La Vie de saint Goneri

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LES VIES DES SAINTS

DONT LES FESTES

ESCHEENT AU MOIS D’AVRiL.


LA VIE DE S. GONERI,

Anachorete, Patron Titulaire de la Paroisse de Plougrescant, en Treguier,

le quatrième jour d’Avril.



Saint Goneri estoit natif de la Grande Bretagne, que maintenant nous appellons Angleterre, qui, pour l’Amour de Jesus-Christ, quitta son pays, ses parens & ses moyens qu’il distribua aux pauvres ; car s’estant transporté sur le rivage de la Mer, il s’embarqua & vint surgir en nostre Bretagne, à la coste de Vennes, d’où il passa plus avant en terre ferme, cherchant quelque lieu propre a la retraitte & contemplation ; enfin, il s’arresta en une vaste forest au pays Vennetois, nommée Brenguilli, non gueres loin du Chasteau & Bourg de Rohan ; là il bastit une petite Cellule & un Oratoire, dans lequel il disoit, tous les jours la Sainte Messe ; lequel Oratoire est maintenant converty en une belle Eglise. Il étoit de haute stature, doué d’une grande beauté corporelle, fort robuste de membres, vétu d’un long Cilice n’usant d’autre nourriture que de pain, d’eau, & quelques legumages, distribuant le reste des viandes qu’on luy donnoit en aumône aux pauvres, ausquels il les cuisoit sans en manger morceau. Il passoit les nuits entieres en Oraison, & les jours à travailler de ses mains pour eviter l’oisiveté ; &, quoy qu’il fust grandement docte & lettré, il ne voulut de conversation parmy le monde.

II. En ce temps-là, il y avoit un Seigneur fort puissant en la Paroisse de Noyale près Pontivy, nommé Alvandus, homme fort cruel, lequel retournant, un jour, de la chasse, appercevant S. Goneri qui disoit son service, le salua ; Le Saint estoit tellement attentif à son Office, qu’il ne l’apperçut & ne le resalua pas, dont ce Seigneur se sentit tellement piqué & offensé, qu’il dist a ceux qui le conduisoient : « Qui est celuy-là qui, sans non congé, demeure sur mes terres ? Je vous assure bien que je luy apprendray à qui il a affaire. » Son Senéchal, qui lors estoit à sa suite, le voulut appaiser & luy dist que c’estoit un bon Prestre étranger qui avoit tout quitté pour l’Amour de Dieu & s’estoit retiré là pour faire penitence & prier Dieu pour le pays, homme fort doux & simple, la Sainteté duquel Dieu avoit manifestée par plusieurs grands Miracles. Alvandus ne se tint pas satisfait de cette reponse de son Senéchal, mais commanda à ses laquais & palfreniers de luy amener le Saint. Ces canailles, qui ne cherchoient que proye, s’encoururent vers la Cellule du Saint &, l’ayant tiré hors, se ruerent sur luy, comme Loups affamez sur une pauvre brebis, les uns le frappans à coups de poings & de pieds, autres à grands coups de gaules de chasse & autres bastons, le battirent si outrageusement, qu’ils luy rompirent deux costes du costé droit & le laissèrent pour demy mort. Le Senéchal, craignant que ces méchans gamemens ne fissent plus qu’il ne leur estoit commandé, les suivit le plûtost qu’il pût, ayant rendu le Seigneur Alvandus en son Manoir ; mais il n’y pût si-tost arriver qu’ils n’avoient joüé leur tour.

