L’Encyclopédie/1re édition/HYMNODE

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Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 397).
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HYMNODE, s. m. (Hist. anc.) chanteur d’hymne. C’est ainsi que les Grecs ont appellé ceux qui chantoient les hymnes, comme ils ont nommé hymnographes ceux qui les composoient. Voyez Hymnographe.

Les chanteurs d’hymnes ne furent pas toûjours, & dans toutes les occasions, de même sexe & de même rang. Tantôt c’étoient des filles seulement, comme dans les fêtes de Pallas ; tantôt des chœurs composés de jeunes filles & de jeunes garçons, comme dans les fêtes d’Apollon ; quelquefois comme à Delphes & à Délos, c’étoit le poëte lui-même, ou les prêtres avec leur famille entiere ; dans les veillées, c’étoient les prêtres seuls ; mais au lieu que dans les solemnités, on se servoit communément de la cythare, ici les prêtres unissoient leurs voix au son des flûtes. De-là vient qu’Arnobe dit quelque part, des hymnes chantés dans les veillées, qu’ils sont, si je puis m’expliquer de la sorte, l’exercice matinal des dieux, exercitationes deorum matutinas collatas ad tibiam. (D. J.)