L’Encyclopédie/1re édition/AVALOIRE

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 1p. 858-859).
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AVALOIRE, s. f. outil dont les Chapeliers se servent pour avaler la ficelle, ou la faire descendre depuis le haut de la forme jusqu’au bas. Voyez Chapeau.

L’avaloire est un instrument moitié de bois & moitié de cuivre ou de fer : la partie qui est composée de bois a cinq ou six pouces de longueur, deux de largeur, & deux ou trois lignes d’épaisseur : mais elle est plus large par en-bas que par en haut ; le bas est garni dans toute sa longueur d’une rainure, pour mieux embrasser la ficelle : la partie de l’avaloire, qui est de fer, lui tient lieu de manche, & est garnie par sa partie supérieure d’une petite plaque de fer sur la quelle le Chapelier appuie le pouce en avalant la ficelle. Voyez Chapeau, & la figure 10, Planche du Chapelier.

Avaloire d’embas, s. f. terme de Bourrelier ; c’est une partie du harnois du cheval, qui consiste en une large bande de cuir double, assujettie par les deux bouts à deux grands anneaux de fer à l’extrémité des reculemens, & soûtenue par deux bandes de cuir qui descendent du sur-dos, & qui la tiennent en une position horisontale dans laquelle elle regne autour des cuisses du cheval : l’avaloire d’embas sert à faire reculer le carrosse au moyen des bandes de côté qui tirent les chaînettes, & par conséquent le timon en arriere. Voyez la figure 9, Planche du Bourrelier, qui représente l’avaloire d’un cheval de limon.