Le Croyant/XL

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Despret frères (p. 50).

D’une mère affligée, en ce pauvre village,
D’amers et larges pleurs sillonnaient le visage ;
En son premier printemps son enfant était mort.
Pour calmer la rigueur de son funeste sort,
Ses parents assemblés se pressent autour d’elle ;
Rien ne peut soulager sa douleur maternelle.
Elle appelle son fils ; il dort du grand sommeil !
Elle appelle… mais rien n’excite son réveil.
Le Christ sait les chagrins de cette pauvre femme ;
Il est bon, il rendra le repos à son âme ;
Il entre avec la foule en la demeure en deuil,
Et du front de l’enfant écartant le linceul :
« Lève-toi, lui dit-il. » Les roses du jeune âge
Renaissent, à ces mots, sur son pâle visage ;
Il vit, avec tendresse embrasse le Sauveur,
Et ses ris à sa mère ont rendu le bonheur.

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