occuper de l’agriculture & des grands objets qu’elle embraſſe 287. Avantages qu’elle en a retirés ainſi que toute l’Europe 288. Elle a conſervé la ſupériorité dans l’art de fondre, tremper & travailler le fer & le cuivre 303. Raiſons pour leſquelles elle ne peut pas établir un crédit public, auſſi sûr aux prêteurs que l’Angleterre ; la France & la Hollande 392 & ſuiv.
Allemands (les), ſont plus guerriers que belliqueux ; pourquoi 63, Raiſons de ce qu’il y en a peu qui connoiſſent la conſtitution de leur patrie 68. Ils furent les premiers à réuſſir dans la nouvelle diſcipline militaire ; pourquoi 190.
Amérique (l’), ou le Nouveau-Monde ; l’Europe doit ſa découverte à la bouſſole 208. Elle fut découverte deux ſiècles après les Croiſades ; influence de cette découverte ſur la morale en Europe 459. Les avantages, qu’en a retiré l’Europe, valent-ils le ſang qu’elle lui a coûté ? 470 & ſuiv. Il y a multiplié les métaux précieux 471. Calamités dont la conquête en a été ſuivie 473. Hypothèſe de l’Auteur avant ſa découverte 477.
Amour conjugal, ſous quelle eſpèce de mœurs il eſt dédaigné 465.
Anarchie, époque où l’égliſe & l’Empire s’y trouvèrent 134.
Anaxagore, Anaximandre, Anaximène & Thalès, philoſophes grecs, jetèrent les germes de la phyſique dans leurs théories ſur les élémens de la matière 428.
Angleterre (l’), royaume au midi de la plus grande des iſles Britanniques, eſt ſubjuguée par Guillaume le conquérant, qui y forme un gouvernement 69. Révolutions qui y détruiſirent le deſpotiſme 70, 71. Autres révolutions qui ſuccédèrent 71 & ſuiv. Deſpotiſme ſous lequel elle a gémi pendant plus d’un ſiècle 72. Époque à laquelle la liberté y enflamma tous les eſprits 73. Révolutions qui en réſultent ibid. & ſuiv.
Angleterre, ou iſles Britanniques ; la marche intérieure & extérieure du gouvernement y eſt à découvert 84. Grand abus qui y a lieu à l’égard des repréſentans des Communes 86 & ſuiv. Influence de ſon adminiſtration ſur le ſort des autres nations 88. Circonſtances qui la conduiroient à l’aſſerviſſement 89. Elle étoit ſoumiſe au pape, même pour le temporel, avant le ſchiſme d’Henri VIII, 138. Elle s’eſt emparée d’une eſpèce de monarchie univerſelle ſur la mer 170. Elle prit, après ſes victoires ſur Louis XIV, une ſupériorité qui l’a portée au comble de la proſpérité 217. Elle fut la première à s’apercevoir qu’elle n’avoit pas beſoin de l’entremiſe des Hollandois pour négocier 238. Et à ſentir les avantages de l’agriculture 282. À tiré ſes manufactures de Flandres 303. À donné la première le mauvais exemple d’un crédit public ; comment 392. Son crédit eſt fondé ſur ce qu’elle eſt aſſez à l’abri de l’invaſion 393. Elle a fondé une académie, pour les ſciences & les arts, bien précieuſe à tous les ſavans de l’Europe 438.
Anglois ; époque à laquelle la liberté enflamma leurs eſprits 73. Avantages de leur conſtitution 75. Leur conduite en 1688 à l’égard d’un roi ambitieux 82. Ils regardent leur marine comme le rempart de leur sûreté & la ſource de leurs richeſſes 220. Ce furent les attentats du deſpotiſme qui enfantèrent la liberté chez eux 238.
Arabes (les), ſauvèrent des ruines de l’ancienne Grèce les ouvrages d’Ariſtote 431.
Architecture (l’) ; Auſſi-tôt qu’elle admet des ornemens extérieurs, elle attire la décoration au dedans 307. L’enchaînement des arts les uns ſur les autres influa puiſſamment ſur elle 405. La commodité y ordonne les proportions de la ſymétrie qui plaît à l’œil 414.
Ardeur (l’) de ſe nuire réciproquement s’étend d’un pôle à l’autre 273.
Ariſtocratie (l’), ou le gouvernement des grands, flottant entre la tyrannie & la démocratie a les écueils de tous les deux 74. Eſt établie à Venize depuis 1173, époque ou les nobles s’y emparèrent de l’autorité 107. Elle eſt ſubſtituée par le deſpotiſme 108. Ce genre de gouvernement ne contribue pas à la multiplication de l’eſpèce humaine 324 & ſuiv.
Ariſtote, philoſophe Grec fameux ; ſes ouvrages furent ſauvés des ruines de la Grèce par les Arabes 431. Quelle confuſion de ſyſtêmes occaſionna la conciliation que voulurent faire les moines de ſa philoſophie avec l’Écriture Sainte 432. Les chrétiens ne purent retrouver les traces de la raiſon que ſur ſes pas 439.
Artiſtes ; quels ſont ceux qui ſont faits pour être les amis des grands hommes 425.
Arts ; le premier a été le labourage 292. Ils ſont nés de l’agriculture portée à un certain point de perfection 300. Les nations induſtrieuſes de l’Europe les ont apportés de l’Aſie ibid. & ſuiv. Pourquoi eſt-il indiſpenſable aux nations Agricoles d’avoir des arts ? 304. Rien n’eſt plus favorable qu’eux à la liberté ibid. Ils multiplient les moyens de fortune 305. Ils ouvrirent, dans tous les États civiliſés de l’Europe, un refuge aux proteſtans chaſſés de France par l’intolérance eccléſiaſtique ibid. Aucun n’eſt iſolé, tous tiennent à une infinité d’autres objets 306 & ſuiv. Après la culture des terres, c’eſt celle des arts qui convient le plus à l’homme 308. Le caractère national influe beaucoup ſur ceux de luxe, comment 313. Ne devoient pas avoir anciennement plus de vigueur en Europe que les loix 320. Les denrées n’ont point de débouché où les arts languiſſent ibid. Manière dont le fiſc les fait contribuer ſous le deſpotiſme 365 & ſuiv.
Arts libéraux, pourquoi doivent céder les préférences du gouvernement aux cultivateurs 296. Combien ſont avantageux à ceux qui s’y diſtinguent 297. L’art de jouïr, qu’a créé le luxe, dépend entièrement d’eux 307. Époque à laquelle ils enfantent cet eſprit de ſociété qui fait le bonheur de la vie civile ibid. & ſuiv. Manière dont le fiſc en tire un tribut ſous un gouvernement oppreſſif 365 & ſuiv.
Art militaire, fut inſtitué par les Grecs & perfectionné par les Romains 184. L’imperfection qu’y apporta l’uſage preſqu’unique de la cavalerie fit durer pendant des ſiècles une guerre entre la France l’Angleterre 186. Époque où l’on n’avoit point celui de diſcipliner l’infanterie 189. Quel étoit alors celui des Suiſſes 190.
Aſie (l’), l’une des quatre parties du monde, eſt toute ſous le deſpotiſme 149. La beauté de ſon climat & la richeſſe de ſon ſol y produiſirent le luxe & les arts 301. Quelles ſont ſes provinces où on les trouve en plus grande abondance ibid. C’eſt des Croiſades que les peuples de l’Europe ont tiré le luxe Aſiatique 302. Doit avoir été de tous tems couverte de nations innombrables 318. À quelle époque elle conſervoit les monumens de la philoſophie & des arts ſans en jouïr 430.
Aſyle, les arts en ouvrirent partout aux Proteſtans que l’intolérance chaſſoit de la France, mais les prêtres bannis de leur patrie n’en trouvèrent nulle part 305.
Athéïſme (l’), a gagné dans les pays catholiques, parce que les lumières y avoient moins fait de progrès 13, 14.
Athènes, ancienne république de la Grèce, elle ne parvint au commerce que par les armes 325.
Averroës, médecin & philoſophe Arabe, de quelle manière conſerva-t-il la tradition des vrayes ſciences 432.
Avicenne, médecin & philoſophe Arabe, comment il conſerva la tradition des véritables ſciences 432.
Aumône (l’), est le devoir de tous ceux qui ont au-delà du beſoin abſolu 145. Autrefois le clergé vécut de celle des peuples, aujourd’hui c’est lui qui les y réduit 325.
Auteur (l’) de l’Hiſtoire Philoſophique &c. n’est pas entré dans cette carrière sans en connoître l’étendue & les difficultés 1. Quelles sont les classes de citoyens auxquelles il a élevé un autel dans ſon cœur 256. Conſeils qu’il donne aux nations pour terminer les maux que des ſystêmes mal combinés ont fait à la terre entière 274 & ſuiv. Exhortations qu’il adresse aux peuples de relire leur Hiſtoire 361. Et d’y apprendre qu’ils ne sont pas créés pour ſe courber devant un homme 362. Sa converſation avec un visir sur les conſéquences qui réſultent de ce que le prince ait ſeul le droit des tributs 364 & ſuiv. Son étonnement sur les atrocités du fiſc & sur la patience de ceux qui les suportent 378. Il est bien déterminé, quoiqu’il puisse lui en arriver, à ne jamais trahir l’honorable cauſe de la vérité 426. Quelle propoſition il voudroit faire au plus cruel des Européens 476 & ſuiv. Diſcours qu’il adresse aux divers peuples du monde 477 & ſuiv. Vœux qu’il fait pour le bonheur de tous 479.
Autorité des rois (l’), s’affoiblit à meſure que les ſujets s’éloignent du centre de la domination 44. Paroles d’un gouverneur éloigné 45.
Autorité Souveraine ; quels sont ſes pouvoirs relativement à la religion 141 & suiv. Elle diviſe l’intérêt du gouvernement quand les volontés particulières sont ſubstituées à l’ordre établi 151. Quand elle perſévère opiniâtrement dans une erreur 152. Quand elle ſacrifie la tranquilité, l’aiſance & le ſang des peuples à l’éclat des exploits guerriers ibid. Quand celui qui tient les rênes du gouvernement les laisse flotter au gré du hazard 153. Quand les places qui décident du repos public ſont confiées à des intrigans corrompus 154. Quand la faveur obtient les récompenſes dues au mérite ; déſordres qui en réſultent ibid. & ſuiv. La jalouſie de ſes dépoſitaires, ſous un prince foible, occaſionne la plus grande inſtabilité 176.
B
Bacon, chancelier d’Angleterre, fut précurſeur plutôt que légiſlateur de la nouvelle philoſophie 434. Principes de ſa philoſophie 435.
Baillifs de la Suiſſe, ſont des adminiſtrateurs qui, en quelques endroits, ont introduit un abus bien dangereux ; quel 121.
Banc de l’Empire. Tribunal du gouvernement Germanique, auquel ſont ſoumis tous les princes de l’Allemagne 66.
Banqueroute (la), eſt la voye deſtructive des citoyens & du ſouverain, dans laquelle plonge l’impuiſſance d’un État de faire face à ſes engagemens 400. Affreuſes ſuites de cette calamité ibid. & ſuiv.
Beaux-Arts, ſont l’ornement & la décoration d’un Empire 402. Quel eſt leur modèle ibid. C’eſt l’agrément qui leur a donné la naiſſance 403. Ils furent en Grèce les enfans du ſol même ; comment ibid. Comment furent encouragés dans la Grèce 404. Leur exercice étoit interdit aux eſclaves ibid. Leur enchaînement entr’eux influa ſur l’architecture 405. Une révolution les rendit outrés, maniérés & affectés chez les Romains 407. Qu’en devinrent les monumens en Italie après l’irruption en Europe des barbares du nord 408 & ſuiv. Triſte état où ils avoient été réduits par le chriſtianiſme 410. Époque à laquelle ils repaſſèrent de la Grèce dans l’Italie 413. Par qui furent repouſſés de Rome à Conſtantinople, puis de Conſtantinople à Rome ibid. Leur régénération ſortit des ruines fouillées en Italie ibid. Époque à laquelle ils paſſèrent en France 416. C’eſt par eux que l’homme jouit de ſon exiſtence & ſe ſurvit à lui même 424. Ils tâchent de forcer la nature à Péterſbourg 425.
Belles-Lettres, ſont l’ornement & la décoration d’un Empire 402. Quel eſt leur modèle ibid. L’utilité leur a donné la naiſſance 403. Comment furent encouragées dans la Grèce 404. Homère donna le ton à la poéſie épique 405. Chez les Romains les grâces y étoient diſpenſées avec ſageſſe 406. Il s’y fit chez eux une révolution qui fut l’ouvrage de quelques écrivains ambitieux ibid. Elle y produiſit les défauts qu’entraine le déſir de briller & de plaire 407. Qu’en devinrent les productions après l’irruption des barbares du nord en Europe 408. Époque à laquelle elles ſe réfugièrent en Italie en fuyant la Grèce 413. Par qui avoient été repouſſées de Rome à Conſtantinople & le furent de Conſtantinople à Rome ibid. Époque de leur introduction en France 419.
Bienfaiteur du genre-humain ; qui mérireroit bien ce titre 474.
Boccace, auteur Florentin, mit au jour dans ſes contes les débauches du clergé ſéculier & régulier 433.
Bouſſole, l’Europe doit ſa connoiſſance au hazard ou à la Chine, & lui doit à elle la découverte de l’Amérique 208.
Boyle (Robert), grand philoſophe Anglois, conſtata & vérifia en Angleterre les expériences de Torricelli & de Paſcal 434.
Bretons, anciens habitans des iſles Britanniques, doutes ſi le nombre de ceux qui furent ſubjugués par Céſar étoit plus conſidérable que celui des Corſes aujourd’hui 321.
C
Cabaretiers, dans un gouvernement oppreſſif, comment tirent du voyageur & du payſan le tribut que le fiſc exige d’eux 369. Comment ſont arrangés avec le fiſc pour le débit des boiſſons ibid. Impoſſibilité où ils ſont de tromper le fiſc 370 & ſuiv.
Caiſſe de dépôt, créée en Ruſſie, à l’uſage de tous les membres de l’Empire, ſans réſerve 51, 52.
Capitation, genre d’impôts qui ſe perçoit, dans quelques États, annuellement ſur chaque tête humaine qui y exiſte, ſuivant ſa ſituation, Indignité de cet impôt 345. Difficulté & impoſſibilité de l’aſſeoir avec équité 346. C’eſt un eſclavage affligeant pour l’homme & ſans profit pour l’État 347.
Caractère national (le), influe beaucoup ſur le progrès des arts 313.
Catherine II, impératrice de toutes les Ruſſies, a bien ſenti que la liberté eſt l’unique ſource du bonheur public 48. Examen de ſa conduite à cet égard 49. Établiſſemens qu’elle a formés de séminaires, académies 50. Hôpital d’enfans trouvés 51. Si elle parvient à ſurmonter tous les obſtacles qui s’oppoſent à la civiliſation de ſon empire, ce ſera la plus grande preuve de ſon courage & de ſon génie 52.
Catholiciſme (le), tend ſans-ceſſe au proteſtantiſme 14.
Cavalerie (la), prévalut dans les armées Romaines par moleſſe ; quelle en fut la conséquence 184. Elle décida du ſort des armées, qui, en Europe dans les treize & quatorzième ſiècles, n’étoient compoſées que de cavalerie 185. La peſanteur de ſes armes la rendit inutile à l’attaque des châteaux & des villes 186. L’invention de la poudre donna beaucoup d’avantage à l’infanterie ſur elle ; comment 188.
Célibat de convenance, introduit par le luxe, eſt un grand obſtacle à la population 337.
Célibat (le), militaire, fait grand tort à la population ibid.
Célibat (le) des prêtres, ſa ſuppreſſion ſeroit un des grands moyens de favoriſer la population 335.
Charles VII, roi de France, après en avoir chaſſé les Anglois, établit le premier un corps d’armée permanent dans ſon royaume 187. Ce fut par-là qu’en abaiſſant la nobleſſe il augmenta le pouvoir du monarque ibid. Cette innovation préjudicia a la liberté de tous les peuples de l’Europe ; pourquoi 189.
