La Doctrine du fascisme/32

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Traduction par Charles Belin.
Vallecchi (p. 58-60).

6. Conception éthique et réaliste

(8) « La tradition est certainement une des plus grandes forces spirituelles des peuples, en tant qu’elle est une création successive et constante de leur âme ». (Breve preludio, dans Gerarchia, a. I, 1922, No I ; et dans Tempi della rivoluzione fascista, Milan, Alpes, 1930, p. 13).

(9) « Notre tempérament nous porte à envisager l’aspect concret des problèmes et non leurs sublimations idéologiques et mystiques. Et c’est pourquoi nous retrouvons facilement l’équilibre ». (Aspects du drame, dans le Popolo d’Italia du 31 octobre 1917 ; et dans Scritti e Discorsi, vol. I : Dall’Intervento al Fascismo, Milan, Hoepli, 1934, p. 271).

« Notre bataille est plus ingrate, mais elle est plus belle parce qu’elle nous oblige à ne compter que sur nos forces. Nous avons mis en pièces toutes les vérités révélées, nous avons craché sur tous les dogmes, nous avons rejeté tous les paradis, nous avons bafoué tous les charlatans — blancs, rouges, noirs — qui introduisent dans le commerce les drogues miraculeuses qui donneront « le bonheur » au genre humain. Nous ne croyons ni aux programmes, ni aux plans, ni aux saints, ni aux apôtres, et surtout nous ne croyons pas au bonheur, au salut et à la terre promise.

« Nous ne croyons pas à une solution unique, qu’elle soit économique, politique ou morale, à une solution linéaire des problèmes de la vie, parce que — ô illustres chantres de toutes les sacristies, — la vie n’est pas linéaire et vous ne la réduirez jamais à un segment circonscrit par des besoins primordiaux ». (Il faut naviguer, dans le Popolo d’Italia, 1er janvier 1922, et dans Diuturna, p. 223).

(10) « Nous, nous ne sommes pas, et nous ne voulons pas être des momies perpétuellement immobiles, le visage toujours tourné vers le même horizon, nous ne voulons pas non plus nous renfermer dans les étroites limites de la bigoterie subversive, où l’on rabâche mécaniquement des formules pareilles aux prières des religions professées ; mais nous sommes des hommes, et des hommes vivants, qui veulent apporter leur contribution, si modeste soit-elle, à la création de l’histoire ». (Audace, dans le Popolo d’Italia, 15 novembre 1914, et dans Scritti e Discorsi, vol. I : Dall’intervento al Fascismo, Milan, Hoepli, 1934, p. 7).

« Nous utilisons des valeurs morales et traditionnelles, que le socialisme néglige et méprise ; mais avant tout, l’esprit fasciste a horreur de tout ce qui est hypothèque arbitraire sur le mystérieux avenir ». (Après deux ans, dans le Popolo d’Italia, 23 mars 1921, et dans Scritti e Discorsi, vol. II : La Rivoluzione fascista, Milan, Hoepli, 1934, p. 151).

« En présence des mots et des idées de conservation et de rénovation, de tradition et de progrès, qui se formulent de droite et de gauche, nous ne nous cramponnons pas désespérément au passé, comme à une dernière planche de salut, et nous ne nous lançons pas non plus à corps perdu dans les mirages séduisants de l’avenir ». (Breve preludio, id ., p. 235).

« La négation, l’immobilité éternelle, c’est la damnation. Je suis pour le mouvement. Je suis un marcheur ». (E. Ludwig, Entretiens avec Mussolini, p. 204).