L’Encyclopédie/1re édition/SALBANDES

La bibliothèque libre.

SALBANDES, s. f. pl. (Hist. nat. Minéral.) les minéralogistes allemands se servent de ce mot pour désigner les parties de la roche d’une montagne qui touchent immédiatement à un filon métallique, & qui séparent ou tranchent la mine d’avec ce qui n’en est point. On pourroit en françois rendre ce mot par lisieres ou ailes, parce que ces salbandes terminent les côtés du filon, comme la lisiere termine une étoffe. Chaque filon réglé a quatre salbandes, c’est à-dire, quatre côtés par lesquels il se distingue de la roche qui l’environne ; savoir, au-dessus & au-dessous de lui, & à ses deux côtés. Dans ces parties le filon est quelquefois tranché net, ou distingué de la roche comme si on lui eût taillé un canal avec le ciseau & le maillet : en un mot, les salbandes sont les parois du conduit dans lequel un filon est renfermé. Quelquefois on trouve entre le filon & la roche qui lui sert d’enveloppe, une terre fine, molle & onctueuse, que les mineurs allemands nomment besteg ou bestieg ; ils la regardent comme un signe favorable qui annonce la présence d’une mine de bonne qualité. On regarde aussi comme un bon signe lorsque les salbandes, ou la pierre qui sert d’écorce & d’enveloppe au filon, est du spath ou du quartz, parce que les pierres sont les matrices, ou les minieres les plus ordinaires des métaux. Voyez Filons, Minieres, Mine, &c. (—)