Le Causse Noir et Montpellier-le-Vieux/04

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IV. Montpellier-le-Vieux.


Si la forêt de Fontainebleau était demeurée inconnue jusqu’à nos jours et que l’on fût venu en 1863 en annoncer la découverte inopinée aux Parisiens, avec la description de toutes ses curiosités, je suppose bien que la nouvelle eût provoqué un certain étonnement.

Or c’est ce qui se passe pour Montpellier-le-Vieux, merveille naturelle révélée en 1883, étudiée depuis deux ans, célèbre l’année prochaine et à la mode avant dix ans.

Qu’est-ce donc au juste que cette nouvelle trouvaille des touristes ?

À 12 ou 15 kilomètres à l’est de Millau, Montpellier-le-Vieux est une ville en ruines, mais une ville de rochers, construite par la nature et dégradée par les érosions ; cette cité aux monuments colossaux, suspendue au bord du causse Noir, à 400 mètres au-dessus de la Dourbie, sur des remparts de dolomie semblables en tout à ceux qui encaissent les vallées de la région des Causses, couvre avec ses dépendances une surface d’environ 1 000 hectares, et ressemble de loin à la capitale détruite d’un peuple de géants ; on se fera une idée de son aspect général si l’on imagine la triple combinaison de la forêt de Fontainebleau avec ses pins et ses caprices rocheux, de la Suisse saxonne avec ses arches et ses piliers de grès, des falaises cauchoises avec leurs murs blancs et leurs ogives immenses,

Absolument indescriptible est cette Pompeia cyclopéenne toute sillonnée de rues et de carrefours, creusée de cirques, remplie d’obélisques et d’arcs de triomphe, beaucoup plus vaste que le bois de Païolive (Ardèche) et que Mourèze (Hérault) ; tout au plus peut-on en expliquer la disposition topographique, comme nous le verrons tout à l’heure.

Pourquoi est-elle restée si longtemps ignorée des promeneurs et des géographes ? Pour deux raisons : d’abord parce que les murailles qui lui servent de soubassement, de piédestal, ne diffèrent en rien des remparts analogues du pays, et que des rives de la Dourbie on ne pouvait supposer l’intérieur de la formation dolomitique aussi capricieusement évidé : du fond de la vallée rien ne fait pressentir l’œuvre immense d’érosion qui s’est accomplie derrière ces murailles. Puis, autre raison, parce que les habitants d’alentour avaient peur de cette espèce de ville morte : la superstition leur montrait là une cité maudite démolie par le diable et hantée par les mauvais génies ; avec terreur ils s’en approchaient pour querir leurs chèvres ou couper du bois ; ils se gardaient bien d’en parler aux étrangers, qu’ils n’y eussent conduits à aucun prix.

L’étymologie du nom est bien simple : frappés par la disposition artificielle et architecturale de ces rochers, les pâtres comparèrent ce chaos à ce qu’ils avaient vu dans les édifices du chef-lieu de l’Hérault, la plus grande ville de la contrée et pour eux la cité par excellence ; de là vint tout naturellement la dénomination de Montpellier, à laquelle l’idée de ruine, de destruction, fit joindre l’épithète de le Vieux.

La formation géologique ne présente pas plus de difficultés d’explication : c’est l’érosion seule, l’écoulement des eaux sauvages qui, à une époque inconnue d’ailleurs, a donné naissance à tous ces accidents surnaturels : dans une zone de dolomies fort peu homogènes le ruissellement creusa les rues et les cirques en enlevant les parties friables, et dressa les colonnes et les monuments en laissant debout les noyaux de roche compacte.