III. Quand il vid le Saint en cet estat, il ne se pût tenir de pleurer, &, mettant pied à terre, chassa ces coquins, les menaçant d’étrener d’une corde celuy qui plus attenteroit à le toucher ; puis, luy tendant la main, le releva. Lors, l’heureux saint Goneri, se prosternant à genoux, la larme à l’œil, suplia Dieu de leur pardonner cette offense, luy rendant graces de ce qu’il luy avoit plû luy faire l’honneur d’endurer quelque chose pour sa gloire. Mais Dieu vengea bien tost & bien vigoureusement cét outrage fait à son serviteur ; car tous ces garnemens devinrent, sur le champ, tous étourdis ; puis apres, ils commencerent à trembler de tous leurs membres ; ils perdirent la veuë, & la parole, & la teste leur tourna sur le col, la bouche leur demeurant ouverte, sans se pouvoir fermer en façon quelconque. Les miserables, sentans, à ce coup, la pesante main de Dieu sur eux, se jetterent à terre aux pieds du Saint, &, levans les mains au Ciel, montroient signes de repentance ; le Senéchal, voyant tout cela, monte hastivement à cheval & court à toute bride porter ces nouvelles à Alvandus, lequel s’en vint trouver le Saint, se jetta humblement à ses pieds, luy demanda pardon pour soy, & santé pour ses serviteurs.

IV. Saint Goneri, voyant Alvandus contrit & repentant, se rejouissant d’avoir trouvé l’ocasion de gagner ces Ames Dieu, se prit à les Catéchiser & à leur annoncer la verité de l’Evangile en ces paroles : Messieurs qui estes icy presens, puis qu’il plaist à Dieu que je vous annonce la verité, & que je vous voye disposez de l’écouter, je vous signifie qu’il n’y a qu’un seul Dieu qui a crée le Ciel, la Terre, la Mer & tout ce qui est en iceux, Dieu Pere, Fils & Saint Esprit, trois Personnes en un seul Dieu, la seconde Personne de laquelle Trinité est descenduë du Ciel, s’est incarnée au ventre d’une Vierge par operation du S. Esprit (ainsi qu’il avoit esté prédit par les Prophetes) &, partant, est Dieu & Homme ; lequel voulut estre Né, Circoncis, Baptizé par S. Jean ; a operé de grands miracles, pour nous trahy par son Disciple Judas, flagellé des Juifs, condamné par Pilate, Crucifié, Mort, mis en un Tombeau, d’où il et ressuscita Glorieux & triomphant le tiers jour ; est monté au Ciel, et sis à la Dextre de Dieu son Pere, d’où, à la fin des siecles, il doit venir juger les vivans & les morts. Voilà un sommaire de nostre Foy, laquelle, si vous voulez embrasser, vous jouirez de la gloire & felicité eternelle qu’il a promis à ceux qui croiront en luy & le serviront fidellement & de tout leur cœur. »

V. Le Saint, les voyant tous disposez de recevoir la Foy, se mit en Oraison, supliant Nostre Seigneur de pardonner à ces pauvres gens l’injure qu’ils luy avoient faire & leur rendre leur santé &, à peine avoit-il achevé son oraison, que tous ces pauvres miserables retournèrent en parfaite santé ; leur col se remit, la veuë leur revint & la parole aussi ; ce qui estonna tellement Alvandus, qu’il se jetta, de rechef, aux pieds du Saint, luy demandant pardon de l’outrage qu’il luy avoit fait ; &, en outre, le voulut mener en son manoir & luy offrit tout son bien pour en disposer sa volonté ; mais le glorieux Saint l’en remercia, luy disant qu’il avoit déjà tout quitté pour l’Amour de Jesus-Christ, & qu’il ne cherchoit pas les biens temporels, desquels il eût pû jouir licitement & abondamment en son pays ; mais qu’il cherchoit les Tresors Celestes & éternels. Alvandus ne le voulut plus presser de cela ; mais s’en retourna en son Manoir, tout consolé pour se voit soy & les siens gueris, quant au corps & quant à l’Ame ; &, depuis, devint homme de bien, allant, tous les jours, entendre les saintes admonitions de S. Goneri, faisant de grandes aumônes & autres bonnes œuvres, perseverant en la Foy jusques à la mort.

