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La Maison des hiboux/Texte entier

La bibliothèque libre.
Traduction par Mme Emm. Raymond.
Librairie de Firmin-Didot et Cie (2 volumesp. 1-336).


BIBLIOTHÈQUE DES MÈRES DE FAMILLE




LA
MAISON DES HIBOUX




Tome I.


TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT. — MESNIL (EURE).
LA
MAISON DES HIBOUX


ROMAN POSTHUME


DE E. MARLITT


TRADUIT DE L’ALLEMAND


Par Mme Emm. RAYMOND.




TOME PREMIER


PARIS


LIBRAIRIE DE FIRMIN-DIDOT ET Cie


IMPRIMEURS DE L’INSTITUT, RUE JACOB, 56


1889


Tous droits réservés

TABLE DES MATIÈRES

(ne fait pas partie de l’ouvrage original)

LA MAISON DES HIBOUX.



I.


Les bosquets de syringas, les épines doubles, les boules-de-neige, dont était plantée la cour, dans la propriété de la famille de Gérold, avaient autant de fleurs que de feuilles ; la fontaine chassait avec vigueur, dans un déversoir de pierre, son filet d’eau illuminé par un soleil de mai, et sur tous les toits les moineaux s’adressaient de bruyants appels. Il semblait qu’une vie plus intense que jamais se dégageait de tout ce qui fleurissait et s’agitait dans le parc du château d’Altenstein, domaine des Gérold. Il y avait là comme un sentiment d’allégresse, celui que l’on éprouve quand on n’est point arraché à sa demeure, quand il est permis d’y rester, d’y vivre et d’y mourir ; en effet, les bosquets, la fontaine qui bavardait sans relâche, les moineaux qui s’interpellaient joyeusement, rien de tout cela n’était troublé dans ses coutumes, rien ne se ressentait de l’agitation éprouvée par les araignées et les cloportes, brusquement délogés de leurs refuges, et jadis protégés par les armoires et les bahuts séculaires meublant le château. Le spectacle que celui-ci offrait était, de fait, lamentable : on eût dit que la guerre, avec tout ce qu’elle comporte de malheurs et de ruines, avait passé comme un ouragan au travers de ce vieux logis ; les murs étaient dépouillés, et le parquet de la salle à manger se trouvait couvert d’objets hétéroclites jetés au hasard. Tout ce que plusieurs générations de maîtresses de maison habiles et bien avisées avaient accumulé dans leurs armoires à linge, tout ce que leurs époux avaient acquis par héritage ou de leurs deniers, en fait d’argenterie, d’armes, de meubles, était parsemé dans cette vaste pièce, exposé aux regards des acquéreurs, et destiné à s’éparpiller dans toutes les directions.

Combien était poignante dans sa monotonie indifférente la voix du commissaire-priseur, désignant les lots, et répétant : « Une fois… deux fois… » ! En vérité, il y avait lieu de s’étonner que l’un des Gérold ne se réveillât pas de son sommeil séculaire, qu’il ne quittât point sa demeure souterraine située sous la chapelle de l’habitation, et qu’il ne vint pas protester, la lance au poing, contre cette « autorité de justice » à lui inconnue. Il y avait sous cette chapelle plus d’un Gérold à forte poigne capable de défendre avec obstination ce qui lui appartenait à titre légitime, ou même illégitime. Mais leur descendant, le dernier propriétaire, celui qui voyait enlever tout ce qu’il possédait en biens meubles, était d’humeur plus accommodante ; c’était un homme d’une beauté délicate et noble, aux veux voilés, au front méditatif, que la pensée avait creusé et qu’elle éclairait à la fois.

Il était assis dans une petite chambre devant une fenêtre voilée par des bosquets de syringas ; à chaque souffle de vent, les branches souples des arbustes venaient heurter à cette fenêtre, qui, sourde à leur appel, restait hermétiquement close afin de ne point livrer passage aux échos de la vente, faite par autorité de justice.

M. de Gérold écrivait sur la table en bois de sapin dont on lui avait concédé l’usage avec magnanimité. Il lui importait peu, évidemment, que son manuscrit reposât sur une table jusqu’ici reléguée à l’office ; son esprit, momentanément enlevé au inonde extérieur et visible, était plongé dans une profonde méditation, tandis que sa main traçait sur le papier des caractères délicats ; il ne semblait revenir à la réalité des choses qu’au moment où les branches des arbustes frappaient les carreaux, comme l’aurait pu faire une main amie^ et à ce moment un sourire joyeux venait éclairer ses traits.

Il n’était point seul dans cette chambre ; il y avait dans l’embrasure de la fenêtre une petite fille dont la tête était couverte d’une épaisse chevelure blonde. Elle aussi s’absorbait du monde extérieur dans la contemplation de tout ce qu’elle préférait ; elle avait accumulé autour d’elle tous les objets auxquels son cœur était attaché : le beau service en porcelaine décorée, destiné à une table enfantine, qui lui avait été envoyé par la bonne Altesse ; puis toutes les poupées, les belles dames, traînant majestueusement leurs robes à queue, sans compter les bébés, capables de pousser un cri strident quand on les pressait, mais ayant sur les vrais bébés cette supériorité de ne point crier quand on ne les y invitait pas ; chacun de ces personnages, que les enfants ne peuvent se résoudre à considérer comme étant réellement vivants, ni véritablement inertes, lui avait été envoyé pour Noël, ou pour les jours anniversaires, dans de longues caisses portant cette adresse tracée par la tante Claudine : « À ma petite Élisabeth de Gérold… » Papa avait toujours lu cette adresse à sa fillette.