Quant à l’histoire de la découverte, la voici : de 1880 à 1882 un grand propriétaire du causse Noir, M. de Barbeyrac, fit, d’après de vagues indications, quelques tentatives préliminaires sur la mystérieuse cité, en compagnie de ses parents, MM. de Riencourt, Joseph de Malafosse et Louis de Malafosse. En 1883 ils opéraient la première visite sérieuse, partielle cependant ; c’est alors que M. Louis de Malafosse révéla officiellement Montpellier-le-Vieux dans le bulletin no 8 de la Société de Géographie de Toulouse, tandis que M. de Barbeyrac adressait un article anonyme au journal l’Éclair de Montpellier. En 1884, M. Chabanon et moi, nous vînmes photographier la ville et en reconnaître les principales parties ; quelques touristes nous suivirent, entre autres MM. Julien (de Millau) et Trutat (de Toulouse), qui rapportèrent aussi de beaux clichés. En 1885, enfin, j’ai levé au 10 000e le plan topographique détaillé de la Cité du Diable, et plusieurs centaines de visiteurs sont montés à la suite des premiers explorateurs ; cette année même on s’occupe déjà de routes, de plans en relief, de buvettes, d’hôtels et de guides. Avant peu la France possédera là, à l’usage des étrangers, une nouvelle attraction de plus, digne complément des gorges du Tarn.

Plan de Montpellier-le-Vieux, d’après l’original au 10 000e.

Les habitants de Maubert, hameau situé à dix minutes des ruines, disent bien que, il y a une trentaine d’années, un des leurs (mort aujourd’hui) vit en Afrique, au régiment, un dessin où il reconnut ses rochers de Montpellier-le-Vieux, et que, il y a longtemps, un monsieur passa chez eux dix jours et employa tout son temps dans la ville maudite à tirer des plans (lisez à dessiner)[1]  : mais ce précurseur n’a pas donné signe de vie, n’a pas fait connaître sa découverte ; rien n’a été publié avant 1883 : c’est donc à l’opuscule de M. Louis de Malafosse seulement que remonte l’acquisition géographique de Montpellier-le-Vieux.

Il y a deux ans à peine, c’était chose fort amusante que de voir les indigènes tout stupéfaits de notre admiration :

« Mais c’est de mauvais pays, disaient-ils en leur rude patois ; c’est tout de rocs ; y a pas de maisons !

— Laissez-nous faire, répondions-nous, faute de maisons, il y aura bientôt des pièces de cent sous à gagner. »

Et la prédiction se réalisa dès 1885 : au mois d’août 1885 je trouvai bien changé le langage de ces braves gens.

« C’est vrai tout de même, monsieur Martel : ce n’est pas du si mauvais pays ; il en vient, du beau monde ! ils nous ont déjà payé toutes les taxes de l’année. »

Et de prendre des licences de débitants, et de construire des chambres, et de dresser leurs mulets au service des touristes !

J’avoue avoir pris grand plaisir à contribuer au lancement de ce beau pays, ignoré hier, célèbre demain, et dont les habitants ont si vite connu leurs vrais intérêts !

Pour le moment Montpellier-le-Vieux n’est encore ni nommé, ni figuré exactement sur la carte de l’état-Major[2] : on en trouve l’emplacement (feuille de Séverac, no 208, partie sud-est) entre Maubert au nord, le Riou-Sec à l’est, la Roque-Sainte-Marguerite et la Dourbie au sud, le Valat-Nègre à l’ouest. La carte indique bien quelques-uns des ravins qui sillonnent le socle de la Cité, mais la partie centrale, la ville proprement dite, y est représentée, au sud-sud-est de la cote 822, par un blanc en forme de pointe de flèche ; ce blanc fait croire à l’existence d’une plaine unie : or c’est là tout au contraire que se trouve la partie la plus bouleversée des Cévennes.

