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La France littéraire, ou Dictionnaire bibliographique/Urtubie (Théodore-Bernard-Simon, dit le chevalier d’)

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URTUBIE (Théod.-Bernard-Simon, dit le chevalier d’), général d’artillerie[1], puis commandant de l’artillerie de la dix-septième division militaire jusqu’en août 1797 ; plus tard, lorsque son âge et ses infirmités l’obligèrent de prendre sa retraite, administrateur de la caisse d’amortissement ; né à La Fère (Aisne), mort en 1807.

— * Petit (le) Manuel de l’artilleur, ou Instruction par demandes et par réponses sur plusieurs objets d’artillerie; par M. le chev. ***. Bastia, Bastini, 1785, in-12.

— Le même ouvrage, sous ce titre : Manuel de l’artilleur, contenant tous les objets dont la connaissance est nécessaire aux officiers et sous-officiers de l’artillerie, suivant l’approbation de Cribeauval. Ve édition, totalement revue et augmentée de deux chapitres sur l’artillerie à cheval, et sur les manœuvres des pièces de campagne avec l’infanterie, et entièrement refondue quant à la partie chimique. Paris, an iii (1795), in-8, avec 14 pl., 5 fr.

Le Manuel de l’artillerie, qu’on doit au général d’Urtubie, est le premier ouvrage de ce genre qui ait paru : il réunit sur-le-champ tous les suffrages, et devint le livre indispensable de tout officier d’artillerie. Si « l’Aide-Mémoire » du général Gassendi a depuis été préféré, c’est par une raison qui n’ôte rien au mérite du Manuel. A mesure qu’un art se perfectionne, les derniers écrits qui en traitent doivent nécessairement l’emporter sur les premiers, par cela seul qu’ils en présentent l’état actuel. La primauté n’en reste pas moins à celui qui n’a été devancé par personne, et dont le livre a servi de modèle à de plus récents.

Heureux qui les premiers marchent dans la carrière !


  1. Le chevalier d’Urtubie avait un frère (Louis-Jean-Charles) aussi général d’artillerie, mort en 1809, mais de qui l’on ne connaît aucun écrit.