Maintenant Élisabeth restait immobile au milieu de ses richesses, tenant tendrement dans ses bras l’un des bébés, — le plus chétif de tous, — et fixant ses grands yeux bleus, qui exprimaient l’inquiétude et l’effroi, sur cette porte par laquelle avaient passé de vilains hommes inconnus, emportant les derniers tableaux et la belle horloge qui faisait toujours tic tac.

Elle rangeait soigneusement le lit portatif du bébé à grosse tête de porcelaine, mais en observant un silence religieux ; quand il écrivait, papa sursautait lorsqu’elle lui adressait la parole il fallait donc se taire :… et elle se tut, même quand la porte s’ouvrit doucement : seulement le bébé glissa hors des genoux de la petite fille, sans qu’elle eût cure du dommage qui pourrait résulter de cette négligence ; la petite fille se leva et courut, non sans trébucher, au travers de la chambre, pour tendre les bras et lever un visage radieux vers la dame qui venait d’entrer.

Elle était venue, la tante Claudine, la belle tante ; comme l’enfant la préférait à cette institutrice si dédaigneuse, à miss Hapkins, qui trouvait que la maison était trop pauvre, et qui avait été fort impolie avec papa, et qui avait voulu partir ! Elle était partie, et la petite avait soigneusement essuyé ses joues pour en effacer la trace du froid baiser que miss Hapkins y avait mis en partant… C’était bien différent maintenant ! Deux bras la soulevèrent avec tendresse pour l’embrasser affectueusement. La jeune dame avançait de son pas léger à peine perceptible ; seulement sa robe de soie foncée bruyait un peu autour d’elle lorsqu’elle posa sa main sur l’épaule de l’homme qui, penché sur son manuscrit, continuait à écrire.

— Jean !… dit-elle doucement, en se penchant vers son visage.

Il tressaillit violemment, et aussitôt se trouva debout.

— Oh ! Claudine !… s’écria-t-il avec effroi, — ma sœur bien-aimée, mon enfant chérie, il ne fallait pas venir ici. Tu le vois, je supporte aisément tout ceci ; j’y étais d’ailleurs préparé ; mais toi ! Comme tu vas souffrir en assistant à cet effondrement, en voyant disperser aux quatre points cardinaux tout ce que tu as connu et aimé ici, tout ce qui représentait pour toi le passé, le tien et celui de notre famille ! Pauvre, pauvre enfant ! Combien je souffre en voyant tes yeux meurtris par les larmes !

— J’ai un peu pleuré ; mais rassure-toi, seulement quelques petites larmes, répondit-elle d’une voix douce, qui témoignait cependant d’une émotion douloureuse… Et sais-tu par qui mon courage a été mis en déroute ? Par le vieux cheval, que j’ai rencontré au moment où on l’emmenait, et qui m’a reconnue, la brave bête…

— Oui, Pierre est parti, dit la petite Élisabeth ; il ne reviendra plus, le bon Pierre ; et la voiture est aussi partie ; papa va être obligé de s’en aller à pied à la maison des Hiboux.

— Non, mon cœur, car j’ai amené une voiture, répondit la tante Claudine, en consolant l’enfant ; je ne quitte pas mes vêtements de voyage, Jean…

— Et je ne t’y engage pas, dans cette maison devenue étrangère ; je ne puis même pas t’offrir un rafraîchissement quelconque. La cuisinière nous a servi ce matin notre dernier potage ; puis elle est partie pour prendre son nouveau service… Tu le vois… ce sont là autant de petites amertumes dont tu prends ta part et que tu aurais pu ignorer ; il faudra du temps pour que tu oublies cette vision de la misère dont tu seras hantée, même après ta rentrée à la cour.

Elle secoua doucement la tête.

— Je ne retournerai plus à la cour ; je reste près de toi, dit-elle d’un ton à la fois doux et ferme.

Jean fît quelques pas en arrière.

— Comment ?… tu veux rester près de moi ?… Partager ma misère… Jamais, Claudine, jamais ! Notre beau cygne, la joie et la consolation de tous ceux qui la connaissent, irait s’ensevelir dans le nid des hiboux ! Pour qui me prends-tu, si tu crois que je pourrai jamais accepter une pareille immolation ? Je me retire volontiers, et même l’âme paisible, dans ce vieux logis qui t’appartient par héritage, et dont tu m’as généreusement offert l’abri. J’y vivrai tranquille et même satisfait, parce que j’ai mon fidèle compagnon, qui est mon travail. Il me délivre de tout souci, il adoucit mon pain sec et jettera des reflets dorés sur ces vieilles murailles dénudées ; mais toi ? Toi !…

— J’ai prévu cette protestation, et j’ai agi en conséquence, répondit Claudine, en levant sur son frère ses yeux aux paupières garnies d’une épaisse frange formée par ses cils… Je sais que tu n’as pas besoin de moi, que tu es un ermite patient et silencieux. Mais que deviendrait ta petite Élisabeth ?