Autour d’un massif central, la Citadelle, qui atteint 830 mètres au point culminant, se groupent en cercle cinq dépressions ou cirques, presque entièrement clos, le Lac, les Amats, la Citerne, les Rouquettes et la Millière, profonds de 80 à 120 mètres : cette acropole et ces cinq cirques sont enfermés du côté des ravins dans une circonvallation rocheuse percée d’étroites brèches et qui n’est autre que le rempart dolomitique paraissant continu du fond de la vallée de la Dourbie. L’enceinte intérieure ainsi constituée comprend une surface de 120 hectares. En dehors des édifices rocheux et des colonnades naturelles s’écroulent en tumultueuses cascades de pierre jusqu’aux thalwegs de la Dourbie et de ses ravins tributaires : de Maubert à la Roque et au Valat-Nègre la superficie atteint réellement 600 hectares. Enfin, comme toutes les places fortes de première classe, Montpellier-le-Vieux possède une véritable ceinture de forts détachés au delà des profonds ravins qui lui servent de fossés : à l’ouest ce sont les rocs de Caussou, suite de courtines, de redoutes et de fortins, qui dominent la rive droite du Valat-Nègre ; au nord, derrière Maubert, on trouve dans les chaos appelés le Ronc et le Pet-de-Loup deux magnifiques arcades, plus belles même que celles de la Cité, et des tours de guet surveillant les aborde de la place ; à l’est, sur la rive gauche du Riou-Sec, Roquesaltes est un énorme château fort, haut de 60 mètres, jadis monolithe et actuellement tronçonné par la foudre en trois donjons isolés : son sommet (846 mètres) dépasse de 16 mètres celui de la citadelle de Montpellier-le-Vieux ; de toute la partie occidentale du causse Noir et même du Larzac et du causse Méjan on voit Roquesaltes attirer l’œil et dominer le plateau comme une fière ruine féodale.

En y comprenant ces annexes, ces faubourgs fortifiés, non moins curieux à visiter que la ville proprement dite, l’ensemble de Montpellier-le-Vieux occupe 1 000 hectares.

Faut-il maintenant décrire par le menu toutes les figures étranges qu’offrent ces roches désagrégées ? Non certes : un volume n’y suffirait pas, et au bout de quelques pages se reproduiraient périodiquement les mêmes termes de comparaison ; la variété de ces caprices naturels est plus grande que celle des expressions.

Dans mon plan d’ailleurs, que les touristes pourront désormais se procurer sur place, les principaux motifs sont indiqués par des noms caractéristiques : un petit nombre seulement des plus grands rochers avaient reçu une appellation des gens du pays ; au gré de sa fantaisie chacun pouvait donc baptiser ce qui lui passait sous les yeux. Il a bien fallu cependant, pour fixer les idées et établir des points de repère, semer çà et là des dénominations certaines ; d’accord entre eux et avec leurs guides, les premiers visiteurs en ont créé une cinquantaine aussi sobres que possible et conformes à l’aspect ou à la situation topographique de l’objet désigné. Mais il restera toujours assez de détails anonymes pour que le touriste puisse suivant son bon plaisir exercer son imagination et trouver des ressemblances.

L’Autel. — Dessin de Vuillier, d’après une photographie de M. Chabanon.

Je ne puis qu’énumérer sommairement les principaux monuments des diverses parties de la ville : la Citadelle, qui se compose de trois rochers turriformes, la Ciutad (la Cité, 830 mètres, point culminant de Montpellier-le-Vieux), le Douminal (le Seigneur, 829 mètres), et le Corridor (823 mètres), tous noms locaux ; la Brèche de Roland sépare les deux premiers ; diverses salles (des Gardes, des Fêtes, du Festin) et avenues simulent fort bien les aménagements intérieurs d’un manoir, comme Coucy ou Pierrefonds.

L’Oulo. — Dessin de Vuillier, d’après une photographie de M. Trutat.

Dans le cirque du Lac, sorte de Colisée ou de nécropole, où fourmillent les pilastres, les cénotaphes, les couloirs et les gradins, on se fera montrer : l’Autel ou Baignoire du Diable, champignon perforé de tous côtés ; la Chapelle, abside creusée dans un rocher avec un banc de pierre comme table d’autel : l’Amphore, vase ovoïde en équilibre sur sa base érodée, dressé au bout d’une rue comme une borne géante ; l’Oulo (marmite), bloc colossal haut de 25 mètres tout usé au pied ; on l’a baptisé rocher Barbeyrac : la Cathédrale, avec sa grande nef, ses arceaux, ses collatéraux, etc. La Trappe ou Roc du Corbeau domine, semblable aux tours sarrasines des arènes d’Arles, la crête qui sépare les deux cirques du Lac et des Amats.

