L’Antiquaire (Scott, trad. Ménard)/Chapitre XXXVIII

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Traduction par Albert Montémont.
Ménard (Œuvres de Walter Scott, volume 7p. 379-386).


CHAPITRE XXXVIII.

LA CAUTION.


Eh bien, au pis aller, ce n’est pas là un crime de roi ni de fausse monnaie, en supposant même que je susse tout ce que tous m’accusez d’avoir su. Et quand ta tombe se serait ouverte pour livrer ses trésors à quelqu’un qui ne les soupçonnait pas, un loyal échange ne fut jamais un vol, encore moins une pure libéralité
Vieille comédie.


L’Antiquaire voulant profiter de la permission qui lui avait été donnée d’interroger l’accusé, préféra se rendre dans la chambre d’Édie, plutôt que de donner à cet examen la forme d’un second interrogatoire en le faisant venir de nouveau dans la salle du magistrat. Il trouva le vieillard assis près d’une croisée qui donnait sur la mer, et tandis qu’il la contemplait, de grosses larmes s’échappaient de ses yeux comme à son insu, et coulaient sur ses joues et sur sa barbe blanche. Ses traits étaient néanmoins calmes et composés ; son attitude et son maintien indiquaient la patience et la résignation. Oldbuck s’était approché de lui sans en être entendu, et le tira de sa rêverie en lui disant avec bonté : « Je suis fâché, Édie, de voir que vous vous laissiez ainsi abattre dans cette circonstance. «

Le mendiant tressaillit, se hâta d’essuyer ses yeux avec la manche de sa robe, et cherchant à reprendre son ton ordinaire d’indifférence et de jovialité, répondit, mais d’une voix plus tremblante que de coutume : — J’aurais bien pu juger, Monkbarns, que c’était vous ou quelqu’un de votre sorte qui veniez ainsi m’interrompre ; car c’est un des grands avantages des prisons et des cours de justice, que vous pouvez y entrer et en sortir tant qu’il vous plaît, sans qu’aucun des gens qui y sont employés vous en demandent jamais la cause.

— Eh bien ! Édie, j’espère que la cause qui vous chagrine maintenant n’est pas si désespérée que l’on ne puisse y remédier.

— Et moi j’aurais espéré, Monkbarns, répondit le mendiant d’un ton de reproche, que vous me connaîtriez assez pour ne pas croire qu’une semblable bagatelle pût faire couler des larmes de mes vieux yeux ; non, non, il faut autre chose pour cela. Mais c’est la fille de Caxon, cette pauvre enfant, qui est venue ici chercher des consolations et qui n’en a guère trouvé. Il n’y a pas eu de nouvelles du brick de Taffril depuis le dernier vent, et le bruit court, sur le quai, qu’un vaisseau du roi s’est brisé sur l’écueil de Rattray, et que l’équipage a été perdu. Dieu nous en préserve, car, j’en suis aussi sûr que je le suis de vous voir là, Monkbarns, le pauvre jeune Lovel, que vous aimiez tant, aura péri !

— Dieu nous en préserve en effet, dit l’Antiquaire en pâlissant ; j’aimerais mieux que le feu prît à Monkbarns ! Mon pauvre ami, mon cher collaborateur !… Je cours à l’instant sur le quai.

— Vous n’en apprendrez pas plus que je ne vous en ai dit, monsieur, dit Ochiltree, car les officiers ici ont été fort honnêtes, c’est-à-dire pour des gens de leur espèce, et ils ont pris tous les renseignemens que leur autorité leur permettait, sans obtenir aucun éclaircissement d’une manière ou de l’autre.