Il jeta un regard de confusion sur l’enfant, qui s’efforçait d’endosser un petit manteau rond en indienne semblable aux manteaux que portent les paysannes de la Thuringe.

— … Mais, fît-il en balbutiant, Mlle Lindenmeyer nous reste.

Mlle Lindenmeyer a été une bonne et fidèle femme de chambre pour notre grand’mère ; elle a un cœur d’or : mais elle est âgée et débile ; il est impossible que nous lui imposions la charge de veiller sur l’enfant. Il ne s’agit pas d’ailleurs seulement des soins matériels à lui donner : as-tu songé à son instruction ainsi qu’à son éducation ? Va ! laisse-moi agir à ma guise, ajouta-t-elle en souriant, je ne suis pas tout à fait sans reproche : je n’aurais pas dû m’attacher à cette chère vieille Altesse. J’aurais dû refuser la fonction de dame d’honneur, rester près de toi, enrayer suivant l’état de mes forces la roue qui était entraînée sur la pente ; à ce moment-là déjà, la maison Gérold ne connaissait plus la prospérité.

— Et ton frère, agissant comme un fou, a ramené d’Espagne une femme frêle de corps et d’esprit, qui n’a pu s’accoutumer à notre rude climat, ni accepter nos habitudes, qui a langui toujours souffrante, jusqu’au moment où Dieu l’a délivrée de ses maux en la reprenant, n’est-ce pas, Claudine ? fit M. de Gérold avec amertume.

— … En outre, il était un homme inutile, un détestable chef de maison, qui étudiait au travers de son microscope la structure des plantes et célébrait leur grâce et leur beauté, au lieu de les traiter en pâturages productifs : oui, cela est exact ! La fortune déjà ébranlée de notre famille ne pouvait tomber en de pires mains. Mais suis-je donc uniquement responsable de cette triste situation ? Est-ce ma faute s’il n’y a pas dans mes veines une seule goutte de ce sang paysan qui s’était fort bien mélangé au sang bleu de nos ancêtres ? La culture de la terre, l’élève des bestiaux, avaient fondé la fortune des Gérold, actuellement détruite et jetée aux vents… Et je dois rougir devant le plus pauvre journalier du village, qui, lui du moins, a su conserver et cultiver le champ de pommes de terre représentant son héritage. Je n’ai rien… je n’emporte rien, sinon ma plume et une poignée de monnaie destinée à payer un peu de pain pour mon enfant et pour moi jusqu’au jour où mon manuscrit sera terminé et livré… C’est pourquoi je travaille avec tant d’application… Il s’arrêta un moment. Puis, souriant avec amertume, il se rapprocha de sa sœur et posa ses deux mains sur ses épaules.

— … Vois-tu mon enfant, ma sœur par le cœur autant que par le sang, nous deux les derniers de la lignée, nous sommes des oiseaux inquiets, que la vieille race des Gérold a couvés involontairement à l’issue de sa longue carrière. Déjà, quand nous étions tout petits, nous nous engagions instinctivement dans une voie qui s’écartait de nos traditions. Un rêveur amoureux des étoiles, épris d’idéal… Toi, tu étais un rossignol aux chants cristallins, une sorte de déesse de la bonté et de la générosité, soumettant toutes les âmes, à force de dévouement aux peines et aux besoins d’autrui… Et tu voudrais te soustraire à ta mission, qui est de répandre sur le monde la paix et la joie, pour venir t’ensevelir près d’un malheureux homme distrait, d’un rat de bibliothèque, d’un être incapable d’apporter le moindre agrément à ses semblables et qui, pour n’être point un égoïste, doit vivre seul… en égoïste ? Non, tu ne passeras pas le seuil de la maison des Hiboux, fit-il en secouant la tête avec énergie. Remonte en voiture, retourne là-bas. Mes jambes se sont rouillées à force de rester immobiles pendant que je travaille dans ce réduit où je m’abritais contre toute distraction. La course à fournir d’ici à la maison des Hiboux me fera grand bien, et notre vieux et fidèle Frédéric portera l’enfant quand elle sera fatiguée de marcher près de moi. Adieu donc, Claudine !

Il tendit les bras pour embrasser sa sœur, mais elle recula.

— Sais-tu seulement s’il m’est possible de retourner là-bas ? lui dit-elle. J’ai demandé et obtenu mon congé. Ma chère vieille Altesse m’a comprise et sans qu’une seule question m’ait été adressée par elle, la situation lui est connue. Et… je t’en prie, Jean… ajouta-t-elle, tandis qu’une faible rougeur s’étendait sur son visage, ne m’interroge point… Sache seulement qu’en dehors du désir que j’éprouve de vivre près de toi, de veiller sur toi et sur ton enfant, j’ai encore un motif qui me fait désirer la solitude. Prends-moi telle que je viens à toi, le cœur tout rempli de tendresse fraternelle… Veux-tu ?

Il l’attira vers lui en silence et baisa son front.

Elle respira profondément.