Charles VIII, roi de France, les guerres en Italie furent cauſe qu’il en tranſporta dans ſon royaume quelques germes de bonne littérature 416.
Charles II, roi d’Angleterre ; État de la marine Angloiſe quand il monta ſur le thrône, & augmentation qu’il y fit 219.
Charles-Quint, roi d’Eſpagne ; ſon ambition & ſa rivalité avec François I, ont donné naiſſance au ſyſtême actuel de la politique moderne 161. La fortune féconda ſon habileté, ſa force & ſa ruſe ibid. Il a été accusé d’aſpirer à la monarchie univerſelle 163.
Chine (la), eſt une des parties de l’Aſie qui poſſèdent & les tréſors de la nature & les plus brillantes inventions de l’art 301.
Chrétiens (les), n’ont retrouvé les traces de la raiſon que ſur les pas d’Ariſtote 439.
Chrétienté ; révolution qui préparoit ſon élévation 32.
Chriſt (le), naquit environ l’an ſept cent de Rome, ſuites de cet événement 333 & ſuiv. Les livres de David & ceux de la Sybille annonçoient à cette naiſſance la fin du monde &c. 334.
Chriſtianiſme (le), a ſuccédé au Judaïſme 5. Cauſes qui devoient amener une révolution dans le culte 6. Il vint conſoler le peuple des tyrannies qu’il éprouvoit, & lui apprendre à ſouffrir ibid. Hiſtoire de ſes progrès 7. Moyens par leſquels il pénétra dans le cœur des femmes & dans les cours des princes 8. À quelle époque il pourra ceſſer d’être regardé comme uniquement appuyé ſur l’autorité civile 13. Il eſt reſté dégagé des myſtères chez les nations qui ont rejeté l’infaillibilité papale ibid. Sa deſtinée étoit de s’emparer du thrône des Céſars 129. Originairement la primauté du ſiège des papes n’étoit fondée que ſur un jeu de mots 130. Il tomba dans la plus grande abjection en Eſpagne par l’irruption des Maures 137. Il s’établit en Pologne avec toutes les prétentions de l’autorité papale 138. Il fut refoulé en Europe par l’établiſſement en Orient de la religion de Mahomet 334. Il avoit détruit les idoles du paganiſme en Europe avant l’irruption des barbares du nord 410. Quels furent les monumens des arts qu’il avoit conſervés ibid. & ſuiv.
Cicéron, orateur Romain, l’harmonie & la raiſon ont mis ſon éloquence au-deſſus de tous les orateurs ſacrés 424.
Circulation ; celle des denrées amène l’âge d’or ; comment 298 & ſuiv. Inconvéniens de la régler par des loix particulières 299. Depuis que les avantages de celle des eſpèces ont été développés, on ne théſauriſe plus pour les beſoins des guerres futures 360.
Citoyen ; les maux de la ſociété deviennent les ſiens ; comment 451. Sa proſpérité dérive de celle du bien général ibid. Circonſtances qui entraîneroient ſa perte & celle de l’État ibid. & ſuiv.
Civiliſation des États, â quoi tous les monumens indiquent-ils qu’elle doit être attribuée ? 43.
Claſſe d’hommes médiateurs entre le ciel & la terre ; effets que produiſit cette opinion 3.
Clergé (le) ne s’occupa, après qu’Iſidore de Séville eut publié ſes décrétales, que du ſoin d’accroître par toutes voyes ſes revenus 131 & ſuiv. Sa proſeſſion eſt pour le moins ſtérile pour la terre lors même qu’il s’occupe à prier 295. Abus qui ne lui font que trop ordinaires ibid. & ſuiv. Ses domaines inaliénables ſont un grand obſtacle à la population ; pourquoi 329. Il ſe ſouviendra un jour de ce que Dieu dit à l’homme innocent à l’homme pécheur 335. S’il vécut une fois de l’aumône des peuples, aujourd’hui il les réduit à l’aumône ibid. Les princes n’ont recouvré leurs droits ſur ſes uſurpations que par les connoiſſances tranſmiſes par la lecture 442.
Climat ; c’eſt le plus tempéré qui doit être le plus favorable à l’induſtrie ſédentaire ; pourquoi 311. Sa différence fut vraiſemblablement cauſe de ce que les arts & métiers, que les proteſtans réfugiés en d’autres États y portèrent, n’y réuſſirent point comme en France ibid. & ſuiv.
Code ; quels ſont les trois ſous leſquels nous vivons 455.
Cohorn, ainſi que Vauban, ouvrit les yeux à l’Europe ſur l’art d’attaquer & de défendre les places 194.
Colbert, miniſtre d’État en France ; par quelles raiſons y établit de tous côtés des manufactures 239.
Commerce (le), a beaucoup influé depuis un demi-ſiècle ſur la prépondérance des nations 169. Il ne produit rien de lui même, ſes fonctions ſe réduiſent à des échanges 230. Quand Rome eut tout envahi il retourna à ſa ſource vers l’Orient 232. Influence des Croiſades ſur le commerce ibid. Efforts des Portugais pour s’emparer de celui de l’Aſie 233. Succès de l’Eſpagne par l’acquiſition des mines d’or & d’argent, premières matières de tout le commerce ibid. & ſuiv. L’Angleterre l’enviſagea la première comme la ſcience & le ſoutien d’un peuple éclairé, puiſſant & vertueux 238. Il a fallu beaucoup de tems pour l’établir en Allemagne ; pourquoi 241 & ſuiv. Il a commencé à améliorer le ſort des peuples du nord ; comment 242 & ſuiv. Il a changé les maximes politiques de l’Europe 243. Il devient une nouvelle âme du monde moral ibid. Influence qu’il prend ſur les corps politiques ibid. Image des opérations immenſes qui ſont les enfans du commerce 246 & ſuiv. C’eſt une ſcience qui demande plus la connoiſſance des hommes que des choſes 248. Idée noble que doivent en avoir les hommes qui en font profeſſion 251, Obſtacles que les divers États mettent à celui que leurs ſujets font entr’eux 265. Entraves qui lui ſont miſes en tems de paix 266. Guerres de commerce combien ſont funeſtes 267 & ſuiv. Suites de la ſuſpenſion de ſes opérations par la guerre 272 & ſuiv. Ses rapports ſont tous très intimes 274. Heureuſe la puiſſance qui, la première, le débarraſſera de toutes entraves 278. Avantages immenſes qu’elle en retirera ibid. Comme il ſort de l’agriculture, il y revient par ſa pente & ſa circulation 279. S’il ne s’exerce pas en premier lieu ſur les objets d’agriculture du pays, il tombe en mains des nations étrangères ; pourquoi 293. Sa liberté jointe à celle de l’induſtrie donneront les manufactures & la population 317. À quoi ſe réduiſoit anciennement celui de l’Europe 320. S’il favoriſe la population par l’induſtrie de terre & de mer, il la diminue par les vices qu’amène le luxe 337. Quels ſont ſes progrès infaillibles dans une monarchie 339. Raiſons pour leſquelles il faut aujourd’hui y porter les hommes 340. État où le réduira le gouvernement, ſi le prince a ſeul le droit des tributs 363. Il ſouffre de la préférence qu’on donne aux ſignes ſur les choſes, comment 400. Il a hâté les progrès de l’art par le luxe des richeſſes 424.
Commerce des eſclaves, eſt le plus infâme & le plus atroce de tous 475.
Conſtantinople, ſiège des empereurs chrétiens d’Orient, priſe en 1453 par Mahomet[sic], devient la capitale de l’empire des Turcs 31. Le cimeterre y eſt toujours l’interprète de l’Alcoran 36. Quelles voyes y ſont pratiquées par le ſultan à l’égard des impôts 360.
Conſtitution Britannique (la), eſt la mieux ordonnée ſur le globe ; pourquoi 83. Elle ne ſauroit être parfaite, pourquoi 84.
Contributions (les) des citoyens au thréſor public, ce qu’elles ſont & comment doivent être préſentées 358. Juſtice de celles qui ſont deſtinées au maintien de la force publique 380. Doivent être proportionnées aux avantages que procure la force publique 381. Combien ſont onéreuſes à tous les états de l’eſpèce humaine, quand cette proportion eſt contr’eux ibid. & ſuiv. Atrocité de leur exaction quand elles ſont pillées ou follement diſſipées 383. Quel eſt leur rapport avec les avantages de la force publique ? ibid.
Converſation de l’Auteur avec un Viſir, qui établit les conséquences qui ſuivent le droit qu’a le prince de créer ſeul les tributs 364 & ſuiv.
Copernic, fameux aſtronome, avoit conjecturé que le ſoleil étoit au centre du monde 433.
Corps Helvétique, Époque où il regorgeoit d’habitans 117. Quel eſt le moyen de richeſſes qu’il tira de ſa ſurabondance de population 118 & ſuiv. Sa tranquilité eſt encore moins menacée par ſes voiſins que par ſes citoyens, pourquoi 122.
Courage (le), dépend ſouvent des circonſtances 2. Qu’eſt-ce qui conſtitue le vrai courage ? 204. Raiſons pour leſquelles il eſt érigé en vertu 450.
Couronne élective ; ſes inconvéniens 76.
Crainte des puiſſances inviſibles (la) ; ſes effets. La plupart des légiſlateurs en ont fait uſage pour aſſervir les peuples 4.
Crédit public ; définition du mot crédit, en général 389. Quelle eſt la double confiance qu’il ſuppoſe 390. Les convenances des acheteurs & des vendeurs ont donné naiſſance au crédit particulier ibid. Quelle eſt la différence entre le crédit public & le crédit particulier ibid. Il ne fut point connu des anciens gouvernemens 391. Ce qui y a donné lieu, & quelles ſont les premières nations qui en ont fait uſage 392. Celui de l’Angleterre, de la Hollande & de la France eſt fondé ſur ce que ces États ſont plus à l’abri de l’invaſion que d’autres de l’Europe 393. Son uſage n’eſt pas ruineux au même point pour tous les États 394. Vice de l’idée que ſon uſage met une puiſſance en état de faire la loi aux autres 397.
Croiſades (les), à quoi durent s’attribuer 334. Avoient apporté les romans Orientaux en Italie 415. Comment influèrent ſur les mœurs de l’Europe 458. Elles précédèrent de deux ſiècles la découverte de l’Amérique 459.
Cromwel, Anglois preſbytérien, éveilla dans ſa patrie la jalouſie du commerce 213.
Cultivateurs ; le gouvernement leur doit plus de protection qu’aux habitans des villes 293. Il doit les favoriſer avant toutes les claſſes oiſeuſes 295. Même avant les fabriquans & les artiſtes 296. Ils ſont éloignés de tout ce qui peut flatter l’ambition ou charmer la curioſité 297. La liberté indéfinie dans le commerce des denrées étend leurs vues ſur le commerce en général 298. Comment ſe trouvent chargés par les emprunts publics 396.
D
Danois (les), quoique ſoumis au pouvoir arbitraire, n’ont pas les mêmes préjugés que les Turcs ſur les droits de leur ſouverain ſur leur vie 39.
Découverte des deux Indes ; quelle en a été la conséquence pour l’Europe 473. Expoſition des maux attachés aux avantages de cette découverte 474 & ſuiv.
Déiſme (le), ou la croyance à un ſeul être divin, eſt né du manichéiſme 3. Il tend au ſcepticiſme 14.
Démocratie (la) ou le gouvernement du peuple, tend à l’anarchie 74.
Dépopulation des États ; à quoi doit-on peut-être attribuer le cri qui s’eſt élevé à cet égard depuis quelques années 326.
Deſcartes, grand philoſophe, a fondé les élémens de la philoſophie moderne 434. Il avoit appris à douter : influence précieuſe de ſon doute méthodique ibid. Newton & Leibnitz achevèrent après ſa mort l’établiſſement de la bonne philoſophie 435 & ſuiv.
Deſpote ; ſous ſa ſuprême volonté il n’y a que terreur, baſſeſſe, flatterie, ſtupidité, ſuperſtition 24. Sous le deſpote ferme, juſte & éclairé eſt, ſuivant quelques-uns, le plus heureux gouvernement 40. Eſclavage où ſa continuité plonge irrémiſſiblement, ſans que le deſpote même put en tirer ſon peuple 41. Un revers met à la merci de ſon peuple celui d’une nation belliqueuſe parvenu au deſpotiſme par des victoires 53. Si les troupes nombreuſes empêchent les invaſions, elles ne ſauvent pas des attentats du deſpote, au contraire 206. Avec des impôts il lève des ſoldats, avec des ſoldats il lève des impôts ibid.
Deſpotiſme (le) : Dégradation de l’homme ſous ſon empire 39. Idée de celui ſous lequel l’Angleterre a gémi plus d’un ſiècle 72. Il s’appeſantit ſur les âmes dégradées 89. Il exiſte dans toutes les âmes, mais plus ou moins exalté 98. Il s’élève par des ſoldats & ſe diſſout par eux 156. Quand les progrès du gouvernement militaire l’ont amené il n’y a plus de nation 207. Les attentats du deſpotiſme enfantèrent la liberté chez les Anglois 238. Il s’oppoſe à la multiplication de l’eſpèce humaine 324 & ſuiv. L’impôt eſt la preuve du deſpotiſme 347.
Deſpotiſme eccléſiaſtique (le), fut introduit par Conſtantin, comment 8 & ſuiv. Révolutions qui diminuèrent ſa puiſſance 9 & ſuiv.
Détracteurs de l’homme ; quel être ils en ont fait ; combien ils ſont déteſtables 443.
Dialecte ; les Romains, comme les Grecs, ayant reconnu ſon influence ſur les mœurs, cherchèrent à étendre le leur par les armes 419.
Diſcipline militaire ; après l’invention de la poudre, celle de l’infanterie devint beaucoup moins coûteuſe que celle de la cavalerie 189. Celle des Suiſſes dans leurs combats contre les Bourguignons les rendit auſſi fameux que formidables 190. Les Eſpagnols la perfectionnèrent 191. Le roi de Pruſſe en créa une toute nouvelle 194. Dont aucune puiſſance n’a réuſſi à ſaiſir les principes : idée de celle des Pruſſiens 196 & ſuiv. Pourquoi le François ne ſauroit être ſoumis à la même diſcipline 198. La perfection de la diſcipline eſt une preuve que la guerre eſt aujourd’hui un état preſque naturel 199.
Diſtinction (la), d’une puiſſance temporelle & d’une puiſſance ſpirituelle eſt une abſurdité palpable 143.
Doute (le) ; époque ou il avoit diſſipé les préjugés 439.
Drake (François), amiral Anglois, fut embraſſé & créé chevalier par la reine Elizabeth 218. Que prouva ſon voyage autour du monde 437.
Droit féodal, le plus deſtructeur de tous les droits, époque de ſa plus grande rigueur 99.
E
Écrivains ; que d’eſpèces de reſſentimens ils ont à braver 416.
Égypte (l’), eſt une des parties de l’Aſie où les plus brillantes inventions de l’art ont été jointes a tous les thréſors de la nature 301.
Éliſabeth, reine d’Angleterre, ſe conduiſit toujours par des principes arbitraires 72, 73. Moyens qu’elle mit en œuvre pour parvenir à l’établiſſement d’une flotte : nombre des vaiſſeaux de guerre qu’elle laiſſa à ſes ſucceſſeurs 218.
Éloquence (l’) prit de la grandeur & du nerf chez les Grecs, au milieu des intérêts publics 405. Elle fut affectée, maniérée & outrée chez les Romains 407.
Empereurs d’Allemagne (les) préparèrent les voyes à la réforme de la légiétation, pourquoi 65. L’un d’eux, Maximilien, ſoumit les princes Allemands aux loix 66.
Empereurs Romains (les) ; à quelle époque ne voulurent plus être de ſimples mortels, & quelle en fut la conséquence 408.
Empire Germanique, ſa conſtitution s’eſt perfectionnée depuis le règne de Maximilien 67. L’eſprit militaire y eſt devenu général ; conséquence qui en a réſulté 68„ Pourquoi ſa conſtitution dégénère inſenſiblement en eſclavage 69.
