L’Encyclopédie/1re édition/FIEFFÉ

La bibliothèque libre.
◄  FIEFFE
FIEL  ►

FIEFFÉ, (Jurisp.) se dit de ce qui est tenu en fief.

Il y a des officiers fieffés, dont il est parlé dans une ordonnance de Charles VI. de l’an 1382, dite des maillotins ; & au registre E. de la chambre des comptes, 64. v°. à la fin. Ces officiers sont le connétable, le chambrier, le pannetier, le bouteiller.

Il y a encore présentement quelques offices fieffés, notamment des offices d’huissier & de sergens fieffés, qui sont tenus en fief, ou qui dépendent de quelque fief.

Un homme fieffé ou fiefvé ou homme de fief, est un vassal qui tient en foi du seigneur dominant.

Les pairs fieffés sont les hommes de fiefs. Voyez la coûtume de Lorraine, tit. j. art. 5.

Tailleur fieffé, étoit un officier qui tenoit en fief le droit de tailler les monnoies. Voyez Lauriere, gloss. au mot fief.

Héritiers fieffés ou fiefvés, sont les vassaux propriétaires de fiefs dont ils ont été adhérités, c’est-à-dire saisis & vêtus par le seigneur féodal. Coût. de Hainaue, ch. lxxvij. ancienne coutume du Perche, ch. ij. art. 7. Celle de Saint-Paul sous Artois, article 73. parle des héritages fieffés ou fiefvés.

En Normandie, héritage fieffé signifie quelquefois un héritage donné à rente. Coût. de Normandie, art. 452. (A)