VI. Depuis que le bruit eût couru par ce pays là de la punition exemplaire des serviteurs d’Alvandus & de leur guérison miraculeuse, le monde commença à frequenter le Saint ; mais si souvent, qu’à peine, auparavant, eust-on trouvé une petite sente pour aller à son Hermitage, dans peu de temps, y eût un grand chemin battu & frayé comme pour aller en quelque grosse Ville, les uns y allans pour le voir & se recommander à ses prieres, autres pour estre par luy Catechisez & instruits, autres attirez par le bruit de ses miracles ; mais la pluspart pour recevoir guerison de leurs maladies & infirmitez ; & tous s’en retournoient loüans & benissans Dieu, qui leur avoit donné un si saint voisin ; mais le Saint, ayant en horreur ces frequentes visites, comme amy de la solitude & recollection qu’il estoit, pensa à quitter ou changer sa Cellule ; mais il avoit beau faire, les miracles que Dieu operoit par luy le manifestoient toujours.

VII. Advint qu’en certaines Nopces saint Goneri fut prié, par les parens des deux parties, pour celebrer la sainte Messe & faire la Benediction Nuptiale, se promettant tout bon-heur en ce nouveau Mariage par ses merites ; le Saint s’y accorda & fit disposer tout ce qui y estoit requis, en une Chappelle qui estoit en des landes, prés la forest de Branguilli ; tous y estans assemblez le Saint se revétit des Ornemens Sacerdotaux, monta l’Autel & commença la Messe de la tres-Sainte Trinité ; sur le milieu de la Messe, l’ennemy du genre humain rompit la pierre & table d’Autel (soustenuë sur un pillier) laquelle se fendit par la moitié, sans tomber ny d’un coté ny d’autre, & se void, encore à present, comme miraculeusement là suspenduë en témoignage du miracle. Enfin, ne pouvant en ce lieu là trouver le repos, tranquillité & solitude qu’il désiroit, à raison du peuple qui venoit continuellement le visiter non sans interruption de ses exercices, il quitta ce pays là & vint en Treguer.

VIII. Ayant doncques quitté le pays vennetois & son premier Hermitage, il se vint habituer en la Paroisse de Plougrescant au Diocese de Treguer, où il passa saintement le reste de ses jours au service de Dieu, qui le magnifia par grands miracles, tant en sa vie qu’apres sa mort. Il fut enterré là mesme, & a esté, du depuis, edifié une Chappelle en son nom, au Bourg mesme de Plougrescant ; en laquelle, l’an de grace 1602, fut enterré feu Reverend Pere en Dieu, Messire Guillaume du Hallegoët, de la maison de Kergresq, en Plougrescant, Evesque de Treguer, en un sepulchre élevé qu’il s’y fit construire, & y fit une fort belle fondation. Le Chef de S. Goneri & quelques autres de ses Ossemens, enchassez en argent, sont gardez entre les autres Reliques en l’Eglise Cathedrale de Treguer, par lequel Diocese, y a plusieurs Chappelles dediées à l’honneur dudit Saint.

Cette Vie a esté par nous recueillie des anciens Legendaires M. SS. de l’Eglise Cathedrale de Treguer ; du Proprium Vennetois lequel en fait memoire le 18. Juillet, et de l’ancien Legendaire M. SS. qu’ils en ont en l’Eglise Parrochiale de Plougrescant, Diocèse de Treguer

ANNOTATIONS.


LA PREMIERE STATION DE SAINT GONERI EN BRETAGNE (A.-M. T.).


Le Brenguilli dont parle Albert Le Grand était situé au milieu des ombrages touffus de la grande forêt de Brecilien ou Brocéliande. D’après M. de la Borderie « une tribu Païenne et armoricaine qui était allée sans doute dès le Ve siècle y chercher un refuge contre les invasions barbares, s’y était approprié un territoire étendu appelé Noala, lequel forma depuis l’immense paroisse dite Noial-Pontivi. Sur le territoire défriché par Goneri se forma un plou dont les habitants ainsi que ceux de Noala l’accablaient d’hommages. Fuyant la vénération qui s’attachait ainsi à sa personne il remonta vers la côte nord, où il retrouva sa mère, sainte Eliboubane menant une vie sainte et solitaire dans un ilot verdoyant près de l’embouchure de la rivière de Tréguier (l’ile Loaven). Lui-même vécut et mourut sur la côte voisine, où l’on voit encore son sarcophage et son ermitage, qui est devenu sa chapelle, près du bourg de Plougrescant. »

Une ancienne Vie de saint Tugdual dit que dans la predication de la parole de Dieu le grand apôtre du pays Trécorois était accompagné d’un grand nombre de saints personnages ; M. de la Borderie pense que ces compagnons étaient: l’historien même de saint Tugdual, Louénan, Ruilin, Kirec, Briac, Paulus, Mactronus, et « avec moins de certitude Maudez, Efflam, Goneri, qui tout au moins sont de la même époque et agirent dans le même esprit. »

LES RELIQUES ET LE CULTE DE SAINT GONÉRI (A.-M. T.).