Empire Ottoman (l’) fut fondé en 1300 par Ottoman,
chef des Turcs, alors une horde des Tartares 31. Époque où une proſpérité trompeuſe préparoit ſa décadence 32. Ses ſultans n’ont jamais changé de principes ; révolutions qui en ſont la ſuite 36.
Empire Romain (l’), crouloit de toutes parts quand les Germains entrèrent dans les Gaules ; raiſons de cette irruption 98. Il déclina promptement avec le paganiſme vers l’an 700 de Rome, époque de la naiſſance du Meſſie 333.
Emprunts publics ; illuſions des arithméticiens politiques ſur leur utilité 395 & ſuiv. Comment leur multiplication conduit un État à ſa ruine 398. Déſordres dans leſquels leur facilité jette les États, les particuliers, le commerce & l’agriculture 399. Leur cumulation oblige à l’augmentation des impôts pour le paiement des intérêts 400. Ce qu’il en réſulte ibid. Époque ou leurs édits ſont payés en édits de réduction ibid. Horribles calamités qui en ſont la ſuite ibid. & ſuiv.
Encyclopédie des ſciences & des arts ; époque où elle a paru 439. Ce dépôt caractériſera dans les ſiècles à venir le ſiècle de la philoſophie 440.
Enthouſiaſme (l’) des peuples ; moyen le plus sûr de l’éteindre 15. de Fair-Child, auteur Anglois, en faveur du labourage 292.
Ère Chrétienne (l’), commença environ l’an 700 de Rome ancienne, à la naiſſance du Meſſie 333. Mille ans après l’Ère chrétienne les livres de David & ceux de la Sybille annonçoient le jugement dernier 334.
Eſpagne (l’), avec beaucoup d’orgueil a perdu toutes les traces de la liberté 104. L’irruption des Maures y jeta le catholiciſme dans une grande abjection & l’inquiſition lui donne aujourd’hui l’aſpect le plus hideux 137. Elle acquit au quinzième ſiècle des droits en Allemagne 160. Sous Philippe III l’égliſe ne ceſſa d’y dévorer l’État 162. La ſucceſſion à ſon thrône mit l’Europe en feu 166. Par le caractère de ſes habitans, elle ſemble moins appartenir à l’Europe qu’à l’Afrique 167. En s’emparant des mines d’or & d’argent de l’Amérique, elle ſe rendoit maîtreſſe & des objets du commerce & de la matière qui les acquiert 233 & ſuiv. Elle a ſenti l’importance du labourage, &, faute d’habitans, elle a appelé des laboureurs étrangers 290.
Eſpagnols ; leurs déprédations en Amérique ont éclairé le monde ſur les excès du fanatiſme 15, 16. Leur manière d’établir leur religion a plus détaché de catholiques de la communion Romaine, qu’elle n’a fait de chrétiens chez les Indiens 16. Ils perfectionnèrent la diſcipline militaire dont les Suiſſes avoient donné l’exemple 191. Quand les Hollandois ſe furent rendus maîtres du commerce par leur induſtrie, les Eſpagnols devinrent pauvres quoiqu’ils poſſédaſſent tout l’or du monde 234.
Eſpèce humaine (l’), eſt ſi ſuſceptible de fermentation qu’il ne faut qu’un enthouſiaſte pour mettre de nouveau la terre en combuſtion 423. Révolutions qui peuvent y ſurvenir ibid. & ſuiv. Tous les efforts de l’eſprit & de la main ſe ſont réunis pour embellir ſa condition 424. Quel eſt l’objet de la morale à ſon égard 447.
Eſprit humain (l’), eſt déſabusé de l’ancienne ſuperſtition 15. Époque ou il prit des forces contre les fantômes de l’imagination 30. Moyen de lui rendre la tranquilité 337. Les lettres ſont les fleurs de ſa jeuneſſe 427. Quelle ſeroit ſa plus grande folie 442.
Établiſſemens dans les deux Indes ; quelle complication ils ont mis dans la machine du gouvernement 476.
État (l’) n’eſt pas fait pour la religion, mais la religion eſt faite pour lui 141. L’intérêt général eſt la règle de tout ce qui doit y ſubſiſter ibid. Il a la ſuprématie en tout 143. C’eſt une machine très compliquée qu’on ne peut monter & faire agir ſans en connoître toutes les pièces 148. Il ne doit avoir d’autre objet que celui de la félicité publique 155. Plus un État s’affoiblit, plus on y multiplie les ſoldats 205. Un État bien cultivé produit les hommes par les fruits & les richeſſes par les hommes 293. Syſtême relatif à l’agriculture qui conduit l’État à ſa diſſolution 299. Pourquoi ceux qui ont le plus de reſſources ſont-ils les plus endettés ? réponſe 393. L’uſage du crédit public n’eſt pas également ruineux pour tous 394. Diſcuſſion ſur l’utilité dont il eſt pour eux d’attirer l’argent des autres nations par la voye des emprunts publics 395.

États ; avantages immenses que tous ceux du globe entier retireroient en laissant à la culture les bras qu’ils lui dérobent par la milice 332.
Europe ; l’Auteur en a montré l’état avant la découverte des deux Indes 2. Pas qui l’ont conduite à son état de police actuel 256 & suiv. Ses grands peuples ayant été soumis aux Romains, ces Romains si nombreux retombèrent dans la barbarie 18. La naissance de Luther & de Colomb y causa une grande agitation, quel en fut le résultat 30. Causes qui s’opposèrent à son envahissement par les Turcs après la prise de Constantinople 31 & suiv. Quoique leur empereur y possède de vastes domaines, il entre pour très-peu dans le systême général de l’Europe ; pourquoi 35. Pourra bien devenir sujette à un seul gouvernement, qui sera nommé Banc de l’Europe 66. Tous les États doivent les progrès de leur législation à l’Allemagne 67. Quel établissement de la Chine ses souverains devroient imiter 149. La succession à la couronne d’Espagne y alluma de tous côtés le feu de la guerre 166. Elle doit ôter à l’Angleterre la monarchie universelle sur mer 170. Si chaque nation y connoissoit ses droits et ses vrais biens, il n’y auroit guerre ni sur terre, ni sur mer ibid. Époque où elle se trouve toute en combustion ; de quelle manière 192. Quels sont les hommes qui ouvrirent les yeux à tous ses princes sur la manière d’attaquer & de défendre les places 194. Préjugés qui y subsistent encore sur les occupations que l’on pourroit donner aux soldats 203. Le hazard ou la Chine lui ont donné la boussole, qui lui donna l’Amérique 208. Elle n’avoit eu aucune marine depuis l’Ère chrétienne jusqu’au seizième siècle 217 & suiv. La marine est un nouveau genre de puissance qui lui a donné en quelque sorte l’Univers 222. Les différens systêmes de l’Europe ont été changés par la marine ; de quelle manière ibid. & suiv. Elle jouit d’une plus grande sécurité depuis qu’elle a des flottes 223. Pendant que les barbares l’inondoient, le commerce alla se fixer vers l’Orient 232. La Flandre, avant l’établissement des Provinces-Unies, avoit été le lien des communications entre son nord & son midi 235. Les maximes générales de la politique l’ont changée par la révolution que le commerce a occaſionné dans les mœurs 243. La grande fertilité de ſes provinces méridionales y a plongé les peuples dans l’indolence 288. Autres cauſes de cette indolence 289. Elle ſeroit encore plus reculée en connoiſſances ſur l’agriculture ſans les écrivains Anglois 291. Sa balance eſt dans les mains des nations artiſtes 308. Depuis qu’elle eſt couverte de manufactures, l’eſprit & le cœur humain ſemblent avoir changé de pente ibid. & ſuiv. Examen ſi elle a été plus habitée anciennement que de nos jours 319 & ſuiv. Les arts ne devoient pas y avoir plus de vigueur que les loix 320. Le nombre des hommes devoit y être très borné 321. Réflexions ſur la conquête de la plus belle partie de l’Europe en trois ou quatre ſiècles par les habitans du nord 322. Le chriſtianiſme vint s’y concentrer vers l’an 700 de l’Ère chrétienne à l’époque de l’établiſſement de la religion de Mahomet dans l’Orient 334. Quand elle commença à s’éclairer, les nations s’occupèrent de leur sûreté ; de quelle manière 345. État des arts & des lettres au midi de l’Europe, lors de l’invaſion des barbares du nord 408. Qu’en devinrent les monumens 409. Le chriſtianiſme y avoit détruit les idoles payennes avant l’irruption des barbares du nord 410. Époque où l’on parloit latin dans preſque toute ſon étendue, mais l’invaſion des barbares du nord en corrompit l’idiome 419. Connoiſſances qu’elle acquit par ſes voyageurs & ſes négocians ſur les religions du globe 437. Examen s’il peut y avoir de bonnes mœurs 455 & ſuiv. À quelle époque il pourra y en avoir 469. Les avantages qu’elle a retirés de la découverte du Nouveau-Monde valent-ils le ſang qu’elle lui a coûté ? 470. État des nations de l’Europe à qui appartiennent les mines du Nouveau-Monde 471. Les autres puiſſances ont-elles retiré plus d’avantages des thréſors de l’Amérique ? 472. Que de cadavres elle a laiſſé dans le Nouveau-Monde ! & quel poiſon elle en a reçu ! 473. La plupart de ſes nations ſe ſont ſouillées par le commerce des eſclaves 475. Ses divers États, depuis les établiſſemens dans les deux Indes, ont langui ſous le joug de l’oppreſſion 476.

Européens (les) auront de bonnes mœurs quand ils auront de bons gouvernemens 469.
Expéditions de long cours (les), quelle nouvelle eſpèce de ſauvages ont-elles enfanté ? 474. Caractère de cette eſpèce d’hommes 475.
F
Factions, dans une nation divisée, quelle eſt leur marche ordinaire 54. Quelle en eſt la ſuite en Pologne 59, 60. Époques où il y en avoit de continuelles par le vice des gouvernemens 319.
Fair Child, auteur Anglois ſur l’agriculture ; exemple de ſon enthouſiaſme à l’égard du labourage 292.
Famille (la), fut la première ſociété, qui s’étend, ſe sépare & ſe fait enſuite la guerre pour quelques intérêts opposés, parce que les frères ne ſe connoiſſent plus 23.
Fanatiſme, les déprédations des Eſpagnols en Amérique ont éclairé ſur ſes excès 15, 16. Il a dû s’éteindre comme la chevalerie ; pourquoi 17. Quelle eſpèce en ont fait naître les tentatives de Colomb & de Gama 473.
Fanatiſme des prêtres. Quel eſt le moyen le plus sûr de l’éteindre 15.
Femmes (les), quand les richeſſes ont amené le luxe, deviennent enfans 337. Leur déroute ne fait que précéder celle des hommes 339. Leur incontinence eſt le vice qui produit le plus grand nombre de vices 461. Combien ſon influence eſt pernicieuſe ſur leur moralité 462. Elles ſe déterminent plus difficilement mais plus fortement que les hommes 463. Il eſt plus facile d’en trouver qui n’ont point eu de paſſion, qu’une qui n’en ait eu qu’une 464. Regrets d’une femme galante à ſes derniers momens ibid. & ſuiv. Qu’arrive-t-il à celle qui ſe laiſſe approcher d’un autre que de ſon mari 465. La diſtinction entre la femme galante & la courtiſane eſt frivole 466. Péril auquel les femmes galantes échappent difficilement 468.
Ferdinand, roi d’Hongrie, forma dans le voiſinage des Turcs une puiſſance capable de leur réſiſter 33.

Fermes ; extrémité des États qui y ont recours pour le recouvrement de l’impôt 358. Odieux aſpect ſous lequel celles des taxes ont toujours été regardées ibid. Leur uſage tyrannique s’eſt concentré dans les gouvernemens abſolus 359.
Fermier des taxes ; c’eſt lui qui imagine les impôts, ſon talent eſt de les multiplier ; conséquences funeſtes qui en réſultent 358 & ſuiv.
Fertilité, des champs ; les villes ne ſauroient être floriſſantes ſans elle 294. Elle dépend ſouvent moins du ſol que des habitans ibid.
Fiſc (le), manière dont, ſous le nom d’un viſir, il établit la néceſſité des impôts ſur les propriétaires des terres 364. Enſuite ſur les arts 365. Sur la vente & l’achat des objets de première néceſſité & de tous les objets du commerce & de l’induſtrie 366 & ſuiv. D’où réſulte la guerre & l’exaction ſur les frontières 367. La néceſſité d’entretenir une troupe très incommode de ſoldats 368. Le voyageur étranger ou du pays, le payſan qui porte ſes denrées à la ville payent le tribut pour ſubvenir à ſes exactions ſur le cabaretier ibid. & ſuiv. Exactions ſur le pourvoyeur payées par le conſommateur 369. Méthode d’aſſeoir le tribut ſur les boiſſons 370 & ſuiv. De percevoir les droits d’entrée dans les villes 371 & ſuiv. De ſoumettre tout à ſon exaction 372 & ſuiv. Il a des agens partout 373 & ſuiv. Atrocité de ſes impoſitions ſur le tabac & le ſel 374. Comment ſe perçoivent ſur le ſel 376 & ſuiv. Il fait même contribuer les plaideurs 378. Par qui il a été figuré dans les livres ſacrés 377.
Flandre (la), juſqu’à l’époque où les Provinces-Unies s’en détachèrent, elle avoit été le lien de communication entre le nord & le midi de l’Europe 235. Elle tira ſes manufactures de l’Italie & les communiqua à l’Angleterre 301 & ſuiv. On y fit des dentelles, on y fabriqua des tentures ibid.
Fondateurs des nations ; comment on en fait la ſatyre 19.
Force publique, intérieure & extérieure, eſt abſolument néceſſaire au gouvernement ; pourquoi 379. En quoi eſt avantageuſe aux citoyens 380. Pourquoi il eſt juſte qu’elle ait des contributions ibid. Qui doivent être peuportionnées aux avantages qu’elle procure 381. Quel rapport y a-t-il entre les contributions qu’on exige & les avantages que vaut au peuple la force publique ? ibid. & ſuiv. Où ſe trouve la réponſe à cette queſtion 384.
France (la), après l’établiſſement du droit féodal, ne fut plus qu’un aſſemblage de petites ſouverainetés ; quelle en fut la conséquence ? 99. Une lutte du pouvoir entre les rois & la nobleſſe y dura juſqu’au quinzième ſiècle 100. Raiſons qui déterminèrent la nation à déſirer que le ſouverain devint plus puiſſant ibid. Qu’offroit l’Hiſtoire de France avant Louis XI ? 101. Moyens employés par les princes pour y augmenter l’autorité royale 102. La puiſſance temporelle y a été regardée comme ſubordonnée à la puiſſance ſpirituelle 138. Changemens dans le quatorzième ſiècle à cet égard & dans les ſciences 139. Depuis la paix d’Utrecht, elle a toujours conſervé la ſupériorité en Europe 168 & ſuiv. Le caractère frivole de ſes habitans lui a valu des tréſors 240. On y commença en 1750 l’Encyclopédie & l’Hiſtoire Naturelle de Buffon 284. Le laboureur n’y jouit pas encore du bonheur d’être taxé en proportion de ſes facultés ibid. & ſuiv. Persécutions qu’il y éprouve 285. Heureuſement pour elle, tous les agens de ſon gouvernement ne penſent pas ſi atrocement à l’égard des laboureurs que quelques-uns 287. Elle a emprunté ſon induſtrie de toutes les nations & en a ſurpaſſé pluſieurs dans les arts 303. Eſt une des premières puiſſances qui ait imaginé l’établiſſement du crédit public ; par quel moyen 392. Son crédit auprès des prêteurs eſt fondé ſur la plus grande certitude qu’elle eſt à l’abri de l’invaſion 393. À qui doit-elle le tranſport dans le royaume de quelques germes de bonne littérature ? 416. Progrès qu’elle fit dans les arts & dans les lettres au dix-ſeptième ſiècle ibid. & ſuiv. On y vit, ſous Louis XIV, le génie s’emparer à la fois de toutes les facultés de l’homme ibid. Combien il y auroit fait de plus grands progrès ſous la ſeule influence des loix 417. Les avantages de ſon climat, de ſon ſol, de ſa population, de ſon commerce, de ſon induſtrie, de ſes troupeaux la rendent comparable à l’ancienne Grèce 418. A érigé une académie où les ſavans vont puiſer & verſer leurs lumières 438.
