Le Croyant/XX

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Despret frères (p. 28).

Ô vous, mes chers enfants, en votre âme fidèle,
Gardez bien de Jésus la morale immortelle.
Au milieu des méchants quand vous vivrez plus tard,
Laissez tomber parfois, mes amis, un regard
Sur les bien courts instants de votre heureuse enfance ;
Songez à ce temps où, rayonnant d’innocence,
Votre front s’inclinait devant le Tout-Puissant ;
Souvenez-vous alors de votre père absent ;
À nos sages leçons soyez toujours dociles ;
De la religion les sentiers sont faciles :
Suivez-les, mes enfants, ils conduisent aux cieux ;
Puissé-je vous y voir parmi les bienheureux !
Vous que j’ai tant aimés en cette vie amère,
Que la mort m’a ravis, ô mon père, ô ma mère,
Et toi, mon cher enfant, qu’un précoce trépas,
Hélas ! vint arracher tout-à-coup de nos bras !
Toi que j’ai vu mourir, mon fils, dans la souffrance ;
Toi sur qui je fondais ma plus douce espérance,
Toi que je pleure encore, oui, j’espère qu’un jour
Le Seigneur, près de lui, me rendra ton amour !
Ah ! mon bien-aimé fils, c’est la seule pensée
Qui soulage ici-bas ma poitrine oppressée !


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