La dernière Aldini (Hetzel, 1854)/Notice

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La dernière Aldini (Hetzel, 1854)


LA DERNIÈRE ALDINI

NOTICE

Les romans sont toujours plus ou moins des fantaisies, et il en est de ces fantaisies de l’imagination comme des nuages qui passent. D’où viennent les nuages et où vont-ils ?

J’ai rêvé, en me promenant à travers la forêt de Fontainebleau, tête à tête avec mon fils, à toute autre chose qu’à ce livre, que j’écrivais le soir dans une auberge, et que j’oubliais le matin, pour ne m’occuper que des fleurs et des papillons. Je pourrais raconter toutes nos courses et tous nos amusements avec exactitude, et il m’est impossible de dire pourquoi mon esprit s’en allait le soir à Venise. Je pourrais bien chercher une bonne raison ; mais il sera plus sincère d’avouer que je ne m’en souviens pas : il y a de cela quinze ou seize ans.

GEORGE SAND.
Nohant, 23 août 1853.