François ; Époque qui changea leur caractère 100. Origine du joug ſous lequel ils gémiſſent aujourd’hui 187. Pourquoi eurent-ils de la peine à recevoir la nouvelle diſcipline militaire ? 190 & ſuiv. Par une ſuite de leur caractère, ils ſe ſont montrés le peuple le plus propre à former les ſièges 194. Pourquoi ſe ſont flattés long-tems d’avoir beaucoup à donner aux autres nations & peu à leur demander 139. La frivolité même de leur caractère a valu des tréſors à l’État 240. Ont commencé en 1750 à écrire ſur des matières d’intérêt 284. Conjectures ſur les progrès qu’auroit fait chez eux le patriotiſme ſous la ſeule influence des loix, fondées ſur le climat de leur patrie & ſur tant d’autres avantages qui la rendent comparable à la Grèce 417 & ſuiv.
François I, roi de France, ſon ambition, ſes talens & ſa rivalité avec Charles-Quint donnèrent naiſſance au ſyſtême de la politique moderne 161. Son caractère voluptueux le fit céder à ſon adverſaire ibid. Il n’auroit peut-être jamais recherché le nom de Père des Lettres s’il n’étoit pas allé diſputer le Milanois à Charles-Quint 416. La France doit à ſes guerres en Italie le tranſport de quelques germes de bonne littérature ibid.
G
Galanterie ; ſes liaiſons conſomment la dépravation des mœurs 465. C’eſt elle qui étend la proſtitution 466. Réſultat & effets de la galanterie 467.
Galilée, fameux philoſophe & aſtronome de Florence, oſa deviner la figure de la terre 433. Il confirma par l’invention du téleſcope le vrai ſyſtême d’aſtronomie ibid. D’où avoit-il conclu la néceſſité de l’exiſtence des Antipodes ? 437.
Gaſſendi, philoſophe Italien, remua les élémens de la philoſophie ancienne, ou les atomes d’Épicure 434.
Genève, république indépendante, ſeroit perdue ſi les artiſtes qu’elle renferme ſe répandoient dans un vaſte territoire 315, Un édit de Verſailles peut du ſoir au malin acquitter la France avec elle 594.
Genre humain (le), eſt ce qu’on veut qu’il ſoit ſuivant la manière dont on le gouverne 155. La philoſophie travaille à le délivrer des erreurs & des vices qui ſont ſes calamités 440. Qui mériteroit d’être compté parmi les bienfaiteurs ? 474.
Gouvernement (le), eſt inséparable de l’état ſocial 17. Expoſition de la manière dont il dérive de la néceſſité de s’aſſocier 20. Mais par un contraſte étonnant le gouvernement, au lieu d’être la sûreté de la ſociété, eſt devenu celle de ſon dominateur 21. Le premier fut patriarchal ; quels étoient ſes fondemens 23. Les révolutions y ſuccèdent partout avec rapidité 24 & ſuiv. Extravagance de ceux qui prétendent que le plus heureux eſt celui d’un deſpote juſte, ferme, éclairé 40 & ſuiv. Comment celui d’un pays pauvre & belliqueux paſſe rapidement de l’état de monarchie tempérée à celui du deſpotiſme illimité 53. Le gouvernement féodal domine en Pologne dans toute la force de ſon inſtitution primitive 58. Écueils d’un gouvernement placé entre la monarchie & la démocratie 74. Celui où le pouvoir légiſlatif & le pouvoir exécutif ſont séparés porte le germe de la diviſion 86. Quand il eſt arbitraire, il n’y a plus d’états, c’eſt la terre d’un ſeul homme 105. Toutes les formes en ſont compriſes dans les différentes expoſitions de l’Auteur 146. Il ne faut pas croire que le caractère des hommes qui gouvernent faſſe la ſeule différence des gouvernemens 147. L’intérêt unique & indiviſible du gouvernement c’eſt l’intérêt de la nation 151. Manières dont l’autorité parvient à le diviſer ibid. & ſuiv. Comment on découvre qu’il eſt vicieux de ſa nature 155. Il peut ſe diviſer en légiſlation & en politique 156. Pourquoi doit-il ſa protection aux campagnes plutôt qu’aux villes ? 293. Des contrées fertiles produiſent quelquefois moins que de fort inférieures, parce qu’il y étouffe la nature de mille manières 294. Son intérêt eſt de favoriſer les cultivateurs 295. Il n’y a que ſes ſoins paternels qui puiſſent dédommager le cultivateur des peines de la nature 297. Il ne peut donc, ſans ſe couper les veines, refuſer ſes premières attentions à l’agriculture 298. Après la nature, c’eſt lui qui doit faire proſpérer les manufactures 314. Le deſpotiſme & l’ariſtocratie ſont deux genres de gouvernement qui ne favoriſent pas la multiplication de l’eſpèce humaine 324 & ſuiv. De quel genre qu’il ſoit il ne doit jamais outrer la meſure des impoſitions 356. Inconvéniens qui en réſultent ibid. Déſordres qu’il cauſera dans le commerce & l’induſtrie ſi le prince ſeul a le droit des tributs 363. Il doit indubitablement avoir une force publique intérieure & extérieure 379. C’eſt ſa mauvaiſe conſtitution qui fait tomber la vertu dans l’aviliſſement 468. Les hommes ſont ce qu’il les fait être 469. Quand il y en aura de bons en Europe il y aura de bonnes mœurs ibid. Quelle complication ſa machine a reçu par les établiſſemens dans les deux Indes 476.
Gouvernement eccléſiaſtique ; comparaiſon entre St. Pierre & le pape 123. Abrégé de l’Hiſtoire de Jéſus-Chriſt ibid. & ſuiv. Quels furent ſes préceptes & ſa conduite 325. Le Sacerdoce, au lieu de s’y conformer, établit une hiérarchie puiſſante 126. Qui devient enfin une véritable démocratie 127. Les chrétiens commencent à ſe diviſer ſous Aurélien ibid. Rapidité des progrès de l’autorité eccléſiaſtique depuis la fin du troiſième ſiècle 128. Rome devient la capitale des chefs du chriſtianiſme 129. La primauté du ſiège pontifical ne fut fondée que ſur un jeu de mots 130. Il penche vers la monarchie univerſelle 131. L’égliſe d’Occident devient un deſpotiſme abſolu 132. Calamités de l’égliſe d’Orient 133. Les évêques de celle d’Occident deviennent chaſſeurs & guerriers ibid. Déſordres étonnans dans le gouvernement eccléſiaſtique Romain 134 & ſuiv. Autres déſordres occaſionnés par les Croiqades ibid. & ſuiv. Corruption de la milice papale & des moines 136. Atrocités de l’inquiſition 137 & ſuiv. Il paſſa en France de la tyrannie anarchique à une ſorte d’Ariſtocratie tempérée 140.
Gouvernement féodal (le), domine en Pologne dans toute la force de ſon inſtitution primitive 58. D’où ſe forma-t-il, & quel eſt ſon caractère ? 64. Sa décadence par le dérangement de fortune des ſeigneurs 135. Quel étoit l’un de ſes vices dans les treizième & quatorzième ſiècles 186. Il fit déſirer & croire prochaine la fin du monde aux nations foulées par ſa tyrannie 334. Il n’y eut point d’impôt où il avoit lieu, pourquoi 344. À quoi ſervit la morale de l’Évangile ſous ſon règne 457 & ſuiv.
Gouvernement Germanique ; ſa conſtitution : Les princes Allemands ne peuvent pas y être tyrans auſſi impunément que dans les États monarchiques 63. Son tribunal ſe nomme Banc de l’Empire 66. Tout prince de l’empire peut y être cité ; ſous quelle évocation ibid.
Gouvernement militaire (le), tend au deſpotiſme, mais le ſoldat diſpoſe tôt ou tard de l’autorité ſouveraine ; pourquoi 33. La plupart des gouvernemens ſont déjà ou deviennent militaires 199. Quand ſes progrès ont amené le deſpotiſme il n’y a plus de nation 207.
Gouvernement républicain (le) ; en quoi il diffère des autres 177. Le contraire de ſes maximes politiques avec celles des deſpotes, leur en a rendu la conſtitution odieuſe ; pourquoi 178.
Gouvernement théocratique (le), fut établi par Moïſe chez les Hébreux ; par quels moyens 25, 26.
Gouvernemens abſolus ; c’eſt chez eux que l’uſage tyrannique des fermes s’eſt concentré 359. Quelle a été l’unique baſe de preſque tous ceux de l’Europe, depuis l’invaſion des barbares du nord 457.
Gouvernemens anciens (les), ne connoiſſoient pas l’uſage du crédit public 391. On y formoit pendant la paix un tréſor qui s’ouvroit au tems des troubles 360, 391.
Grand Seigneur (le), ou empereur des Turcs, entre pour très-peu dans le ſyſtême général de l’Europe ; pourquoi 35.
Grande Bretagne (la), étoit peu connue avant les Romains : Révolutions qui y ſuivirent leur retraite 69. La royauté y eſt la première ſingularité heureuſe de ſa conſtitution actuelle ; comment 75. Elle y eſt héréditaire 76. Revenus & autorité attribués à ſon monarque 77. Le roi ne peut y exiger aucun impôt 79.
Grèce ; ſes États furent fondés par des brigands 27, Elle fut le théâtre de tous leurs genres de gouvernement & des actes les plus ſublimes du patriotiſme ibid. Caractère de ſes habitans ibid. Elle a été, ainſi que l’Italie, le ſeul pays plus peuplé anciennement que tous ceux de l’Europe aujourd’hui 325. Les beaux arts y furent les enfans du ſol même ; comment 403. État actuel de cette contrée 411. Époque à laquelle les beaux arts la quittèrent pour ſe réfugier en Italie 413.
Grecs (les), ont été le ſeul peuple original qu’on ait vu & qu’on verra peut-être ſur la terre 27. Ils inſtituèrent l’art militaire, & vainquirent toutes les forces de l’Aſie 184. Ils ſuccédèrent aux Phéniciens dans les connoiſſances & l’exploitation du commerce 232. Comment trouvèrent les beaux arts ſur le ſol même de leur patrie 403. Ils eurent des Dieux méchans ; pourquoi 445.
Grégoire IX, pape ; exemple de ſon audace dans une lettre à St. Louis 133 & ſuiv.
Guerre (la), doit ſon origine à la ſociabilité, & cauſe plus de deſtruction en quelques heures à l’eſpèce humaine, qu’il ne peut en réſulter de 20 ſiècles d’inſociabilité 18, 19. Elle commença entre des frères qui ne ſe connoiſſoient plus & que des intérêts divisèrent 23. Après avoir ſoumis aux Romains les grands peuples de l’Europe, elle fit redevenir barbares ces Romains ſi nombreux 28. Elle ne décide pas ſeule de la prépondérance des nations 169. Ses funeſtes effets 179. L’Auteur eſpère que l’art de la faire tombera un jour dans l’oubli 181. Elle a été de tous les tems & de tous les pays 184. Elle s’étendit de plus en plus depuis l’augmentation de l’infanterie 191. Elle ne ſe faiſoit auparavant qu’entre les pays limitrophes ibid. Elle n’étoit dans les ſiècles de barbarie qu’un tems d’orage, c’eſt preſqu’aujourd’hui un état naturel 199. Elle eſt moins cruelle aujourd’hui qu’anciennement ; pourquoi 200. Celles de commerce ſont contre nature ; pourquoi 267. Suites affreuſes des deux dernières dont le commerce avoir été l’origine 268. L’eſprit en avoir paſſé des ſouverains aux particuliers, & avoit changé les vaiſſeaux marchands en vaiſſeaux corſaires occupés au brigandage 269. Conduite atroce de ces corſaires 270. Calamités ordinaires quand elle ſuſpend les opérations du commerce 272 & ſuiv. Manière dont la faiſoient les anciens peuples 323 & ſuiv. Elle a toujours & partout exigé plus de dépenſes que la paix : manière dont les anciens peuples y pourvoyaient 360, 391.
Guillaume, le conquérant, aſſervit l’Angleterre, royaume au midi de la plus grande des iſles Britanniques ; gouvernement qu’il y établit 69, 70.
H
Henri VIII, roi d’Angleterre ; avant ſon ſchiſme, ce royaume étoit ſoumis au pape, même pour le temporel 138. Il fut obligé, quand il voulut équiper une flotte, de louer des vaiſſeaux à Hambourg, à Lubeck & à Dantzik 218.
Hérédité des Fiefs (s), s’établit partout ſous les deſcendans de Charlemagne, & le droit féodal régna dans route ſa force 99.
Hiérarchie Eccléſiaſtique (la), s’étendit d’un degré par la création des cardinaux 135.
Hobbes, philoſophe, à qui la nature avoit donné une force de tête peu commune, attaqua les préjugés ſcientifiques avec vigueur 436.
Hollande, l’une des ſept Provinces-Unies ; quels princes virent échouer toute leur fureur dans ſes marais 192 & ſuiv. Circonſtances qui lui procurent un peuple immenſe de réfugiés 212. Elle apprit aux Eſpagnols & aux Portugais que l’induſtrie eſt ſupérieure à la poſſeſſion de l’or 234. Elle fut bientôt un magaſin immenſe 236. Tout favoriſa ſa naiſſance & les progrès de ſon commerce ibid. Elle ſut tourner tous les événemens à ſon profit, mais ſon induſtrie ouvrit enfin les yeux à d’autres puiſſances 237 & ſuiv. Eſt une des premières puiſſances qui ont imaginé l’uſage du crédit public ; comment 392. Son crédit chez les prêteurs eſt principalement fondé ſur la certitude qu’elle eſt à l’abri de toute invaſion 393. Ses craintes ſur ce que lui doit l’Angleterre 394.
Hollandois, raiſons du peu d’attachement qu’ils doivent avoir pour leur patrie 96. Ils quitteroient infailliblement leur patrie ſi leur liberté étoit en danger ibid. Obſervations qu’ils doivent peſer mûrement 97 & ſuiv. Ils imaginèrent les premiers l’art de fortifier les places 193. La chute de la marine Eſpagnole fait paſſer dans leurs mains le ſceptre de la mer 212. Ils ſe forment une marine aux dépens des Eſpagnols & des Portugais, & s’aſſurent des établiſſemens partout où ils portent les armes 213. Ils ſoutiennent une guerre avec les Anglois pour conſerver l’empire de la mer 214. Sans terres & ſans mines ils devinrent bientôt riches par les reſſorts de leur induſtrie 234. L’Angleterre fut la première à s’apercevoir qu’elle n’avoit pas beſoin de leur entremiſe pour négocier 238.
Homère, poëte grec, donna le ton à la poéſie épique 405. Son génie a rendu les caractères de la langue Grecque inégalables 424.
Homme (l’), auroit tourné bien tard les regards de la reconnoiſſance vers les dieux s’il avoit joui ſans interruption d’une félicité pure 2. Raiſons qui prouvent invinciblement qu’il tend par ſa nature à la ſociabilité 19, 20. Époque où l’homme opprimé relève ſa tête & ſe montre dans ſa dignité 24. Différence étonnante que fait l’opinion, d’un homme à un autre homme 38. État de dégradation où le plonge le deſpotiſme 39 & ſuiv. Sans être même preſſé par la faim il cherche toujours à dévorer l’homme 270. Époque où il devient femme & où la femme devient enfant 337. Rôle que lui fait jouer l’amour des richeſſes 339. Époque où il donna de l’eſprit à la matière & du corps à l’eſprit 417. C’eſt par les arts qu’il jouit de ſon exiſtence & qu’il ſe ſurvit à lui-même 424. Comment eſt dégradé par ſes détracteurs 443. Il naît avec le germe de la vertu, quoiqu’il ne ſoit pas vertueux ibid. Quel eſt l’homme vertueux 448. L’auteur ne connoit point les obligations de celui qui eſt iſolé 450. Quelles ſont celles du ſociétaire 451. Inconvéniens qui réſultent de ce qu’un ſeul s’occupe de ſes intérêts ſans s’embarraſſer de l’intérêt public ibid. & ſuiv. Il tient par ſa nature à la morale 455. Quel obſtacle l’empêche d’être vertueux ibid.