— Sans doute, reprit-elle en souriant, nos ressources seront modiques. Mais il n’est pas question de misère. Son Altesse n’a pas consenti à ce que je renonce aux appointements qu’elle m’avait attribués, et l’héritage de notre grand’mère jette chaque année une jolie petite somme dans mon escarcelle. Nous n’avons donc pas la perspective de mourir de faim ensemble, et je ne souffrirai pas que tu travailles comme un manœuvre. C’est dans le repos d’un esprit assuré du lendemain, et uniquement pour ta satisfaction, que tu procéderas à l’achèvement de ton bel ouvrage… Et maintenant il faut faire tes derniers préparatifs et nous mettre en route.

Son regard, en interrogeant la pièce absolument vide, s’arrêta sur une petite malle.

— Oui, dit Jean qui avait suivi ce regard, c’est tout ce qui m’appartient, tout ce que j’ai le droit d’emporter avec moi… un vêtement de rechange… Mais que dis-je ? et quelle ingratitude est la mienne ! fit-il en se frappant le front, tandis qu’un rayon joyeux passait dans son regard. Vois, Claudine, combien cela est extraordinaire ! Connais-tu un ami de notre famille prenant de la main droite une somme de deux mille thalers et la donnant, tandis que sa main gauche en ignore l’emploi ? Je n’en connais point, et mon imagination interroge vainement ma mémoire pour découvrir ce riche honteux qui se cache d’être bon, généreux et délicat. Voici ce qui s’est passé : hier, on a déposé dans la chambre voisine plusieurs caisses dont j’aurais, suivant les porteurs, racheté le contenu aux enchères… Moi ; pauvre Job !… je leur ai vainement représenté l’invraisemblance de cette explication. Ils sont partis, et m’ont laissé en possession de mes livres, de ma chère et précieuse bibliothèque… Des larmes avaient rempli mes yeux lorsque j’avais vu ces volumes aimés et familiers feuilletés par des mains profanes et dédaigneusement rejetés dans les grands paniers à linge pour y attendre des acquéreurs… mes chers livres !… les compagnons bien-aimés de ma solitude. Si seulement celui qui me les a rendus savait qu’il a rendu la vie et le courage à mon intelligence… qu’il m’a donné l’appui nécessaire pour supporter tous les maux ! Ah ! quel qu’il soit, je le bénis, cet inconnu au cœur d’or… Tu ne devines pas plus que moi, n’est-ce pas, Claudine ?… Je crains bien que cette énigme ne demeure insoluble pour nous.

Tout en parlant, il introduisit son manuscrit dans un portefeuille préparé pour cet objet, tandis que Claudine plaçait tous les trésors d’Élisabeth dans une grande corbeille, sous la surveillance et avec l’aide de l’enfant.

Dix minutes plus tard, cette chambre, dernier refuge de la famille, était abandonnée et le propriétaire dépouillé traversait le corridor en donnant la main à sa fille, tandis que sa sœur s’appuyait sur son bras.

On ne pouvait voir un plus beau couple que celui de ce frère et de cette sœur, qui arrêtèrent un instant leurs regards mélancoliques sur le berceau de leur famille, sur ce vieux nid que les Gérold avaient depuis plusieurs siècles embelli, orné, et qui allait être livré à clés inconnus : la propriété avait été acquise à un prix très élevé par un acheteur anonyme.



II.


Ils rencontrèrent dans le vestibule une dame qui s’apprêtait à monter les marches de l’escalier ; elle relevait précisément avec soin l’ourlet de sa robe brune : il y avait en effet une épaisse couche de poussière sur les marches de l’escalier, cette poussière d’une nature spéciale qui s’abat partout et prend rapidement possession de tout lieu négligé par l’incurie ou abandonné en conséquence d’une catastrophe ; une vive rougeur monta à son visage lorsqu’elle aperçut le frère et la sœur.

— Ah !… pardon, fit-elle d’une voix un peu rude, en reculant… Je vous barre le chemin.

M. de Gérold hésita un instant, et ses lèvres murmurèrent tout bas : « Faut-il que je boive encore ce calice ?… » Mais il domina cette pénible impression, et répondit en s’inclinant poliment :

— Le chemin qui nous conduit loin de cette maison n’est que trop largement ouvert ; un instant de répit nous semble doux.

— Il y cl une poussière épouvantable sur cet escalier… véritablement horrible, murmura la dame, sans paraître accorder la moindre attention à la réponse de M. de Gérold. Et tout en secouant ses jupes, elle continua son monologue : C’est pour éviter ce contact avec la vieille poussière engourdie, accumulée depuis un temps immémorial, et tout à coup rendue à la liberté et se répandant au travers des espaces, que je ne me rends jamais à une vente aux enchères… Jamais ! Par principe d’hygiène, afin de ne point m’exposer à avaler de la vieille et malpropre poussière. Mais j’ai dû me rendre aux instances de Lothaire ; il m’a adressé deux lettres pressantes et j’ai été forcée, quoique à mon corps défendant, de venir ici, pour faire l’acquisition de l’argenterie… qui du reste a atteint des prix extraordinairement élevés…

Tout ceci était dit sans lever les yeux sur les auditeurs, et tandis que le visage de la dame rougissait et palissait tour à tour.

