L’Encyclopédie/1re édition/ECHELLETTE

La bibliothèque libre.
◄  ECHELLER

ECHELLETTE, s. f. (Hist nat. Ornith.) pic de muraille, pic d’Auvergne, picus murarius ; oiseau un peu plus grand que le moineau, & de la grosseur de l’étourneau. Le bec est long, mince & noir ; la tête, le cou & le dos sont de couleur cendrée ; la poitrine est blanchâtre, & les ailes sont en partie de couleur cendrée, & en partie rouges ; la queue est courte ; les grandes plumes des ailes, & celles qui recouvrent la partie inférieure du dos, sont noires, de même que le ventre & les cuisses, qui sont courtes, comme dans toutes les especes de pics. L’échellette a trois doigts en-avant qui sont assez longs, & un seul en-arriere ; les ongles sont crochus & pointus. Aldrovande dit que cet oiseau est fort commun dans le Boulonnois : il vole à-peu-près comme la huppe ; car il agite continuellement ses ailes, & il change souvent de place. On lui a donné le nom de bec de muraille, parce qu’il se tient dans des trous de murs & d’arbres, comme les pics. Il se nourrit de petits insectes qu’il cherche dans les fentes des arbres ; on le voit souvent venir dans les villes, lorsqu’il y a des broüillards. Willugh. Ornith. Voy. Oiseau. (I)

Echellette, (Jurispr.) compte par échellette : lorsqu’il s’agit de compenser des fruits avec des réparations, les uns veulent que les fruits de chaque année soient compensés avec les intérêts de chaque année ; & s’il reste quelque chose, qu’il se compense sur le principal, ce qui souvent l’épuise avant ou lors de la clôture du compte : cela s’appelle compter par échellette. D’autres veulent que la liquidation des fruits & des intérêts se fasse à chaque année, mais que la compensation & imputation se fasse à la derniere année seulement. Chorier en sa jurisprudence de Guypape, p. 294. rapporte plusieurs arrêts pour l’une & l’autre maniere de compter. Le compte par échellette est le plus usité, & paroît le plus équitable. Voyez le dictionn. de Brillon, article Compte. (A)

Echellette, (Manufact, en soie.) voyez Escalette.