Hommes (les), ſont preſque tous honnêtes excepté dans ce qui concerne leur profeſſion 248. Sur quoi ils s’en excuſent ibid. & ſuiv. Différence qu’il y a à cet égard entre ceux qui ont des profeſſions & ceux qui font le commerce 249. Singularité de la lenteur qu’ils ont miſe à revenir au premier des arts, le labourage 292. Un État bien cultivé les produit par les fruits de la terre, & produit à ſon tour les fruits par leur travail 293. Pourquoi le nombre en devoit être très borné anciennement en Europe 321. Pourquoi faut-il les porter aujourd’hui au commerce 339 & ſuiv. Les premiers qui ſe réunirent ne ſentirent pas d’abord l’enſemble des devoirs de la ſociété 452. Quel eſt l’état dans lequel ils ſeroient peut-être moins éloignés du bien 456. Ils ſont ce que le gouvernement les fait être 469.
Hommes publics (les), à quoi ils meſurent leur faſte, leur ton, & leur air 175.
Hoſtilités ; celles de nos jours, heureuſement, ne reſſemblent pas à celles des tems anciens ; quelle eſt la différence 200. Il n’y a que la faim qui puiſſe les excuſer 266 & ſuiv.
Hurons, peuple de l’Amérique Septentrionale ; c’eſt chez eux un acte de vertu de tuer ſon père quand il eſt vieux 455.
I
Immortalité de l’âme, des hommes, ce qui en fit naître l’opinion chez eux ; ſes effets 4. On s’en eſt moins occupé depuis que la communication entre les deux hémiſphères s’eſt établie 17. Illuſion de l’homme dans ſon idée qu’il peut faire des chefs-d’œuvres immortels 423.
Impôts (les), ſont le ſeul moyen de pourvoir aux beſoins ſoit habituels, ſoit extraordinaires des États 79, Le deſpote ſe ſert de ſoldats pour en lever, & ſe ſert enſuite des impôts pour lever des ſoldats 206. Le laboureur ſrançois eſt écraſé par des impôts arbitraires 285. Leur définition, & où ils peuvent avoir lieu 342. En quoi ils ont conſiſté en certains pays dans de certains tems 343. L’honneur en tint lieu dans les beaux jours de la Grèce 344. Il n’y en eut ni chez les Romain ; ni ſous le gouvernement féodal ibid. Ils devinrent uns des plus grandes uſurpations des ſouverains de l’Europe dans le Nouveau-Monde 345. Indignité de celui qui ſe perçoit ſous le nom de Capitation 345, 347. Il eſt la preuve du deſpotiſme ibid. Quand il porte ſur les denrées de premier beſoin, c’eſt le comble de la cruauté ibid. Conséquence qui en réſulte ibid. & ſuiv. Inconvénient de celui qui porte ſur des denrées moins néceſſaires 348. Expoſition de l’étendue que leur a donné l’avidité des ſouverains ibid. La taxe ſur la terre eſt le ſeul impôt qui puiſſe concilier l’intérêt public avec les droits des citoyens 350. Difficulté qu’il y aurait à l’établir en ce moment 351. Manière dont il devra s’exercer ibid. & ſuiv. Avantages qui en réſulteront 352. La manière de l’aſſeoir en fait la plus grande difficulté ibid. Syſtêmes ſur cet objet 353 & ſuiv. Le gouvernement, de quel genre qu’il ſoit, ne doit jamais en outrer la meſure 356. Mis en fermes ils deviennent l’objet de l’imagination du fermier, qui ne penſe qu’à les multiplier ; atrocités qui en réſultent 358 & ſuiv. Il ne ſuffit pas qu’il ſoit reparti avec juſtice, il faut ſurtout qu’il ſoit proportionné aux beſoins du gouvernement 360. Par qui doivent être réglés pour en éviter l’excès ibid. Démonſtration qu’ils ont toujours dépendu de la propriété 361. Les emprunts publics forcent à les augmenter pour le paiement des intérêts 400. Quelle en eſt la conséquence ibid. & ſuiv.
Imprimerie, ſes progrès, ſon utilité ; comment elle verſe les ſciences dans toutes les claſſes de la ſociété humaine 441.
Incontinence des femmes, eſt le vice qui naît du plus grand nombre des vices & qui en produit le plus grand nombre 461. En quoi précisément il conſiſte 462. Quelle en eſt l’influence ſur la moralité des femmes ibid. Quelle en eſt la ſuite ibid. & ſuiv.
Incrédulité (l’), eſt devenue trop générale pour que les anciens dogmes puiſſent reprendre leur aſcendant 14.
Inde (l’), eſt une des parties de l’Aſie, qui, avec tous les tréſors de la nature, poſſèdent les plus brillantes inventions de l’art 301. Qu’eſt-ce qui y paſſe pour acte de vertu & de cruauté ? 454.
Induſtrie étrangère (l’), loin de rétrécir l’intérieure, l’élargit ; comment 276. Si elle ne s’exerce pas en premier lieu ſur l’agriculture, elle tombe au pouvoir des nations étrangères, pourquoi 293. Son flambeau éclaire à la fois un vaſte horizon 306. Elle peut enfanter des vices, mais pas ceux de l’oiſiveté 309. Elle doit favoriſer la liberté nationale qui, à ſon tour, doit auſſi la favoriſer 314. Sa liberté & celle du commerce produiront des manufactures & la population 317. À quoi elle étoit réduite anciennement en Europe 320. Depuis que les principes de l’induſtrie ſont mieux développés, on ne théſauriſe plus pour les guerres futures 360. Elle ſera étouffée par le gouvernement ſi le prince a ſeul le droit des tributs 363. Comment elle ſouffre de la préférence qu’on donne aux ſignes ſur les choſes 400. Elle a pénétré, ainſi que l’invention & les jouiſſances du Nouveau-Monde, juſqu’au cercle polaire 424 & ſuiv. Le commerce des lumières par l’imprimerie lui eſt devenu néceſſaire 441.
Infanterie ; les Grecs & les Romains lui avoient dû leur ſupériorité, pourquoi 184. L’invention de la poudre acheva de lui donner l’avantage ſur la cavalerie 188. Époque ou l’importance d’en faire uſage ſe fait ſentir 189 & ſuiv. Son augmentation fait ceſſer l’uſage de la milice féodale 191.
Innocent III ; ſous ce pape, il n’y avoit plus au monde qu’un ſeul tribunal qui étoit à Rome 135.
Innovations (les), dans les États, doivent être inſenſibles 148.
Inquiſiteurs d’État, à Venize, importance de cet emploi 112. Sont une eſpèce de tribuns protecteurs du peuple 114. Pourquoi ne ſont pas fort redoutables ibid.
Inquiſition (s), eſt un tribunal inſultant à l’eſprit de Jéſus-Chriſt & déteſtable 137. Fut introduite en Eſpagne ſous le règne de Philippe III, 162.
Intérêt général (s), eſt la règle de tout ce qui doit ſubſiſter dans l’État 141. Le peuple, ou l’autorité dépoſitaire de la ſienne, ont ſeuls droit de juger ſi les inſtitutions y ſont conformes ibid.
Intérêts ; ceux qui ſuivent les emprunts publics, obligent à l’augmentation des impôts pour y ſubvenir 400. Conſéquence qui en réſulte ibid.

Intolérance religieuſe (l’), eſt une des cauſes de la dépopulation de certains États, comment 336.
Intrigue (l’), a toujours aſſiégé les rois depuis qu’ils ont appelé les grands à la cour 103.
Invincible Armada ; nom qu’avoit pris une flotte conſidérable qu’avoit fait conſtruire Philippe II roi d’Eſpagne 210. Triſte ſort de cette flotte 211.
Iroquois, peuple de l’Amérique Septentrionale ; c’eſt un acte de vertu chez eux que de tuer ſon père quand il eſt vieux 454 & ſuiv.
Iſidore de Séville, donna ſes décrétales au huitième ſiècle ; quelle en fut la ſuite 131.
Italie (l’), avec les dons du génie, a perdu tous les droits, toutes les traces de la liberté 104. Elle tira ſes métiers & ſes manuſactures de la Flandre 303. Elle a été le berceau du monachiſme & de l’intolérance 305. Elle fut anciennement, ainſi que la Grèce, le ſeul pays de l’Europe plus peuplé qu’aujourd’hui 325. État dans lequel s’y trouvoient les lettres & les beaux arts lors de l’irruption des barbares du nord en Europe 408. Époque où les beaux arts s’y réfugièrent avec les belles lettres en fuyant la Grèce 413. Elle eut ſeule plus de villes ſuperbes & d’édifices magnifiques que toute l’Europe enſemble 414. Elle auroit porté les arts bien plus loin ſi elle avoit poſſédé les tréſors du Mexique ibid. La mythologie des Romains rendit à la littérature les grâces de l’antiquité 415. Poètes qui s’y ſont immortalisés ibid. Elle fonda la première une académie de phyſique 438.
Italiens (les), furent les premiers à quitter le jargon pour ſe former une langue qui leur fut propre. Agrémens de la langue Italienne 420.
J
Jaques I, roi d’Angleterre ; ſes prétentions déclarées au deſpotiſme font ſouvenir aux Anglois de leurs droits 73. Effets qui en réſultèrent ibid.
Jaques II, roi d’Angleterre, redonne à la marine Angloiſe plus d’éclat qu’elle n’en avoit perdu ſous Charles II ſon frère 219.

Jargons, après l’invaſion des barbares du nord dans l’Europe, il y en eut autant de différens qu’il y eut de gouvememens 419. La renaiſſance des lettres les améliora, mais avec lenteur ibid.
Judaïſme, une de ſes grandes baſes fut la théocratie ou le deſpotiſme ſacré 4. C’eſt de lui que naquit le chriſtianiſme 5. C’eſt la ſeule religion qui ne ſoit pas tolérée en Ruſſie, pourquoi 47.
Juifs (les), eurent d’abord un gouvernement théocratique ſuivi d’un gouvernement monarchique très tyrannique quoi qu’aſſujetti au ſacerdoce 26. État actuel de cette nation ibid. Ils ne ſont point tolérés à Péterſbourg ; pourquoi 47.
L
Laboureur François (le), eſt écrasé par les impôts arbitraires 284 & ſuiv. Persécutions qu’il éprouve. Diſcours atroce d’un adminiſtrateur à ſon égard 285. Repréſentations à ce ſujet 286 & ſuiv.
Lagunes de Venize (les), ce qu’elles étoient autrefois 106.
Langue Allemande (la), eſt originelle indigène de l’Europe 422. Elle a aidé à la formation de l’Anglois & du François ibid. Elle ſembloit peu faite pour des organes polis, mais, tout d’un coup, elle a fourni des poëtes originaux, dignes de le diſputer aux autres nations ibid.
Langue Angloiſe (la), a un caractère d’énergie & d’audace. Ce n’eſt pas la langue des mots mais des idées 421. Quel mot ont dit les Anglois qui conſacre une langue ibid.
Langue Eſpagnole (la), quelles ſont ſes qualités & ſes progrès 421. Avantages qu’elle tireroit du ſilence de l’inquiſition ibid. & ſuiv.
Langue Françoiſe (la), règne dans la proſe ; avantages qui lui ſont propres 420.
Langues (les), en ſe cultivant ont porté les arts à une grande perfection, & les monumens en ſont ſi nombreux qu’une nouvelle barbarie aura peine à les détruire 422.

Légiſlateurs, la plupart ſe ſont ſervis de l’influence de la crainte des puiſſances inviſibles ſur l’eſprit des peuples pour les aſſervir 4. De quelle manière ibid. Celui qui ne favoriſeroit la population que pour avoir des ſoldats ſeroit un monſtre 340. Le vrai eſt encore à naître 456.
Légiſlation (la), fait quelques pas ſous le monarque 24. L’art de la légiſlation demandant le plus de perfection, doit occuper les meilleurs génies 147. Elle agit au-dedans du gouvernement 156. Une légiſlation vicieuſe engendre une infinité de maux & de fléaux 331. La ſupériorité de celle des peuples anciens a manqué aux nations modernes pour égaler les anciennes 418. Les hommes, dans tout l’Univers, n’ont pas la meilleure qu’on pouvoit leur donner, mais qu’ils pouvoient recevoir 456.
Leibnitz, philoſophe Allemand, né peu avant la mort de Deſcartes, acheva avec Newton l’établiſſement de la bonne philoſophie 435 & ſuiv. Il pouſſa la ſcience de Dieu & de l’âme auſſi loin que la raiſon peut la conduire 436.
Liberté (la), eſt l’unique ſource du bonheur public 48. C’eſt le ſeul cri du peuple qui paſſe de l’eſclavage à l’anarchie 54. Elle eſt l’idole des âmes fortes ; effet qu’elle produiſit chez les Anglois 73. Elle naîtra du ſein même de l’oppreſſion 179.
Liberté Angloiſe (la), repoſe ſur ſon gouvernement mixte 74, 75. Sur la diſpoſition du pouvoir monarchique 77. Sur le partage du pouvoir légiſlatif 78, 79. Elle renaquit des attentats du deſpotiſme 238.
Liberté indéfinie de la preſſe ; ſon utilité en Angleterre 83.
Liberté nationale (la), ſi l’induſtrie la favoriſe, elle doit à ſon tour la favoriſer 314.
Liberté populaire ; ce qui la décide 103. Rien ne lui eſt plus favorable que les arts 304. Celle des écrits eſt la ſeule ſauvegarde des loix 443. Époque où elle eſt vendue par la pareſſe 46.
Littérature ; comment elle forme un empire qui prépare la république Européenne 441. Combien elle eſt devenue néceſſaire à l’induſtrie ibid. & ſuiv. Combien elle a été avantageuſe aux princes 442.

Locke, fameux philoſophe Anglois, pourſuivit les préjugés ſcientifiques dans tous les retranchemens de l’école 436.
Loix (les), peuvent ſeules ſauver une nation de ſa perte 443. Quel eſt leur rempart & leur fondement ibid. Les bonnes loix ſe maintiennent par les bonnes mœurs 469.
Louis XI, roi de France, fut ſans efforts plus puiſſant que ſes prédéceſſeurs 101.
Louis XII, roi de France ; ſes guerres d’Italie furent cauſe qu’il tranſporta dans ſon royaume quelques germes de bonne littérature 416.
Louis XIV, roi de France, a été accusé d’aſpirer à la monarchie univerſelle 163. En regardant autour de lui il dut être étonné de ſe trouver ſi puiſſant 164. C’eſt à lui ſeul qu’il faut attribuer l’exceſſive multiplication des troupes au ſein même de la paix, pourquoi 199. Il veut profiter de l’épuiſement des Anglois & des Hollandois après une guerre pour s’emparer de l’empire des mers 214. Ses opérations en conséquence 215. Il châtie enſuite les puiſſances barbareſques ibid. Il vainquit les flottes Eſpagnoles, mais il fut vaincu par les Anglois & les Hollandois ibid. Il avoit posé le faîte de ſa marine guerrière ſans en avoir aſſuré les fondemens ; comment 216. Ses victoires & les hommes de grand génie qui étoient en nombre ſous ſon règne illuſtrèrent la France dans le dix-ſeptième ſiècle 416.
Lumières (les) de la philoſophie gagnent inſenſiblement un plus vaſte horizon 440 & ſuiv. Leur commerce par l’impreſſion eſt devenu néceſſaire à l’induſtrie 441.
