La Doctrine du fascisme/36

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Traduction par Charles Belin.
Vallecchi (p. 66-67).

10. Conception de l’État

(20) « Une nation existe en tant qu’elle est un peuple. Un peuple s’élève quand il est nombreux, laborieux, organisé. La puissance est la résultante de ce trinôme fondamental ». (À l’Assemblée générale du Régime, 10 mars 1929 ; dans Scritti e Discorsi, vol. VII, p. 11).

« Le fascisme ne nie pas l’État ; il affirme qu’une société civique nationale ou impériale ne peut être conçue que sous la forme de l’État ». (État, anti-État, Fascisme, dans Gerarchia, 25 juin 1922 et dans Scritti e Discorsi, vol. II, p. 291.).

« Pour nous, la Nation est surtout esprit et non pas seulement territoire. Il y a des États qui ont eu d’immenses territoires et qui n’ont laissé aucune trace dans l’histoire de l’humanité. Ce n’est pas seulement le nombre, car il y a eu, dans l’histoire, des États très petits, microscopiques, qui ont laissé des documents importants, impérissables dans l’art et dans la philosophie.

« La grandeur de la Nation est un ensemble de toutes ces énergies, de toutes ces conditions. Une nation est grande lorsqu’elle traduit dans la réalité la force de son esprit ». (Discours de Naples, 24 octobre 1922 ; id., p. 339).

« Nous voulons unifier la nation dans l’État souverain, qui est au-dessus de tous et peut-être contre tous, parce qu’il représente la continuité morale de la nation dans l’histoire. Sans l’État, la nation n’existe pas ; il n’y a que des agrégats humains, susceptibles de toutes les désintégrations que l’histoire peut leur infliger ». (Au Conseil national du Parti fasciste, 7 août 1924, Scritti e Discorsi, vol. IV, p. 235).