Ô blanche fleur des airs,
Fleur de l’inexistence,
Aux immobiles mers
De radieux silence.
Comme la mort tu luis
Dans un ciel solitaire ;
De toi toute la terre
Est pâle, cette nuit.
Ô lune ! vers tes cimes
D’irrespirable paix,
Quels frissons unanimes
Montent de ces bosquets
Vers tes calmes rivages,
Du sein tremblant des flots,
Quelle plainte sauvage
S’exhale, et quel sanglot !
Ô blanche fleur qui vois
Notre âme inassouvie,
Attire-nous à toi
Au-delà de la vie !