Luxe (le), eſt l’enfant des richeſſes & père de bien des vices 337. Déſordres dans leſquels il entraîne ibid. Il devient un beſoin ; déſordres qui en réſultent 338.
M
Mahomet, chef de la religion des Turcs, s’empare en 1453 de Conſtantinople, & en fait la capitale de l’Empire 31. Il parut en Orient vers l’an 700 de l’ère chrétienne 334. Et repouſſa le chriſtianiſme en Europe ibid. Ses diſciples armés du glaive & de l’Alcoran chaſſèrent les lettres & les arts de la Grèce en s’emparant de la capitale 413.
Maîtriſes ; leur exemption produit la concurrence des ouvriers, & dès lors l’abondance & la perfection des ouvrages 315.
Mallebranche, philoſophe, laiſſoit renaître les préjugés ſcientifiques en les abaiſſant, parce qu’il n’alloit pas à la ſource du mal 436.
Manichéiſme (le), dont les veſtiges dureront à jamais, eſt né du polythéiſme 3.
Manufactures, raiſons qui portèrent Colbert à en établir dans tous les coins de la France 239. Pourquoi méritent-elles moins les préférences du gouvernement que l’agriculture ? 295 & ſuiv. Elles préſentent nombre d’objets d’inſtruction & d’admiration à l’homme le plus inſtruit 305. Depuis que l’Europe en eſt couverte, changemens qu’elle a éprouvés 308 & ſuiv. Une manufacture riche attire plus d’aiſance dans un village que vingt châteaux de barons chaſſeurs 310. Raiſons pour leſquelles un état doit chercher tous les moyens de les faire fleurir chez lui ibid. Objets néceſſaires à leur encouragement 311. La fertilité du ſol leur eſt très avantageuſe, pourquoi 312. À ſon défaut la frugalité des hommes doit y ſuppléer 313. Après la nature c’eſt le gouvernement qui les fait proſpérer 314. Eſt-il utile de les raſſembler dans les grandes villes ou de les diſperſer dans les campagnes ? 315. Réſolution de cette queſtion par le fait ibid. & ſuiv. Elles ſeront le fruit de la liberté de commerce & d’induſtrie 317. Elles étoient ſi peu variées anciennement en Europe que les deux ſexes s’y habilloient d’une même étoffe de laine ſans être teinte 320.
Marine ; quelle eſt ſon influence 207. Quand, après Rome & Carthage, il ne reſta que des brigands & des pirates, la marine fut pendant douze ſiècles dans le néant ou étoient tombés tous les autres arts 208. La plus fameuſe bataille de la marine moderne fut celle de Lépante 209. Les Hollandois forment la leur aux dépens des Eſpagnols & des Portugais 213. Quoiqu’Henri IV & Sully euſſent conçu le projet d’une marine, Richelieu ne ſut pas la créer 214. Il n’y en a point eu en Europe depuis l’ère chrétienne juſqu’au ſeizième ſiècle 217 & ſuiv. Du tems d’Henri VIII, roi d’Angleterre, c’étoit Gènes & Venize qui ſavoient ſeules conſtruire une marine 218. La nation Angloiſe regarda la ſienne comme le rempart de ſa sûreté & la ſource de ſes richeſſes 220. C’eſt un nouveau genre de puiſſance qui a donné en quelque ſorte l’Univers à l’Europe 222. Elle en a changé les divers ſyſtêmes ibid. L’importance où elle s’eſt élevée conduira avec le tems tout ce qui y eſt relatif au plus haut degré de perfection 224. À meſure qu’elle devenoit une ſcience il falloit qu’elle fut étudiée par ceux qui en faiſoient profeſſion, & il faut joindre l’expérience à l’étude 225. Atrocités de la preſſe Angloiſe pour le ſervice de ſa marine 227.
Marine Angloiſe. Manière dont la reine Elizabeth forma la ſienne 218. Point auquel elle fut portée ſous le règne de Jaques II, 219. La nation la regarde comme le rempart de ſa sûreté & la ſource de ſes richeſſes 220. Atrocités de la preſſe Angloiſe pour le ſervice de ſes vaiſſeaux 227.
Marine Françoiſe : Les matelots y ſont enrôlés pour toute leur vie ; inconvéniens qui en réſultent 227. Faux raiſonnemens des adminiſtrateurs pour pallier les abus qui ſe commettent à cet égard 228 & ſuiv.
Matelot (le), ne rentre jamais dans une profeſſion utile à la ſociété ; il ne ſort du ſervice que pour l’hôpital 474.
Maximilien, empereur d’Allemagne, abattit l’anarchie des grands & les ſoumit aux loix 65, 66. La conſtitution de l’empire s’eſt perfectionnée depuis ſon règne 67.
Mendicité ; époque où toutes les loix émanées contr’elle ſeront impuiſſantes 350.
Miniſtres d’État (les), ne voyent dans leur place que l’étendue de leur pouvoir 175. C’eſt par le choix judicieux qu’en fera le ſouverain que le poids des tributs pourra être reparti équitablement 384. Quel ſera celui qui remplira une tâche ſi difficile ibid. & ſuiv. Obſtacles qui s’oppoſent à le trouver 385. Caractères que le ſouverain doit réprouver pour le miniſtère 386 & ſuiv. Inconvéniens de l’homme dédaigneux qui ignore ou mépriſe la loi, trop légiſte, philantrope outré, & ſur-tout du prodigue dans le miniſtre d’État ibid. Il y a moins de séductions auprès du thrône que dans l’antichambre de celui des finances 388 & ſuiv. Ils ſont exhortés à réfléchir ſur les ſuites affreuſes des emprunts exceſſifs des États qu’ils régiſſent 401.
Mœurs (les), ſont le fondement & le rempart des loix 443. Quelle réforme préliminaire elles exigeroient en Europe 456. Qu’étoient-elles ſous le gouvernement féodal ? 458. Quels changemens y ſurvinrent depuis les Croiſades ibid. Quelle eſt l’eſpèce de celles ſous leſquelles l’amour conjugal eſt dédaigné 465. Les liaiſons de la galanterie conſomment leur dépravation ibid. Les bonnes mœurs s’établiſſent par les bonnes loix 469.
Moines ; époques remarquables auxquelles tient leur inſtitution 334 & ſuiv. L’opinicn les fit & les détruira 335.
Monarchie (la) ; manière dont elle s’eſt établie 24. Sous ce gouvernement les forces & les volontés ſont au pouvoir d’un ſeul homme 62. La monarchie abſolue eſt une tyrannie 74. Quels y ſont les progrès infaillibles du commerce 339.
Monarchie Françoiſe ; quelle fut l’origine de l’accroiſſement de ſon pouvoir par l’abaiſſement de la nobleſſe 187.
Monarchie univerſelle ; époque à laquelle le gouvernement eccléſiaſtique fit des pas pour y atteindre 131. Charles-Quint & Louis XIV ont été accuſés d’y avoir aſpiré 163. L’Angleterre s’eſt véritablement emparé de celle de la mer 170.
Monarque ; il y a ſous lui une ombre de juſtice 24. Partout où ſa volonté fait les loix ou les abolit il eſt deſpote & le peuple eſclave 79. Quel bienfait en ſignaleroit le règne 356.
Monopole ; quelle eſt ſon origine ? & en quoi conſiſte-t-il ? 258. Combien il eſt illégitime ibid. Partout où il a eu lieu il y a produit la dévaſtation 260. Abus des privilèges excluſifs ſur leſquels il eſt fondé ibid. Atrocités qu’il traîne à ſa ſuite 265. Le droit d’apprentiſſage & le prix des maitriſes en eſt un nuiſible à l’état, comment 314.
Monumens (les), atteſtent tous que la civiliſation des États fut l’ouvrage des circonſtances & non de la ſageſſe des ſouverains 43. De quel genre ſont ceux que nous ont laiſſés les ſiècles gothiques 410. La culture des langues en perfectionnant les arts en a ſi fort multiplié les monumens, que la barbarie des ſiècles à venir aura peine à les détruire 422.
Morale (la), à quoi elle conduit l’homme 444. Elle eſt l’art de la vertu ibid. Quel eſt le but du ſage dont les écrits nous la tranſmettent ibid. L’eſpoir d’atteindre à ce but a enfanté des productions ſans nombre & ſouvent pernicieuſes, pourquoi ibid. Une morale univerſelle ne peut être l’effet d’une cauſe particulière, pourquoi 445. Quelle a été celle qui a régné en tout tems chez toutes les nations ibid. Pourquoi les miniſtres de la religion ont cherché à lui ſubſtituer une morale barbare, abjecte, extravagante, ſuperſtitieuſe & puérile 446. Socrate, dans les principes, l’avoit séparée, il y a plus de deux mille ans, de la religion 447. Quel eſt ſon objet relativement à l’eſpèce humaine ibid. Comment elle parvient à ſon but ibid. & ſuiv. Illuſions de quelques écrivains ſur ſes premiers principes 449. Abus qui réſulteroient du fondement que lui donnent ces philoſophes ibid. Comment c’eſt le maintien de l’ordre qui la conſtitue toute entière 453. Relativement au mariage & à la propriété ſuivant les loix & les opinions des différens pays ibid. & ſuiv. Elle tient à la nature de l’homme & des ſociétés 455. Influence qu’eut ſur la morale la découverte du Nouveau-Monde 459. Il n’y en a plus chez les nations modernes, pourquoi 468.
Moyen âge ; quel fut le germe de ſon gouvernement 157.
Moyſe, chef des Hébreux, inſtitua le gouvernement théocratique, par quels moyens 25, 26. Il laiſſa en mourant des chefs animés du même eſprit 26.
N
Nation, que doivent être ceux qui gouvernent une nation grande & puiſſante ? 175.
Nations (les), ne ſe battent plus comme autrefois pour leur mutuel anéantiſſement 271. Les intérêts bien combinés de celles qui ſont en guerre ſeront toujours de laiſſer le commerce ſans entraves 272. Elles ſe ſont énervées en voulant énerver les nations rivales 274. Conſeils que leur donne l’Auteur pour terminer les maux que de mauvais ſyſtêmes ont fait à la terre entière 274 & ſuiv. Excellence des effets qui en réſulteront pour elles 275 & ſuiv. Les plus commerçantes ont dû devenir les plus agricoles 282. Les nations agricoles doivent avoir des arts pour employer leurs matières, & augmenter les productions pour entretenir les artiſans 304. En quoi leur folie eſt la même que celle des particuliers 393. Quelle eſt celle pour qui l’uſage du crédit public eſt moins ruineux 394. C’eſt par les ſavans & les artiſtes que les nations contemporaines ſe diſtinguent les unes des autres 425.
Nations modernes ; Une nation pauvre eſt ordinairement belliqueuſe, pourquoi 52. La guerre ne décide pas ſeule ſur leur prépondérance, le commerce y a beaucoup influé depuis un demi ſiècle 169. Raiſons de leur indifférence actuelle ſur les événemens des guerres 200 & ſuiv. Plus il y a de ſoldats dans un état & plus la nation s’affoiblit 205. Quand les progrès du gouvernement militaire ont amené le deſpotiſme, il n’y a plus de nation 207. Si la population des nations anciennes étoit conſidérable, les guerres dont parle l’Hiſtoire ont dû la détruire 323. Il ne leur a manqué que des langues plus heureuſes pour égaler les anciennes dans les travaux de l’eſprit humain 419. Il ne faut plus parler de morale chez elles ; où doit-on trouver la cauſe de cette dégradation ? 468.
Nature (la), eſt le modèle des beaux-arts & des belles-lettres 402. Elle n’a rien de parfait, ſon beau conſiſte dans un enchaînement rigoureux de perfections 404.
Négociant, idée de l’étendue que doit avoir ſon génie 246. Et des objets immenſes qu’embraſſe cette profeſſion 247. Il peut & doit en avoir une idée noble 251. Maximes dont il ne doit point ſe départir ibid. & ſuiv. Il doit ſervir toutes les nations & ne pas embraſſer trop d’objets à la fois 252. Importance du crédit pour le négociant 255. Eſtime qu’il doit avoir de lui-même 256. Suite de maximes qui lui ſont adreſſées ibid. & ſuiv. Quelle ſera leur conduite ſi le prince a ſeul le droit des tributs 363.
Newton, philoſophe Anglois, ſoupçonna le vrai ſyſtême du monde par l’oppoſition de la géométrie à la phyſique 435. D’où conjectura-t-il l’origine de la lumière ? ibid. Il contribua avec Leibnitz à l’établiſſement de la bonne philoſophie 436. Il étendit les principes de la phyſique & des mathématiques plus avant que n’avoit fait le génie de pluſieurs ſiècles ibid.
Nobleſſe Françoiſe (la), quelle fut l’origine de ſon abaiſſement 187. Ce n’eſt qu’une diſtinction odieuſe quand elle n’eſt pas fondée ſur des ſervices réels rendus à l’État 195. Si le prince a ſeul le droit des tributs, elle ne ſervira & ne combattra que pour la ſolde 363.
O
Oppression (l’) des gouvernemens, autorisée par le ciel, inſpire du mépris pour la vie 38.
Or (l’) & l’argent ne corrompent que les âmes oiſives 244. Leur influence eſt auſſi funeſte aux particuliers qu’aux nations, comment 256. Ils ne deviennent l’idole d’un peuple que par la mauvaiſe conſtitution du gouvernement 468. De qui ont-ils amélioré le ſort ? 471. Triſte état des nations qui les ſortent des entrailles de la terre ibid. À quelle ſorte de commerce leur ſoif inſatiable a-t-elle donné la naiſſance 475.
Ordre nouveau de choſes, que fit éclore le quinzième ſiècle 160.
Ordre ſocial ; quels ſont les monſtres qui chez nous ſe révoltent contre lui 341.
P
Paganisme (le), étant mis au rang des fables qui lui avoient donné lieu, les peuples cherchèrent au ciel un aſyle contre les tyrans & embraſſèrent le chriſtianiſme 6. Qui prit ſa place après que le paganiſme eut été démaſqué par la philoſophie 8.

Paix ; raiſons de douter qu’elle exiſte nulle part 179 & ſuiv. Anciennement elle étoit véritablement la paix ; elle n’eſt aujourd’hui qu’une guerre ſourde 273. Chez les anciens peuples, elle ne rétabliſſoit pas toujours la population que la guerre avoit détruite, pourquoi 324 & ſuiv.
Paix d’Utrecht (la) ; pourquoi n’eut-elle pas pour les alliés tous les avantages qu’ils devoient attendre de leurs ſuccès 168. La plus grande imprudence qu’ils y commirent fut de n’avoir pas exigé la démolition des fortereſſes frontières de France ibid.
Papes (les), firent de l’ignorance un de leurs plus grands moyens pour ſubjuguer les eſprits 9. L’abus même qu’ils en firent aida à diminuer leur autorité ibid. Le déſir de la conſerver & celui de les en dépoſſéder enfanta deux ſyſtêmes 10. Comment, dans le moyen âge, ils influoient par la hiérarchie ſur tous les États chrétiens 158. Ils aſpiroient à la monarchie univerſelle ibid.
Papiers publics ; Illuſions qu’on ſe fait ſur leur utilité 396. Ils ne circulent pas d’eux mêmes & ne valent qu’à raiſon des ventes & des achats ibid. & ſuiv. Combien le commerce & l’agriculture ont à ſouffrir de la préférence qu’on leur donne ſur la valeur effective 400.
Paris, capitale de la France, par où ſurpaſſa les tapis de la Perſe, les tentures de la Flandre & les glaces de Venize 303.
Paſcal, philoſophe François, meſura ſur les montagnes d’Auvergne les hauteurs de l’atmoſphère 434.
Paſſions ; on trouve plus aisément une femme qui n’en ait point eu, qu’une femme qui n’en ait eu qu’une 464. Quelle eſt la ſource & comment ſe terminent celles qu’on nomme délicates 466 & ſuiv.
Patrie ; partout ou la nation lui eſt attachée par la propriété & la sûreté, les terres y proſpèrent 294. Moyen d’y rendre chaque propriétaire amoureux de l’héritage de ſes pères ſoit en ville, ſoit en campagne ibid. & ſuiv.