— En souvenir de ma grand’mère, je sais reconnaissante à ton frère d’avoir voulu faire cette acquisition, Béate ; elle tenait beaucoup à cette argenterie de famille, dit Claudine.

— Hé ! sans doute, fit la dame en haussant les épaules… Mon frère ne pouvait guère agir autrement ; nous possédions déjà la moitié de cet héritage, et ne pouvions consentir à voir des objets marqués d’armoiries qui sont les nôtres passer en des mains étrangères. Mais ne t’appartenait-il pas, Claudine, précisément en mémoire de ta grand’mère, de te porter acquéreur de cette argenterie ? Si je ne me trompe, elle t’a légué une somme de quelques milliers de thalers, qui aurait pu être employée à cet usage.

— Oui, elle m’a donné par testament un peu d’argent ; mais ma chère grand’mère, qui était l’incarnation de la sagesse, eût été la première à me blâmer si j’avais employé cette somme à remplir un buffet avec de l’argenterie, tandis que l’armoire au pain resterait vide.

— Du pain ! Toi, Claudine, toi… l’orgueilleuse dame d’honneur, accoutumée à toutes les recherches d’une existence luxueuse… ta manquerais de pain !

— Étais-je donc orgueilleuse ?… elle secoua la tête en souriant doucement, — accoutumée à la mollesse qu’engendre le luxe ?… Ceci est bien possible après tout ; ce n’est point à la cour que l’on prend le goût et l’habitude du travail.

— Quant à cela, tu n’y as jamais eu de dispositions, Claudine, répondit la dame avec vivacité… c’est-à-dire… fit-elle en essayant d’atténuer ce que ce propos pouvait avoir de blessant ; mais elle ne put réussir à passer de l’intention au fait, en formulant l’atténuation.

— Ne t’interromps pas, répondit Claudine avec calme ; tu as raison ; le genre de travail auquel tu fais allusion n’est point de ceux que l’on enseigne à l’institut ; mais il est encore temps pour moi de m’y appliquer ; rien n’est au-dessus des forces de ceux qui ont en eux le ressort de la volonté ; je veux devenir une excellente ménagère dans ma vieille maison des Hiboux.

— Comment ?… qu’entends-tu par là ?

— Simplement, que je vais désormais habiter avec Jean : n’a-t-il point, plus que jamais, besoin de soins et d’affection ? Et Claudine s’appuya plus fort sur le bras de son frère en le regardant tendrement.

Le visage de son interlocutrice devint pourpre ; elle se pencha brusquement sur la petite fille et voulut caresser ses joues ; mais l’enfant jeta un regard farouche en s’écriant : Laissez-moi !… Allez-vous-en.

M. de Gérold voulut intervenir pour réprimander sa fille.

— Ah ! laissez-la donc tranquille ; je suis accoutumée à l’antipathie des enfants, dit la dame avec rudesse, tout en étendant une main protectrice sur la tête de la petite fille. Je voulais seulement dire, Claudine, que pour toi l’apprentissage sera pénible et probablement coûteux… Il n’y a qu’à regarder tes mains et cette tenue de princesse… Il se passera du temps avant que tu renonces à tes toilettes élégantes, pour leur substituer le tablier de toile bleue, compagnon fidèle du fourneau de la cuisine, comme aussi tu feras bien des écoles avant de savoir préparer un repas passable… Oui, les résolutions héroïques sont conçues avec enthousiasme, et dans ces moments d’ivresse on ne prévoit ni les impossibilités ni même les difficultés des entreprises… c’est-à-dire… fit-elle en jetant un regard confus sur la jeune fille qui l’écoutait les yeux baissés. Pardonne-moi, mon enfant ! Loin de moi la pensée de te blesser ou de te décourager ; je sens que je suis maladroite ; je voulais seulement te prémunir contre les premières difficultés auxquelles tu vas te heurter, et te proposer pour les premiers temps de ton installation Tune de mes servantes… Mes gens sont bien dressés.

— Cela est universellement connu : votre renommée de ménagère incomparable, est répandue bien au delà du cercle de la famille, dit M. de Gérold, non sans une légère ironie. Mais nous ne pouvons accepter votre proposition, tout en vous en exprimant notre reconnaissance ; vous comprenez que nous ne pouvons nous accorder le luxe d’une servante, même pour un temps très court. Quelle que soit la façon dont ma sœur s’acquittera de la tâche qu’elle assume si généreusement, je me tiendrai pour satisfait et lui en serai éternellement reconnaissant. Elle est et restera mon ange gardien, quand même nos repas ne seraient point passables.

Il souleva son chapeau en s’inclinant profondément, et la famille s’éloigna ; la dame les suivit en silence pour regagner, elle aussi, sa voiture qui l’attendait à la porte de l’habitation.

Pendant le temps qu’avait duré cette conversation, le vieux Frédéric, l’ancien cocher de la maison, avait porté la malle et revenait chargé du grand panier qui contenait les richesses d’Élisabeth ; le cliquetis du beau service de table inquiéta l’enfant, et elle se dressa sur la pointe des pieds pour inspecter l’état de ses propriétés ; précisément, Tune de ses poupées favorites se trouvait dans une situation fort dangereuse : penchée sur le bord du panier, elle était sur le point de faire une chute qui eut brisé sa tête sur le pavé. Mlle Béate saisit prestement la poupée, pour ainsi dire au vol.