Monsieur l’abbé Y.-M. Lucas, autrefois vicaire à Plougrescant, aujourd’hui recteur de Saint- Michel-en-Grève, a publié dans la Revue historique de l’Ouest une ancienne Vie de saint Gonéri et l’a fait suivre d’une étude sur les reliques et le culte du saint. M. de la Borderie qualifie ce travail d’ « excellent ». Nous y relevons les détails qui suivent:

« Avant la Révolution, les reliques de saint Gonéri étaient conservées à Plougrescant, dans de magnifiques reliquaires d’argent. Les reliques furent relativement respectées, mais les reliquaires, véritables objets d’art et de valeur, furent emportés par les patriotes, comme le furent les reliquaires de saint Tugdual et de saine Yves à Tréguier.

» Les reliques de saint Gonéri avaient été canoniquement visitez et reconnues authentiques, le 18 mai 1638, par messire Louis du Moulin, recteur de Plougrescant, délégué de Mgr Noël Deslandes, évêque de Tréguier ; le 6 avril 1648, par messire Jean du Sontfour, prêtre, chanoine et vicaire-général de Tréguier, agissant au nom et par ordre de Mgr Balthazar Grangier, évêque du diocese ; le 17 juillet 1747, par Mgr Charles-Guy Le Borgne de Kermoran, évêque de Tréguier, la demande de messire François-Ignace Le Gendre, sieur de Boisbrun, recteur de Plougrescant ; le 25 juillet 1807, par M. l’abbé Pierre-Joseph-Marie Le Garat de Saint-Priest, ancien vicaire-général de Mgr Augustin-René-Louis Le Mintier, et ancien chanoine de la cathédrale de Tréguier, vicaire-général de Mgr Jean-Baptiste Caffarelli, évêqne de Saint-Brieuc, et par lui délégué à la requête de messire Etienne-Gabriel-Marie-Arthur de Keralio, recteur de Plougrescant ; enfin le 19 juillet 1813, par Mgr Caffarelli lui-même.

» En 1883 les reliques de saint Gonéri furent déposées dans la châsse qui les renferme actuellement et dont les Paroissiens furent seuls à faire les frais ; la souscription ouverte à cet effet par le recteur M. Le Rolland, et le vicaire M. Guénégou, s’éleva an chiffre de 1,200 francs. »

Si c’est là une marque de la dévotion qui s’attache fidèlement au saint patron de Plougrescant, elle n’est pas isolée ; les malades viennent nombreux prier à son tombeau et en rapportent par eux-mêmes ou par leurs mandataires un peu de « terre sainte » renfermée dans un petit sac de toile ; les fiévreux se suspendent ce sachet au cou, jusqu’à complète guérison, et viennent alors le placer en ex-voto sur le tombeau du saint.

Cette pratique de dévotion est particulière aux dioceses de Saint-Brieuc et de Vannes ; on peut en juger non seulement près des tombeaux de nos vieux saints, mais an cimetière de Pluneret près de Sainte-Anne d’Auray, sur la tombe du bon et saint prélat Mgr de Ségur, les petits sachets pleins de terre déposés par ceux qui reconnaissent avoir été guéris s’accumulent tous les jours. Dans le diocèse de Quimper, l’usage de prendre de la terre sainte ne se pratique qu’en l’honneur de saint Maudet, comme nous aurons occasion de le redire.

Outre la terre sainte on emploie aussi contre la fièvre « l’eau de saint Gonéri ». Un prêtre bénit cette eau en employant une formule approuvée d’ailleurs par l’autorité épiscopale après en avoir fait passer d’abord quelques gouttes sur les reliques du Bienheureux. Il se sert à cet effet, d’un plat d’argent au milieu duquel est fixée sous un petit grillage une parcelle des reliques. Ce petit reliquaire porte le nom de son donateur : Gonéri Le Pape, gouverneur à Saint-Gonéry, 1651.