— Cela ne peut être, cela ne sera pas, dit l’Antiquaire, et je ne le croirais pas quand cela serait. Taffril est un excellent marin, et Lovel, mon pauvre Lovel a toutes les qualités utiles et agréables dans un compagnon de voyage par terre ou par mer ; c’est le seul, Édie, que, pour la candeur de son caractère, je voudrais choisir si j’entreprenais un voyage de mer, ce que je ne fais jamais que pour traverser le détroit, fragilem que mecum solvere phaselum[1], pour le compagnon de mes périls ; comme un être contre lequel les élémens ne peuvent nourrir aucune vengeance. Non, Édie, je le répète, ce n’est et ce ne peut être vrai ; c’est une fiction de cette coquine de renommée que je voudrais voir pendue avec sa trompette à son cou, qui n’est bonne qu’à faire perdre la tête aux honnêtes gens par ses bruits sinistres. Mais voyons, apprenez-moi comment vous vous êtes attiré cette mauvaise affaire.

— Me demandez-vous cela comme magistrat, Monkbarns, ou est-ce seulement pour votre propre satisfaction ?

— C’est pour ma satisfaction personnelle, dit l’Antiquaire.

— Remettez donc votre agenda et votre plume d’acier dans votre poche, car je ne vous dirai rien tant que je vous verrai dans les mains de quoi écrire ; cela fait peur à des gens ignorans comme moi. Il y a, morbleu, dans la chambre à côté, un clerc qui griffonnera du noir sur du blanc autant qu’il en faut pour pendre un homme, avant que celui-ci sache seulement ce qu’il a dit. »

Monkbarns, pour s’accommoder à l’humeur du vieillard, mit de côté son agenda.

Édie se mit alors à raconter avec la plus grande franchise toute cette partie de son histoire déjà connue du lecteur ; apprenant à l’Antiquaire la scène dont il avait été témoin entre Dousterswivel et son patron dans les ruines de Saint-Ruth, il avoua franchement qu’il n’avait pu résister à la tentation d’entraîner l’adepte encore une fois auprès de la tombe de Misticot, pour tirer une vengeance burlesque de son charlatanisme ; qu’il n’avait pas eu de peine à persuader à Steenie, qui était un garçon étourdi et déterminé, de participer à ce tour avec lui, mais que cette plaisanterie avait été poussée beaucoup plus loin qu’il n’en avait l’intention. À l’égard du portefeuille, il dit qu’il avait exprimé sa surprise et son chagrin en apprenant qu’il avait été ramassé par inadvertance ; que Steenie s’était engagé publiquement, en présence de tous les habitans de la chaumière, à le rapporter le lendemain, et qu’il en avait été empêché par sa mort prématurée.

L’Antiquaire réfléchit un moment, et dit ensuite : « Votre récit me paraît très probable, Édie, et je le crois, d’après ce que je connais des parties ; mais je crois aussi que vous en savez beaucoup plus que vous ne jugez à propos d’en dire au sujet du trésor trouvé. Je vous soupçonne d’avoir joué le rôle du lare familier dans Plaute, espèce de démon, Édie, pour mieux me faire comprendre de vous, qui a la garde des trésors cachés. Je me rappelle que vous fûtes la première personne que nous rencontrâmes quand sir Arthur fit son heureuse attaque sur la tombe de Misticot ; et que lorsque les travailleurs commencèrent à se ralentir, ce fut aussi vous, Édie, qui sautâtes le premier dans la fosse, et qui fîtes la découverte du trésor. Maintenant il faut que vous m’expliquiez tout cela, à moins que vous ne vouliez que je vous traite aussi mal qu’Euclio traite Saphila dans l’Aulularia[2].

— Bon Dieu, monsieur, qu’est-ce que j’entends à votre Howhowlaria ; cela ressemble plus au langage d’un chien qu’à celui d’un homme !

— Vous saviez cependant que la cassette au trésor était là ? continua Oldbuck.

— Mon cher monsieur, répondit Édie avec l’air de la plus grande simplicité, croyez-vous qu’une pauvre vieille créature comme moi aurait connu l’existence d’une chose semblable sans en tirer quelque avantage ? Et vous voyez bien que je n’en ai pas cherché et n’en ai pas eu ; quel intérêt aurais-je eu à me mêler de cela ?

— C’est précisément ce que je veux que vous m’expliquiez, car je suis positivement assuré que vous saviez qu’il était là.

— Votre Honneur est un homme entêté, Monkbarns, et pour un entêté je dois avouer que vous avez souvent raison.