— Tu vas faire du mal à Charlotte avec tes grandes mains !… s’écria l’enfant en s’accrochant à la robe de Béate et la tirant violemment.

— Voyez-vous cela !… Voyez ce poussin, déjà imbu des lois de l’étiquette de cour ! Elle trouve sans doute qu’il est inconvenant, de ma part, d’oser sauver sa poupée, à laquelle je n’ai jamais été présentée ! Ah ! ah ! ah ! fit Béate en riant… Mais elle reprit aussitôt son ton bourru en s’apercevant que Claudine mettait la main sur la bouche de l’enfant pour la faire taire… Et pourquoi voulez-vous l’empêcher de dire ce qu’elle pense, et ce qui est la vérité ? Certainement mes mains sont grandes ; des compliments ne les affineraient pas, et leur maladresse en tout ce qui concerne les opérations délicates est de la dernière évidence… La petite en est frappée, comme l’ont été toutes nos camarades de pension… Tu ne l’as pas oublié, Claudine ? Je n’inspire décidément pas de confiance à qui que ce soit ; et il semblerait que la nature m’a condamnée à la maladresse matérielle comme à la maladresse morale ; je crois d’ailleurs que l’une et l’autre sont inséparables.

Et, s’inclinant gauchement, elle se dirigea vers la porte en faisant signe à la voiture de la venir rejoindre. Tandis qu’elle se tenait sous la voûte de la porte, on pouvait reconnaître que sa taille, quoique peut-être trop robuste, était belle et imposante. Mais ses mouvements anguleux étaient disgracieux et son visage, bruni par le grand air, entouré de bandeaux plats, n’adoucissait point l’impression déplaisante que Béate provoquait.

M. de Gérold recula avec confusion dès qu’il eut passé le seuil de la demeure qui lui avait appartenu. Il se fût volontiers réfugié dans le coin le plus obscur pour éviter la foule, qu’il fuyait d’instinct, même en dehors des circonstances pénibles qui avaient fait affluer sur la place devant le château la population locale, et même celle des environs. Maintenant il lui fallait affronter une cohue assez semblable à celle qui peuple un champ de foire, entendre les quolibets des uns, les plaintes des autres, suivant qu’ils jugeaient leurs emplettes plus ou moins avantageuses. Il voyait charger sur une voiture de déménagement les meubles couverts de peluche qui, hier encore, garnissaient son salon, — traîner les matelas et toute la literie du château, tandis que le cliquetis de la batterie de cuisine, empaquetée en plein air, accompagnait d’une note joyeuse ce spectacle affligeant.

Fort heureusement, la voiture de louage qui attendait Claudine se trouvait tout près de la porte. On y monta rapidement. Frédéric posa sur le siège de devant le grand panier qu’Élisabeth surveillait d’un regard inquiet. Il referma la portière, en adressant à ceux qui avaient été de bons maîtres pour lui un regard d’adieu troublé par les larmes, et la voiture s’ébranla. Elle passa devant l’enclos de la propriété, baigné par le soleil du printemps, devant les écuries et les remises maintenant vides, devant les massifs d’arbustes, les corbeilles de fleurs et les fontaines jaillissantes, devant les tapis de gazon du jardin fruitier encore jonchés de la blanche floraison secouée par les arbres. Puis la ligne claire que la grande route traçait au milieu des champs faisant jadis partie de leur domaine, se dessina devant eux, bornée à l’horizon par la masse sombre d’une forêt ; mais, avant d’atteindre celle-ci, un large chemin de traverse s’inclinait à gauche et les voyageurs purent apercevoir, s’y engageant, l’équipage élégant qui appartenait à Mlle Béate de Gérold.

— N’étions-nous pas assez malheureux, dit M. de Gérold en soupirant, et faut-il que ta peine ait encore été aggravée par cette rencontre !… et d’un coup d’œil il désignait la jolie voiture qui fuyait à l’horizon.

— Elle ne m’a point fait de peine, Jean. Je la connais mieux que personne, et n’ai point contre elle les préventions qu’elle inspire généralement, répondit Claudine. Elle avait assis sa nièce sur ses genoux et pressant son visage dans l’épaisse chevelure blonde de la petite fille, elle avait évité de jeter autour d’elle les regards désolés que son frère attachait sur ce paysage si familier. Béate est rude, elle blesse involontairement, elle semble indifférente aux peines d’autrui, par timidité et maladresse bien plus que par malveillance. Il y a des êtres auxquels la nature a refusé le don de se faire comprendre, et par conséquent de se faire connaître. Ils sont pendant toute leur vie jugés sur les apparences que l’on n’a point le loisir ou la bonne foi de vérifier, et je t’assure que ces êtres sont dignes de pitié.

