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L’Idylle vénitienne/Farniente

La bibliothèque libre.
Georges Crès et Cie, Éditeurs (p. 93-94).


XIV

FARNIENTE


Ma tête lasse est un oiseau peureux, blotti contre votre poitrine…

L’heure est jolie ! Il fait bon, il fait doux, il fait bleu… L’automne, avant de mourir, nous caresse…

Non, non, ne vous levez pas ! Restez ainsi, sur le divan, toute longue ! J’ai votre âme sous mon oreille ; j’entends battre votre cœur ; je vois, là-bas, dans la fenêtre ouverte, l’église de l’île des Tombes, blanche et luisante, — comme un pendentif, — entre vos seins…