Cirque des Amats. — Dessin de Vuillier, d’après une photographie de M. Trutat.

Les Amats représentent une place d’armes au pied d’un mur de défense, surmonté de plusieurs tours, telles que le Château-Gaillard, la Tour du Sud, etc. On y trouve l’Avenue des Obélisques, large de 50 mètres, le Grand Sphinx, le Sarcophage, la Porte de Mycènes, haute de 19 mètres, qui a exactement la coupe de celle des Lions, à Mycènes, le Canon, saillie horizontale qui semble une pièce de marine émergeant d’un sabord, la Porte double, la Tête de Chien, et cent autres accidents bizarres.

Porte de Mycènes. — Dessin de Vuillier, d’après une photographie de M. Trutat.

Du Cirque des Rouquettes, le plus petit mais le plus beau de Montpellier-le-Vieux, on pourrait faire un amphithéâtre, une arène pour des combats de gladiateurs ou de taureaux, en relevant quelques piliers, en rejointoyant quelques gradins, en réparant les escaliers naturels des ambulacres et des vomitoriums qui s’ouvrent au pourtour de l’enceinte : l’arène est à 706 mètres d’altitude ; la Ciutad, qui la ferme au nord-est, à 830 mètres : différence et profondeur, 124 mètres ; et c’est une dénivellation pareille que la carte indique par un blanc ! Le grand axe de l’amphithéâtre mesure 500 mètres et le petit 200 ; des gradins en font tout le tour ; on se demande réellement si ce n’est pas une race de cyclopes qui a édifié ces constructions ! De véritables rues tirées au cordeau rayonnent du centre des Rouquettes et font communiquer ce cirque avec les autres quartiers de Montpellier-le-Vieux.

Cirque des Rouquettes. — Dessin de Vuillier, d’après une photographie de M. Chabanon.

L’enceinte de la Millière, la plus vaste (1 kilomètre sur 400 mètres), est la partie qui ressemble le mieux à une ville distribuée en rues et en places ; là on a reconnu un forum, une tribune aux harangues, une basilique, immense temple hypèthre haut de 40 mètres, une rue des Tombeaux bordée d’urnes funéraires comme à Pompéi, etc.

La Basilique. — Dessin de Vuillier, d’après une photographie de M. Chabanon.

Que dire aussi des débouchés de tous ces cirques dans les fossés extérieurs ? Les eaux furieuses qui ont sculpté là tant de monuments grandioses et élégants à la fois n’ont pu trouver d’issue qu’en pratiquant dans le mur d’enceinte (rempart dolomitique) des entailles, des fissures, dont quelques-unes ont 50 mètres de hauteur, 100 de longueur et à peine 1 mètre de largeur ; la falaise a été littéralement sciée du haut en bas (sortie de la Millière). Ailleurs la paroi a cédé complètement sous la pression de l’eau et s’est effondrée dans les ravins, ouvrant une large brèche sur un côté du cirque (sortie des Rouquettes). Ou bien encore c’est en cascades rocailleuses que les torrents s’enfuyaient des Amats, de la Citerne et du Lac.

Devant ces témoins de l’œuvre grandiose des érosions, une chose confond l’imagination : c’est la sécheresse actuelle de ce terrain de dolomie ; plus une goutte d’eau dans ces anciens fonds de lacs, plus un filet humide le long des parois des anciennes cataractes. D’où venaient donc les trombes diluviennes qui ont affouillé ainsi la masse dolomitique ? Nul ne le sait encore.

Malgré cette sécheresse, une végétation luxuriante égaye Montpellier-le-Vieux tout comme l’ermitage Saint-Michel : les pluies suffisent à abreuver des arbres énormes, pins sylvestres, chênes et hêtres que les proportions démesurées des rochers font prendre, sur les photographies ou les gravures, pour de maigres arbrisseaux. Les arbousiers, les houx et les ronces grimpent à l’assaut des murs et des colonnes ; les lierres entre les fissures profondes ont des racines grosses comme le corps d’un homme, et, parvenus à la lumière, étendent sur les surfaces rocheuses leur tapis moelleux et brillant au soleil.