— Non, non, mon enfant. Cette définition est plus charitable qu’exacte. Béate n’est point bonne, dans le sens divin de ce mot. Elle n’a point dans son cœur, et elle n’a pas non plus dans son intelligence, cette chaleur qui enveloppe de sympathie, de pitié, de tendresse, suivant les cas, tout ce qui respire, tout ce qui souffre ici-bas. Ma pauvre Dolorès possédait ce don inestimable, et toi aussi, toi qui es venue prodiguer ta mansuétude au pauvre pécheur qui est là près de toi. Il n’y a pas un atome de tendresse, de commisération ou seulement de sympathie, même platonique, pour ses semblables, dans l’âme de cette femme barbare.

L’ombrelle de couleur claire sous laquelle s’abritait cette « femme barbare » apparut encore un instant, au travers des branches d’arbres, grâce au coude fait par la route que sa voiture suivait. Puis elle devint invisible derrière les bouquets d’arbres qui marquaient la limite des biens appartenant jadis à Jean de Gérold.

Non loin de la forêt, là-bas vers la montagne, se trouvait encore une maison seigneuriale de style moderne, dépourvue de tout ornement. Une maison de couleur claire, aux volets peints en blanc. Là on ne voyait aucune fontaine jaillissante, et le luxe des fleurs était lui-même contenu en des limites fort restreintes. Il était aisé de s’apercevoir que l’agrément, systématiquement écarté, avait laissé la place tout entière à Futilité. Mais la propriété possédait des ombrages dont il était difficile de trouver ailleurs l’équivalent. De vieux tilleuls gigantesques étendaient leur ombre sur les murs et une partie de la cour. La façade de la maison seule était dégarnie. Un beau colombier s’élevait au milieu de la vaste pelouse qui précédait l’habitation, et le soleil jetait ses rayons sur les fenêtres, qui étincelaient comme autant de foyers de métal en fusion.

Cette habitation était, elle aussi, la propriété d’un Gérold : c’était la demeure des seigneurs de Gérold-Maisonneuve.

III.

Dans les temps reculés, les biens situés dans la vallée et les forêts qui s’étendaient sur la montagne étaient réunis dans la même main. Les Gérold d’Altenstein avaient régné sur toutes les créatures qui vivaient à plusieurs lieues à la ronde, sur les paysans poussant leur charrue, sur le gibier qui gîtait dans les forêts comme sur cet autre gibier aquatique dont les cours d’eau et les étangs étaient largement pourvus. Plus tard, — il y avait de cela un peu plus de deux siècles, — un seigneur Bruno de Gérold, depuis longtemps guerroyant à travers le monde et dont on n’avait plus ouï parler, revint au bercail. Il eut un nouveau rejeton de son nom, et, pris de tendresse pour ce dernier-né, il résolut de diviser les terres d’Altenstein entre celui-ci et son fils aine. Ainsi fut créée la ligne de Gérold-Maisonneuve ; pendant un temps assez long, cette ligne demeura obscure, eu égard à la branche aînée, et ses biens n’augmentèrent point. Puis la desPage:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/35 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/36 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/37 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/38 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/39 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/40 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/41 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/42 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/43 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/44 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/45 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/46 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/47 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/48 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/49 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/50 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/51 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/52 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/53 Page:Marlitt - 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XI.

Lorsque Claudine descendit l’escalier dans la soirée, pour regagner sa demeure, elle rencontra M. de Palmer qui l’accompagna, après avoir adressé, à son insu, un signe à la femme de chambre dont elle était suivie et qui disparut aussitôt.

— Mademoiselle, lui dit-il avec une exagération de respect qu’il n’eût pu accentuer davantage, même s’il s’était adressé à la duchesse. Son Altesse le duc m’a confié la mission flatteuse de remettre ce billet en vos mains.

Il tenait en effet une petite enveloppe cachetée aux armes ducales… — Ceci concerne Son Altesse la duchesse et n’exige point de réponse, ajouta-t-il en se courbant jusqu’à terre.

Elle ne pouvait, sans attirer une attention malveillante, refuser de prendre connaissance de ce message ; cependant l’orage grondait dans son cœur. Comment le duc pouvait-il être assez imprudent pour charger un pareil homme Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/291 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/292 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/293 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/294 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/295 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/296 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/297 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/298 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/299 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/300 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/301 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/302 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/303 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/304 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/305 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/306 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/307 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/308 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/309 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/310 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/311 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/312 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/313 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/314 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/315 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/316 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/317 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/318 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/319 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/320 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/321 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/322 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/323 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/324 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/325 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/326 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/327 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/328 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/329 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/330 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/331 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/332 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/333 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/334 Page:Marlitt - La Maison des hiboux - vol 1.djvu/335 ron, il entendit refermer une fenêtre au-dessus de lui. Un jeune visage péniblement contracté se replongea dans les coussins de son lit.

La princesse Hélène l’avait vu s’éloigner en compagnie de son cousin, se dirigeant vers la maison des Hiboux. Enfin il était de retour !


FIN DU PREMIER VOLUME.


BIBLIOTHÈQUE DES MÈRES DE FAMILLE




LA
MAISON DES HIBOUX




Tome II
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LA MAISON DES HIBOUX.



I.

Un événement s’était produit dans la maison des Hiboux. Mlle Lindenmeyer avait une hôtesse.

Tout d’abord une correspondance active s’était établie, puis le lendemain du jour où la duchesse était venue chercher Claudine, la vieille fille était allée, une lettre ouverte à la main, trouver sa jeune maîtresse.