Payſans ; quel eſt leur état partout où ils n’ont point de propriété foncière 330.
Peinture (la), par quelle voye lente elle eſt parvenue chez les Grecs au point de perfection où la portèrent Apelles & Zeuxis 404. Elle perpétue le ſouvenir des belles actions & les ſoupirs des âmes tendres 414.
Penſeurs ; claſſe de miniſtres du gouvernement de la Chine 149.
Perſe (la), eſt une des parties de l’Aſie qui réuniſſent tous les thréſors de la nature aux plus brillantes inventions de l’art 301.
Peterſbourg ; capitale de la Ruſſie ; on y tolère toutes les religions excepté le judaïſme ; pourquoi cette dernière en eſt ſans doute exceptée 47.
Peuples (les). Les plus policés ont tous été ſauvages, & les ſauvages étoient deſtinés à devenir policés 23. Manière dont s’y prirent les rois pour qu’ils leur aidaſſent à reprendre l’autorité 29. Ceux du midi ſemblent être nés pour le deſpotiſme 104. Ils ne peuvent avoir d’induſtrie & de courage que relativement à leur confiance au gouvernement 155. Ils ne voyent dans les emplois des miniſtres des cours que l’étendue de leurs devoirs 175. Illuſions qu’ils ſe ſont faites ſur les ſuccès de leur commerce relativement à celui de leurs voiſins 275 & ſuiv. Erreur de l’idée que quelques-uns prendroient un aſcendant décidé ſur les autres par le ſyſtême d’une liberté générale 277. Que devoit être la multitude de ceux que Céſar comptoit dans la Gaule 321. Les peuples libres ont rarement éprouvé le ſort affreux des taxes affermées 359. Exhortations de l’Auteur aux peuples de relire leur hiſtoire pour ſe dérober au joug qu’ils ſubiſſent 361. Diſcours que l’Auteur leur adreſſe ; vœux de ſon cœur pour le bonheur de tous les peuples du monde 477 & ſuiv.
Peuples ſauvages (les), ont plutôt une politique qu’une légiſlation 156.
Phéniciens (les), furent les premiers négocians dont l’hiſtoire ait conſervé le ſouvenir 231.
Philippe II, roi d’Eſpagne, auſſi intrigant mais moins vaillant que ſon père, il tailla la monarchie Eſpagnole beaucoup plus vaſte mais bien plus foible que Charles-Quint 161 & ſuiv.
Philippe III, roi d’Eſpagne ; mauvais principes de ſon adminiſtration ; il établit l’inquiſition en Eſpagne ; défauts eſſentiels de ce prince 162. & ſuiv.

Philippe V, roi d’Eſpagne, de la maiſon de Bourbon, auroit été auſſi bon Eſpagnol que ſes prédéceſſeurs ſans les hoſtilités de l’Angleterre & de la Hollande 166. La paix d’Utrecht lui aſſura la couronne d’Eſpagne 168.
Philoſophes (les), ne ſont pas les ſeuls qui aient tout découvert & tout imaginé 436.
Philoſophie (la), a démaſqué le paganiſme 8. Elle s’eſt élevée ſur les ruines de l’autorité des papes & des erreurs relevées par les réformateurs 12. Argumens ſur leſquels elle a raiſonné ibid. Sa voix réveillera au fond de l’âme des princes l’horreur de la gloire ſanguinaire 182. Elle eſt attachée au char des lettres & des arts ; pourquoi ne doit-elle marcher qu’à leur ſuite ? 427. Quel eſt ſon âge & ſa marche 428. Pluſieurs philoſophes l’ayant écartée par des ſyſtêmes, Socrate la ramena à la vraie ſageſſe ibid. Platon la noya dans la théocratie 429. Révolutions qu’elle éprouva par les ſyſtêmes d’autres philoſophes ibid. Depuis Zénon & Démocrite elle fut livrée & reſtreinte aux ſophiſtes 430. Elle a dormi pendant près de mille ans avec toutes les ſciences & les arts dans le tombeau de l’empire Romain ibid. Sous l’ignorance des étendards de la croix ou du croiſſant, elle balbutioit foiblement les noms de Dieu & de l’âme 431. Les Arabes en menoient les dépouilles en triomphe, après avoir ſauvé les ouvrages d’Ariſtote des ruines de la Grèce ibid. L’état où elle tomba par la conciliation que voulurent faire les moines, de la philoſophie payenne avec les livres de Moyſe & les Évangiles, engendra la philoſophie de l’école 432. Époque où elle ſortit du cloître en y laiſſant l’ignorance, & ou elle arracha le maſque à la ſuperſtition & le voile à la vérité 433. Pendant que Gaſſendi remuoit les élémens de l’ancienne, Deſcartes combinoit ceux de la nouvelle 434. Quelles furent les branches de la philoſophie qui conduiſirent à la mathématique 435. Quels philoſophes achevèrent après Deſcartes l’établiſſement de la bonne philoſophie ibid. & ſuiv. Comment elle étendit l’empire des connoiſſances humaines 438. Quel dépôt devra caractériſer ſon ſiècle dans les ſiècles à venir 439 & ſuiv. Immenſité des obligations que lui a l’humanité 440. Effets qu’elle produira en s’inſinuant dans l’âme des ſouverains & de leurs miniſtres 441. Quelle ſcience eſt la morale à ſon tribunal 447 & ſuiv.
Pierre le Grand, empereur de Ruſſie, alla chercher inutilement les arts dans les États policés de l’Europe, ils n’ont jamais pu réuſſir dans les glaces de ſon empire 311.
Politique (la), agit au dehors dans le gouvernement 156. Dans le moyen âge elle fut toute concentrée à la cour de Rome 157 & ſuiv. Manière dont elle opéroit pour venir à ſes fins 158. Le ſyſtême de la politique moderne doit ſa naiſſance à l’ambition & à la rivalité de Charles-Quint & de François I, comment 161. Grande erreur qui domine dans la politique moderne 171. Quelle conduite lui épargnerait bien des menſonges & des crimes ibid. C’eſt elle qui eſt cauſe que l’on entretient des agens fixes dans les cours étrangères 172. Menées de la politique en Europe ibid. & ſuiv. Leçon qu’en donne le chancelier Oxenſtiern à ſon fils 174. Elle varie comme le gouvernement chez un prince foible 176. Quelle eut du être celle de tous les princes de l’Europe quand ils virent Charles VII avec une troupe toujours armée 189. Ses maximes générales ont changé l’Europe par la révolution que le commerce a fait dans les mœurs 243. Vice de celle qui croit que les papiers publics augmentent la maſſe des richeſſes circulantes 396. Elle frappe des coups ſi ſurprenans que la ſageſſe humaine ne ſauroit les prévoir 393.
Pologne, royaume au nord de l’Europe, idée de ſa conſtitution 57. Le gouvernement féodal y domine dans toute la force de ſon inſtitution primitive 58. Triſte ſituation de ſes habitans ; foibleſſe du thrône 59. Combien eſt exposée à l’invaſion, & ſon déchirement par trois puiſſances 60, 61. Moyen par lequel ſon roi Poniatowſki auroit pu en empêcher le partage 61 & ſuiv. Le chriſtianiſme s’y eſt établi avec toutes les prétentions de l’autorité papale 138. Quelles en ſont aujourd’hui les mœurs 458.
Polythéiſme (le), fut la plus ancienne & la plus générale des religions 3.
Poniatowſki, roi de Pologne, comment il auroit pu empêcher le partage de ce royaume 61 & ſuiv.

Population (la), ſera une ſuite de la liberté du commerce & de l’induſtrie 317. A-t-elle été plus conſidérable dans un tems que dans un autre ; diſſertation ſur ce ſujet ibid. & ſuiv. Il faut chercher l’hiſtoire des populations de la terre dans celle des développemens de l’induſtrie humaine 318. Si celle des nations anciennes étoit conſidérable les guerres longues & cruelles dont parle l’hiſtoire ont dû la détruire 323. Pourquoi, anciennement, elle ſe concentroit en Grèce dans les villes 325. Après la Grèce, Carthage & Rome on ne vit jamais population comparable à celle d’aujourd’hui ibid. & ſuiv. Elle dépend beaucoup de la diſtribution des biens fonds 328. Les ſubſtitutions des biens nobles lui ſont fort nuiſibles 330. Un des moyens de la favoriſer ſeroit la ſuppreſſion du célibat des prêtres 333. La grande population eſt-elle utile au genre-humain ? 340. La vie sédentaire eſt la ſeule qui lui ſoit favorable 474.
Portugais ; ce fut en 1497, qu’après quatre-vingt ans de travaux, ils doublèrent le cap de Bonne-Eſpérance & atteignirent le Malabar, théâtre de leur commerce & de leur grandeur 233. Ils devinrent, pauvres quoique poſſeſſeurs avec les Eſpagnols de tout l’or du monde, quand les Hollandois, par leur induſtrie, ſe furent emparés du commerce 234.
Poudre à tirer ; ſon invention acheva de donner l’avantage à l’infanterie ſur la cavalerie, pourquoi 188. Elle mit plus que jamais les armes dans la dépendance des rois ibid. Un moine Anglois qui cultivoit la chymie en prépara l’invention 433.
Pouvoir arbitraire ; quelle eſt l’importance d’en prévenir l’établiſſement 42. Doutes ſur l’obſtacle que ſes conséquences apportent à la civiliſation de la Ruſſie 43 & ſuiv.
Pouvoir légiſlatif, en Angleterre, ſon partage eſt le plus grand appui de la liberté Angloiſe 78, 79. Portion qui en appartient au peuple ſur quoi aſſurée 79. Manière dont il l’exerce 80. Remède pour parer aux inconvéniens qu’en entraîne le partage 81.
Préjugés, époque ou ils furent diſſipés par le doute 434.
Prêteurs (les), par quoi ont été engagés à la confiance au crédit public établi en Angleterre, en France & en Hollande 392. Pourquoi ont-ils plus d’aſſurance chez ces trois puiſſances qu’en Allemagne 393. Ils dictent toujours les conditions du prêt conformément aux riſques qu’ils ont à courir 395.
Prêtres ; abſurdités des vœux auxquels ils ſont ſoumis 144 & ſuiv. Comment ont dérangé le bandeau qui voiloit les profondeurs de leur ambition & fait tomber le maſque 447. La religion eſt perdue quand ils mènent une vie ſcandaleuſe 465.
Primogéniture (la), en France, immole pluſieurs familles à une ſeule 330. Comment ce vice de légiſlation entraîne-t-il la dépopulation & la pauvreté du peuple ? ibid.
Privilèges excluſifs (les), ont ruiné l’Ancien & le Nouveau-Monde, comment 260. Ils amènent, où ils ont à s’exercer, le cortège de toutes les ſortes de persécutions 261. Préjugé cruel de l’État qui l’empêche de ſentir les maux qui ſont la ſuite de ces privilèges 263. Leur prix quel qu’il ſoit ne ſauroit compenſer le ravage qu’ils font 264. Déſaſtres qui en dérivent 265 & ſuiv. Ils ſont les ennemis des arts & du commerce ; pourquoi 314.
Productions du génie (les) ; révolutions qu’elles éprouvèrent à Rome 406 & ſuiv.
Profeſſions ; idée des vexations qu’elles exercent & de celles qu’elles ont à ſouffrir 249. Maximes pour ceux qui les profeſſent 250. En ôtant au peuple la faculté de choiſir celles qui lui conviennent, on les remplit de mauvais ouvriers 314.
Propriétaires des terres (les), comment ſont extorſionnés ſous le deſpotiſme 364. Combien ſont déſavantageux pour eux les emprunts publics 396.
Puiſſance ; heureuſe celle qui, la première, débarraſſera le commerce de toutes les entraves qui l’oppriment : proſpérité qui en ſera la ſuite 278.
Puiſſances (les), voiſines de la Suède, quel fut leur rôle pendant les factions 54. Effet de leur influence 55. Celles qui ont des côtes à garder ne peuvent franchir aisément les barrières de leurs voiſins 223.
Proſtitution (la), ce n’eſt pas elle qui multiplie les adultères, mais la galanterie étend la proſtitution 465 & ſuiv.

Proteſtans (les), chaſſés de France par l’intolérance eccléſiaſtique, trouvent par les arts un refuge dans toute l’Europe 305. Les arts & métiers qu’ils portèrent en d’autres climats n’y réuſſirent pas comme en France, quoiqu’ils y portaient la même induſtrie 311 & ſuiv.
Proteſtantiſme (le), tend au Socinianiſme 14.
Provinces-Unies ; leur hiſtoire offre de grandes ſingularités 90. Origine de leur union ibid. L’autorité n’y réſide point dans les États-Généraux fixés à la Haye, ibid. L’unanimité des villes & des provinces n’eſt pas d’une politique judicieuſe 92. Révolutions arrivées dans leur conſtitution ibid. & ſuiv. Pourquoi la Hollande conſervera ſa liberté 95. Compoſition de ſes armées, commandans de ſes fortereſſes 97. Selon toute probabilité, elles tomberont ſous le pouvoir monarchique 98. Elles ne ſe furent pas plutôt détachées de la Flandre qu’elles devinrent l’entrepôt du commerce du nord & du midi de l’Europe 235.
Pruſſiens ; quelle eſt leur diſcipline militaire 196 & ſuiv.
Pudeur (la), eſt ſous la ſauve-garde du ſexe timide 465.
Pythagore, philoſophe de la Grèce, avoit déjà imaginé les vrais élémens de l’aſtronomie, que Galilée confirma bien des ſiècles après par l’invention du téleſcope 434.
R
Recouvremens de l’impôt, ſur les terres, de quelle manière pourroient-ils ſe faire ? 352 & ſuiv. Inconvéniens de les faire par voye de régie 353. Abus qui s’en ſuivroient ibid. L’étendue des domaines devroit ſervir de règle ; inconvéniens ſans nombre qui ſe rencontrent dans cette méthode ibid. & ſuiv. Un cadaſtre exact de la meſure & de la valeur des terres applaniroit toutes les difficultés 355. Triſte ſituation de l’État quand le fiſc a recours aux fermes pour les faire 358.
Réformateurs (les) de la religion, démontrent l’abſurdité de nombre de principes du catholiciſme 10, 11.
Religion (la) doit ſon origine aux calamités qui ont affligé l’humanité 3. Elle eſt faite pour l’État & non pas l’État pour elle 141. L’homme ne doit compte qu’à Dieu de ſa religion intérieure 146. Époque à laquelle elle met le trouble dans toute l’Europe 191. À quoi ſe réduit ce qu’elle devroit nous défendre & nous preſcrire 456. Elle eſt perdue quand le prêtre mène uns vie ſcandaleuſe 465.
Repréſentans, en Angleterre ; leur nombre ne devroit-il pas être proportionné à la valeur des propriétés 86. Abus de l’uſage qui y eſt établi à cet égard ibid. & ſuiv. Réponſe impudente de l’un d’eux à ſes commettans 87.
République (la), doit être ſervie par ſes citoyens, mais chacun doit y contribuer ſuivant ſes facultés 228.
République commerçante. Époque où elle ſut tourner tous les événemens à ſon profit 237.
Revenus publics ; il eſt des cas où le beſoin public en exige l’aliénation d’une partie 398.
Révolte ; pourquoi celle des cœurs eſt la plus dangereuſe 151.
Révolutions (les) dans le gouvernement, ſe ſuccèdent partout avec rapidité 24, 25.
Richelieu (le cardinal de), premier miniſtre en France ſous le règne de Louis XIII, profita de la foibleſſe de l’Eſpagne ſous Philippe III pour remplir ſon ſiècle de ſes intrigues 163. Quel fut ſon premier mot en entrant au miniſtère 174 & ſuiv.
Richeſſes (les) ; quand elles ont pris l’aſcendant ſur les âmes, les opinions & les mœurs changent ; déſordres qui en ſont la ſuite 337. Leur amour étant l’unique appas, quel eſt le rôle qu’il fait jouer aux hommes 339. De quelque manière qu’elles entrent dans un État, elles ſont l’objet de l’ambition publique : quelle en eſt la ſuite 459 & ſuiv. Combien ſont avantageuſes à ceux qui les poſſèdent 460 & ſuiv. Par combien de moyens elles ſont une ſource de corruptions 461. Leur plus grande influence porte ſur les mœurs des femmes ibid.