— Vous convenez donc, Édie, que mon opinion est bien fondée ? »

Édie fit un signe affirmatif.

« Alors, vous voudrez bien m’expliquer toute l’affaire depuis le commencement jusqu’à la fin ?

— Si c’était un secret qui m’appartînt, Monkbarns, répliqua le mendiant, vous ne l’auriez pas demandé deux fois ; car je vous dis maintenant ce que j’ai dit souvent derrière votre dos, c’est que malgré toutes les lubies qui vous passent quelquefois par la tête, vous êtes encore le plus sage et le plus discret de tous nos gentilshommes du pays. Mais je serai franc avec vous, et je vous avouerai que c’est le secret d’un ami, et que je me laisserais plutôt écarteler par des chevaux sauvages, comme les fils d’Ammon, que de dire un mot de plus sur cette affaire, excepté qu’on ne voulût pas faire de mal, mais beaucoup de bien, au contraire, et qu’elle eut pour but de servir des gens qui en valent dix mille comme moi. Je ne crois pas qu’il y ait de loi qui puisse faire un crime de savoir où est caché l’argent des autres, pourvu qu’on ne mette pas la main dessus pour son compte. »

Oldbuck traversa deux ou trois fois la chambre dans une profonde rêverie, cherchant à trouver quelque raison plausible pour des transactions d’un genre si mystérieux ; mais son imagination fut complètement en défaut. Il se mit alors devant le prisonnier, et le regardant en face :

« Ami Édie, lui dit-il, votre histoire est une véritable énigme, et il faudrait un second Œdipe pour la deviner. Je vous dirai quelque autre jour quel était cet Œdipe si vous m’en faites souvenir. Quoi qu’il en soit, et que ce soit par l’effet de la sagesse ou par l’effet des lubies que vous me faites l’honneur de m’attribuer, je suis fortement disposé à croire que vous avez dit la vérité, d’autant plus que vous ne vous êtes pas servi de ces attestations des puissances suprêmes, comme j’ai remarqué que vos pareils ne manquaient jamais de le faire quand ils voulaient tromper les gens. (Ici Édie ne put s’empêcher de sourire.) C’est pourquoi, si vous voulez me répondre à une question, je tâcherai de vous faire rendre votre liberté.

— Si vous voulez me dire quelle est cette question, reprit Édie avec la prudence d’un véritable Écossais, je verrai si je puis y répondre ou non.

— C’est seulement de m’apprendre, dit l’Antiquaire, si Dousterswivel savait quelque chose de cette cassette de lingots cachée ?

— Lui ! le mauvais coquin, répondit Édie avec une brusque franchise ; il n’en serait guère resté si Dousterswivel avait pu savoir que ce trésor était là.

— C’est ce que je pensais, dit Oldbuck. Eh bien, Édie, si je réussis à vous procurer votre liberté, il faut être exact à paraître le jour que vous serez sommé, afin de me délivrer de ma garantie ; car ce n’est pas dans des temps comme les nôtres que des hommes prudens peuvent s’exposer à perdre leur caution, à moins que vous ne puissiez indiquer une autre aulam aurt plenam quadrilibrem[3] un autre Search N° 1er. »

Le mendiant secoua la tête en disant : « Ah ! je soupçonne qu’elle est envolée, la poule qui a pondu ces œufs d’or, car je ne l’appellerai pas l’oie, quoique ce soit ainsi que le dit le conte. Mais ne craignez rien, Monkbarns, je serai exact au jour, vous ne perdrez pas un sou à cause de moi ; et ma foi je ne serais pas fâché de sortir, maintenant que le temps est beau ; et puis je serai plus à portée d’apprendre les premières nouvelles qu’on aura de nos amis.

— Et moi, Édie, comme j’entends que le train a un peu cessé en bas, je présume que le bailli Little-John a congédié son précepteur militaire, et qu’il a quitté les travaux de Mars pour ceux de Thémis. Je vais donc aller lui parler. Quant aux déplorables nouvelles que vous m’avez données, je ne veux pas y croire.