— Oh ! Mademoiselle Claudine, si vous vouliez… si j’osais… j’aurais une bien instante prière à vous adresser.

— D’avance elle vous est accordée, ma chère Lindenmeyer, répondit Claudine, qui préparait le thé pour le déjeuner de son frère. 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XV.

Trois années se sont écoulées. Dans le cabinet de travail de Jean de Gérold se tenait, par une après-midi d’hiver, dame Béate qui causait avec son mari.

— Où est Élisabeth ? demanda-t-il.

— Mais, mon ami, tu deviens chaque jour plus distrait ; où veux-tu qu’elle soit ? Naturellement, à Maisonneuve. Elle ne peut vivre sans sa tante Claudine ; elle m’a tant tourmentée, que je l’y ai envoyée avec Heinemann ; elle me répétait sur tous les tons que la chambre des enfants est un paradis dans la maison de sa tante et qu’il n’y a rien au monde de plus beau que le second baby de Claudine. Du reste, elle va revenir.

— As-tu lu les journaux aujourd’hui ? reprit-elle. Non ?… Tu as beaucoup perdu ; je vais te communiquer les nouvelles. Tu sauras d’abord que le mariage du duc avec la princesse Hélène devient de plus en plus certain. Je trouve, du reste, que ce projet est très bien conçu, car il y a du bon chez cette princesse : mieux entourée, bien dirigée, ayant sous les yeux de bons exemples, je suis assurée que l’on en eut fait une femme supérieure. Depuis la mort de la duchesse, elle témoigne à Claudine une sincère amitié. Je crois bien que ce n’est point un mariage d’inclination, et je crains qu’elle n’ait point encore oublié Lothaire ; mais elle pense accomplir un devoir.

— J’en suis bien aise pour le duc, répondit Jean ; la vie est une chose épouvantable quand on n’a point près de soi une bonne femme à chérir.

Il prit la main de Béate et la baisa.

Mme Béate se mit à rire, de ce joli rire argentin qui avait un jour frappé Jean comme une révélation ; il ne comprenait plus comment il avait pu se méprendre au point de considérer cette âme si dévouée comme une âme barbare. Il le lui avait confessé un jour, et elle lui avait répondu : — Que veux-tu ? La nature m’avait joué le mauvais tour de renfermer une âme romanesque dans un corps prosaïque ; il fallait me conformer à l’un des deux antagonismes, et je me suis conformée à mon extérieur, puisque aussi bien je ne pouvais le modifier ; je suis donc devenue une ménagère accomplie : du moins je m’en flatte, mais dans mon par-dedans, quand j’étais sans témoin, je m’accordais la joie de me plonger dans la poésie ; ce sont tes vers qui m’ont appris à t’aimer.

Elle fixa son regard sur le feu.

— Dieu merci, reprit-elle après une courte pause, tout s’est fort bien arrangé. Mais écoute les nouvelles que nous donne le journal : Lothaire a racheté Altenstein ; et le journaliste perspicace et bien informé ajoute qu’il destine ce château à son second fils, âgé de quelques mois. D’ici à la majorité de l’enfant, dit le journaliste, le baron Jean de Gérold habitera le château qui lui avait appartenu. Quelle sûreté d’informations !… Quant à moi, Jean, je t’avertis que tu ne me ferais pas quitter de plein gré la maison des Hiboux : je m’y trouve trop heureuse.

— Certes, certes, répondit vivement Jean, nous resterons ici ; nous sommes très bien logés, depuis que l’on a reconstruit et si admirablement tiré parti des ruines… J’espère que les Maisonneuve ne vont pas nous demander de quitter ce cher vieux logis ?

— Ne crains rien !… répondit Béate ; ils ne pensent à rien, sinon à eux-mêmes, et nous ne pouvons leur en faire un reproche, car nous agissons exactement comme eux. Sais-tu bien que c’est aujourd’hui l’anniversaire de nos fiançailles ?… Tu oublies tout, même cela ! Oui, il y a aujourd’hui deux ans que nous étions ensemble près du lit d’Elisabeth ; nous savions que sa maladie était conjurée, et sa guérison une affaire de temps et de surveillance. Alors nous avons causé ensemble de toutes sortes de choses ; tu m’as dit que tu étais bien seul, bien triste, depuis que Claudine t’avait quitté, et…

— Et alors je t’ai demandé. Béate, si…

— Et je t’ai répondu oui, tout de suite.

— Et nous avons causé de la personne qui avait secrètement racheté ma bibliothèque et me l’avait fait remettre.

— Hé, sans doute ! Alors déjà j’éprouvais une compassion, — dangereuse, les événements l’ont prouvé, — pour le rêveur, incapable de se suffire et de se diriger ici-bas.

La porte s’ouvrit devant une petite fille qui entra en bondissant et se jeta impétueusement au cou de dame Béate.

— Tout va bien à Maisonneuve ?

— Oui, maman.

— Ta tante, Lothaire, les enfants ?

— Tous, tous, tous ! Et le nouveau baby rit, sais-tu ? Et tout le monde rit en le voyant si gai.


FIN.

TABLE DES MATIÈRES

(ne fait pas partie de l’ouvrage original)