L’Encyclopédie/1re édition/BANNE

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 59-60).
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BANNE, s. f. (Commerce.) grande toile ou couverture qui sert à couvrir quelque chose, à la garantir du soleil, de la pluie ou autres injures de l’air.

Les marchandes Lingeres appellent aussi banne une toile de cinq ou six aunes de long, & d’environ trois quarts de large, qu’elles attachent sous l’auvent de leur boutique, & qui leur sert comme de montre.

Banne, qu’on nomme aussi manne & mannette, est un grand panier d’osier fendu, plus long que large, & de peu de profondeur, qui sert à emballer certaines sortes de marchandises.

Banne se dit d’une grande toile dont on couvre les bateaux de grains ou de drcgues, d’épiceries & d’autres marchandises, pour les préserver du mauvais tems.

Banne est encore la piece de toile que les rouliers & autres voituriers par terre mettent sur les balles, ballots & caisses qu’ils voiturent, pour les conserver. (G)

Banne, s. f. voiture dont en se sert pour transporter le charbon. Elle est à deux roues : la partie antérieure de son fond s’ouvre & se ferme ; se ferme tant qu’on veut conserver la voiture pleine ; s’ouvre quand on veut la vuider. Ses côtés sont revêtus de planches, vont en s’évasant, & forment une espece de boîte oblongue, plus ouverte par le haut que par le bas, de quatre à quatre piés & demi de long sur deux piés à deux piés & demi de large par le bas, & trois piés à trois piés & demi de large par le haut, & sur environ deux piés de hauteur perpendiculaire. Voyez Pl. de charbon, la banne ABCD, & le développement de son fond & de son derriere, EFGHIKLM.

Banne. Voyez Bache.