— Dieu veuille que Votre Honneur ait raison, » dit le mendiant ; et Oldbuck sortit de la chambre.

L’Antiquaire trouva le magistrat épuisé par la fatigue de l’exercice, reposant dans son fauteuil de malade où il fredonnait l’air, Vivons gaîment, joyeux soldats, et entre chaque mesure se réconfortant l’estomac avec une cuillerée de soupe à la tortue. Il ordonna qu’on apportât un potage semblable à Oldbuck, qui le refusa en lui faisant observer que, n’étant pas militaire, il ne se souciait pas de renoncer à son habitude de ne jamais manger entre les heures régulières de ses repas. « C’est bon pour des soldats comme vous, bailli, qui saisissent l’occasion de manger quand elle se présente. Mais, à propos, j’ai appris avec peine qu’il y avait de mauvaises nouvelles du brick de Taffril.

— Ah, le pauvre diable ! dit le bailli ; il faisait tant d’honneur à la ville. Il s’était fort distingué le ler de juin.

— Mais, dit Oldbuck, je suis effrayé de vous en entendre ainsi parler au passé.

— Ma foi, je crains qu’il n’y ait que trop de raisons pour cela, Monkbarns ; cependant il ne faut pas encore désespérer tout-à-fait. On dit que cet accident est arrivé dans la baie de Rattray, à vingt milles environ, vers le nord, et près de la baie de Dirtenalan. J’y ai envoyé prendre des renseignemens, et votre neveu lui-même est sorti en courant comme s’il allait chercher le bulletin d’une victoire. »

À ce moment Hector entra en s’écriant : « Je crois que tout cela n’est qu’un maudit mensonge. Je ne puis trouver aucune autorité qui le confirme que le bruit général.

— Et dites-moi, je vous prie, monsieur Hector, dit son oncle, si cela était vrai, par la faute de qui Lovel se serait-il embarqué ?

— Par la mienne, à coup sûr, répondit Hector, mais par suite de mon malheur.

— Réellement ? dit son oncle ; je n’aurais jamais pensé cela.

— Mais cependant, monsieur, malgré tout votre penchant à me trouver des torts, répondit le jeune soldat, vous conviendrez au moins que dans cette occasion on ne peut douter de mes intentions. J’ai ajusté Lovel de mon mieux, et si j’avais mieux réussi, il est évident qu’il aurait eu mon mal et moi le sien.

— Et qui vous préparez-vous encore à ajuster, maintenant que vous traînez avec vous ce magasin de poudre à canon ?

— Je me prépare à la chasse dans les marais de lord Glenallan, monsieur, qui est pour le 12.

— Ah ! Hector, cette grande chasse vaudrait mieux,


« Omne cum Proteus pecus egit altos
Visere montes[4], »


si, au lieu de nos timides oiseaux de bruyère, vous aviez à combattre quelque phoque belliqueux.

— Que le diable emporte le veau marin ou le phoque, s’il vous plaît de l’appeler ainsi !… Il est bien dur de s’entendre reprocher sans cesse une sottise qu’on a faite.

— Allons, allons, dit Oldbuck, je suis bien aise que nous ayons assez de bon sens pour en être honteux ; mais, comme je déteste la race entière de Nemrod, je leur souhaite à tous le même sort… Allons, ne rechignez pas pour une plaisanterie, mon garçon, j’ai fini au sujet du phoque, bien que je parie que le bailli pourrait nous dire quelle est au juste la valeur de la peau des veaux marins.

— Elle est chère, très chère, la pêche n’en a pas été heureuse depuis peu, dit le magistrat.

— Nous pouvons en rendre témoignage, dit l’intarissable Antiquaire enchanté de l’avantage que cette circonstance lui avait donné sur le jeune chasseur : encore un mot, Hector, et puis,


« De la peau qui pour tous est de tant de valeur,
Nous couvrirons un corps jeune et plein de chaleur. »


Ah ! ah ! mon pauvre garçon !… allons, c’est fini, n’y pensons plus ; il faut que je m’occupe d’affaires. Bailli, un mot s’il vous plaît. Il faut que vous receviez ma caution, pour une somme modérée, s’entend, qui vous répondra de la présence du vieil Ochiltree.

