L’Encyclopédie/1re édition/SANDI-SIMODISINO

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SANDI-SIMODISINO, (Hist. mod. superst.) c’est le nom que les negres du royaume de Quoja, dans les parties intérieures de l’Afrique, donnent à des jeunes filles, qui sont pendant quatre mois séparées du reste des humains, & qui vivent en communauté sous des cabanes bâties dans les bois, pour recevoir de l’éducation ; la supérieure de cette espece de communauté, s’appelle soguilli ; c’est une matrone respectable par son âge ; les jeunes filles qui doivent être élevées dans cette retraite, sont toutes nues, pendant le tems de leur séjour dans cette école ; on les conduit à un ruisseau où on les baigne, on les frotte avec de l’huile, & on leur fait la cérémonie de la circoncision, qui consiste à leur couper le clitoris, opération très-douloureuse, mais qui est bientôt guérie ; l’éducation consiste à leur apprendre des danses fort lascives, & à chanter des hymnes très-indécens, en l’honneur de l’idole sandi ; quand le tems du noviciat est expiré, la dame supérieure conduit ses éleves au palais du roi, au milieu des acclamations du peuple, elles font devant sa majesté les exercices qu’elles ont appris, après quoi on les remet à leurs parens qui sont charmés des talens que leurs filles ont acquis.