Les marins de la contrée ont aussi très grande confiance dans la protection du saint anachorète et mettent leurs voyages sous son patronage.

Mais si le culte populaire subsiste toujours, le culte officiel, le culte liturgique a été laissé de côté depuis la Révolution ; le Propre du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier ne lui accorde même pas une pauvre commémoration.

HYMNE DE SAINT GONERI EXTRAITE DU MANUSCRIT LATIN 1148 DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE, — XVe SIÈCLE.

Cette intéressante composition liturgique est calquée sur l’hymne admirable de saint Thomas d’Aquin pour les vêpres de la fête du Très-Saint-Sacrement: Pange lingua gloriosi.

Gonerio decantemus
Laudes et præconia,
Cordi vocem concordemus,
Sic stemus constantia
Ut cum Cristo jubilemus
In cœlis. Alleluia.

Spe robustus, fide clarus,
Indutusque moribus,
Mundo placens, Deo carus
Erogatis opibus,
Sua linquit, sibi rarus
Et largus pauperibus.
 
Gonerius, dum recessit
Ex partibus Angliæ,
Ad populum mox accessit
Minoris Britanniæ ;
Plebs ac clerus sibi cessit
Totius viciniæ.
 
Dum intendit, hic, culturæ
Terræ non fructiferæ
In se sentit oppressare
Vim turbæ pestiferæ ;
Hunc feriunt, non de jure,
Rupto dextro latere.
 
Mox, dum Sanctum vi faciunt
Ad terram procumbere,
Iram Dei mox sentiunt
In ipsos descendere.
Res miranda ! Cæci fiunt
Atque muti perpere.
 
Cure hoc ipsi percipiunt,
Moti pœnitentia,
Clamant corde, incipiunt
Poscere suffragia ;
Sanitatem recipiunt
Alvandi præsentia.

Tunc Alvandus consolatur ;
Cernens hoc miraculum,
Plebs exultat et lætatur,
Et statim per populum
Quod gestum est promulgatur
In sæculi sæculum.

Miraculis cumulata
Ilujus Armoricia,
Per suorum honoratur
Operum magnalia.
Laus in terris sibi datur
Et in cœlis gloria.

Patriarchæ consolantur,
Hunc prophetiæ nutriunt,
Apostoli venerantur,
Martyres custodiunt,
Confessores famulantur,
Virgines obediunt.
 
Throni namque celsitudo,
Triplexqne Gerarchia
Angelorum multitudo
Tota cœli curia,
Cœli, terræ latitudo,
Dant ei præconia.

Genitori Genitoque
Laus et jubilatio,
Salus, honor, virtus quoque
Sit et benedictio,
Procedenti ab utroque
Compar sit laudatio.
Amen.

Y. Gloria et honore coronasti eum, Domine.
R. Et constituisti eum super opera manuum tuarum.
Ant. ad Magn.
O Goneri,
Decus cleri
Minoris Britanniæ.

0 confessor,
Vitæ messor,
Memento familiæ ;

Ut serpentis
Sævientis
Defendas a rabie,

Et nos reos
Idoneos
Reddas cœli curiæ.

Autre antienne.

O Goneri, forma munditiæ,
Puritatis et confinentiæ,
Ora Patrem misericordiæ
Ut in hac valle miseriæ,
Nos defendat a pravo scelere,
Ut, exuto mortali corpore,
Perfruamur æterna requie.

OREMUS.

Deus qui populum tuum beati Gonerii confessoris tui atque eremitæ reficis meritis et exemplis, da nobis, quesumus sic de tua gratia refici, ut valeamus quæ promittis fidelibus adipisci. Per Dominum...

Ces formules vénérables ne font plus partie de la liturgie dans le diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier, mais elles ont été rééditées avec l’imprimatur de Mgr Boucher, pour satisfaire la dévotion particulière des prêtres et des fidèles.