Lassitude (Maeterlinck)

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Serres chaudesPaul Lacomblez, Éditeur (p. 33).
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Lassitude

Ils ne savent plus où se poser ces baisers,
Ces lèvres sur des yeux aveugles et glacés ;
Désormais endormis en leur songe superbe,
Ils regardent rêveurs comme des chiens dans l’herbe,
La foule des brebis grises à l’horizon,
Brouter le clair de lune épars sur le gazon,
Aux caresses du ciel, vague comme leur vie ;
Indifférents et sans une flamme d’envie,
Pour ces roses de joie écloses sous leurs pas ;
Et ce long calme vert qu’ils ne comprennent pas.