Cependant la profusion des broussailles n’empêche pas la circulation : presque partout dans Montpellier-le-Vieux on peut passer sans effort ; la plus amusante et élémentaire des gymnastiques suffit pour forcer presque tous les couloirs, escalader les hauts pinacles, se glisser dans les fentes étroites. De tous côtés on accède aisément au cœur de la cité, soit par Maubert et le causse Noir, soit par la vallée de la Dourbie et les ravins qui descendent des cirques : à mulet même on peut visiter les plus belles parties. Les gens de Maubert et de la Roque Sainte-Marguerite s’occupent d’améliorer les chemins, d’aménager leur nouvelle source de fortune. Il est nécessaire de s’adresser à l’un d’eux pour se diriger dans les ruines : c’est un tel dédale, un tel labyrinthe, qu’un touriste seul se perdrait bien vite dans l’enchevêtrement des avenues et des passages sous roche.

Je dois une mention au brave garçon qui, maintenant, connaît mieux que personne les détours de la cité fantastique, car il m’a servi d’aide tandis que j’en levais le plan ; il en a scruté avec moi tous les détails et tous les recoins : Émile Foulquier (de Peyreleau) mérite bien, par ses bons soins et les services qu’il a rendus aux révélateurs, de Montpellier-le-Vieux, de figurer en portrait à côté des curiosités de son pays.

Le guide Foulquier. — Croquis de Vuillier, d’après nature.

On aurait besoin de longues heures pour apprécier à sa vraie valeur la Karnak du causse Noir : une journée n’est pas de trop ; les vrais curieux en emploieront même deux. J’ai vu des touristes descendre de là-haut sans étonnement après une sommaire visite de deux ou trois heures : ils n’avaient pas pris le temps de comprendre la merveille !

C’est qu’en dehors de la ville intérieure il faut voir ses ravins et ses faubourgs, il faut prendre une vue d’ensemble soit des pentes extérieures du soubassement (Plan del Ramié, par exemple, sur la rive gauche du Valat-Nègre), soit de Caussou, soit de Roquesaltes : une demi-journée devrait toujours être consacrée à monter à Pierrefiche sur le Larzac, de l’autre côté de la Dourbie, pour plonger de là sur tous les cirques, les ravins, les forts détachés, et les embrasser d’un seul regard dans un tableau vraiment féérique au coucher du soleil. Alors on verrait, comme dans les autres vallées des causses, flamboyer les rouges dolomies du Larzac et du causse Noir, tandis que Montpellier-le-Vieux illuminé en rose semblerait une nouvelle Sodome consumée par le feu du ciel.

Mais il faut quitter la ruine enchantée et, tout rêveur, regagner Millau par la jolie vallée de la Dourbie, aussi belle que celle de la Jonte.

Ici se termine le voyage des causses, qu’on n’oublie jamais et que l’on veut recommencer quand on l’a fait une fois seulement. La France possède assurément dans les gorges du Tarn. Bramabiau et Montpellier-le-Vieux des paysages sublimes et extraordinaires que l’Amérique même pourrait lui envier. Pour se punir d’en avoir connu si tard l’existence, pour se faire pardonner de les avoir si longtemps négligés, il faut que tous les touristes français aillent en pèlerinage aux causses, la vraie terre des merveilles d’Europe, une des grandes curiosités du globe !


E.-A. Martel.
  1. J’ai appris récemment que ces dessins étaient dus à l’un des officiers qui avaient levé vers 1854 cette portion de la feuille de Séverac ; un dessinateur du Dépôt de la Guerre se rappelle avoir vu jadis des aquarelles de Montpellier-le-Vieux ; malheureusement ces aquarelles ont été dispersées ou perdues à la mort de leur auteur.
  2. Il le sera prochainement d’après mes indications.