Roi de Pruſſe (le) Frédéric le Grand, créa une tactique entièrement nouvelle 194. Idée de cette tactique 195. Ce prince, depuis Alexandre, n’a pas eu ſon égal pour l’étendue des talens ibid. L’Europe entière a embraſſé avec enthouſiaſme ſes inſtitutions 196. Ce n’eſt point à ce prince qu’il faut attribuer l’exceſſive multiplication des troupes en tems de paix, mais à Louis XIV, 199.
Roi de Suède (le), régnant, ſa conduite dans la révolution 56, 57.
Rois ; leurs diſputes ne finiront pas plus entr’eux, que leurs paſſions ne s’éteindront en eux-mêmes 182.
Rois d’Angleterre ; leur couronne eſt héréditaire 76. Sur quoi eſt aſſigné leur revenu 77. Gente d’autorité qui leur eſt confiée ibid. Ils ne peuvent exiger aucun impôt 79.
Romains ; la guerre, après avoir ſoumis à leur empire les plus grands peuples de l’Europe, les fit redevenir barbares 28. Se tuoient dans la crainte d’être redevables de la vie à leur égal 38. Ils perfectionnèrent l’art malitaire & conquirent le monde 184. Ils avoient bien ſenti les inconvémens de l’oiſiveté du ſoldat, & en avoient fait la baſe de leur diſcipline 203. Ils ſuccédèrent aux Carthaginois & aux Grecs dans les connoiſſances & l’exercice du commerce 232. L’eſprit de conquête dont ils étoient dévorés conſumoit les autres nations 323. Ils furent les imitateurs des Grecs en tous genres, mais reſtèrent fort au-deſſous de leurs modèles dans les beaux arts 405. La révolution dans les belles lettres fut chez eux l’ouvrage de quelques écrivains ambitieux 406. Les productions du génie y eurent toutes la même dégradation 407. Leur mythologie rendit à l’Italie les grâces de ſon ancienne littérature défigurée par la religion 415. Comme ils ont connu, ainſi que les Grecs, l’influence du dialecte ſur les mœurs, ils travaillèrent à étendre le leur par les armes 419. Raiſon pour laquelle ils ont eu des dieux méchans 445.
Rome ancienne, dut ſa fondation a des échappés aux flammes de Troyes, ou a des bandits de la Grèce & de l’Italie dont il ſortit un peuple de héros 27, 28. Époque à laquelle elle perdit de ſa gloire & de ſes ſuccès 184. Quand elle eut tout envahi, le commerce retourna à ſa ſource vers l’Orient 232. Maitreſſe de l’Univers & dédaignant l’agriculture, elle ne put réſiſter à des nations pouſſées par l’indigence & la barbarie 280. Ce fut environ l’an 700 de ſa fondation que naquit avec le Meſſie la religion chrétienne 333. Un goût sévère y préſidoit dans toutes les compoſitions en belles-lettres 406. Révolutions qu’y éprouvèrent les productions du génie 407 & ſuiv. Après avoir été ſaccagée par les barbares du nord, elle devint leur repaire 409. Elle nourrit aujourd’hui Rome moderne 425.
Royaliſme (le), en Suède, avant la révolution, étoit une hypocriſie ; ce qu’il en réſultoit 55 & ſuiv.
Ruſſes (les), n’ont pas les mêmes préjugés que les Turcs ſur l’honneur d’être étranglés par ordre du ſouverain, pourquoi 39. La grande opinion qu’ils ont d’eux mêmes eſt un obſtacle à leur civiliſation 48.
Ruſſie (en) ; le pouvoir arbitraire s’y oppoſe à la civiliſation, ainſi que le climat, l’étendue de l’empire & les deux claſſes d’hommes qui l’habitent 43 & ſuiv. Il y faudroit un tiers-état dont la sûreté fut entière pour les perſonnes & la propriété ; obſtacles qui s’y trouvent 45, 46. Examen des moyens employés par l’impératrice pour en civiliſer les habitans 48 & ſuiv. Elle n’offre des ſecours que pour les combats ; caractère de ſes ſoldats 49.
S
Sabat (le), à ne l’enviſager que ſous un point de vue politique, eſt une inſtitution admirable 289.
Savans, quels ſont ceux qui ſont faits pour être les amis des grands hommes 425.
Sauvages ; les avantages de leur état ne l’emportent pas à beaucoup près ſur ceux du nôtre 341.
Sculpture (la), par quelle voye lente elle parvint chez les Grecs à la perfection qui nous a donné pluſieurs chefs-d’œuvres 404. Elle flatte les rois & récompenſe les grands hommes 414.
Sel ; atrocité des impoſitions qu’y a mis le fiſc dans un gouvernement ou le prince a ſeul le droit des tributs 374 & ſuiv. Précautions priſes pour en empêcher la contrebande 376 & ſuiv. Atrocité de ces précautions ibid. Traitement affreux de celui qui le vend en contrebande 377.
Signeurs ; claſſe de miniſtres dans le gouvernement de la Chine 149.

Sociabilité (la) ; doutes ſi elle eſt ſi naturelle à l’eſpèce humaine 18. Elle eſt l’origine de la guerre ibid. Expoſition des motifs qui prouvent que l’homme tend de ſa nature à la ſociabilité 19 & ſuiv.
Société (la), dérive naturellement de la population & entraîne invinciblement le beſoin du gouvernement 17. Comparaiſon des hommes iſolés à des reſſorts épars, inconvéniens qui en réſultent 18. Leur comparaiſon avec ceux de la guerre ſuite de la ſociabilité 18 & ſuiv. Le gouvernement, par inſtitution, ne devroit tendre qu’à la sûreté de la ſociété, & par l’effet il ne tend qu’à celle de la puiſſance dominante 21. Les fondemens de la ſociété actuelle ſe perdent dans les ruines de quelque cataſtrophe 22. Elle fut formée par la famille, qui s’étendit & ſe diviſa 23. Quelques-uns prétendent que dans l’état de ſociété les volontés particulières doivent être ſoumiſes à la volonté générale 228. Ridiculité de cet axiome ibid. & ſuiv. Qu’eſt-ce qu’une ſociété ? 259. Ses beſoins même ont donné naiſſance aux arts dans l’enfance de l’eſprit humain 427. Pourquoi ſes maux deviennent ceux du citoyen 451. Ce fut avec elle que commença le devoir ſocial 452.
Sociétés (les), gravitent toutes par la loi de nature vers le deſpotiſme 25. Celles des tems anciens que devoient-elles être a-peu-près ? 157. Leur nature tient à la morale univerſelle 455.
Socinianiſme (le), tend au déiſme 14.
Socrate, philoſophe Athénien, ramena la philoſophie à la vraie ſageſſe, à la vertu 418. Il étendit il y a plus de deux mille ans ſur nos têtes un voile qui séparoit la morale de la religion 447.
Soldats, leur multiplication occaſionne l’oppreſſion univerſelle 201. Inconvéniens de leur oiſiveté ; remèdes à y apporter ibid. & ſuiv. L’augmentation des ſoldats en diminue le courage 203. Comparaiſon entre les anciens hommes de guerre François & ceux d’aujourd’hui 204. Plus il y en a dans un État plus la nation s’affoiblit, & plus un État s’affoiblit plus on les multiplie 205. Leur plus grand nombre ne fait que tenir à la chaîne des eſclaves déjà faits 206. Ils ruinent les champs qu’ils ne cultivent pas, de quelle manière 332. Ils peuvent rentrer dans les profeſſions utiles à la ſociété 474.
Soliman, empereur des Turcs, crée une loi pour prévenir pour lui & ſes ſucceſſeurs les dangers du gouvernement militaire : Abus qui en réſultèrent 34, 35.
Souverains ; l’avidité leur a fait mettre les impôts les plus déraiſonnables ſur les marchandiſes qui ſortent de leur pays & ſur celles qui y entrent 348 & ſuiv. Comment l’induſtrie de leurs ſujets en ſouffre néceſſairement 350. C’eſt une erreur de juger de la puiſſance des empires par le revenu des ſouverains 357. Déſordres qui ſuivront infailliblement s’ils ont ſeuls le droit des tributs 362 & ſuiv. Queſtion dont il faut chercher la réponſe dans leur cœur 383 & ſuiv. Quelle ſorte d’hommes ils doivent rejeter pour remplir le miniſtère dans leurs États 384 & ſuiv. Époque où les cœurs ſont remplis de rage contr’eux 401. Leurs ſoins partagés entre leurs ſujets en Europe & dans les deux Indes étant inſuffiſans, tout eſt tombé dans la confuſion 476. Ils doivent trouver dans cette Hiſtoire Philoſophique leurs devoirs & les droits des peuples 478.
Subſtitutions (les) de biens nobles, ſont fort nuiſibles à la propagation de l’eſpèce humaine 330. Elles immolent pluſieurs familles à une ſeule ibid. Outre l’obſtacle qu’elles apportent à la population, elles entraînent la pauvreté des peuples, comment ibid. & ſuiv.
Suède (la), royaume au nord de l’Europe ; idée de ſa conſtitution calquée ſur ſon hiſtoire 52. & ſuiv. Effets qu’y avoit produits l’influence des puiſſances voiſines 55. Révolution opérée par le monarque régnant 56, 57. Si ſon roi profite des circonſtances elle n’aura jamais eu de deſpote plus abſolu, mais elle ne pourra pas devenir plus malheureuſe qu’elle l’étoit 57.
Suiſſes (les), anciennement Helvétiens, ne devoient être ſubjugués que par Céſar 115. Origine de leur liberté actuelle 116. Forment une ligue composée de treize Cantons, idée de leur confédération ibid. Leur union fut inaltérable juſqu’au commencement du ſeizième ſiècle, alors la religion l’interrompit 117. Emploi qu’ils font de leur population 118. Le Suiſſe eſt par état un deſtructeur de l’Europe 119. C’eſt la nation dont le ſort doit le moins changer, pourquoi 120. Raiſons ſur leſquelles eſt fondée la ſtabilité de la république des Suiſſes 122. Leur manière de combattre les Bourguignons les avoit rendus auſſi fameux que formidables 190. Idée de leur bravoure ibid.
Superſtition (la), effrayée de la hardieſſe de Boccace & des découvertes de Galilée, jeta les hauts cris 433.
Sûreté perſonnelle (la), en Turquie, n’eſt le partage que du petit peuple 37.
T
Tabac ; exaction du fiſc, ſur ce genre, ſous un gouvernement oppreſſif 374 & ſuiv. Précautions du fiſc pour en empêcher l’entrée de l’étranger 375 & ſuiv.
Terrein ; ſon excellence eſt la principale cauſe qui a obligé les parties méridionales de l’Europe à recourir à des ſecours étrangers ; pourquoi 288.
Thalès, philoſophe Grec, avoit jeté les germes de la phyſique dans la théorie des Elémens de la matière 428.
Théocratie (la), ou le deſpotiſme ſacré, fut la plus cruelle des légiſlations, pourquoi 4, 5.
Tolérance religieuſe. On devra au Nouveau-Monde ſon introduction dans l’Ancien 15. Avantages qu’a produits celle de toutes les ſectes dans l’Amérique Septentrionale 16. Elle ſubſiſte ſans réſerve à Péterſbourg excepté pour les Juifs 47.
Torricelli, philoſophe Florentin, inventa le thermomètre pour peſer l’air 434.
Treize-cantons (les) de la Suiſſe, caractère de leurs habitant ; idée de leur conſtitution 116.
Tribunaux. Il y en a deux, celui de la nature & celui des loix 448. Quels ſont leurs effets ibid.
Tribut (le), eſt la contribution des citoyens au thréſor public ; par qui doivent-ils être préſentés 358. Déſordres qui ſont la ſuite du droit qu’on laiſſe au prince de le créer 362. Manière dont il s’établit ſur les boiſſons 369 & ſuiv. Et dont il ſe perçoit aux entrées ſur les denrées & ſur tous les objets du commerce 371 & ſuiv. C’eſt par le choix judicieux du miniſtre que le ſouverain en diſtribuera équitablement le poids énorme ſuivant les facultés des contribuables 384.
Turcs (les), autrefois tribu des Tartares, ne furent connus en Aſie qu’au commencement du treizième ſiècle 30. Mahomet, leur chef, s’empare en 1453 de Conſtantinople & en fait la capitale de ſon empire 31. Cauſes qui les empêchèrent de ſoumettre le reſte de l’Europe 32. Se glorifient d’un arrêt de mort prononcé par leur maître 37, 38.
Tyrannie (la). Extravagance où elle conduit l’homme quand elle eſt conſacrée par des idées religieuſes 37.
Tyrannie (la) monarchique, d’où elle réſulte 103. Effets de la ſubtilité de celle du fiſc ſous le deſpotiſme 378.


U
Univers (l’) aura enfin les conquérans en exécration 181.
V
Vauban, ainſi que Cohorn, ouvrit les yeux aux princes de l’Europe ſur l’art d’attaquer & de défendre les places 194.
Venize, république de l’Europe, ſon gouvernement préſente trois grands phénomènes 105 & ſuiv. Deſcription de cette ville ſuperbe 106. Les doges y furent élus par le peuple juſqu’en 1173, ils le ſont dès-lors par les nobles qui établirent l’ariſtocratie 107. Dont les vices furent tempérés autant que poſſible dans l’origine, de quelle manière 108. Quelles époques ont ruiné ſon commerce 109. Mœurs de cette ville ibid. & ſuiv. Singularité des ſoins du gouvernement pour la sûreté de la république 110. Fonctions &t importance des inquiſiteurs d’État 112. Le miniſtère de Venize ſe ſoutient par ſa fineſſe 115. Eſt le ſeul État qui ne ſe ſoit point laiſſé aſſujettir au pouvoir eccléſiaſtique 137. Sa libre & vaſte navigation lui apporta l’induſtrie 302.
Vérités (les), ſe tiennent toutes ; importance de celle que vient d’établir l’auteur ſur la conduite des gouvernemens 272 & ſuiv.
Vertu ; ce fut Socrate qui y ramena la philoſophie 428. Il n’y en a proprement qu’une, c’eſt la juſtice 448. Quelle erreur il y auroit à mépriſer les vertus ſous prétexte qu’elles ne ſont qu’inſtitutions de convenance 452. La néceſſité des vertus en fait l’eſſence & le mérite 453. Elle ſe règle ſur le juſte ou l’injuſte, mais elle varie à certains égards ſuivant les opinions de certains pays 454. Elle n’a plus d’aſyle quand le ſanctuaire du mariage eſt profané 465. Elle ne tombe dans l’aviliſſement que par la mauvaiſe conſtitution du gouvernement 468.
Vices ; il n’en eſt aucun qui en produiſe un ſi grand nombre que l’incontinence des femmes 461.
Villes capitales (les) ; pourquoi deviennent le centre de la population 327. Leur influence ſur les productions ibid. & ſuiv.
Vœu de chaſteté (le), répugne à la nature & nuit à la population 144.
Vœu d’obéiſſance (le), à une autre puiſſance qu’au ſouverain & à la loi, eſt d’un eſclave ou d’un rebelle 145.
Vœu de pauvreté (le), n’eſt que le vœu d’un inepte ou d’un pareſſeux ibid.
Voituriers (les), comment ſont ſuivis par le fiſc, dans un gouvernement oppreſſif, pour l’exaction du tribut, ſur eux & ce qu’ils conduiſent 368.
Voyages (les), ſur toutes les mers, quels avantages moraux ils ont apportés, & quels déſavantages 470 & ſuiv. Ceux qui en font de long cours ne laiſſent point de poſtérité 474 & ſuiv.
Voyageur (le), comment, dans le pays d’un deſpote, eſt extorſionné par le cabaretier pour ſubvenir au tribut du fiſc 368.
Fin de la Table des matières du Tome dixième.