— Vous ne réfléchissez pas à ce que vous demandez, dit le bailli ; songez donc que c’est un crime d’assassinat, de vol.

— Paix ! n’insistez pas là-dessus ; vous savez ce que je vous ai donné à entendre, je vous instruirai mieux plus tard ; je vous assure qu’il y a un secret dans cette affaire.

— Mais, monsieur Oldbuck, si l’état y est intéressé, moi qui ai toute l’année le dégoût de tant d’affaires insignifiantes, j’ai réellement le droit d’être consulté, et jusqu’à ce que je sache…

— Chut ! chut ! » dit l’Antiquaire en lui faisant un signe de l’œil, et en mettant le doigt sur sa bouche, « vous en aurez tout l’honneur et toute la direction quand les choses seront mûres. Mais nous avons affaire à un vieil obstiné qui ne veut pas entendre parler de mettre en ce moment deux personnes dans sa confidence, et il ne m’a pas encore très bien donné le fil de ces intrigues de Dousterswivel.

Ah ! ah ! Ainsi je présume qu’il faudra appliqua le bill aliens à ce drôle-là.

— À parler vrai, je n’en serais pas fâché.

— N’en dites pas davantage, reprit le magistrat, la chose sera faite tout de suite… Il sera éloigné tanquam suspect… Je crois que c’est là une de vos phrases, Monkbarns.

— Elle est classique, bailli, vous faites des progrès.

— Cependant j’ai été si accablé par les affaires publiques, que je me suis vu obligé de m’associer mon premier garçon. J’ai eu deux correspondances différentes avec le sous-secrétaire d’état ; l’une au sujet de la taxe projetée sur le chanvre de Riga, et l’autre sur le projet de détruire les sociétés politiques. Vous voyez donc que vous feriez bien de me communiquer ce que vous savez de la découverte de ce vieux mendiant, puisqu’il s’agit d’un complot contre l’état.

— Je le ferai dès que j’en serai le maître, reprit Oldbuck ; je hais l’embarras que cause la direction de ces sortes d’affaires. Souvenez-vous cependant que je n’ai pas dit positivement un complot contre l’état ; j’ai dit seulement que j’espérais découvrir, par l’entremise de cet homme, un coupable complot.

— S’il y a complot, il doit y avoir trahison ou sédition au moins, dit le bailli. Voulez-vous le cautionner pour quatre cents marcs ?

— Quatre cents marcs pour une vieille robe bleue ! rappelez-vous donc l’acte de 1701, sur le règlement des cautions… Ôtez un chiffre de cette somme, et je consens à lui donner ma garantie pour quarante.

— Eh bien, monsieur Oldbuck, vous savez que tout le monde à Fairport est disposé à vous obliger ; et outre cela, je vous connais pour un homme prudent et qui ne s’exposerait pas plus volontiers à perdre quarante marcs que quatre cents. Ainsi j’accepte votre caution, meo periculo[5]. Que dites-vous encore de cette phrase de loi ? Je l’ai retenue d’un savant conseiller. — Je vous garantis cela, disait-il, meo periculo.

— Et moi je garantis Édie Ochiltree de même, meo periculo, dit Oldbuck. Ainsi faites dresser à votre clerc l’acte de caution, et je vais le signer. »

Lorsque cette affaire fut terminée, l’Antiquaire communiqua à Édie l’heureuse nouvelle qu’il était encore une fois en liberté, en lui conseillant de diriger sa course vers Monkbarns. Il en prit lui-même la route, avec son neveu, après avoir accompli cette bonne œuvre.


  1. S’embarquer avec moi sur une fragile nacelle. a. m.
  2. Comédie de Plaute. a. m.
  3. Un autre pot de terre de quatre livres plein d’or. a. m.
  4. « Quand Protée mena ses troupeaux marins sur le haut des montagnes. » Horace, liv. I, ode ii. a. m.
  5. À mes risques et périls. a. m.